Vidéo surveillance / Carrefour / Abattoir
La FGTA-FO s’oppose à la mise en place de caméras dans les abattoirs
La FGTA-FO a pris connaissance du communiqué de presse du 16 janvier du Groupe Carrefour
: « Bien-être animal : Carrefour lance un audit indépendant de 100% de ses abattoirs et devient le premier distributeur français à demander des caméras dans ses abattoirs ».
La FGTA-FO est opposée à la vidéo surveillance dans les abattoirs et a fait connaître cette position notamment dans le Comité national d’éthique des abattoirs (CNEAb) où nous sommes représentés.
Pour la FGTA-FO, la vidéo surveillance ne réglera en rien le bien-être animal et nous tenons à rappeler que les salariés concernés par les postes d’abattage et de saignée ont suivi des formations « bien-être animal » et doivent avoir plusieurs années de métier pour être postés sur ces emplois.
- La présence de plus de services vétérinaires dans les abattoirs serait quant à elle plus utile pour faire respecter le « bien-être animal » !
De plus, c’est une association, non professionnelle, qui va imposer les pratiques de travail dans les industries de production de la viande en surveillant en permanence les salariés.
Les salariés du secteur sont de vrais professionnels et ne doivent pas subir le lobby d’une minorité soutenue et donc légitimée par Carrefour.
- La FGTA-FO s’oppose à toute action visant à affaiblir la filière viande et ses salariés.
C’est pour toute ses raisons que la FGTA-FO demande au groupe Carrefour de retirer sa demande d’imposer aux industriels de la viande la mise en place de caméras.
Encore et toujours la face hideuse de la grde distri qui s'en prend tout naturellement aux salariés, faute de s'attaquer aux causes réelles des problèmes.
Si les entreprises ont les moyens pour investir dans des caméras et du personnel pour visionner les images à posteriori, alors serait-il plus judicieux d'embaucher du personnel pour aider à détecter et anticiper les raisons d'une certaine maltraitance qui est le plus souvent involontaire et due à des défauts de matériel, des organisations et conditions de travail, des lacunes en formation et aussi des cadences insoutenables pour les salariés.
Le "bien être animal" ne sera pas traité par du flicage de salariés, mais par la mise en place de moyens appropriés, réels et pérennes, par la formation régulière de tous les acteurs, par une présence et un contrôle suivi des services vétérinaires, et l'appropriation, en termes de devoirs et obligations, par les dirigeants de ces entreprises des exigences nécessaires requises qui sont les leurs en la matière.....
(BM)
Blog publication, 14 février 2019, 14H39
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