Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : FO Retail Distribution
  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
  • Contact

Profil

  • @FO RD system publication
  • (BM) - Le Blog-note InFOrmatif
  • (BM) - Le Blog-note InFOrmatif

Que signifie communiquer ? demanda le petit prince.

"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, 
répondit le renard."    
Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry

​​​​​​FOCPFEXDIA,  la chaine TV FO CPF : lien: https://www.youtube.com/channel/UCfWq-DLz258o2BG9m7Z6HDg

 

Le Blog-master (BM) se réserve le droit de suspendre, d'interrompre, ou de rejeter  la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers, d'enfreindre les lois et règlements en vigueur, ou serait de nature ou à caractère diffamatoire, et décline toute responsabilité quant aux opinions émises, qui n'engagent que leurs auteurs.

Archives

FO, Libre Independant Déterminé

 


Lanceur d'alerte

Un lanceur d'alerte est toute personne, groupe ou institution qui, voyant venir un danger, un risque ou un scandale, adresse un signal d'alarme et, ce faisant, enclenche un processus de régulation, de controverse ou de mobilisation collective

 Libres, Indépendants, Déterminés et Solidaires Ensemble. Communication, Information et Expression directe de l'actualité sociale, économique et syndicale de FO CPF et des salariés du commerce et de la Grande distribution.

Pages Du Blog-Note Informatif

 
Pour le  REPOS DOMINICAL pour tous en même temps

DROIT A L'IMAGE

Droit À L'image

Dans ce blog nous sommes amenés fréquemment à diffuser des images, des vidéos, des photos, voire des articles de presse, d'insérer des liens vers des documents,   ceci afin d'étoffer et d'éclairer nos posts, en leur donnant plus de contenus, pour une meilleure compréhension.

Nos sources sont toujours citées.

Nous le faisons en respectant le plus possible le droit à l'image et le droit de propriété intellectuel suivant les lois en vigueur.

Néanmoins rien n'empêche les personnes ne désirant pas voir leur image diffusée de nous le signaler lors de la prise de vue.

Sans manifestation de leur part, nous considérerons leur consentement présumé.

Merci

BM

Militons ensemble - adhérez à FO

 
Adhésion à Force-Ouvrière, suivre le lien
http://www.force-ouvriere.fr/adherer

FO CONTACT REGION

Eric   Centre    06 85 15 20 73
François   Nord    07 50 49 09 04

Fréderic   DSN FO CPF   06 87 21 72 94
Sofiane   Est & RA    06 61 50 67 96
Faiçal   Sud    06 22 57 50 64
Nadine   Paris Centre   06 36 97 10 40
Nathalie  UD FO 62   06 30 60 74 70

 udfo62@force-ouvriere.fr

Reda Sud 06 29 38 30 49

Philippe RS au chsct  06 28 75 01 36

Sandrine Sec CE Paris   06 98 43 61 93
Bruno, coordinateur des IRP FO CPF
06 73 59 98 28
Cyril DSC FO CPF   06 25 56 84 86

 

18 août 2019 7 18 /08 /août /2019 14:54
DECROISSANTE MONTANTE Lever - Coucher : 22:36 - 09:27 (Paris)

DECROISSANTE MONTANTE Lever - Coucher : 22:36 - 09:27 (Paris)

18/08, c'est arrivé un certain 18 aout de notre histoire....
18/08, c'est arrivé un certain 18 aout de notre histoire....
Weather forecast
Weather forecast

Weather forecast

18/08, c'est arrivé un certain 18 aout de notre histoire....

 

 

18 août 1304   Bataille de Mons-en-Pévèle

18 août 1304  Bataille de Mons-en-Pévèle

 

Après le désastre de la bataille des éperons d'or, Philippe le Bel est fou de rage : alors que son armée devait venger l'affront des « Matines de Bruges », elle a été massacrée, et de nombreux grands seigneurs y ont trouvé la mort...Le roi de France ne peut laisser pareil camouflet sans réponse, aussi entreprend-il de préparer minutieusement sa revanche.

 

Durant l'année 1303 et les premiers mois de 1304, de nombreux raids à la frontière du comté de Flandre et de l'Artois ont lieu, afin d'affaiblir les forces adverses, mais surtout d'amasser suffisamment d'argent pour mettre sur pied sa propre armée.

 

Gui de Dampierre, seigneur de Flandre toujours emprisonné dans les geôles du roi de France, est libéré afin d'essayer de trouver une conciliation avec les flamands, mais les négociations n'aboutissent pas et Gui de Dampierre revient se constituer prisonnier. Le 20 juin 1304, Philippe le Bel convoque l'Ost royal.

 

Jusqu'au mois d'août, les flamands résistent avec une grande détermination et parviennent à gêner considérablement l'avancée de l'armée française, qui doit de nombreuses fois battre en retraite et trouver de nouvelles routes pour avancer. Le 11 août, la flotte flamande est totalement anéantie devant le port de Zierikzee, en Zélande (actuelle Hollande) : les espoirs d'émancipation de la Flandre deviennent dès lors quasiment nuls... 

 

Du 14 au 16 août, les deux armées se retrouvent à Mons-en-Pévèle pour des négociations, mais aucun accord n'est trouvé entre les deux parties. Le 17, l'Ost royal tente de rejoindre Pont-à-Vendin, tenu par les flamands, pour libérer la route d'Arras et ainsi régler de graves problèmes d'approvisionnement : mais l'armée flamande barre la route des français, qui cette fois-ci font face pour de bon. 

 

Le lundi 18 août 1304, sous une chaleur écrasante, plus de 150.000 hommes s'affrontent : 70.000 français font face à 80.000 flamands. Durant toute la journée, on se bat : arbalètes contre frondes, charges de cavalerie, contre-offensive flamande, échec de nouveaux pourparlers, destruction de catapultes françaises, prise du camp flamand par la cavalerie française, coup de force du camp flamand sur le camp royal et enfin charge décisive de la cavalerie française, qui met l'armée de Flandre en déroute. 

 

Au cours de la bataille, l'espoir a fini par quitter le camp flamand : privés d'eau et de nourriture, ils tentent un ultime coup de force en se ruant par surprise sur le camp royal de Philippe le Bel, pendant une trêve. Le roi de France s'y repose, il a ôté son armure... Se relevant en catastrophe, il saisit une arme, se précipite vers son cheval, tandis que plusieurs hommes se font tuer en le protégeant, puis en l'aidant à se hisser sur sa monture. 

 

Philippe le Bel se bat alors avec l'énergie du désespoir, et fait preuve d'un grand courage. À ses côtés, plusieurs hommes se distinguent également au cours de l'affrontement, qui, malgré la supériorité numérique et l'effet de surprise des flamands, voit finalement la victoire des français.

 

18/08, c'est arrivé un certain 18 aout de notre histoire....
18/08, c'est arrivé un certain 18 aout de notre histoire....
Marcel Carne

Marcel Carne

1587 : Virginia Dare, premier sujet du Royaume d’Angleterre à naître en Amérique.

 

1748 : Pierre Sonnerat, dessinateur, naturaliste et explorateur français (Décédé le 31 mars 1814).

 

John Russel
1792 : John Russell, homme politique britannique, Premier ministre de 1846 à 1852 puis de 1865 à 1866 (Décédé le 28 mai 1878).

 

1824 : André Léo, (née Victoire Béra) romancière, journaliste et militante féministe française (Décédée le 20 mai 1900).

 

1830 : François-Joseph Ier, empereur d’Autriche et roi de Hongrie de 1848 à 1916 et roi de Lombardie-Vénétie de 1848 à 1866 (Décédé le 21 novembre 1916)

 

1879 : Edgar Longuet, médecin généraliste, militant socialiste puis communiste, petit-fils de Karl Marx (Décédé le 12 décembre 1950).

 

1901 : Lucienne Boyer, chanteuse française en vogue de l’entre-deux-guerres. « Parlez-moi d'amour » est son plus célèbre succès (Décédée le 6 décembre 1983).

 

1906 : Marcel Carné, cinéaste français (Décédé le 31 octobre 1996).

 

1908 : Edgar Faure, homme politique français, président du Conseil des ministres en 1952 puis de 1955 à 1956 (Décédé le 30 mars 1988).

 

1917 : Caspar Weinberger, homme politique américain, secrétaire à la Santé, à l’Éducation et aux Services sociaux de 1973 à 1975 et secrétaire de la Défense de 1981 à 1987 (Décédé le 28 mars 2006).

 

1920 : Shelley Winters, actrice américaine (Décédée le 14 janvier 2006).

 

1925 : Pierre Grondin, chirurgien québécois, pionnier de la greffe cardiaque au Canada (Décédé le 17 janvier 2006).

 

Rosalynn Carter
1927 : Rosalynn Carter, Première dame des États-Unis du 20 janvier 1977 au 20 janvier 1981 et militante des droits de l’Homme.
Shelley Winters, actrice américaine
Shelley Winters, actrice américaine

Shelley Winters, actrice américaine

  La personnalité du jour

 

Étienne de La Boétie

 

Étienne de La Boétie ([labɔesi]1 ou [labwa'ti] est un écrivain humaniste et un poète français, né le 1er novembre 1530 à Sarlat et mort le 18 août 1563 à Germignan, dans la commune du Taillan-Médoc, près de Bordeaux.

 

La Boétie est célèbre pour son Discours de la servitude volontaire. À partir de 1558, il fut l’ami intime de Montaigne, qui lui rendit un hommage posthume dans ses Essais.



Fils d’Antoine de La Boétie, un lieutenant particulier du sénéchal du Périgord, Étienne de La Boétie grandit dans une famille de magistrats, un milieu éclairé dont l’entourage est principalement composé de bourgeois cultivés.

 

Peu d’informations sont connues sur l’enfance de la Boétie. Il étudie au collège de Guyenne. Il est encore fort jeune à la mort de son père et c’est son oncle et parrain Estienne de La Boétie, sieur de Bouilhonnas et prêtre, qui prend en charge son éducation. Il est pour son neveu un second père, ce qui fait dire à Étienne « qu’il lui doit son institution et tout ce qu’il est et pouvait être ».

 

Vers la fin de ses humanités, La Boétie développe une passion pour la philologie antique qui l’attire comme elle attire d’ailleurs tout son siècle. Il compose en manière de délassement, des vers français, latins ou grecs. Il rédige vingt-neuf sonnets amoureux et devient plus tard le traducteur des ouvrages de Plutarque, Virgile et L’Arioste.

 

Par la suite il entame des études de droit à l’université d'Orléans où il passe son examen de licence en droit civil le 23 septembre 1553. C’est alors qu’il écrit son premier et plus célèbre ouvrage, le Discours de la servitude volontaire ou le Contr’un.

 

 

 

Ce court réquisitoire contre la tyrannie surprend par son érudition et sa profondeur. Il pose la question de la légitimité de toute autorité sur une population et essaie d’analyser les raisons de la soumission de celle-ci (rapport domination / servitude).

 

Les nombreux exemples tirés de l’Antiquité qui, comme de coutume à l’époque, illustrent son texte, lui permettent de critiquer, sous couvert d’érudition, la situation politique de son temps. Son manuscrit sera publié en 1576 mais Montaigne a connaissance du manuscrit et cherche à en connaître l’auteur, dès qu’il exerce des fonctions au Parlement de Bordeaux.

 

De sa rencontre avec La Boétie naît une « amitié virile » qui va durer jusqu’à la mort de ce dernier. La Boétie se lie également d’amitié avec Lambert Daneau, auquel il soumet sans doute les premières esquisses de Contr’un, Jean-Antoine de Baïf, qui lui découvre les motifs secrets des conjurés de la Pléiade, et Jean Dorat.

 

La Boétie obtient sa licence de droit le 23 septembre 1553 et, grâce à sa réputation acquise au cours de ses études, est élevé à l’office de conseiller en la cour par lettre patente d’Henri II le 13 octobre 1553.

Le 17 mai 1554, il est admis en qualité de conseiller au Parlement de Bordeaux, deux ans avant l’âge légal. À partir de 1560, La Boétie est chargé par Michel de L'Hospital d’intervenir dans diverses négociations pour parvenir à la paix dans les guerres de religion opposant catholiques et protestants. Entre-temps La Boétie se marie avec Marguerite de Carle, fille du président du Parlement de Bordeaux Pierre de Carle, sœur de l’évêque de Riez Lancelot de Carle et veuve de Jean d’Arsac.

 

 

Le 8 août 1563, un mal terrible terrasse La Boétie : « c’est un flux de ventre avec des tranchées » – il s’agit sans doute de la tuberculose alors très fréquente à l’époque.

La Boétie tente alors de regagner le Médoc, où sont situées les terres de son épouse, pour se reposer. Il espère que l’air pur des champs hâtera son rétablissement, mais son état s’aggrave rapidement et il doit s’arrêter en route, au Taillan-Médoc, chez Richard de Lestonnac, son collègue au parlement et beau-frère de Montaigne.

 

Se rendant compte de la gravité de son état, La Boétie dicte son testament le 14 août et attend l’issue de la lutte avec courage et philosophie jusqu’à sa dernière heure où il veut mourir en religion.

 

 

Dans une lettre adressée à son père, Montaigne décrit les particularités de cette maladie et de la fin de son ami. Il se met à calculer et termine sa lettre en des termes émouvants : « Le 18 du mois d’août de l’an 1563, Étienne de La Boétie expire. Il n’est âgé que de 32 ans 9 mois 17 jours ».

 

C’est à l’intention de son ami que Montaigne écrit le fameux chapitre sur l’amitié dans ses Essais. Il y livre un témoignage poignant de leur amitié au chapitre 28 du livre 1. Il présente La Boétie comme un sage stoïcien capable de supporter avec équanimité sa mort.

 

Après avoir longuement développé la question sur l’amitié qui le liait à La Boétie, il finit par écrire :

 

« Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitié, ce ne sont qu’accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. En l’amitié dont je parle, elles se mêlent et se confondent l’une en l’autre, d’un mélange si universel, qu’elles effacent, et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : Parce que c’était lui, parce que c’était moi ».

 


 

 

Article détaillé : Discours de la servitude volontaire.

 


Lorsqu’il écrit ce texte, vers 1548, Étienne de La Boétie est un étudiant en droit de 18 ans, à l’université d’Orléans, qui se prépare à une carrière dans la magistrature. Sans doute marqué par la brutalité de la répression d’une révolte antifiscale en Guyenne en 1548, il traduit le désarroi de l’élite cultivée devant la réalité de l’absolutisme.

 

Le Discours de la servitude volontaire constitue une remise en cause de la légitimité des gouvernants, que La Boétie appelle « maîtres » ou « tyrans ».

 

Quelle que soit la manière dont un tyran s’est hissé au pouvoir (élections, violence, succession), ce n’est jamais son bon gouvernement qui explique sa domination et le fait que celle-ci perdure.

 

Pour La Boétie, les gouvernants ont plutôt tendance à se distinguer par leur impéritie. Plus que la peur de la sanction, c’est d’abord l’habitude qu’a le peuple de la servitude qui explique que la domination du maître perdure. Ensuite viennent la religion et les superstitions. Mais ces deux moyens ne permettent de dominer que les ignorants.

 

Vient le « secret de toute domination » : faire participer les dominés à leur domination.

 

Ainsi, le tyran jette des miettes aux courtisans. Si le peuple est contraint d’obéir, les courtisans ne doivent pas se contenter d’obéir mais doivent aussi devancer les désirs du tyran. Aussi, ils sont encore moins libres que le peuple lui-même, et choisissent volontairement la servitude.

 

Ainsi s’instaure une pyramide du pouvoir : le tyran en domine cinq, qui en dominent cent, qui eux-mêmes en dominent mille… Cette pyramide s’effondre dès lors que les courtisans cessent de se donner corps et âme au tyran. Alors celui-ci perd tout pouvoir acquis.

 

 

 

 

Dans ce texte majeur de la philosophie politique, repris à travers les âges par des partis de colorations diverses, La Boétie oppose l’équilibre de la terreur qui s’instaure entre bandits, égaux par leur puissance et qui se partagent à ce titre le butin des brigandages, à l’amitié qui seule permet de vivre libre. Le tyran, quant à lui, vit dans la crainte permanente : n’ayant pas d’égaux, tous le craignent, et par conséquent, il risque à chaque instant l’assassinat. Elias Canetti fera une peinture similaire du « despote paranoïaque » dans Masse et puissance.


Si La Boétie est toujours resté, par ses fonctions, serviteur fidèle de l’ordre public, il est cependant considéré par beaucoup comme un précurseur intellectuel de l’anarchisme et de la désobéissance civile. Également, et surtout, comme l’un des tout premiers théoriciens de l’aliénation.

 

Pour comprendre les intentions qui conduisent Étienne de La Boétie à écrire le Discours de la servitude volontaire ou le Contr’un, il faut remonter au drame qui a lieu vers 1548.

 

« En 1539, François Ier, roi de France, tente d’unifier la gabelle. Il impose des greniers à sel près de la frontière espagnole, dans les régions qui en sont dépourvues.

En réaction de cette tentative des soulèvements ont lieu.

Le premier en 1542, puis le plus grand en 1548 à Bordeaux ». Le connétable de Montmorency rétablit l’ordre de manière impitoyable. Si l’on s’en rapporte à l’écrivain Jacques-Auguste de Thou, ce serait sous l’impression de ces horreurs et cruautés commises à Bordeaux, que La Boétie compose le Discours de la servitude volontaire.

 

 

La Boétie s’attache à démontrer que de petites acceptations en compromis et complaisances, la soumission en vient à s’imposer à soi tel un choix volontaire fait dès les premiers instants. La question avec laquelle il interpelle ses lecteurs touche à l’essence même de la politique : « pourquoi obéit-on ? ».

 

Il met en évidence les mécanismes de la mise en place des pouvoirs et interroge sur ceux de l’obéissance. Il en vient à observer qu’un homme ne peut asservir un peuple si ce peuple ne s’asservit pas d’abord lui-même par une imbrication pyramidale.

 

 

Bien que la violence soit son moyen spécifique, elle seule ne suffit pas à définir l’État. C’est à cause de la légitimité que la société lui accorde que les crimes sont commis. Il suffirait à l’homme de ne plus vouloir servir pour devenir libre ; « Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres ».

 

À cet égard, La Boétie tente de comprendre pour quelles raisons l’homme a perdu le désir de retrouver sa liberté. Le Discours a pour but d’expliquer cette soumission.

 

 

Tout d’abord La Boétie distingue trois sortes de tyrans : « Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race ».

 

Les deux premiers se comportent comme en pays conquis. Ceux qui naissent rois, en général ne sont guère meilleurs, puisqu’ils ont grandi au sein de la tyrannie. C’est ce dernier cas qui intéresse La Boétie. Comment se fait-il que le peuple continue à obéir aveuglément au tyran ? Il est possible que les hommes aient perdu leur liberté par contrainte, mais il est quand même étonnant qu’ils ne luttent pas pour regagner leur liberté.

 

La première raison pour laquelle les hommes servent volontairement, c’est qu’il y a ceux qui n’ont jamais connu la liberté et qui sont « accoutumés à la sujétion ».

 

La Boétie décrit dans son Discours :

 

« Les hommes nés sous le joug, puis nourris et élevés dans la servitude, sans regarder plus avant, se contentent de vivre comme ils sont nés et ne pensent point avoir d’autres biens ni d’autres droits que ceux qu’ils ont trouvés ; ils prennent pour leur état de nature l’état de leur naissance ».

 

La seconde raison, c’est que sous les tyrans les gens deviennent « lâches et efféminés ». Les gens soumis n’ont ni ardeur ni pugnacité au combat. Ils ne combattent plus pour une cause, mais par obligation. Cette envie de gagner leur est enlevée. Les tyrans essaient de stimuler cette pusillanimité et maintiennent les hommes stupides en leur donnant du « pain et des jeux ».

La dernière raison est sans doute la plus importante, car elle nous dévoile le ressort et le secret de la domination, « le soutien et fondement de toute tyrannie ».

 

Le tyran est soutenu par quelques hommes fidèles qui lui soumettent tout le pays. Ces hommes sont appelés par le tyran pour être « les complices de ses cruautés » ou se sont justement rapprochés du tyran afin de pouvoir le manipuler.

 

Ces fidèles ont à leur tour des hommes qui leur sont obéissants. Ces derniers ont à leur dépendance d’autres hommes qu’ils élèvent en dignité. À ces derniers est donné le gouvernement des provinces ou « le maniement des deniers ». Ce maniement est attribué à ces hommes « afin de les tenir par leur avidité ou par leur cruauté, afin qu’ils les exercent à point nommé et fassent d’ailleurs tant de mal qu’ils ne puissent se maintenir que sous leur ombre, qu’ils ne puissent s’exempter des lois et des peines que grâce à leur protection »

 

 

Tout le monde est considéré comme tyran. Ceux qui sont en bas de la pyramide, les fermiers et les ouvriers, sont dans un certain sens « libres » : ils exécutent les ordres de leurs supérieurs et font du reste de leur temps libre ce qui leur plaît. Mais « s’approcher du tyran, est-ce autre chose que s’éloigner de sa liberté et, pour ainsi dire, embrasser et serrer à deux mains sa servitude » ?

 

En d’autres termes, ceux qui sont en bas de l’échelon sont bien plus heureux et en quelque sorte bien plus « libres » que ceux qui les traitent comme des « forçats ou des esclaves ». « Est-ce là vivre heureux ? Est-ce même vivre ? », se demande La Boétie.

Ces favoris devraient moins se souvenir de ceux qui ont gagné beaucoup auprès des tyrans que de ceux qui, « s’étant gorgés quelque temps, y ont perdu peu après les biens et la vie ».

 

Par ailleurs il est impossible de se lier d’amitié avec un tyran, parce qu’il est et sera toujours au-dessus.

 

« Il ne faut pas attendre de l’amitié de celui qui a le cœur assez dur pour haïr tout un royaume qui ne fait que lui obéir. Mais ce n’est pas le tyran que le peuple accuse du mal qu’il souffre, mais bien ceux qui le gouvernent. »

 

Pour achever son Discours, La Boétie a recours à la prière. Il prie un « Dieu bon et libéral pour qu’il réserve là-bas tout exprès, pour les tyrans et leurs complices, quelque peine particulière ».

 

(... / ...)

 

(wikisource)

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_de_La_Bo%C3%A9tie?fbclid=IwAR2QA7gDXiysDA14LeOp3cxwwUXyT1ycqHpc3KuV8kfaXgfIe_hgg2ueei0

 

 

 

E. de la Boétie, statue

 

Barcelone 2017

Barcelone 2017

Attentats à Barcelone

 

Solidarité
Le secrétaire général de la confédération FO a fait part de notre solidarité à la suite des attentats barbares qui viennent de frapper cruellement la foule des touristes et les agents de police à Barcelone puis Cambrils.

Communiqué Cgt FO

# Barcelone # Cambril #

La femme qui pleure (1937) de l'espagnol Pablo Picasso. Une femme représentée en train de mordre un mouchoir, angoissée et désespérée car elle est en deuil pour une personne de sa famille, morte dans le bombardement de Guernica.

 

 

la femme qui pleure - P. Picasso
Drapeau Catalan

Drapeau Catalan

18 aout 1944

18 aout 1944

Le 18 aout......

 

1563 :  Décès d'Étienne de La Boétie, écrivain français (Né le 1er novembre 1530).

 

1846, Grande Bretagne :
Le décret « Sugar Duties Act », prend force de loi.
Il supprime le monopole des Antilles britanniques sur le sucre et abaisse massivement les droits sur les sucres provenant des pays esclavagistes.
Il entraîne un besoin accru de main-d’œuvre esclave dans les plantations du Sud des États-Unis et de Cuba, la recrudescence de la traite et la dépopulation du continent africain.

 

1850 : Décès d'Honoré de Balzac, romancier, dramaturge, critique littéraire, critique d'art, essayiste, journaliste et imprimeur français (Né le 20 mai 1799)​​​​​​

 

18 août 1944

 

En France, la CGT lance l’ordre de grève générale pour la libération du pays (en accord avec le bureau de la CFTC). Très largement suivie, cette grève contribue à paralyser les forces de l’occupant.

 

Kofi Annan

2018

 

Mort de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l'ONU

La famille de Kofi Annan a annoncé ce samedi sur Twitter le décès de l'ancien secrétaire général de l'ONU, âgé de 80 ans, « parti en paix ...

2017, 018, 019...........Et ça continue !
2017, 018, 019...........Et ça continue !

2017, 018, 019...........Et ça continue !

 

Article publication, mise à jour, documentation, modification

 

   Article initial du 18 aout 2011, régulièrement mis à jour tous les 18 aout,

 

smiley   Le 18 aout 2019, 16H20

 

 

 

 

 

 

Pour une rentrée des classes digne de ce nom !

Dédicace à nos amis Catalans et à toutes les victimes de cet horrible attentat meurtrier
Dédicace à nos amis Catalans et à toutes les victimes de cet horrible attentat meurtrier

Dédicace à nos amis Catalans et à toutes les victimes de cet horrible attentat meurtrier

18/08, c'est arrivé un certain 18 aout de notre histoire....
Partager cet article
Repost0

commentaires