Les salariés seront prochainement licenciés
Le gérant, David Abihssira, était déjà venu à la barre du tribunal de commerce le 22 novembre, alors que les salariés du magasin de Sarcelles n'avaient pas été payés depuis septembre pour certains. Les juges avaient placé la société en redressement judiciaire. Cette décision ayant permis de geler les dettes accumulées jusqu'alors, le gérant devant montrer sa bonne foi.
« Le dirigeant n'a pas rempli ses engagements, indique l'avocate des salariés, Me Florence Rebut-Delanoë. Ni les salaires, ni les loyers n'ont été payés. Il a été extrêmement discret sur ce sujet. »
Ils seront prochainement licenciés. Leurs salaires et leurs indemnités de licenciement seront assurés par le fonds de garantie des salaires. Le fonds de commerce sera mis en vente pas le liquidateur judiciaire, ce qui devrait intéresser des grandes enseignes.
Sourcing : Le Parisien Val-d'Oise / Thibault Chaffotte
Ces salariés de la distribution, employés dans cinq sociétés toutes gérées par David Abihssira, ne sont plus payés depuis plusieurs mois. - C.B.
Ces salariés de la distribution, employés dans cinq sociétés toutes gérées par David Abihssira, ne sont plus payés depuis plusieurs mois.
Le tribunal de commerce de Paris a prononcé ce jeudi la liquidation judiciaire de la société Segael SARL qui ne payait plus ses 42 salariés depuis début octobre...
Pour les 42 salariés des anciennes Halles d’Auchan situées à Sarcelles (Val-d’Oise), c’est le soulagement. Le tribunal de commerce de Paris a prononcé ce jeudi la liquidation judiciaire de leur employeur, la société Segael SARL, dont le gérant est David Abihssira.
Grâce à la décision du tribunal de commerce, les salariés sont « délivrés » de leur contrat de travail, qui les empêchait jusque-là d’accepter un autre emploi ou de percevoir des indemnités chômage. A la sortie de l’audience, interdite au public et à la presse, Me Florence Rebut-Delanoë, l’avocate des salariés, a rassemblé les employés présents pour leur détailler la situation et les événements à venir.
Elle leur a notamment parlé des versements de l’AGS, le régime de garantie des salaires. « Nous en avons déjà reçu une partie, correspondant aux rémunérations non versées des mois d’octobre et de novembre, mais cette somme m’a seulement permis de rembourser mes dettes », avance Manuella, 44 ans.
Le 22 novembre dernier, David Abihssira s’était engagé devant le tribunal de commerce à verser aux salariés leurs salaires de décembre ainsi que leur treizième mois. Ce qu’il n’a pas fait.
Onze autres salariés pas encore fixés sur leur sort
Bien que la liquidation judiciaire soit désormais prononcée, Casimir n’a pas le moral : « Cette expérience a été si difficile… L’ouragan est passé mais, maintenant, il va falloir évaluer les dégâts. » Il évoque ses yeux qui le font souffrir « à cause du stress accumulé », lui a expliqué son médecin.
Manuella, 44 ans, ne le désire pas. Elle qui était la responsable boulangerie-pâtisserie du magasin ne veut « plus jamais travailler pour qui que ce soit et encore moins pour une enseigne du commerce ».
Dans l’immédiat, les désormais ex-salariés de Segael pensent surtout à leurs « autres » collègues, eux aussi présents ce jeudi au tribunal de commerce.
De l’argent liquide dans des sacs-poubelle
Guy, 45 ans, l’un de ces employés, s’agace : « J’ai vu que M. Abihssira avait déjà laissé sur le carreau 300 salariés en Suisse… Ce monsieur est un escroc. Je voudrais que cette personne soit interdite de gérance à vie. »
Pour Christina comme pour les dix autres salariés, il va encore falloir attendre. Au moins jusqu’au 25 janvier. C’est à cette date que le tribunal de commerce se penchera sur les quatre autres sociétés, correspondant à autant de magasins, de David Abihssira. Et que ses employés seront, peut-être, à leur tour « délivrés ». Et enfin payés par les AGS.
Sourcing: Céline Boff / 20 Minutes
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