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  • : FO Retail Distribution
  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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Que signifie communiquer ? demanda le petit prince.

"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, 
répondit le renard."    
Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry

​​​​​​FOCPFEXDIA,  la chaine TV FO CPF : lien: https://www.youtube.com/channel/UCfWq-DLz258o2BG9m7Z6HDg

 

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Dans ce blog nous sommes amenés fréquemment à diffuser des images, des vidéos, des photos, voire des articles de presse, d'insérer des liens vers des documents,   ceci afin d'étoffer et d'éclairer nos posts, en leur donnant plus de contenus, pour une meilleure compréhension.

Nos sources sont toujours citées.

Nous le faisons en respectant le plus possible le droit à l'image et le droit de propriété intellectuel suivant les lois en vigueur.

Néanmoins rien n'empêche les personnes ne désirant pas voir leur image diffusée de nous le signaler lors de la prise de vue.

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21 août 2018 2 21 /08 /août /2018 17:18
La FGTA FO réaffirme son attachement au repos dominical, et au respect de la vie sociale et familiale des salarié(e)s

SOCIETE / COMMERCE / Repos dominical . 

 

La FGTA FO fait valoir  sa forte désapprobation devant la tribune des députés LREM dans le JDD de ce dimanche réclamant la liberté totale des ouvertures les dimanches dans le commerce en règle général.

 

 

Rappel

 

En mars dernier, le sieur André Marcon, ci-devant président honoraire des chambres de commerce et d'industrie a remis un rapport aux ministres qui traite notamment de l'ouverture des commerces le dimanche.

 

Ce rapport passé quasiment inaperçu à l’époque, mais pas de la FGTA FO, qui l’avait déjà bien noté et suivait de très près ce dossier proposait notamment de supprimer la règle de fermeture des magasins à dominante alimentaire le dimanche à 13 heures sous condition d'un accord collectif préalable, lorsque les établissements ont une surface de vente de moins de 3 000 m2, de donner la liberté à chaque entreprise et à chaque établissement de choisir ses jours et heures d’ouverture, sous réserve de contreparties négociées avec le personnel, et de favoriser l'ouverture des commerces le midi.

 

Ce faisant, ce Monsieur, partisan du tout ouvert tout le temps, ne dit pas que les petites surfaces de centre villes, dont les surfaces sont certes bien moindre des 3 000 M2 dont il parle sont très généralement gérés par des locataires gérants sous contrat de franchise avec les franchiseurs des grandes enseignes de distribution.

 

Il n’y a aucune représentation du personnel dans ces magasins, dont le mode de management commun est l’arbitraire patronale. Il n’y aura donc aucune contrepartie, et encore moins négociée.

 

Ce sera le marche ou crève que les salariés de ces commerces sous gestion dites indépendantes (nous savons qu'il s'agit d'un leurre) connaissent bien, pour y être soumis.

D’ailleurs, dans les grandes villes, il y a déjà fort longtemps que ces gérants se sont impunément  affranchis des règles d’ouverture, et de la législation sur les amplitudes horaires des dimanches.

Cette proposition aurait pour finalité de mettre dans la légalité ces délinquants sociaux fort peu soucieux des règles légales en matière de droits du travail, de conditions de travail, et de vie au travail de leur personnel.

 

Notre Blog a tout récemment publié deux articles sur ce thème, notamment suite à la tribune de députés de la majorité LREM réclamant une totale liberté d’ouverture des commerces le dimanche, ceci bien évidemment en écho du rapport d’ André Marcon.

 

Suivre les liens :

 

  • http://foed.over-blog.com/2018/08/devant-les-attaques-de-deputes-lobbyistes-la-fec-fo-reaffirme-son-attachement-au-repos-dominical.html
  • http://foed.over-blog.com/2018/08/sur-les-champs-elysees-a-paris-les-commerces-sont-ouverts-le-dimanche-s-ociete-repos-dominical-travail-du-dimache-revue-de-presse-le

 

Comme suite à cette tribune et à ces annonces, la FEC FO, et la FGTA FO, ont tout aussitôt fait valoir leur ferme désapprobation devant ces nouvelles menaces du repos dominical, de droit pour tous.

 

Pascal Pavageau, secrétaire général de la Confédération FO a également fait connaître la position confédérale à ce sujet, fort des résolutions sociales très largement approuvées aux Congrès de Tours et de cette année à Lille, qui indiquent très clairement la ferme opposition au travail du dimanche dans le commerce.

 

Citation:

"Travail le dimanche : travail contraint, sans compensation, dont les premières victimes sont les femmes et les précaires. Députés de La Régression En Marche, donnez l’exemple, abstenez-vous de publier de telles inepties le dimanche ! Et les autres jours aussi...

Travail du dimanche, travail de nuit, flexibilité, changements d'horaires imposés, management en burn out, employés sous pression, perte d'emploi, chômage des jeunes et des seniors,........accidents du travail maladies professionnelles,,.......Tous les travailleurs de ce pays doivent s'organiser 
La politique de ce gouvernement détruit l'humain au profit du capital "

Fin de citation

 

 

 

Un scandale de plus. 

 

Les députés LREM qui demandent l'extension des ouvertures des magasins les dimanches partout en France au-delà de 13h même pour les magasins alimentaires, sans possibilité pour les salariés de refuser de travailler ce jour-là afin de pouvoir profiter de leur famille, de leurs enfants, de faire du sport, d'être invités ou de recevoir des amis, voire tout simplement pour se reposer au sein du cocon familial.

 

Souvent les politiques reprochent aux français leur laxisme en terme d'éducation, ou de pratiques sportives. Mieux vaut en effet les abrutir de travail. De toute façon ils finissent par se croiser indéfiniment dans les transports, dans des A/R improbables, et se demandent bien ce qu'ils foutent là à user leur vie et leur santé pour du commerce qui ne leur profite pas, et finit invariablement par les détruire.

 

Verbatim de salariés de la distribution

 

Mais comment peut-on faire pour éduquer ses enfants, surveiller les études,  lorsqu'on ne les voit que le soir et pas tout le temps, juste avant de dormir, si on n'est pas là non plus pour leur expliquer les règles de vie à suivre ? •    

 

Comment leur montrer l'exemple lorsque l'on est toujours absent à cause du travail et de ses horaires chronophages? • 

 

 Il ne restait que le dimanche encore dans quelques endroits... et maintenant ils veulent totalement briser les cellules familiales en autorisant massivement ces ouvertures ! C'est scandaleux !!! •  

 

Le Blog a publié la liste de ces députés, élus du peuple qu'ils méprisent,  demandez-leurs des comptes car ils sont peut-être dans votre région. Ecrivez leur et dites-leur qu'il en va de la sauvegarde des futures générations. •    

 

On n'abandonne pas sa famille, ni ses enfants et sa vie au profit des pompes à fric que représentent les multinationales  de la distribution, et des organismes financiers qui s'enrichissent sur le dos de leurs salariés.

Non le monde n'est pas un vaste commerce, dans lequel on noierait les salariés, soumis à la dictature du travail contraint, sans limite.....

 

Cordiale contribution, merci L. Gil

 

Blog publication, 21 aout 2018 18H14

updated, 21 aout 20H34

 

La FGTA FO réaffirme son attachement au repos dominical, et au respect de la vie sociale et familiale des salarié(e)s
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15 août 2018 3 15 /08 /août /2018 13:53
Le numérique à votre service

Le numérique à votre service

Fraude / FISC / CAF / POLE EMPLOI

 

Lutte contre la fraude :

 

"Les fichiers de la CAF, du Fisc et de Pôle emploi sont croisés en temps réel"
 


La CAF a trouvé le moyen de faire des économies concernant la lutte contre la fraude aux prestations sociales.

 

En direct sur le plateau de France 2, Jean-Paul Chapel donne les détails. "Il n'y a pas vraiment plus de fraude mais elle est mieux détectée.

L'an dernier, 45 000 cas ont été débusqués, c'est trois fois plus qu'il y a cinq ans.

 

Résultat :    la CAF a récupéré 291 millions d'euros", explique le journaliste.

 

La CAF informée

 

Comment est-ce possible ?

 

"Grâce aux progrès de l'informatique, en croisant les fichiers de la CAF, du Fisc et de Pôle emploi.

 

Ainsi, quand un allocataire retrouve un travail, la CAF est informée.

 

Et cette lutte contre la fraude va aller encore plus loin, car ce croisement de fichiers va se faire en temps réel chaque mois. Ce nouveau dispositif va s'appliquer d'abord aux allocations logement, puis aux allocations familiales l'année suivante", conclut Jean-Paul Chapel.

 

Sourcing:     FRANCE 2

Mis à jour le 21/05/2018 | 22:51
publié le 21/05/2018 | 22:31

 

 

ça parle dans l'Agora.....ça bruisse le long du canal........

ça s'agite dans le réseau...

Les organismes sociaux, et services de l'Etat soucieux de la gestion des deniers publics vérifient le bon emploi des aides et subsides  versés aux citoyens.

 

On ne peut que s'en réjouir, sauf que comme d'habitude ce sont toujours sur les mêmes que frappe le gourdin et la vindicte gouvernementale, que les medias gourmands relaient à l'envie.

 

Taper toujours sur les plus faibles, les plus vulnérables, les plus précaires est chose aisée, et pas très glorieuse, surtout lorsqu'on laisse des millions d'euros en vadrouille, sans que les ministres concernés se soucient de leur rapatriement dans les caisses du Trésor public, où ils seraient très certainement les bienvenus et TT bien employés....Ecoles, Hôpitaux, Justice, réseaux routiers, retraites, justement pour la lutte contre la précarité et la pauvreté.

 

Selon des panels d'experts, tous plus documentés et savants les uns que les z'autres, l'évasion fiscale représenterait en 2017, pour notre pays 60 à 80 milliards d'euros, cela représente plus  que le budget de l'éducation nationale.

 ils se rendent compte que c'est un sujet important".

 

 

80 milliards d'euros en moins pour le budget de la France chaque année,  c'est plus que le déficit de la France en 2016, et 100 fois le montant des fraudes aux aides sociales. C'est justement ce dont nous  parlions un peu plus haut.

 

A l'aune de ces chiffres, même si certains les jugeraient plus faibles, mais qu'importe la hauteur de la fraude elle est de toute façon vertigineuse, Il serait plus que souhaitable que des moyens au moins identiques, à minima, corrélés à un arsenal législatif digne de ce nom soient mis à disposition des services de Bercy et autres séides gouvernementaux et ministériels pour aider et parfaire à la lutte contre les délinquants fiscaux, la fuite des capitaux, l'évasion fiscale, la recherche des faux experts, et des vrais escrocs, la collecte des impôts et taxes des GAFA, des plateformes numériques, la fraude fiscale érigée en sport national des élites de la finance et des systèmes bancaires bien organisés......

Les enjeux économiques et financiers étant d'une autre acabit.

La justice fiscale est la justice sociale, pour un monde de partage, d'équité, de justice, d’égalité, en France et ailleurs.....

 

Chiche !

 

 

BM

 

Blog publication, 15 aout 2O18, 14H56

Mis à jour 15 aout 2918, 16H46

 

Faux experts, vrais escrocs

Faux experts, vrais escrocs

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5 août 2018 7 05 /08 /août /2018 09:23
Les salariés de Dia furent-ils victimes du syndrome de la promotion Focus ?
Grde Distri / Ex Dia / Carrefour

 

Les salariés de Dia, ex Ed, devenue Carrefour proxi France, furent -ils victimes du syndrome de la promotion Focus?

 

Nous aurons bien compris que la réponse se situe dans la question.....

 

Le principe de Peter (appelé parfois « syndrome de la promotion Focus »), est une loi empirique relative aux organisations hiérarchiques proposée par Laurence J. Peter et Raymond Hull dans l'ouvrage Le Principe de Peter (1970).

 

Selon ce principe, « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence », avec pour corollaire que « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité. »

 

 

Chez Dia les plus hauts niveaux hiérarchiques de direction et centres nationaux de décisions, membres du Comex, direction des opérations, process marketing, service des achats, responsables de l'assortiment, de la politique tarifaire, sans compter les inénarrables intermittents du dialogue sociale, responsables nationaux des relations sociales et des services RH, n'ont en rien dérogés à cette règle.

 

Ce qui a certes bien aidé à précipiter le désastre, chronique d'un gâchis commercial économique et social assuré, annoncé.

 

Spin-off de 2011 en tête de gondole, au seul bénéfice de l'actionnariat, et autres joyeusetés commerciales et sociales resteront dans les mémoires.

 

Le rachat de Dia en 2014 par le groupe Carrefour fut le crash social et commercial dont la triste fin pour les salariés se joue actuellement sur fonds de perte d'emplois.

 

Près de 2 000 salariés et leur famille vont subir le poids cumulé de toutes ces impérities, de tous ces actes manqués, des errements en tous genres, qui au fil du temps et des situations ont fini par avoir raison du système pour le faire couler. 

 

Le modèle commercial et économique d'origine était certainement une excellente idée, un bon concept, qui aurait mérité d'être mis entre des mains expertes, compétentes et respectueuses de l'environnement de proximité édifié depuis le début, en y associant les salariés.

Ce ne fut pas le cas. Se sont succédés au fil du temps des pseudos managers plus soucieux de faire décoller ou d'asseoir leur carrière au détriment du travail des équipes magasins ou logistique.

 

Les tenants du système ont construit le modèle économique et commercial en excluant les salariés, laissés pour compte dans la chaine de décisions.

Les salariés ont été exclus des process de réflexions, au lieu d'avoir été mis au coeur de la stratégie; Les concepts et changements se sont élaborés et construits sans eux. Aujourd'hui se sont eux que le système écrabouille et détruit.

 

Les salariés, dont notamment l'encadrement intermédiaire, agent de maîtrise ou cadre de proximité, sans cesse sous injonction paradoxale, confrontés en permanence à des revirements commerciaux, à des politiques tarifaires inconséquentes, des changements incessants de concepts, l'un remplaçant l'autre, selon l'arrivée ou la promotion d'un nouveau cadre dirigeant, sans aucune étude ou analyse d'impact, durent pallier, avec des manques de moyens récurrents, à toutes les failles des directions successives, et à devoir aller chercher des objectifs incohérents.

 

Ah les belles lignes de la démarque, qualifiée de galopante, alors qu'aucun moyen ni formation n'ont été jamais déployés pour y faire face, tandis que cette même démarque était très mesurée, bien pesée et bien jugulée en entrepôt, et reversée sur les magasins, ce qui de fait supprimait les profits. On détaille? Non pas la peine, tout le monde avait déjà bien compris la démarche. 

 

Comment mobiliser des équipes dans ce foutoir managérial?

 

Les équipes décimées se sont usées, l'insécurité de l'emploi devant l'insécurité commerciale s'est instaurée, la location gérance, privant le réseau de ses meilleurs fleurons a accentué l'insécurité sociale....

Les salariés, critiques et clairvoyants devant ces situations ont néanmoins continué à défendre leur enseigne, et croire en leur métier et au maintien de  leurs emplois, tandis que les cadres dirigeants qui avaient de part leurs incompétences précipités la chute du modèle s'en étaient déjà allés à la concurrence, laquelle n'était certainement pas étrangère à la situation. 

 

Ce n'était pas un coup d'essai dans la continuité des incompétences.

 

Il y eu le désastre de la vente de magasins à la nébuleuse Gastt, la cession de nombreux sites au groupe Auchan A2Pas, ces deux transactions, fruits d'un amateurisme coupable se sont soldées par des déboires conséquents pour les salariés, des commerces qui n'ont jamais ouverts, des actions en justice......

En amont nous avions déjà eu à déplorer des transferts de magasins à des locataires gérants improbables, partis avec la caisse au bout de quelques mois, sans régler les salaires, ni les cotisations sociales, ni les prestations et livraisons de marchandises....

 

En fait les salariés auront tout payé, leur vie au travail, la dégradation de leurs conditions de travail, la santé pour certains, les affres sociales de la location gérance, et maintenant le foutage de gueule des pseudos offres de reclassement qui sonnent comme un profond mépris qui leur est fait. Un véritable gâchis social.

 

Vont suivre comme un dernier acte prémédité les pertes d'emplois !

 

D'autres situations interpellent, notamment dans les ventes et reprises de quelques sites, dont certains choix font débat, (voir nos articles sur le sujet, liens ci après) sans parler des abandons en centre ville, ou en rase campagne, laissant élus locaux, riverains et salariés désemparés. Incompréhension !

 

Ex Dia abandonné sur le trottoir !

Véritable pied de nez projeté à leurs faces par leur ex employeur, qui se refait une santé boursière, (voir plus bas, en fin d'article) invente de nouvelles surfaces commerciales et de nouveaux concepts, s'invite dans des contrées commerciales nouvelles et novatrices sur le dos de celles et ceux qui auront tout subi, tout enduré, jusqu'à l'irrespect final.....

 

Une honte !

(... / ...)

(BM)

Les ex-salariés des supérettes Dia fermées par Carrefour ont un mois pour accepter ou non un reclassement en interne

Les ex-salariés des supérettes Dia fermées par Carrefour ont un mois pour accepter ou non un reclassement en interne

(... / ...)

Carrefour 

Les salariés des ex-Dia à l'heure du choix face à des offres "dévoyées"
 

Après moult tribulations, qui ont mené les salariés d'Ed, puis Dia, Erteco, et enfin Carrefour proximité, vers la sortie, ceux-ci se retrouvent aujourd'hui dans une situation professionnelle et sociale dont le futur s'entoure du flou le plus absolu. 

 

La vérité dans tout ça.

 

Le groupe Carrefour n'a pu refourguer ses 273 magasins ex Dia, mis sur le marché qu'il comptait vendre, et a très clairement montré qu'il ne souhaitait pas conserver ses ex salariés, malgré l'ancienneté, la connaissance de leur métier, leur dignité et leur professionalisme largement démontrés.

 

La vie et le soleil, s'en sont allés des ex magasins Dia. Tous ont baissé le rideau. Les salariés ont depuis reçu les propositions de reclassement.

 

Notre Blog a relaté la colère de Toutes et Tous à la reception de ces offres frelatées, dévoyées et particulièrement indignes.

 

Retrouver nos articles sur le sujet, suivre les liens:

 

http://foed.over-blog.com/2018/07/carrefour-l-arnaque-des-conditions-de-reprise-des-ex-salaries-dia-qui-denoncent-un-foutage-de-geule-caracterise.html

 

http://foed.over-blog.com/2016/11/dia-petit-a-petit-les-lumieres-s-eteignent-les-rideaux-se-baissent-les-parkings-se-vident-laissant-des-riverains-desempares-des-sala​​​​​​

 

http://foed.over-blog.com/2018/07/cce-carrefour-proxi-reunion-des-05-et-06-juillet-2018.html

 

Les ex-salariés des magasins Dia fermés par Carrefour ont un mois pour accepter ou non un reclassement en interne, mais une large majorité n'y répondra (sans doute) pas favorablement, faute d'offres décentes, ou acceptables.


Leurs magasins ont baissé définitivement le rideau mi-juillet.


Un scénario redouté dès ce printemps par les syndicats CFDT et CGT, non-signataires de l'accord sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), qui avaient mis en doute la capacité de reclassement du géant de la distribution.

 

Ex Dia

 

Désormais en congés ou en dispense d'activité, les quelques 1 900 salariés concernés par le PSE lié à la fermeture de 243 magasins de l'entité Carrefour Proximité (30 autres ont été cédés, et certains seront transférés en location gérance) doivent être licenciés début septembre.

 

Fin juillet, les derniers chiffres fournis aux élus faisaient état du reclassement effectif en interne de 152 salariés et une poignée en attente d'entretien ou de validation.

Ces chiffres n'ont pas été validés, ni vérifiés, nous précise la délégation FO que nous avons rencontré. Il s'agit d'une simple estimation, au doigt mouillé, sans plus. Toutes les données chiffrées n'ont pas encore été remontées.

 

 

 

Pour FO "Le processus de reclassement suit son cours",  certes, mais pour l'instant nous n'avons eu accès à aucun chiffre vérifié fiable.

"Les salariés concernés bénéficient d'une priorité à l'embauche dans les autres magasins" du groupe (supermarchés, hypermarchés, Drive...), selon les propositions existantes qui leur ont été soumises, et qui sont très massivement rejetées, tant elles sont indigentes, et méprisantes.

 

Début juin, Carrefour avait souligné qu'il "souhaitait reclasser l'ensemble" des salariés, "en leur proposant trois offres", dont deux à l'interne. Le fossé est large, il y a loin des annonces à la réalité. Pour FO il ne s'agissait que d'un plan com pour complaire aux médias, et à Bercy qui avait  quelque peu froncé les sourcils.

 

Les offres ont commencé à être reçues mi-juillet, "après la fermeture des magasins et la dispersion des équipes", comme nous l'écrivions dans notre dernier article. La délégation FO au CCE avait également été alarmiste sur ce point.

 

Les salariés ont un mois pour y répondre.

 

  • - "Comme une humiliation" -

 

"Mais il n'y aura pas des masses" d'entre eux qui "vont les prendre", estime un délégué FO, car elles "ne sont pas au niveau des attentes".

 

Des propositions "sans aucune prise en compte des desiderata, des statuts, des qualifications (...), des situations familiales, des préconisations impérieuses de la médecine du travail pour certains salariés, dévoyées pour ne recevoir que des refus", disions dans ces mêmes pages mi juillet, en dénonçant le "mépris étalé là, en quelques lignes".

 

Ex Dia, c'est bien fini

 

Dès juin, Sylvain Macé, pour la CFDT, avait évoqué des "propositions faites pour être refusées".

 

"Beaucoup de postes d'employés sont proposés aux agents de maîtrise, des salaires toujours inférieurs..."chronique d'une situation catastrophe de "salariés perdus".

 

Particularité des salariés de Carrefour Proximité, beaucoup d'agents de maîtrise et cadres parmi eux. A des chefs de magasin, "avec 25 / 30 ans d'ancienneté ", "de niveau 5, 5C ou 6", "on propose des postes d'employé de niveau 2A", avec "une perte de salaire mensuel de 500 à 750 euros brut", explique le délégué FO, sans compter la perte de primes sur objectifs.

Sur une année c'est une perte énorme, qui ne peut être absorbée dans un budget familial.

 

Alors, même si l'accord signé par  FO, CFE-CGC et la CFTC prévoit que le différentiel de salaire soit compensé pendant 36 mois "dans la limite de 500 euros", les gens sont "mécontents", poursuit-il. La perte du statut, de la qualification, du niveau n'est en rien compensée.

 

"Et après trois ans, que se passe t'il?", nous disent les salariés. "Des gens sont engagés sur des crédits pour leur maison, ou autres, basés sur leur salaire" 

Comment maintenir un loyer dans une telle situation?

"Les gens veulent garder un emploi, veulent travailler, mais à salaire équivalent".

Quid des pensions alimentaires basées sur les salaires? Ce seront les  enfants qui vont devoir trinquer. Impensable.

 

Au-delà, le délégué FO évoque des offres "vécues comme une humiliation". Dans le flot, "quelques anomalies (!) selon Carrefour" aussi, dit-il, comme des postes "à 400 km aller-retour", ou dans des départements différents pour un couple. Ce que nous avions signalé.

 

Une commission de suivi, qui réunit tous les syndicats, fait le point régulièrement. "C'est en septembre qu'on verra la réalité de la casse sociale", nous indique la déléguée FO, secrétaire du CE, lors de notre rencontre.

 

Carrefour rappelle que le PSE prévoit, pour les salariés reclassés en interne, "trois à cinq mois de salaire selon leur ancienneté et une formation d'adaptation au nouveau poste".

 

Pour les autres, les mesures du parcours adoptées d'accompagnement,  formation,  congé de reclassement allant de 18 à 36 mois, et des indemnités de départ allant de 6 à 30 mois selon l'ancienneté sont prévus.

 

C'est ce que FO a réussi à arracher à l'entreprise, sachant que les offres de reclassement ne seraient pas au rendez-vous, sans pour autant prévoir un  gâchis d'une telle ampleur.

 

Très majoritairement les salariés vont se tourner vers le plan de départ, comprenant que la ferme volonté de Carrefour est de ne pas vouloir les conserver dans les effectifs du groupe, après toutes ces années, et ces sacrifices.

 

Pour Carrefour, du passé faisons table rase, ex magasins et ex salariés dans la même dynamique de rejet !

BM

 

Ex Dia

 

Les médias, période estivale oblige, ont la tête tournée vers d'autres horizons et ont d'autres sujets de préoccupation que la situation des ex Dia, et de ses salariés.

 

Se sont succédés, la coupe du monde de foot, le tour de France, l'affaire Benalla, quel pataquès !, la nouvelle vaisselle du jeune couple Elyséen, la piscine du monarque à Brégençon, les flips et les flops de la gare Montparnasse, la canicule (si si)......et les centaines de km de bouchons des départs en ouacances...........Excusez du peu.

 

Néanmoins certains journaux et magazines  font de la résistance, malgré très probablement le poids économique et financier des annonceurs publicitaires dont Carrefour, et sortent quelques papiers sur notre sujet de préoccupation, le devenir des ex salariés Dia. 

 

A cette occasion il nous a été donné de constater qu'ils reprennent la teneur de nos  articles, et nous citent volontiers. Qu'ils en soient ici remercié. Nous apprécions cette cordiale reconnaissance, qui renforce, si besoin était notre travail au quotidien au plus près des préoccupations des salariés, et de celles et ceux qui les représentent.

Notre Blog est connu, lu et respecté.

Ceci étant un bon  retour des choses, la rédaction du Blog soucieuse de la justesse de ses commentaires, rigoureuse dans sa ligne éditoriale vérifie ses sources et la véracité des sujets présentés, cite de façon systématique le sourcing de ses informations.

 

Profitons, profitons. Ils parlent de nous, mais pas pour nous !

 

 Vous trouverez ci-dessous les logos des titres qui n'ont pas craint de nous citer largement dans leurs derniers articles, qu'ils en soient ainsi remerciés. Ils méritent toute notre attention.

 

BM 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publication et mise à jour article

 

Publication 04 aout 2018, 18H06, 18H22, 22H17, 22H36

Le 05 aout, 08H59. 10H13, 13H38, 21H02

 

 

une pétition circule......il s'agit du transfert d'un magasin vers une enseigne communautariste

une pétition circule......il s'agit du transfert d'un magasin vers une enseigne communautariste

Carrefour groupe logo

Carrefour groupe logo

 

En corrolaire de la situation,  pendant ce temps là, Carrefour se gave à la Bourse i

 

 Carrefour à la fête

 

Les résultats semestriels du géant de la distribution ont été accueillis chaleureusement par les investisseurs. Et pour cause, Carrefour a notamment révélé avoir déjà réalisé 26% de son programme d’économies à échéance 2020.


En gagnant 12% le 27 juillet, l’action du géant de la grande distribution a vécu une séance historique en signant sa plus forte hausse quotidienne depuis plus de trente ans.

 

Carrefour s'envole de 10% et prend largement la tête du CAC 40

 

Doutant de la consistance des comptes semestriels, les investisseurs avaient fui le titre Carrefour en amont de la publication. L’action avait cédé 16% en trois mois ! Le rebond n’en a été que plus vigoureux lorsque le distributeur a révélé les premiers effets positifs de son plan de transformation à cinq ans, présenté il y a six mois par le PDG Alexandre Bompard.

 

L'e-commerce alimentaire en forte progression


En tête de gondole, l’excellente exécution du programme d’économies.

 

Au premier semestre, les réductions de coûts ont atteint 520 millions d’euros, soit 26% du total de 2 milliards visé à l’horizon 2020. Carrefour a fait preuve d’une grande discipline sur ses frais de distribution et d’une meilleure maîtrise de ses investissements.

 

Autre motif de satisfaction, le chiffre d’affaires du groupe dans l’e-commerce alimentaire a augmenté de 39%. La société a aussi réduit de 418 millions d’euros sa consommation de cash en un an, avec un flux de trésorerie disponible négatif de 2,17 milliards sur le semestre.

 

La dette nette s’allège de 19%, à 6,26 milliards.

 

Info source: Le Revenu

 

 

Les salariés, près de 10 000, menacés dans leurs emplois apprécieront très certainement ce gavage boursier, réalisé sur leur dos, leurs emplois, leurs familles et sur leur vie !

BM

 

Article publié le 05 aout, 11H14

Les salariés de Dia furent-ils victimes du syndrome de la promotion Focus ?
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27 juillet 2018 5 27 /07 /juillet /2018 14:51
FIFA 2022, Qatar + de 50° : étés meurtriers pour les travailleurs de la prochaine Coupe du monde  

SOCIETE / FIFA 2022 WC

 

LE CHIFFRE DE LA SEMAINE


+ de 50° :

 

étés meurtriers pour les travailleurs de la prochaine Coupe du monde
 

 

En 2010, la FIFA a attribué l’organisation du Mondial 2022 au Qatar – pays qui protège insuffisamment les migrants face au risque quotidien de blessure et de mort au travail.

 

La FIFA et le Qatar ont, tous deux, promis des réformes mais leurs palmarès regorgent de promesses non tenues.

 

Sauvez des vies, rétablissez l’intégrité du sport et la confiance des supporters : Demandez à la FIFA de choisir pour le Mondial 2022 un pays qui respecte les droits des travailleurs.

 

Il est temps pour la FIFA de revoter



 

 

En été les températures peuvent atteindre plus 50° au Qatar, où se jouera la prochaine Coupe du monde de football en 2022.

 

Ce qui a conduit à organiser la compétition en période hivernale afin que les footballeurs puissent œuvrer en dehors des plus fortes chaleurs, ce qui ne sera pas le cas des centaines de milliers de travailleurs étrangers, asiatiques pour la plupart, chargés de la construction des stades et autres infrastructures.

 

En vertu d’un système appelé la « kafala », ils sont corvéables à merci et ne peuvent guère agir sur leurs conditions de travail.

 

Néanmoins, suite aux pressions de la CSI, la Confédération syndicale internationale, le Qatar s’est engagé en octobre 2017 à réformer le système de la « kafala », conduisant l’Organisation internationale du travail (OIT) à retirer, le mois suivant, sa plainte contre le Qatar.

 

 

Près d’un décès par jour...

 


Si la Coupe du monde au Brésil avait officiellement coûté la vie à une dizaine d’ouvriers, celle organisée au Qatar, qui s’était vu attribuer l’évènement en 2010, présente sans doute et d’ores et déjà un bilan bien plus meurtrier.

 

En effet, en 2013, l’ambassade du Népal, à Doha avait fait état du décès d’au moins 44 travailleurs népalais entre les seuls 4 juin et 8 août 2013, soit quasiment un par jour.

 

 

On ne sait si tous travaillaient pour la Coupe du monde, mais ces chiffres ne concernant que les Népalais, on peut supposer que le bilan concernant l’ensemble des travailleurs étrangers est bien plus lourd.

 

 

En mars 2014, un rapport de la CSI, avait estimé à plus de 1 200 le nombre de morts entre décembre 2010 et 2013...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sourcing:  MICHEL POURCELOT, in FO Hebdo

 

 

 

NDR

La rédaction du Blog a  souvent relaté les conditions indignes faites aux salariés des chantiers du Qatar.

 

Il faut dire que ceci se fait dans l'indifférence générale des Nations, des gouvernements, des fédérations nationales et internationales du sport en règle général, par exemple du CIO, tout comme les conditions de travail et salariales des salariés Nike qui produisent les maillots de l'EDF, championne du monde.

 

Cette situation est une véritable honte, qu'il faut inlassablement dénoncer. Bien se rappeler que le Qatar est propriétaire du PSG et du diffuseur de notre championnat de France, Bein sport, et autres championnats européens, de la dernière coupe du monde, tout comme des coupes européennes, Europa league, ou CL, très lucratives, et offrant une belle image.

 

Retrouver  notre dernier article sur ce sujet, suivre le lien:

 

http://foed.over-blog.com/2018/07/et-pendant-ce-temps-au-qatar-futur-organisateur-du-foot-world-circus.html

 

Article sur l'équipementier de l'EF, Nike

 

http://foed.over-blog.com/2018/07/nike-equipementier-de-l-edf-fait-confectionner-ses-maillots-pour-moins-de-03-euros-et-interdiction-de-se-syndiquer-pour-ses-salaries

BM

FIFA 2022, Qatar + de 50° : étés meurtriers pour les travailleurs de la prochaine Coupe du monde  
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24 juillet 2018 2 24 /07 /juillet /2018 14:42

Une fois n'est pas coutume...Mais à chaque fois que necéssaire..

 

L'actu sociale et syndicale nous dicte ses priorités, sans pour autant que nous succombions au sensationnel, ni à l'irrationnel de rédaction, ou que nous versions dans des chemins hasardeux que nous laissons à d'autres.

 

La rédaction du Blog n'est pas limitée à sa seule sphère,  elle suit l'actualité sociale, et relate de façon régulière, ce que nous avons fait pour la Bataille du rail (réforme de la SNCF), ou pour la réforme de l'Etat, du CESE, et de biens d'autres combats menés pour le maintien et la garantie des droits, retraite, droits des chômeurs, les conditions désastreuses de notre système hospitalier, défense de la sécu, contre la fermeture d'une maternité dans le 93, et ce n'est pas tout, ni terminé...... Les Batailles continuent et se succèdent, voire se superposent!

Donc une fois n'étant pas coutume, ce billet nous relate un combat social et syndical qui non seulement a du sens, la défense d'un collègue licencié,  pour les postie-è-r-e-s engagé-es dans le 92, mais cette grève de solidarité s'est transformée contre la dégradation des conditions de travail, et du climat social dans ce département.

Ce mouvement reflète la réalité des services postaux telle que vécue dans de nombreux départements, c'est la dérive d'un service public vers un système productif devant généré des bénéfices, au détriment des conditions et de la relation humaine.

Leur combat, tout comme celui des cheminots est le notre devant l'acharnement des gouvernements et des directions de services à vouloir à tout prix  monétiser les multiples services du service public qu'ils veulent anéantir sur l'autel de la finance soumis aux diktats européens, agenouillés devant le chant des sirènes des politiques libérales......

 

Tous les combats pour l’emploi, les droits, les statuts, les salaires, la dignité sont bons à mener, c'est la coutume chez FO !

 La légitimité des actions ne saurait être discutée ou remise en cause.

 

BM

 

SOCIETE / Conflit social

 

"Depuis le 26 mars 2018, près de 150 factrices et facteurs de plusieurs bureaux de postes des Hauts de Seine sont en grève illimitée.

 

Elles et ils sont entrés en grève dans un premier temps pour empêcher le licenciement de l'un d'entre eux, Gaël Quirante, postier et délégué syndical.

 

La direction de la Poste s'acharne à vouloir le licencier depuis dix ans mais sans succès malgré de multiples tentatives.

Or, en ce début d'année, elle est arrivée à ses fins grâce au coup de pouce de Muriel Pénicaud.

 

Elle a autorisé son licenciement contre l'avis de ses propres services au ministère du travail qui n'y voyaient qu'acharnement anti-syndical de la Poste et sa volonté de se débarrasser de ce militant, comme d'un caillou dans son soulier.

 

Dans un deuxième temps, la grève de solidarité des facteurs s'est transformée en grève contre la dégradation de leurs conditions de travail, avec des horaires plus longs, une charge de travail plus importante et la déshumanisation de leur fonction opérée par la Poste qui tente de monétiser les multiples services quotidiens que les facteurs rendent aux usagers.

Muriel Pénicaud

 

Ce qu'ils combattent, c'est le glissement vers un système productif où le sens humain disparaît, sacrifié sur l’autel du bénéfice.

 

Le facteur, cet homme ou cette femme de lettres qui distribue à tous les vents ses bonjours et offres de petits services, est facteur de lien social, dans les quartiers et les villages et c'est cela que veut détruire la Poste et que défendent les facteurs.

 

Les 150 postiers des Hauts-de-Seine ne sont pas des écrivains ou des philosophes comme ces grands ancêtres postiers que sont Gaston Bachelard, philosophe français ou Charles Bukowski, écrivain américain.

 

Leur lutte joue toutefois aussi un rôle important, car comme l’écrit Virginie Despentes, fille de postiers :

 

Ce qu’ils défendent c'est « un monde dans lequel on était payé quand on travaillait, et c'était une évidence de l'être. Un monde où les travailleurs avaient des droits, et quand ils décidaient de se mettre en grève pour les défendre, ça pouvait se terminer bien. On parlait déjà de la fin des utopies, mais quelques-unes demeuraient. Alors, face à l'état du monde du travail aujourd'hui, ce n'est pas de la mélancolie que je ressens, mais un désespoir absolu, une sensation de débâcle. »

 

Malgré 150 paies à zéro euro depuis le début du conflit, les postiers du 92 ne battent pas en retraite.

 

En défendant le service public, celui du facteur, de l'enseignant, du cheminot, de l'électricien ou de l'infirmière, c'est un monde qu’ils défendent et que Macron, après tous les autres, tente de défaire.

 

 

En défendant la cause des postiers des Hauts de Seine, c'est une société de droits collectifs et de solidarité que nous défendons, c'est notre propre humanité que nous préservons, la meilleure part de notre histoire et de nous-mêmes.

 

Voilà pourquoi nous appelons à les soutenir par tous les moyens possibles y compris financiers en participant à la caisse de grève.

 

Aidons-les à gagner !

 

 

Pour participer à la caisse de grève des postiers du 92

https://www.lepotcommun.fr/pot/kgmfkl66

 

In le club mediapart

Défendre le service public, c'est défendre un monde qu'ils veulent détruire, le nôtre, celui de nos enfants....!
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16 mars 2018 5 16 /03 /mars /2018 11:00
Carrefour proxi, la direction transforme les NAO 2018 en une parodie,  une caricature....

NAO 2018

Communiqué de FO CPF

Billet d'humeur

Parodie !

 

 

Communiqué de FO CPF

 

Nous savions qu’il ne fallait rien attendre des NAO 2018 dans la proxi, particulièrement dans le contexte actuel, surtout après la parodie de négociations que nous avions vécu l’année dernière.

 

Mais rien ne prédisposait la délégation à devoir faire face à autant de mépris de la part de la direction, qui n’a même pas daigné ouvrir et prendre note des revendications présentées, se bornant à ânonner les mêmes propositions indigentes  que celles faites l’année passé, qui n’avaient pu donner lieu à une ratification.

 

Nous avons rappelé que les négociations doivent être loyales**, ce qui à l’évidence n’a pas été le cas.

 

Caricature et contrefaçon ont été à l’ordre du jour des NAO 2018 chez Carrefour Proxi, pas d’échanges, un diktat managériale, les légitimes revendications au placard, voilà aujourd’hui ce que montre la direction Carrefour envers ses salariés et celles et ceux qui les représentent : du mépris et de l’arrogance.

 

La négociation doit être loyale et sérieuse**.

 

Une parodie de négociations deux années d'affilées dénote non seulement du mépris et du dédain pour celles et ceux qui font la richesse de l'entreprise, mais renvoie l'image d'une direction et de sa ligne managériale en dehors du contexte social et de ses prérogatives, qui devraient, entre autres, être en mesure d'assurer un dialogue social de qualité.

Le respect de la loyauté de la négociation relève des obligations légales de l'entreprise. Depuis deux ans, en la matière, la faillite est totale. Idem quant au sérieux.

Non seulement cela semble être très très loin de leur priorité, mais il est patent que cette attitude de je m'enfoutisme sans état d'âme accroit le ressentiment et la colère des salariés, qui l'ont bien compris.

Ces deux dernières NAO dans la proxi Carrefour sont un véritable scandale, social et humain, car organisées, planifiées, et bien préparées de telle  façon uniquement pour complaire à la Loi, et aucunement dans le but d'arriver à un véritable accord négocié, et de faire progresser le statut social et salarial des salariés de cette BU. 

Ce scénario rappelle furieusement les intermittents du dialogue social des années Dia, dont la puissance de leur inertie, quasiment inégalée est restée prodigieuse.

Les salariés de la Proxi, prosaïquement désignés les ex Dia,  sacrifiés sur l'autel des erreurs passées continuent de payer les errements stratégiques et managériaux des directions antérieures.

Ce mépris affiché envers les salariés représente un puissant carburant mobilisateur.

Voilà comment s'organise de l'intérieur un chaos social d'envergure.

Indécrottables, ils sont !

 

Vive le 31 mars 2018 !

BM

Billet d'humeur

 

 

 

Malgré l'artifice des 350 € de supplément d'intéressement, on ne peut que constater la régression brutale de notre participation et donc de notre pouvoir d'achat.

 

La direction pour faire diversion sur le plan Bompard annonce une participation à 57,62€ brut, et tout d'un coup trouve dans l’urgence de la situation 350€ par employé mais sur une rallonge de l'intéressement.

Artifice comptable !?

 

tableau récapitulatif de la participation

 

Il est clair que la direction prend ses salariés pour des imbéciles...démontrant ainsi un profond mépris à leurs endroits, ainsi qu’envers celles et ceux qui les représentent.

 

L’énumération fondant l’exaspération démontre un large et profond séisme social à l’intérieur des formats et services du groupe:

 

Faites passer l'ardoise !

 

La logistique, qui verra arriver l’automatisation, ainsi qu’une gestion prestée,

 

les 2400 postes sur les sièges,

 

les copains de Proxi qui vont tout simplement être mis à la porte de leur magasin, et se retrouver sans emploi, sans perspectives, ou alors en certains lieux transférés en location gérance, dont on connaît trop bien les effets mortifères pour l’emploi et les droits sociaux.

 

Il en est de même de Market qui chaque année voit un nombre croissant de magasins passer en location gérance , avec les mêmes effets que les ex Dia : pertes des emplois et reculs des droits sociaux.  

 

Les Hypers, les services PAM/RAM et les stations services ! On en parle peu ! Pourtant toutes et tous sont durement impactés dans ce grand chambardement, qui n’est pas fini.... !

 

La réduction des surfaces non alimentaires qui va voir fondre des effectifs, des postes et des emplois,

 

le  bazar (le rayon, pas celui crée par Bompard), pour quel avenir,

 

les vendeurs EPCS, la ligne de caisse? Parlons-en

 

 Demain ce sont les caisses tunnel qui sont prévues....Combien seront sur le carreau, sans possibilité d'envisager un autre poste !

 

Et ils veulent nous acheter en urgence devant le mouvement social du 31/03 qui fait tâche d'huile et promet jours après jours d'être fort après  l’immense manif fondatrice du 1er mars à Massy,  avec 400€ alors qu'il y a peu de temps la participation c'était pratiquement un salaire.

 

 Et pendant ce temps, les actionnaires se partagent 350 millions, fruits du travail de tous, non partagés...

 

 

Les salariés sont la véritable richesse de l’entreprise

 

 

ON LÂCHE RIEN !

 La Bataille continue !

** / **

Notes

 

Le principe de loyauté


L’article L2262-4 du code du travail prévoit que les accords collectifs doivent être éxécutés de bonne foi par les parties liées à l’accord, aussi bien les syndicats et l’employeur mais le code du travail ne contient pas de dispositions générales en ce qui concerne la négociation collective.
Le principe d’une négociation loyale figure dans le Code du travail depuis l’adoption de la loi relative à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes de 2001 et se retrouve à l’article L3122-36 du code du travail : 
« L’engagement de négociations loyales et sérieuses implique pour l’employeur d’avoir :

convoqué à la négociation les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise et fixé le lieu et le calendrier des réunions ;
communiqué les informations nécessaires leur permettant de négocier en toute connaissance de cause ;
répondu aux éventuelles propositions des organisations syndicales ».
Des comportements manifestement déloyaux de la part des salariés ou de l’employeur pourraient vicier la conclusion d’un accord collectif.

Carrefour proxi, la direction transforme les NAO 2018 en une parodie,  une caricature....
Carrefour proxi, la direction transforme les NAO 2018 en une parodie,  une caricature....
Carrefour proxi, la direction transforme les NAO 2018 en une parodie,  une caricature....
Carrefour proxi, la direction transforme les NAO 2018 en une parodie,  une caricature....
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1 mars 2018 4 01 /03 /mars /2018 23:19
Massy, La Manif, une très belle et encourageante réussite, un grand merci à Toutes et Tous
Massy, La Manif, une très belle et encourageante réussite, un grand merci à Toutes et Tous
De nombreux autocars venus e tous les départements ont rejoint le site de Massy,  devant le siège de Carrefour

De nombreux autocars venus e tous les départements ont rejoint le site de Massy, devant le siège de Carrefour

 

Billet d'humeur (en guise d'édito)

 

 

 

De nombreux bus venus de toute la France ont convergé vers le site de Massy, devant le siège social de Carrefour, où s'est tenue ce jour une très forte manifestation au cours de laquelle les quelques 2 500 salariés présents ont fait valoir leur colère et leur désarroi dans la dignité,  avec fermeté et détermination.

Les conditions climatiques n'ont malheuresement pas permis à tous les autocars pressentis de pouvoir se rendre sur le lieu du rassemblement, certains ont même du rebrousser chemin.

Des manifestations ont eu lieu dans des communes et des villes devant des magasins du groupe, pour celles et ceux qui n'ont pu rejoindre la capitale.

 

Depuis le 08 février, chaque jour des actions se sont tenues devant des magasins du groupe, à  l'initiative de FO au cours desquelles salariés et délégués ont fait valoir leurs profonds désaccords et leurs inquiétudes devant le plan Bompard, Carrefour 2022.

 

Ces rassemblements dans tout le pays se sont amplifiés et n'ont jamais faiblis au fil des jours démontrant la profonde détermination des salariés à se battre jusqu'au bout pour leur droits et leurs emplois, et dire non aux licenciements, non à la location gérance, non à la dégradation de leurs statuts.

De nombreux magasins, plus de 50 selon Cyril Boulay, DSC FO CPF,  que nous citions ici, notamment de la proxi avaient baissé leur rideau, et les salariés étaient présents pour dénoncer les effets socialement mortifères du plan Bompard.

Une très belle et forte manifestation bien organisée, bien suivie, qui demande des suites jusqu'à la satisfaction des revendications.

Chacun ayant bien conscience des enjeux du rapport de force engagé, et des négociations qui vont s'ouvrir.

 

 Une forte délégation de salariés venue de Belgique a rejoint la manifestation.

 

Un grand merci à toutes et tous, organisateurs, la FGTA FO, les USTA  en région, les DSC des différentes BU, les secrétaires syndicaux, les UD FO qui ont aidé et fourni la logistique, ainsi qu'à tous les participants, pour cette grande, forte et bette journée revendicative et militante.

 

 

On ne lâche rien, La Bataille continue !

BM

 

Dejean, Nathalie, Cyril

Dejean, Nathalie, Cyril

Merci a notre DSC Cyril Boulay ! Merci à Nathalie Lerouge secrétaire adjointe à l UD Pas de Calais  ! Merci à Dejan Terglav d avoir mis les moyens pour que cette journée soit aussi belle ! Merci à vous 3 ! Tous les chtis des hauts de france de toutes les BU CARREFOUR !

Matthieu, DS FO CPF NPDC

Avec nos camarades venus de Belgique

Avec nos camarades venus de Belgique

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31 janvier 2018 3 31 /01 /janvier /2018 22:43
Fonctionnement des IRP, les heures de délégations des Délégués, RS et RP, circonstances exceptionnelles,  CQFS

JURINFO / IRP / DELEGATIONS

 

Billet inFOrmatif

Selon les récentes annonces du PDG Carrefour du 23 janvier dernier il ressort que de profonds changements vont intervenir qui vont durement impacter le devenir de notre entreprise, et la vie des salariés.

Toutes les BU du groupe seront concernées. Les salariés de toutes CSP vont subir ces modifications, et pour nombre d'entre eux des pertes d'emplois sont malheuresement  déjà prévus.

 

Pour FO ceci est intolérable alors que des dividendes de plus 71% sur les larges bénéfices du groupe ont été versés aux actionnaires.

 

PDV, PSE, CESSIONS DE MAGASINS, FERMETURES, TRANSFERTS DE SITES EN LG, Licenciements, Logistique gérée par des prestataires extérieurs, seront le lot de plusieurs milliers de salariés qui vont devoir subir cette saignée sociale de grande envergure, tandis que ceux qui seront transférés vers la location gérance verront leurs droits rétrécir, et leurs salaries baisser, sans aucune garantie de conserver leur emploi.

Les ex Dia ont payé pour savoir. La LG est un mouroir social.

Dans ces circonstances des profondes restructurations, les élus RP, RS et DS auront besoin d'un surcroît conséquent de leur compteur habituel d'heures de délégation pour parfaire à leurs missions.

Comment cela fonctionne t'il? Quels sont les droits des RP en la matière?

 

#GrèveCarrefour8février​​​​​​

BM

 

Fonctionnement des RP Crédit d’heures de délégation :

 

Dépassement pour circonstances exceptionnelles

 

Une restructuration accompagnée d’un PSE et de mesures de chômage partiel : des circonstances qui justifient le dépassement du crédit d’heures des représentants du personnel.

 

Les faits

 

 

Des représentants du personnel de la société Philips se sont vus opérer des retenues sur salaire pour avoir dépassé leur crédit d’heures mensuel.

Ils contestent en justice cette mesure et expliquent les raisons de leur dépassement : la société a mis en œuvre en 2008 un projet de restructuration entraînant la suppression de plus de la moitié des emplois du site.

 

Ce projet s’était accompagné de la mise en œuvre d’un PSE et de mesures de chômage partiel. Du coup, cela avait nécessité un surcroît de démarches de la part des représentants du personnel amenés à assurer des heures de permanence supplémentaires, à accompagner 147 salariés qui avaient entamé une instance judiciaire pour obtenir des rappels de salaire.

 

 

Ce qu’en disent les juges Selon l’article L. 2325–6 du Code du travail, l’employeur laisse aux représentants du personnel le temps nécessaire à l’exercice de leurs fonctions, dans la limite d’une durée qui, sauf circonstances exceptionnelles, ne peut excéder 20 heures par mois…

 

Le problème vient de ce que la loi ne définit pas la notion de survenance de circonstances exceptionnelles et que les heures prises en dehors du quota légal ne bénéficient pas d’une présomption de bonne utilisation.

 

Conséquence :

 

En cas de circonstances exceptionnelles, l’employeur peut demander au représentant du personnel de les justifier avant de les payer.

 

Dans cette affaire, l’employeur contestait notamment l’existence de circonstances exceptionnelles, et l’utilisation de leurs heures de délégation en conformité avec leurs mandats.

 

Mais pour le Conseil de prud’hommes, ces circonstances exceptionnelles existaient bel et bien.

 

Les juges ont noté que la société avait mis en œuvre en 2008 un projet de restructuration entraînant la suppression de plus de la moitié des emplois du site.

 

Ce projet s’était accompagné de la mise en œuvre d’un PSE et de mesures de chômage partiel. Pour les juges qui insistent sur la conjonction de situations inhabituelles et fortement conflictuelles, ces éléments justifiaient le dépassement du crédit d’heures.

 

Quant à l’argument de l’employeur selon lequel les représentants du personnel seraient sortis de leur mission, le conseil de prud’hommes l’écarte :

 

« L’accompagnement d’un plan de sauvegarde de l’emploi, la prise en charge de l’information attachée à la mise en œuvre de mesures de chômage partiel, le suivi d’une procédure judiciaire de forte ampleur et la gestion des conflits en découlant, échappent aux compétences déterminées dans un sens étroit d’un délégué du personnel, d’un membre du comité d’entreprise ou d’un membre du CHSCT ».  

 

Mais cela répond « à leur mandat, entendu dans un sens élargi, dont l’objet essentiel est la défense des droits et des intérêts des salariés ».

 

La Cour de cassation confirme l’analyse des juges prud’homaux.

 

Les élus pouvaient bien arguer de circonstances exceptionnelles l’événement était à la fois important et inhabituel en ce que l’activité « déborde du cadre des tâches coutumières » du représentant du personnel.

 

Cour de cassation, chambre sociale, 27 novembre 2012, n° 11–21202 (il y a bien circonstances exceptionnelles justifiant l’exercice d’heures de délégation supplémentaires en cas de restructuration accompagnée d’un PSE et de mesures de chômage partiel)

 

En cas de circonstances exceptionnelles, s’il a épuisé son crédit mensuel, un membre du comité peut écrire à l’employeur pour demander le paiement des heures hors quota mensuel.

 

Le salarié doit justifier son droit à rémunération, par exemple en précisant la nature de la circonstance exceptionnelle et sa conformité à l’objet de son mandat.

 

A quelles conditions puis-je dépasser mon crédit d’heures de délégation ?

 

 En tant que représentant du personnel je bénéficie d'un crédit d'heures de délégation pour exercer mon mandat.

 

Quelles circonstances exceptionnelles peuvent justifier un dépassement de ce crédit d'heures ?

 

Ce que prévoit le Code du Travail

 

Le Code du travail prévoit que le crédit d'heures mensuel qui vous est accordé peut être dépassé en cas de circonstances exceptionnelles, sans définir cette notion.

 

La définition des circonstances exceptionnelles par les juges

 

D'après les juges, une circonstance exceptionnelle est une activité inhabituelle, nécessitant de la part des représentants du personnel un surcroît de démarches et d'activité, débordant le cadre de leurs tâches coutumières en raison, notamment, de la soudaineté de l'événement ou de l'urgence des mesures à prendre (Arrêt de la Chambre Sociale de la Cour de cassation du 3 juin 1986. N° de pourvoi : 84-94424).

 

 

Les juges ont considéré que constituaient des circonstances exceptionnelles :

 

- la préparation d'un licenciement collectif pour motif économique,

- l'examen d'un important projet de restructuration,

- un mouvement de grève nécessitant de multiples démarches auprès de la direction,

- l'obligation de faire face à diverses démarches consécutives au licenciement de trois salariés.

 

Il vous appartient en tant que représentant du personnel, de rapporter la preuve de l'existence de circonstances exceptionnelles.

 

Le paiement des heures de délégations supplémentaires

 

Avant de vous payer les heures de délégation que vous avez prises en dehors de votre crédit d'heures, votre employeur pourra vérifier l'existence des circonstances exceptionnelles que vous invoquez, et s'assurer que ces heures de délégation ont été utilisées conformément à votre mandat.

 

S'il a un doute, il peut refuser de vous payer ces heures de délégation, sans se rendre coupable du délit d'entrave à l'exercice normal de vos fonctions représentatives.

En ce cas il vous appartiendra de saisir le juge.

 

 #GrèveCarrefour8février

 

Pour résumé

En droit

 

•    Demande de paiement d’heures de délégation supplémentaires pour circonstances exceptionnelles

 

Références aux textes officiels

 

 Cass. Soc. 7 novembre 2007, n° 06-41.188, 3 février 1993, n° 90-45.619 (mention des heures de délégation sur bulletin de paie) et 2 juin 1992, n° 88-45.373 (prise en compte des primes dans les heures de délégation).

 

Selon les articles du Code du Travail L.2143-13, L.2325-6, L.4614-3, L.2315-1, les Délégués Syndicaux, les membres du CE, les membres du CHSCT et les Délégués du Personnel peuvent prétendre au dépassement de leurs heures de délégation en cas de circonstances exceptionnelles.

 

Article L2143-13


Modifié par LOI n°2016-1088 du 8 août 2016 - art. 28
Chaque délégué syndical dispose d'un temps nécessaire à l'exercice de ses fonctions.

Ce temps est au moins égal à :

1° Douze heures par mois dans les entreprises ou établissements de cinquante à cent cinquante salariés ;

2° Dix-huit heures par mois dans les entreprises ou établissements de cent cinquante et un à quatre cent quatre-vingt-dix-neuf salariés ;

3° Vingt-quatre heures par mois dans les entreprises ou établissements d'au moins cinq cents salariés.

Ce temps peut être dépassé en cas de circonstances exceptionnelles.

Sauf accord collectif contraire, lorsque le représentant du personnel élu ou désigné est un salarié mentionné à l'article L. 3121-58, le crédit d'heures est regroupé en demi-journées qui viennent en déduction du nombre annuel de jours travaillés fixé dans la convention individuelle du salarié.

Une demi-journée correspond à quatre heures de mandat. Lorsque le crédit d'heures ou la fraction du crédit d'heures restant est inférieur à quatre heures, le représentant du personnel en bénéficie dans des conditions définies par un décret en Conseil d'Etat.

 

Article L4614-3


Modifié par LOI n°2016-1088 du 8 août 2016 - art. 28
Abrogé par Ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 - art. 1
L'employeur laisse à chacun des représentants du personnel au comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail le temps nécessaire à l'exercice de leurs fonctions.

Ce temps est au moins égal à :

1° Deux heures par mois dans les établissements employant jusqu'à 99 salariés ;

2° Cinq heures par mois dans les établissements employant de 100 à 299 salariés ;

3° Dix heures par mois dans les établissements employant de 300 à 499 salariés ;

4° Quinze heures par mois dans les établissements employant de 500 à 1 499 salariés ;

5° Vingt heures par mois dans les établissements employant au moins mille cinq cents salariés.

Ce temps peut être dépassé en cas de circonstances exceptionnelles ou de participation à une instance de coordination prévue à l'article L. 4616-1.

Sauf accord collectif contraire, lorsque le représentant du personnel élu ou désigné est un salarié mentionné à l'article L. 3121-58, le crédit d'heures est regroupé en demi-journées qui viennent en déduction du nombre annuel de jours travaillés fixé dans la convention individuelle du salarié. Une demi-journée correspond à quatre heures de mandat.

Lorsque le crédit d'heures ou la fraction du crédit d'heures restant est inférieur à quatre heures, le représentant du personnel en bénéficie dans des conditions définies par un décret en Conseil d'Etat.

 

Article L2315-1

  

Modifié par Ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 -

art. 1 Les conditions de fonctionnement du comité social et économique doivent permettre une prise en compte effective des intérêts des salariés exerçant leur activité hors de l'entreprise ou dans des unités dispersées.​​​​​​

 

Article R3243-1


Modifié par Décret n°2017-1676 du 7 décembre 2017 - art. 6 (V)


Le bulletin de paie prévu à l'article L. 3243-2 comporte :

1° Le nom et l'adresse de l'employeur ainsi que, le cas échéant, la désignation de l'établissement dont dépend le salarié ;

2° Le numéro de la nomenclature d'activité mentionnée au 1° de l'article R. 123-223 du code de commerce caractérisant l'activité de l'établissement d'emploi ainsi que, pour les employeurs inscrits au répertoire national des entreprises et des établissements, le numéro d'inscription de l'employeur au répertoire national mentionné à l'article R. 123-220 du même code ;

3° S'il y a lieu, l'intitulé de la convention collective de branche applicable au salarié ou, à défaut, la référence au code du travail pour les dispositions relatives à la durée des congés payés du salarié et à la durée des délais de préavis en cas de cessation de la relation de travail ;

4° Le nom et l'emploi du salarié ainsi que sa position dans la classification conventionnelle qui lui est applicable. La position du salarié est notamment définie par le niveau ou le coefficient hiérarchique qui lui est attribué ;

5° La période et le nombre d'heures de travail auxquels se rapporte le salaire en distinguant, s'il y a lieu, les heures payées au taux normal et celles qui comportent une majoration pour heures supplémentaires ou pour toute autre cause et en mentionnant le ou les taux appliqués aux heures correspondantes :

a) La nature et le volume du forfait auquel se rapporte le salaire des salariés dont la rémunération est déterminée sur la base d'un forfait hebdomadaire ou mensuel en heures, d'un forfait annuel en heures ou en jours ;

b) L'indication de la nature de la base de calcul du salaire lorsque, par exception, cette base de calcul n'est pas la durée du travail ;

6° La nature et le montant des accessoires de salaire soumis aux cotisations salariales et patronales ;

7° Le montant de la rémunération brute du salarié ;

8° a) Le montant et l'assiette des cotisations et contributions d'origine légale et conventionnelle à la charge de l'employeur et du salarié avant déduction des exonérations et exemptions mentionnées au 12° ainsi que, pour les cotisations et contributions d'origine légale et conventionnelle à la charge du salarié, leurs taux ;

b) La nature et le montant des versements et retenues autres que celles mentionnées au a effectués sur la période, notamment au titre de la prise en charge des frais de transport public ou de frais de transports personnels ;

9° L'assiette, le taux et le montant de la retenue à la source prévue au 1° du 2 de l'article 204 A du code général des impôts ainsi que la somme qui aurait été versée au salarié en l'absence de retenue à la source ;

10° Le montant de la somme effectivement reçue par le salarié ;

11° La date de paiement de cette somme ;

12° Les dates de congé et le montant de l'indemnité correspondante, lorsqu'une période de congé annuel est comprise dans la période de paie considérée ;

13° Le montant total des exonérations et exemptions de cotisations et contributions sociales qui figurent dans l'annexe mentionnée au 5° du III de l'article LO 111-4 du code de la sécurité sociale, appliquées à la rémunération mentionnée au 7° ;

14° Le montant total versé par l'employeur, c'est-à-dire la somme de la rémunération mentionnée au 7° et des cotisations et contributions à la charge de l'employeur mentionnées au a du 8°, déduction faite des exonérations et exemptions des mêmes cotisations et contributions mentionnées au 13° ;

15° La mention de la rubrique dédiée au bulletin de paie sur le portail www. service-public. fr.

NOTA : Aux termes de l'article 2 du décret n° 2016-190 du 25 février 2016, les dispositions du présent décret sont applicables à compter du 1er janvier 2017 pour les employeurs d'au moins 300 salariés au sens de l'article L. 1111-2 du code du travail, et à compter du 1er janvier 2018 pour les employeurs de moins de 300 salariés au sens de l'article L. 1111-2 du code du travail.

 

Article L2325-7


Abrogé par Ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 - art. 1
Le temps passé en heures de délégation est de plein droit considéré comme temps de travail et payé à l'échéance normale.

L'employeur qui entend contester l'utilisation faite des heures de délégation saisit le juge judiciaire.

 

Article L2325-6

 

L'employeur laisse le temps nécessaire à l'exercice de leurs fonctions, dans la limite d'une durée qui, sauf circonstances exceptionnelles, ne peut excéder vingt heures par mois :

1° Aux membres titulaires du comité d'entreprise ;

2° Aux représentants syndicaux au comité d'entreprise, dans les entreprises de cinq cent un salariés et plus ;

3° Aux représentants syndicaux au comité central d'entreprise dans les entreprises de cinq cent un salariés et plus, mais dont aucun des établissements distincts n'atteint ce seuil.

 

C.T, art. R. 3243-1 (mention des heures de délégation sur bulletin de paie), L. 2325-7 (paiement des heures de délégation)

 

 #GrèveCarrefour8février

 

Projet de courrier de demande de paiement d'heures de délégation supplémentaires pour circonstances exceptionnelles

 #GrèveCarrefour8février

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25 janvier 2018 4 25 /01 /janvier /2018 10:00
Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, était l'invité de BFMTV.

Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour, était l'invité de BFMTV.

 

Grde Distri / Carrefour / A. Bompard

 

 

 

 

Le patron de Carrefour sur les magasins DIA: "On a tout essayé"

 

Depuis l'annonce de son plan stratégique visant à refonder son modèle dans les grandes largeurs, Alexandre Bompard tente de rassurer quant à l'avenir des employés de Carrefour.

 

Le tout alors qu'un plan de 2400 départs volontaires a été décidé, et que le sort des 2100 salariés des magasins DIA, rachetés il y a quelques années par le groupe français, ne sont pas fixés sur leur sort. 

 


Invité de BFMTV, le PDG du géant de la distribution, a évoqué ce cas particulier. Et a confirmé que l'exploitation des magasins DIA n'avait pas connu le succès escompté.

 

"On a beaucoup investi, on a tout essayé (...) mais on perd 150 à 200 millions d'euros par an", a-t-il affirmé.

 

 

Carrefour cherche désormais des repreneurs pour l'ensemble de ces magasins, selon le dirigeant.

 

Ce dernier a également assuré que des reclassements allaient être proposés à "au moins la moitié" du personnel de DIA.

 

 

 

Selon BFMTV, cité dans cet article

 

 

 

Siège social Carrefour Massy

 

#GrèveCarrefour8février​​​

#GrèveCarrefour8février​​​

 

Billet d'humeur

 

C'est mieux en le disant !

L'abandon des magasins Dia par Carrefour est la conséquence d'une situation devenue inéluctable, de part  les politiques commerciales, tarifaires, d'assortiments, de gammes, sociales, inconséquentes des directions successives d'Ed, puis Dia, et d'une gouvernance d'entreprise menée au seul profit de l'actionnariat au détriment d'une cohérence commerciale économique et d' investissements........ayant déjà laissée plusieurs milliers de salariés sur le carreau !

 

Clap de fin. La saignée continue.

 

Décidément les ex salariés Ed devenu Dia auront supporté toutes les vicissitudes liées à ces politiques à courte vue, irresponsables, inconséquentes  et sans logique, autres que de servir les interêts bien compris des actionnaires.

 

2011, le spinn-off, essentiellement boursier, tel que nous l'avions indiqué à l'époque dans nos colonnes, avait précipité les salariés dans d'effroyables situations: paupérisation des magasins, aucun investissement, pratiques tarifaires en dehors du concept, magasins non chauffés, mal éclairés, réduction massive des effectifs.

La grande manifestation nationale au Louvre, qui avait réunie plusieures milliers  de salariés à l'appel de FO n'avait pas ébranlé les grands actionnaires, et pour cause, ils étaient les initiateurs de ce spinn-off.  Et en 2014, ils ont ainsi fait la culbute, une fois à l'aller et une fois au retour. Gagnant gagnant comme ils disent !

 

Les transferts des magasins en location gérance ont été le coup de grâce qui a  achevé commercialement et socialement le process de sortie du marché. 

 

Aucune amélioration n'a été constatée avec le rachat par carrefour en 2014, rien n'est venu enrayé les dommages bien avancés.

 

Une nouvelle fois, et c'est coutumier, ce sont les salariés qui paient de leurs emplois le poids des maux et le choc des remèdes, précipitant des familles dans la précarité.

 

Ce n'est pas faute d'avoir alerté les dirigeants de l'époque que leur politique nous conduisait dans le mur.

Dans le cadre du rachat de Dia par carrefour, une clause sociale avait été rajoutée, à l'initiative de la FGTA FO sur  la préservation des emplois, qui avait amené l'ADLC à valider l'opération.

 

Un peu plus de trois ans plus tard, cette clause est foulée aux pieds, et le Pdg sacrifie ses salariés sur l'autel du profit au bénéfice des actionnaires.

 

Rappelons que Carrefour cumule 1 milliards de profits par an. Que des aménagements soient necéssaires pour rattraper d'autres  modèles de commerce plus innovants et s'installer sur d'autres créneaux, c'est certain. Ce virage n'a pas été pris à l'heure, et le train est passé sur d'autres voies.

Mais pourquoi le faire au détriment de celles et ceux qui ont permis au groupe de se développer, de pouvoir s'exporter?

 

A. Bompard, au travers du dégraissage des effectifs finance son plan de redressement, à la satisfaction des actionnaires et des marchés qui ne se sont pas trompés, le cours de l'action du groupe, dès les annonces sur la stratégie ayant effectué un bon en avant.

 

N'est - il pas pour le moins curieux que les actionnaires se comportent en prédateurs envers Celles et Ceux qui donnent leur vie, leur force de travail, leur santé, leur connaissance, leur intelligence à l'entreprise, justement pour faire fructifier leurs avoirs, alors que les salariés ne sont pas responsables des déboires commerciaux et économiques des erreurs de management et de stratégie?

 

 Le capital prospère sur l'infortune de ceux qui font sa richesse.

 

BM

 

#GrèveCarrefour8février​​

La roue de l'infortune
La roue de l'infortune

La roue de l'infortune

Telecharger la réaction de FO Carrefour au plan Bompard

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24 janvier 2018 3 24 /01 /janvier /2018 15:53
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Grde Distri / Carrefour / Plan de transformation

 

Plan de transformation de Carrefour

 

 Va-t-on vers la fin des hypermarchés ?


 

 

Carrefour, premier distributeur et premier employeur privé de France, a annoncé 2 400 suppressions de poste en France, via un plan de départs volontaires.

Va-t-on vers la fin des hypermarchés ?

 

 On en parle avec:

 

Cyril Boulay et Nadine Viane, FO CPF

Cyril Boulay, délégué syndical central FO Carrefour Proximité France 

Olivier Dauvers, expert en grande consommation

 Michel Biero, gérant aux achats de Lidl France.  

 

 

 

(ITW BFM Story, du mardi 23 janvier 2018, présenté par Olivier Truchot, sur BFMTV).

 

 

 

#GrèveCarrefour8février​​​​

 

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NDR / BM

 

La réalité du plan est très au delà des chiffres indiqués.

 

En effet, et dans un premier temps, en attendant la définition complète BU par BU des incidences des transformations du groupe, aux 2 400 salariés des sièges, il faut rajouter les quelques 2 100 salariés des 273 ex magasins Dia dont A. Bompard veut se séparer, ce qui corse très sensiblement l'addition. 

 

A. Bompard veut massivement investir dans le numérique, le digital,  le e-commerce.

 

Ces investissements vont se faire, d'une part en tirant le modèle social par le bas, car si aucun Hyper n'est mis en vente ou menacé de fermetures, ce qui reste encore à voir, les transferts de nombreux sites en location gérance restent  bien programmés, et ont vocation à devoir s'amplifier.

 

Nous savons que le système de gestion de la location gérance est mortifère pour l'emploi, les salaires (perte de plus de deux mois de salaire sur une année complète).

 

C'est déjà le cas pour plus de 60% du parc des supers, et de la quasi totalité de la proxi, des magasins Bio, tandis que la logistique serait prestée par des opérateurs extérieurs.

 

Les économies d'échelle sur le  personnel vont permettre de baisser les prix, et de développer le nouveau modèle vers le digital, et la création de Drive, pour lequel Carrefour avait pris du retard sur la concurrence.

A suivre....!

 

BM

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