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La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, répondit le renard." Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry
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Julius et Ethel Rosenberg meurent sur la chaise électrique le 19 juin 1953.
Ils ont respectivement 37 ans et 35 ans et laissent deux orphelins de 10 et 6 ans.
Ces membres du parti communiste américain ont été condamnés à mort deux ans plus tôt par un jury populaire pour avoir livré des secrets sur la bombe atomique au vice-consul soviétique à New York.
Leur culpabilité, longtemps mise en doute, est aujourd'hui avérée.
David Greenglass, le frère d'Ethel, lui-même communiste, sert dans l'armée du côté de Los Alamos, au Nouveau-Mexique, où se déroulent les essais sur la bombe atomique, sous le nom de code «Manhattan Project».
Avec sa femme Ruth, David recueille des informations sur le projet et les transmet à son beau-frère en vue d'aider le régime de Staline à se doter à son tour de la bombe atomique.
Arrêté pour espionnage, David Greenglass nie d'abord les faits puis, après huit mois d'hésitations, charge les Rosenberg en échange de la liberté pour sa femme et de la vie sauve pour lui-même.
Il accuse Ethel de l'avoir aidé à retranscrire des documents sur la bombe atomique.
Son témoignage emporte la conviction du jury.
Dans la prison de Sing-Sing, près de New York, les époux Rosenberg nient jusqu'au bout leur culpabilité... alors que des aveux peuvent les sauver de la chaise électrique !
Leur condamnation à mort le 29 mars 1951 laisse l'opinion publique indifférente mais elle fait les choux gras du sénateur Joseph McCarthy et relance sa «chasse aux sorcières».
Propagande et compassion
L'affaire Rosenberg rebondit au milieu de l'année 1952 quand les communistes proclament l'innocence des condamnés et lancent une campagne mondiale pour les sauver. Ils dénoncent par la même occasion l'antisémitisme présumé de leurs juges... Au même moment, l'URSS de Staline est secouée par une vague d'antisémitisme bien réel.
Des deux côtés de l'Atlantique, les communistes mais aussi les libéraux de droite comme de gauche réclament leur grâce.
Des gens aussi mesurés que l'écrivain catholique François Mauriac se laissent convaincre de l'innocence des accusés. Le pape Pie XII lui-même implore la clémence. Le philosophe Jean-Paul Sartre, avec le sens de la mesure qui le caractérise, maudit le peuple américain et compare l'exécution aux hécatombes hitlériennes.
Dénouement inattendu
Depuis l'ouverture des archives américaines et soviétiques dans les années 1990, la culpabilité des époux Rosenberg ne fait plus de doute.
Les deux espions communiquaient dès 1942 avec les Soviétiques sous les noms de code «Liberal» et «Antenne». Ils ont été démasqués grâce au déchiffrement de messages codés avec l'URSS, ce dont la CIA n'a pas voulu faire état au procès pour protéger ses sources.
Les Mémoires de l'agent secret soviétique Alexandre Feklissov publiés en 1999 confirment les accusations du FBI (la police américaine) et Feklissov reconnaît avoir maintes fois rencontré Julius Rosenberg lorsqu'il était en poste à New York.
Cela dit, il apparaît que les documents volés par David Greenglass et transmis par les Rosenberg étaient de peu d'intérêt scientifique et n'ont guère aidé les Soviétiques à se doter de l'arme atomique.
D'après l'historien Florin Aftalion, Rosenberg fut surtout utile aux Soviétiques en leur fournissant des renseignements sur des radars du modèle le plus avancé...
NB : interrogé à propos des mémoires de Feklissov, le 5 décembre 2001, par la chaîne de télévision CBS, le frère d'Ethel Rosenberg, âgé de 79 ans, a affirmé ne plus se souvenir de la personne qui aurait tapé ses documents et avoir été manipulé par les enquêteurs.
Cette confidence tardive et légère n'a guère d'intérêt que pour les médias en mal de sensationnel.