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  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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Que signifie communiquer ? demanda le petit prince.

"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, 
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Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry

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FO, Libre Independant Déterminé

 


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Un lanceur d'alerte est toute personne, groupe ou institution qui, voyant venir un danger, un risque ou un scandale, adresse un signal d'alarme et, ce faisant, enclenche un processus de régulation, de controverse ou de mobilisation collective

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Dans ce blog nous sommes amenés fréquemment à diffuser des images, des vidéos, des photos, voire des articles de presse, d'insérer des liens vers des documents,   ceci afin d'étoffer et d'éclairer nos posts, en leur donnant plus de contenus, pour une meilleure compréhension.

Nos sources sont toujours citées.

Nous le faisons en respectant le plus possible le droit à l'image et le droit de propriété intellectuel suivant les lois en vigueur.

Néanmoins rien n'empêche les personnes ne désirant pas voir leur image diffusée de nous le signaler lors de la prise de vue.

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23 novembre 2019 6 23 /11 /novembre /2019 21:57
#FGTA-FO - Appel à la grève contre la réforme...

 

 

mois sans tabac

 

 

 

 

smiley   Blog publication, 23 novembre 2019, 12H17

 

 

 

#FGTA-FO - Appel à la grève contre la réforme...
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20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 10:57
Manifestation  - Mobilisation   (© F. BLANC)

Manifestation - Mobilisation (© F. BLANC)

Assistante maternelle / Mobilisation / Pajemploi / MSA

MOBILISATION

 

Les assistantes maternelles de nouveau en action

 

  • Pas moins de 80% des 318 000 assistantes maternelles que compte le pays ont observé une grève des repas et des activités extérieures ce mardi 19 novembre à l’appel de FO, ainsi que de la CGT et du collectif « Gilets roses ».
  • Elles sont également appelées à se rassembler demain devant le ministère des Solidarités et de la Santé.

 

Les « assistants maternels », en majorité des femmes, sont en colère. Elles revendiquent l’abandon d’un article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui les obligerait à se référencer sur un site Internet.

Elles exigent aussi que soient résolus les dysfonctionnements du site du centre national Pajemploi (qui dépend de l’Urssaf) sur lequel les parents doivent les déclarer.

 

  • Le refus d’un « flicage » et d’un démarchage commercial tous azimuts

 

L’article 49 du PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) pour 2020 en cours d’examen au Parlement, obligerait les assistantes maternelles à se référencer sur le site monenfant.fr de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Faute de quoi, elles perdraient leur agrément.

Elles devraient y actualiser régulièrement leurs disponibilités et publier leurs coordonnées complètes, notamment leur adresse, ainsi que leurs tarifs.

 

 

Les organisations syndicales dénoncent un « flicage ». Les assistantes maternelles craignent aussi une « mauvaise protection des données » explique Véronique Delaitre, secrétaire du syndicat FO.

 

Elles redoutent également un démarchage commercial intempestif, avec une mise en concurrence qui entraînerait un nivellement par le bas.

 

« Par ailleurs, le législateur n’a pas pensé aux zones blanches. Tout le monde n’a pas Internet ! », ajoute la responsable FO.

 

  • Parents et employé(e)s victimes du bug de Pajemploi


A ce problème, s’ajoute le “bug“ du site Pajemploi. Censé simplifier et sécuriser, le site connait un bug, qui dure depuis des mois et qui a privé des milliers de familles de l’aide à laquelle elles ont droit pour pouvoir rémunérer une assistante maternelle.

 

Depuis mai 2019 en effet, ce ne sont plus la CAF et la MSA (Mutualité sociale agricole) qui calculent et versent l’aide, mais Pajemploi (même si la demande de prestation se fait toujours auprès de la CAF ou de la MSA).

 

Résultat :

 

Certains parents ont dû s’endetter pour pouvoir continuer à payer, d’autres ont réduit leur activité professionnelle, voire ont totalement cessé de travailler, pour garder eux-mêmes leurs enfants.

 

Ces dysfonctionnements empêchent aussi les assistantes maternelles de bénéficier des réductions de cotisations sur les heures complémentaires et supplémentaires, réductions pourtant instaurées il y a près de onze mois, en janvier 2019.

 

« Cela représente pour nous un manque à gagner de 15% », précise Marie-Claire Dufros, trésorière du syndicat national FO des assistantes maternelles.

 

  • Le silence des autorités


« Le plus pesant dans cette situation est le silence. Le silence de l’institution Pajemploi, le silence du ministre des Comptes publics pourtant alerté de la situation », dénoncent la FGTA-FO (Agriculture et alimentation) et la fédération Commerce et Services CGT, dans leur appel commun au rassemblement de ce 20 novembre.

 

Tout cela, soulignent-elles, « dans un contexte où on voit bien qu’au-delà des objectifs affichés d’amélioration de l’accueil des jeunes enfants et de bienveillance envers les professionnel(le)s, le gouvernement se limite à des objectifs de restrictions budgétaires. »

 

 

En juin dernier, après des mois de mobilisation, avec plusieurs manifestations sur tout le territoire et une pétition lancée par FO qui avait recueilli 65 000 signatures, les assistantes maternelles avaient déjà obtenu que le gouvernement renonce à supprimer leur indemnisation pour activité réduite dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage. Une victoire qui ne peut que les encourager aujourd’hui.

 

 

Sourcing: EVELYNE SALAMERO, in fo.fr

  • Journaliste à L’inFO militante - Rubrique internationale

 

mois sans tabac

 

 

 

 

enlightened   Blog publication, 20 novembre 2019, 11H20

 

 

 

MOBILISATION    Les assistantes maternelles de nouveau en action
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19 novembre 2019 2 19 /11 /novembre /2019 18:53

 

Société / Retail / Auchan / Carrefour / Casino / Castorama / CICE / Commerce / Emploi / Grande distribution / Groupe Steinhoff / Happychic / Lapeyre / Leader Price / Monoprix / Plan de sauvegarde de l’emploi (...)Vivarte.....


GRANDE DISTRIBUTION 

 

Le commerce ne fait pas les affaires de ses salariés
 

 

  • Les salariés du commerce, et notamment ceux de la grande distribution et de l’ameublement, sont percutés de plein fouet par les restructurations qui se multiplient dans ces secteurs.

 

  • Outre les suppressions d’emplois, ils doivent aussi se battre pour préserver leurs conditions de travail.

 

Les patrons  prétextant la concurrence d’Internet, n’hésitent plus à contourner la loi pour élargir l’amplitude horaire d’ouverture des magasins afin d’engranger toujours plus de profits et de parts de marché, au détriment de la vie privée et de la santé des salariés.

 

Fin d’un modèle économique, nouvelles habitudes de consommation, impact de la digitalisation et d’Internet, avidité toujours plus féroce des actionnaires ?

 

Les restructurations se multiplient dans la grande distribution. Cette question sera d’ailleurs au cœur d’une réunion de tous les délégués centraux du secteur le 29 novembre à la fédération FGTA-FO.

 

 

Si les hypermarchés représentent encore près de la moitié des ventes et des emplois de la branche, ils sembleraient ne plus correspondre aux attentes des consommateurs.

 

Carrefour a annoncé au printemps la suppression de 1 229 postes dans les hypers d’ici la fin de l’année. S’y ajoute la mise en location-gérance d’une quinzaine de magasins.

 

En mai, Auchan, en difficulté économique, a mis en vente vingt et un sites, dont treize supermarchés et un hyper. Seuls dix magasins ont trouvé des repreneurs potentiels. Les autres feront l’objet d’un plan social. Et la FGTA-FO redoute une deuxième vague de fermetures.

 

De son côté, le groupe Casino, étouffé par des dettes, a annoncé cet été un nouveau plan de cession de 2 millions d’euros d’actifs. Pour 2019, dix-sept hypers ont déjà été vendus ou sont en passe de l’être. Et selon Capital, Leclerc serait en discussion pour racheter une soixantaine d’hypers Géant.

 

 

 

 

Casino négocie également avec Aldi la reprise de Leader Price. Le groupe entend conserver ses enseignes les plus rentables, Franprix, Cdiscount et Monoprix. Le plan d’anticipation signé par FO a pour l’instant empêché tout PSE.

La FGTA-FO, dont une délégation a rencontré les pouvoirs publics fin octobre, est déterminée à se battre pour sauver les 75 000 emplois du groupe.

 

La multiplication des caisses automatiques a aussi un impact en matière d’emploi. Selon la fédération patronale FCD, le nombre de caissières a déjà baissé de 5 % à 10 %, soit 150 000 emplois ETP en dix ans.

Ce n’est pas de l’automatisation, c’est le client qui prend en charge gratuitement le travail réalisé auparavant par les caissières, souligne Carole Desiano, secrétaire fédérale chargée de la grande distribution à la FGTA-FO.

 

  • Grève illimitée chez Conforama

 

Le commerce non alimentaire connaît lui aussi une valse des emplois. L’été dernier, la section commerce de la fédération FEC-FO avait appelé à arrêter le massacre après l’annonce de 3 000 suppressions de postes depuis le début de l’année : 460 chez Happy Chic (Jules, Pimkie..), 120 chez C&A, 450 chez Kingfisher (Castorama et Brico Dépôt), 1 900 chez Conforama.

 

Autant de groupes qui ont bénéficié du CICE. Ces millions d’euros de subventions sont partis directement dans les poches des dirigeants, ces enseignes n’investissent ni dans l’outil de travail, ni dans l’emploi, dénonçait la FEC-FO.

 

La filière de l’ameublement est particulièrement impactée. Les gens achètent de plus en plus sur Internet, ils se focalisent sur les prix et non sur la qualité, observe Gérald Gautier, secrétaire général de la section commerce de la FEC-FO.

 

 

 

 

Les coûts sont tellement bas que des acteurs n’arrivent plus à vivre. Le marché se resserre et se restructure. La France compte encore trois ou quatre acteurs principaux, mais il y a un risque sérieux qu’au final il n’en reste plus que deux comme dans les autres pays, Ikea et un autre.

 

Le géant suédois affiche une santé insolente, avec un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros en France, en hausse de 6,1 % au détriment de la concurrence. Fly a été vendu en 2018. Habitat vient d’être mis en vente par le groupe Cagom. Saint-Gobain entend vendre Lapeyre...

 

 

Début juillet, le groupe sud-africain Steinhoff a annoncé la fermeture de 32 magasins Conforama en France et la suppression de 1 905 emplois, dont 600 dans des magasins qui ne ferment pas, pour l’instant. À ce triste bilan s’ajoute l’impact sur les fournisseurs de la branche.

 

La France va payer l’addition des malversations financières de sa maison mère, Steinhoff, découvertes en 2017, avait dénoncé le syndicat FO, rappelant : Il n’y a pas de problème de compétitivité en France.

 

Selon les dernières informations données au CCE du 6 novembre, seuls onze magasins intéresseraient des repreneurs, dont neuf pour But. Les négociations en matière d’indemnités supra-légales se poursuivent.

 

Face aux premières propositions inacceptables de la direction, FO avait appelé mi-octobre les salariés à une grève illimitée. Depuis la direction a amélioré son offre, mais cela reste insuffisant pour FO.

 

Par ailleurs, 70 salariés, soutenus par FO et la CFE-CGC, ont porté plainte contre Steinhoff devant le parquet national financier le 4 novembre, notamment pour présentation de faux bilan.

 

 

Pour la FEC-FO, pas question de revivre un scénario identique à celui de Vivarte (Caroll, Minelli, La Halle), un géant en plein démantèlement après une prise de contrôle par les créanciers.

Le groupe d’habillement est passé de seize enseignes en 2016 à trois aujourd’hui et de 22 000 salariés en 2014 à 6 000.

 

 

le commerce au sens le plus large broie ses salariés

 

 

Sourcing: CLARISSE JOSSELIN, in fo.fr

  • Journaliste à L’inFO militante

 

Caisses dites automatiques, en fait auto encaissement gratuit pratiqué par la clientèle....Dérégulations en masse sur les horaires d'ouverture, de nuit, en soirée, les dimanches.....

 

Les salariés du commerce vivent  de grandes turbulences sociales, encore et toujours sur fonds de fermetures, de restructurations, et éradications de droits sociaux, pertes massives d'emplois...


Autant de groupes qui ont bénéficié du CICE. Ces millions d’euros de subventions sont partis directement dans les poches des dirigeants, ces enseignes n’investissent ni dans l’outil de travail, ni dans l’emploi....

 

(BM)

 

GRANDE DISTRIBUTION     Le commerce ne fait pas les affaires de ses salariés
mois sans tabac

 

 

 

 

no   Blog publication, 19 novembre 2019, 19H51

 

 

 

GRANDE DISTRIBUTION     Le commerce ne fait pas les affaires de ses salariés
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13 novembre 2019 3 13 /11 /novembre /2019 22:05
© Jean-Claude MOSCHETTI/REA

© Jean-Claude MOSCHETTI/REA

 

Société / Emploi / Salaire / Condition de travail / Pêche  / Transport maritime / Travail de nuit / Travail des enfants

 

Communiqué de la FEETS-FO​​​​​​

 

EMPLOI ET SALAIRES

 

Transport maritime et pêche

 

 La FEETS FO s’oppose au travail des enfants
 

 

  • Dans le cadre de la Loi d’Orientation des Mobilités, le gouvernement a été habilité à légiférer par ordonnance.

 

  • Un projet d’ordonnance intervient sur le travail des enfants d’au moins 14 ans à bord des navires, que ce soit dans la marine marchande ou à la pêche.

 

Pour la FEETS FO, la place d’un enfant n’est pas au travail mais à l’école.

 

  • Plutôt que de généraliser le travail des enfants à la pêche, le gouvernement devrait au contraire l’interdire.
  • La pêche est le milieu professionnel le plus dangereux en France.
  • Les conditions de travail y sont parmi les plus difficiles et pénibles (températures, charges, horaires, etc.).

 

Prétendre empêcher toute dérive avec un encadrement strict des conditions de travail des jeunes et une limitation des tâches qu’un enfant peut réaliser à bord est complètement illusoire lorsqu’on sait que l’État a de moins en moins les moyens de faire respecter le droit du travail maritime faute d’inspecteurs et de contrôles.

 

En pleine polémique sur le travail de nuit dans les commerces, le gouvernement fait de même pour les enfants à bord en repoussant l’heure de déclenchement du travail de nuit (interdit aux enfants), de 20h00 à 22h00 !

 

Outre les conditions de travail extrêmes du milieu maritime, l’embarquement sur plusieurs jours dans un collectif de travail à huis clos n’est certainement pas adapté pour des enfants.

 

Plutôt, que d’envoyer des enfants en difficultés scolaires remplir les emplois vacants du secteur de la pêche, il est urgent d’améliorer les conditions de travail et le droit du travail applicable à la pêche, pour le rendre attractif pour des adultes.

 

  • Oui à l’amélioration des conditions de travail, non au travail des enfants !

 

 

FEETS FO

 

  • ÉQUIPEMENT, ENVIRONNEMENT, TRANSPORTS ET SERVICES

 

 

Honteux et scandaleux !!

 

Devoir en 2019 se battre contre de telles mesures semblent irréaliste, et pourtant, notre monde libéral, soit disant nouveau monde revisite les systèmes les plus indignes et les plus inhumains en vigueur du fin fond des âges.

 

Le travail des enfants est une infamie que nous devons combattre, vouloir le remettre à l'ordre du jour devant le lobbying patronal est une indignité.

 

Ils volent et broient la jeunesse de nos enfants pour booster leurs profits ! Une ignominie.

 

Régression sociale & humaine, une véritable honte. Il en est de même de la généralisation des ouvertures de nuit sans aucune considération pour la vie sociale et familiale des salariés.

 

  • Ces législateurs sont indignes de leurs fonctions et des citoyens qu'ils représentent.

(BM)

 

 

 

mois sans tabac

 

 

 

 

angry   Blog publication, 13 novembre 2019, 22H14

 

 

 

Transport maritime et pêche         La FEETS FO s’oppose au travail des enfants
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30 octobre 2019 3 30 /10 /octobre /2019 17:39
Yves Veyrier, Secrétaire général de FO : « Convaincre pour gagner »

Société / Assurance chômage / Précarité / Retraite par points / Retraites / Unédic

 

ÉDITO Yves Veyrier

30 octobre 2019

 

Yves Veyrier général de FO  

 

« Convaincre pour gagner »
 


La confédération n’a de cesse d’expliquer, d’expliquer encore, sans aucune forme de faiblesse ou de complaisance, les raisons qui nous conduisent aujourd’hui à convaincre de la nécessité de mobiliser d’ici le 5 décembre pour réussir. Oui, la question de la grève est posée à partir du 5 décembre.

 

Non pas que la grève soit, en soi, l’objectif, mais parce que, de longue date, nous l’avons dit : le dossier des retraites est un dossier majeur qui concerne l’ensemble des salariés, aujourd’hui et demain, à la fois du point de vue des droits et du modèle même de la protection sociale dans notre pays.

 

  • Oui, nous estimons légitime d’être entendus.

 

Et non, nous ne sommes pas d’accord avec l’idée de supprimer le système de retraite existant, pour aller, demain, vers un régime unique par points sous la gouverne de l’État et des gouvernements.

 

  • Ce point de vue est tout à fait recevable.

 

En effet, dans le même temps, on mesure le sens que prendraient demain les décisions retraite, à l’aune de celles prises récemment et qui entrent en vigueur sur l’Assurance chômage. Les estimations de l’Unédic confirment qu’elles vont impacter un demandeur d’emploi indemnisé sur deux, avec en particulier la baisse de l’allocation chômage (20 % en moyenne) ou une entrée plus difficile dans le droit à indemnisation.

 

Encore une fois, notre système de retraite mérite amplement d’être préservé. Oui, nous portons, et nous allons les préciser encore, des propositions et revendications qui permettent de l’améliorer.

 

  • C’est à ce point de départ que la raison doit l’emporter.
  • Ce n’est pas faute de l’avoir expliqué sans relâche et en détail.

 

Nous venons d’ailleurs de mettre en ligne sur le site Internet de la confédération, www.force-ouvriere.fr, un décryptage du projet du gouvernement, sous forme de questions-réponses.

 

  • Par exemple, doit-on adapter les retraites à la précarité ou en finir avec la précarité ?,

 

  • Ou encore, qu’est-ce qui est de la pipe, ou qu’est-ce qui différencie le système de retraites complémentaires par points, qui existe aujourd’hui, d’un régime unique par points ? L

 

  • Le régime unique par points est-il plus simple que le système actuel et ses régimes ?...

 

Certes, le dossier est technique et peut sembler rébarbatif au premier abord. C’est bien la raison pour laquelle il faut véritablement prendre le temps d’en comprendre les ressorts et ne pas s’arrêter aux assertions et assurances censées rassurer les uns et les autres.

 

Depuis le mois de mars, et cela n’a pas varié, le gouvernement a découvert son objectif : Il faudra travailler plus longtemps. Pour qui s’interroge encore, il suffit de se reporter à ses déclarations récentes.

 

  • Notre commission exécutive confédérale était réunie ce jour, 29 octobre. La volonté est là, la conviction de notre raison et notre détermination sont intactes.

 

 

 

YVES VEYRIER

Secrétaire général de Force Ouvrière

 

"Notre système de retraite mérite amplement d'être préservé" - YV

 

 

 

 

 

 

enlightened   Blog publication, 30 octobre 2019, 17H50

 

Yves Veyrier, Secrétaire général de FO : « Convaincre pour gagner »
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28 octobre 2019 1 28 /10 /octobre /2019 21:13
Manifestation anti-gouvernementale à Beyrouth (Liban) le 23 octobre 2019. © Marwan Naamani/DPA via ZUMA Press)

Manifestation anti-gouvernementale à Beyrouth (Liban) le 23 octobre 2019. © Marwan Naamani/DPA via ZUMA Press)

SOCIETE / Démocratie / Révolte / Inégalités / Liberté fondamentale / Etat d'urgence

 

REVUE DE PRESSE

 

Hier le printemps Arabe

Aujourd'hui de Hong-Kong, de La Réunion, d'Ethiopie, de Santiago à Beyrouth...... 

 

La révolte des peuples

 

  • Un vent de protestation est en train de se lever aux quatre coins du monde contre les atteintes à la démocratie, aussi bien politiques, qu’économiques et sociales.

 

  • Aperçu dans la presse.

 

 

 

Sud-Ouest


C’est certainement Yves Harté, directeur des rédactions du grand quotidien girondin qui, dans son éditorial « Les révoltes des antipodes », résume le mieux l’ampleur des événements actuels : Ces soulèvements sonnent comme une cloche que nous avons déjà entendue. Ils disent l’exaspération contre la cassure qui se fait entre les gouvernants et les peuples, et surtout l’incapacité à comprendre que, ce qui aux yeux des gouvernants est un rien, un billet de métro plus cher, un appel téléphonique facturé, une taxe sur le carburant, marque au fer rouge.

C’est un effort et un symbole qui dit, avec une brutalité insoutenable, l’indécence des inégalités.

 

L’Humanité


Au Chili les fantômes de septembre 1973 refont surface. À Santiago, les militaires dans les rues pour mater la révolte sociale. Face au soulèvement contre la hausse du prix des transports, le président, Sebastian Pinero, impose un couvre-feu et décrète l’état d’urgence.

Ces mesures rappellent les heures noires de la dictature, alors que le modèle néolibéral hérité de Pinochet est contesté.

 

Libération


Parlant de la grève générale en cours au Chili, le quotidien parle du rôle important des syndicats. La centrale unitaire des travailleurs (CUT), principale confédération syndicale du pays, ainsi qu’une vingtaine d’organisations de travailleurs et d’étudiants, avaient appelé à y participer. Elles condamnent notamment la décision présidentielle d’imposer l’état d’urgence à la majeure partie du pays, de recourir au couvre-feu et de faire intervenir les forces armées.

 

Nous demandons au gouvernement de restaurer l’ordre institutionnel démocratique, ce qui signifie en premier lieu l’abandon de l’état d’urgence et le retour des militaires dans leurs casernes ont réclamé les organisations.

 

Le Monde


Au Liban, la colère sociale vient de faire éclater les traditionnels clivages confessionnels. Musulmans, chrétiens, druzes, athées sont tous ensemble dans la rue. Certains triment dur pour financer leurs études, d’autres voient leurs amis émigrer pour échapper au chômage, d’autres encore ne supportent plus, tout simplement, de devoir vivre résigné.


C’est la même exaspération sociale contre la corruption qui a conduit à la révolution arménienne du printemps 2018, aux mouvements actuels à Hong Kong et en Éthiopie. L’indignation commence à prendre forme dans les rues.

 

 

Sourcing:  CHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr

 

 

Libre & Independante

 

 

 

 

 

angry   Rédaction article le 28 /10 019, 21H13

Blog publication, 29 octobre 2019, 12H30

 

 

 

REVUE DE PRESSE  -  De Hong-Kong, d'Ethiopie, de La Réunion, de Santiago à Beyrouth......     La révolte des peuples
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28 octobre 2019 1 28 /10 /octobre /2019 16:42
Appel à la grève et la mobilisation le 5...
Appel à la grève et la mobilisation le 5...
Appel à la grève et la mobilisation le 5...

Société / Niveau de vie / Pénibilité / Pensions de réversion / Retraite par points / Retraites

 

COMMUNIQUÉ DE FO ​​​​​​

 

Retraites

 

FO vous répond


 

Dans le cadre de sa campagne de réunions sur les retraites et dans le contexte de sa mobilisation du 5 décembre, la confédération Force Ouvrière a mis en ligne une série de « Questions/Réponses sur la réforme des retraites »

 

Cette série sera complétée au fur et à mesure avec des questions posées par les internautes sur nos réseaux sociaux.

 

Ce document est également complété par une vidéo du Secrétaire général, Yves Veyrier rappelant les points essentiels de cette réforme unique par points et pourquoi FO s’y oppose.

 

 

 

 

 

angry   Blog publication, 28 octobre 2019, 16H50

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Appel à la grève et la mobilisation le 5...
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26 octobre 2019 6 26 /10 /octobre /2019 16:46
Conforama     La grève en réponse aux mesures indécentes du PSE

Actu sociale / Mouvement  - conflit social / Grève / PSE / Conforama / Steinhof / But / IRP / Syndicat / Direccte / Négociations

 

Conforama 

 

La grève en réponse aux mesures indécentes du PSE

 

  • Dans le cadre du PSE annoncé cet été, Conforama France (groupe Steinhof) a dévoilé mi-octobre des mesures de départs jugées scandaleuses par les salariés.
  • A l’appel de trois syndicats, dont FO qui demande toujours le retrait du PSE, ils ont lancé une grève illimitée.

 

Annoncé en juillet par le groupe Steinhof, le plan social chez Conforama France impacterait 20% des effectifs. Il consisterait à fermer 32 magasins et à supprimer 1905 emplois, dont 600 dans des magasins, a priori, non condamnés. Mais rien n’est moins sûr.

 

Le syndicat FO redoute davantage de suppressions de postes qu’annoncées.

 

 

Au total, 76 magasins sont considérés en effet comme ayant de mauvais résultats. Par ailleurs, le plan de restructuration du groupe prévoit le lancement d’un nouveau concept de magasins lesquels compteraient moins de personnel (les 600 suppressions de postes prévues) et des salariés polyvalents.

 

Le 24 octobre, l’enseigne d’ameublement But se disant intéressée par le rachat d’une dizaine de magasins Conforama, annonçait qu’elle ferait une proposition de rachat en novembre.

 

Quoi qu’il en soit, ce n’est qu’à la septième séance de négociation, le 15 octobre, que la direction a dévoilé les modalités de départ prévues par le PSE. Elle propose ainsi, en guise d’indemnités supra-légales, un forfait de 1000 euros pour une ancienneté inférieure à 10 ans, 2000 euros pour une ancienneté comprise entre 10 et 20 ans et 2500 euros au-delà.

Par ailleurs, aucune mesure d’âge n’est prévue pour permettre le départ en retraite anticipée des salariés seniors.

 

« Ces mesures sont indécentes et scandaleuses. Tout le monde est en colère ou abattu. Ils nous ont fait poireauter jusqu’à la septième séance pour nous dévoiler ces mesures ! On a un camarade, magasinier, qui avec 27 ans d’ancienneté partirait au total avec moins de 20 000 euros ! Il y a de quoi se révolter » s’insurge Jacques Mosse-Biaggini, DSC FO chez Conforama. Il déplore par ailleurs de « devoir gérer en même temps le simulacre de négociation du PSE et les élections CSE (la direction a refusé de repousser les scrutins des 12 novembre et 5 décembre) ».

 

  • Le groupe Steinhoff doit y mettre les moyens


Si une huitième séance de négociation a eu lieu le 22 octobre -date d’une manifestation devant le siège social de Conforama à Lognes à l’appel de FO et qui a réuni quelque 200 personnes - les salariés ont contesté ces conditions de départs dès le 16 octobre.

 

 

Trois syndicats dont FO -qui réfute le motif économique avancé par la direction et demande le retrait immédiat du PSE- ont appelé à une grève illimitée « tous les salariés de tous les établissements, qu’ils soient ou non appelés à fermer ».

 

 

 

 

FO exige des montants extra-légaux « décents » et demande 4000 euros par année d’ancienneté. Cela n’a rien d’irréaliste. La direction, qui prétend que Conforama France n’a pas les moyens de donner plus, n’a prévu que 100 millions d’euros pour ce PSE, « mais c’est déloyal ! » explique le militant.

 

« La Direccte (Travail et Emploi, Ndlr) nous a confirmé que les moyens dédiés au PSE doivent être proportionnels à ceux du groupe. Or, en 2018, Steinhoff a réalisé 18 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans le monde.

 

  • On a également appris, par une fuite, que le PSE était sur la table depuis décembre 2018. C’est dire si l’on doit faire face à la mauvaise foi incroyable de la direction ! »
  •  

 

 

Sourcing: VALÉRIE FORGERONT

  • Journaliste à L’inFO militante
En grève devant l'indécence des mesures proposées dans le PSE

En grève devant l'indécence des mesures proposées dans le PSE

 

 

no   Blog publication, 26 octobre 2019, 18H05

 

 

 

 

 

 

Conforama     La grève en réponse aux mesures indécentes du PSE
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15 octobre 2019 2 15 /10 /octobre /2019 16:42
© Ian HANNING/REA

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Retail / Commerce / Conforama / Grève / Groupe Steinhoff / PSE

 

COMMERCE ​​​​​​

 

Force Ouvrière appelle à la grève illimitée dans tous les établissements Conforama

 

 

La direction de Conforama, après un simulacre de négociation, a enfin, après 7 réunions, montré son véritable visage en proposant des indemnités supra‐légales indécentes et scandaleuses pour les 1 905 salariés qui seront victimes du Plan « de Sauvegarde de l’Emploi » :

 

 Un forfait de 1 000 € pour les salariés ayant moins de 10 ans d’ancienneté.

 Un forfait de 2 000 € pour les salariés ayant de 10 ans à moins de 20 ans d’ancienneté.

 Un forfait de 2 500 € pour les salariés ayant plus de 20 ans d’ancienneté.

 Aucune mesure d’âge qui permettrait un départ en retraite anticipée pour les salariés « seniors ».

 

 

 

Devant cette position intransigeante et ce mépris envers des salariés en souffrance totale et qui ont tout donné à leur entreprise, Force Ouvrière appelle tous les salariés de tous les établissements Conforama France, qu’ils soient ou non appelés à fermer, à une grève illimitée.

 

Force Ouvrière rappelle que ce plan est une conséquence directe des malversations de l’actionnaire Steinhoff dont les salariés ne sont aucunement responsables.

 

Force Ouvrière revendique le retrait immédiat de ce projet dévastateur.

 

 

 

 

EMPLOYÉS ET CADRES
Secrétaire Général

 

Communiqué de la FEC-FO - Section fédérale du Commerce & VRP

COMMERCE ​​​​​​    Force Ouvrière appelle à la grève illimitée dans tous les établissements Conforama

smiley   Blog publication, 15octobre 2019, 17H50

 

COMMERCE ​​​​​​    Force Ouvrière appelle à la grève illimitée dans tous les établissements Conforama
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23 septembre 2019 1 23 /09 /septembre /2019 16:27
21 SEPTEMBRE EN FORCE POUR NOS RETRAITES  -  (discours d'Yves Veyrier)

21 SEPTEMBRE EN FORCE POUR NOS RETRAITES 

 

Discours d’Yves Veyrier

 

 FO dit stop !


Après un parcours entre Duroc et Denfert-Rochereau, pendant lequel les drapeaux FO ont flotté dans les rues de Paris, tous se sont rassemblé pour écouter le discours du Secrétaire général, diffusé en direct sur les réseaux sociaux.

 

Chères et chers camarades,

 

Nous l’avons proposé, nous l’avons décidé, nous l’avons annoncé, nous l’avons préparé… et nous l’avons réussi !

 

Ce samedi 21 septembre, vous êtes partis dans la nuit, en car, par le train, en voiture, et ce matin en métro et RER pour les plus proches, et vous êtes là !

 

Nous sommes 15 000 camarades, libres, indépendants, fiers, déterminés et combatifs.

 

Nous sommes ici, ce 21 septembre, parce que, toujours, nous avons refusé de nous soumettre, de nous soumettre à la loi d’airain de l’économie réduisant le travail et les travailleurs à une marchandise, et, par voie de conséquence, le salaire et la protection sociale au minimum de subsistance.


Nous sommes ici parce que, militants de l’émancipation, nous avons créé, construit et géré la solidarité ouvrière par la revendication, la négociation des conventions collectives, les statuts et le code du travail, par la protection sociale collective.

 

Nous sommes ici, ce 21 septembre, avec l’ambition de convaincre et d’entraîner les salariés, femmes et hommes, ouvriers, employés, techniciens, cadres, d’entreprises, de l’industrie, des services, des services publics, à entraîner toutes et tous pour la justice sociale, pour le progrès social.

 

Notre slogan, hier, aujourd’hui, demain : pour un vrai travail, un vrai salaire, une vraie protection sociale collective solidaire.

 

 

Et puis, camarades, on parle beaucoup, aujourd’hui, d’environnement, de climat. A juste titre, car il y a urgence, sans aucun doute. Mais, nous le disons, la protection de notre environnement, contre le réchauffement et les dérèglements du climat, passe par la justice sociale. Pour FO il s’agit d’en faire une revendication ouvrière, pour les travailleurs. Pour les jeunes. On ne peut que se féliciter et encourager la jeunesse à s’engager.

 

Avec la Confédération syndicale internationale, les syndicats dans le monde prennent part, soutiennent ou apportent leur considération à cet engagement. Il ne peut y avoir de laisser pour compte. La protection de l’environnement doit aller de pair avec la protection sociale collective.

 

Et nous sommes ici, bien sûr, ce 21 septembre, pour dire encore, haut et fort, que nous sommes déterminés à tout faire pour sauver nos retraites, celles de nos anciens, celles des actifs d’aujourd’hui, celles de nos enfants demain. Car, encore une fois, nous sommes confrontés à un projet de réforme décidé sans prendre l’avis des premiers concernés.

 


 

Depuis 1993, et son mois de juillet funeste, il n’est pas un président et un gouvernement qui n’ait engagé une réforme globale des retraites, réformes qui ont essentiellement eu pour effet de retarder l’âge effectif du droit à la retraite et de contenir, quand ce ne fut pas réduire, le pouvoir d’achat des pensions.

 

Chaque fois le discours était le même. Face aux inquiétudes, aux critiques et aux contestations, on nous assurait qu’il s’agissait de sauvegarder et garantir la pérennité du système.

 

En 2003, le gouvernement, par la voix du ministre des affaires sociales, François Fillon, affirmait, à l’Assemblée nationale, « la réforme prévue est majeure… elle assurera la pérennité de nos régimes de retraites » et elle garantira le financement des retraites d’ici 2020.

 

Mais le même, devenu premier ministre, affirmait, à peine trois ans plus tard, en juillet 2010, « notre système de retraite est aujourd’hui menacé », pour justifier la poursuite de l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge légal de 60 à 62 ans.

 

Il n’aura alors pas fallu attendre quatre ans pour qu’en 2014, la Ministre des affaires sociales, Madame Touraine, à son tour, présente une nouvelle réforme qu’elle disait « structurante » et devant « garantir dans la durée notre système de retraite », cela pour inscrire un allongement supplémentaire de la durée de cotisation.


Nous ne sommes que cinq ans plus tard, et nous sommes, à nouveau, confrontés à un projet réforme.

Si, à l’origine, on voulait nous rassurer, en affirmant que celle-ci ne serait « pas guidée par une logique budgétaire mais une logique d’équité » et ne toucherait « pas à l’âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions », les masques sont vite tombés.

 

 

Force Ouvrière ne s’y était pas trompée, lorsque, dès le départ, elle en a dénoncé le principe et a mis en garde contre les arguments de vente, les slogans marketing, dont celui de système ou régime « universel » et le fameux « un euro cotisé donnera les mêmes droits ».

 

  • FO ne s’y est pas trompée, et pour cause !

 

Si le Haut-commissaire, devenu ministre, a voulu placer en exergue de son rapport une formule de l’ordonnance du 4 octobre 1945, instituant la sécurité sociale, nous lui avons rappelé que notre confédération syndicale, depuis les origines, est partie prenante des systèmes de protection sociale et, en particulier, des systèmes de retraites.


Aussi, camarades, non seulement nous nous estimons légitimes et qualifiés, mais nous n’avons nullement à rougir de ce que nous avons réalisé et des responsabilités que nous avons prises ! Nous pouvons au contraire en être fiers !

 

 

« Nous avons aujourd’hui 42 régimes qui assurent globalement un bon niveau de retraite » : c’est le premier ministre lui-même qui le dit, dans sa déclaration de politique générale, devant le parlement ! Et il a encore ajouté récemment que notre système était envié ailleurs.

  • Alors, pourquoi en changer ? Pourquoi le supprimer ?

 

On nous oppose systématiquement l’argument de l’augmentation de l’espérance de vie pour justifier la nécessité d’allonger la durée d’activité. Mais, justement, camarades, c’est parce que nous avons créé la sécurité sociale, qui permet d’être mieux soignés à égalité, c’est parce que nous avons créé les retraites, qui permettent de ne pas avoir à s’épuiser jusqu’au bout au travail, que l’on vit plus longtemps aujourd’hui.

 

Et, puisque l’on nous oppose souvent des comparaisons avec d’autres pays, notamment en Europe, ne devrions-nous pas nous féliciter que l’espérance de vie en France soit supérieure à la moyenne européenne et que le taux de pauvreté des retraités soit plus faible en France qu’ailleurs en Europe ?

 

  • Devrions-nous culpabiliser, nous en plaindre ?

 

On le sait aussi, l’espérance de vie en bonne santé n’évolue pas dans les mêmes conditions. Elle est aujourd’hui autour de 63 - 64 ans. Alors, bien sûr, cela ne dit pas que l’on tombe gravement malade à 63 ans. Mais on commence à avoir des pépins de santé, qui rendent plus difficile de devoir continuer de travailler.

 

 

 

Et, pour beaucoup, 62 ans c’est déjà trop ! Beaucoup, beaucoup attendent avec impatience le moment de pouvoir enfin s’arrêter.

 

Je pense bien évidement à de nombreuses professions et secteurs d’activité, que vous représentez aujourd’hui, où le travail use prématurément, physiquement et psychologiquement, du fait notamment des conditions de travail, du manque de moyens, de la pression à la compétitivité, d’une organisation du travail sans frontière avec la vie privée.

 

Je pense aux agents publics, qui, d’astreinte, de jour comme de nuit, interviennent, dans des conditions difficiles, parfois dangereuses pour assurer la continuité et la sécurité du service et celle des citoyens usagers.

Mais j’en reviens aux slogans marketing. « Système universel » nous dit-on par comparaison aux régimes existants.

 


 

Précisons les choses. S’il n’y a pas eu universalité dans le régime, cela n’est pas du fait des seuls salariés, loin s’en faut.

 

Et surtout, à brandir ce slogan, on masque une réalité.

 

Cette réalité est que les régimes de salariés, du privé comme du public, ont toujours assurer leur part de solidarité. Ils contribuent de longue date à l’équilibre d’autres régimes, par le biais des transferts financiers, notamment en faveur des régimes agricoles, de salariés comme d’exploitants, et du régime des indépendants. Cette solidarité représente aujourd’hui de l’ordre de 7 à 8 milliards d’euros, chaque année, destinés à compenser les déficits démographiques de ces régimes.

 

S’il est vrai que les droits ne sont pas toujours les mêmes et qu’il y a à améliorer, camarades, on le sait aussi, ce n’est pas en opposant les droits des uns aux autres, ce n’est pas en imposant des reculs de droits aux uns que l’on améliore la situation des autres !

 

Et attention, à brandir à nouveau l’emblème des régimes spéciaux, on masque que ce ne sont pas ces régimes qui sont seuls visés – ils ne représentent qu’une part de la population active et retraitée concernée. Et n’oublions pas que les durées de cotisations sont alignées. Que vous soyez, fonctionnaire, cheminot, électricien, ou salarié du privé, ce sera 43 ans de cotisations pour la génération 1973 si on ne revient pas sur cette disposition ! FO ne l’accepte pas plus aujourd’hui qu’hier. FO appelle à ce que l’on supprime ce nouvel allongement.

 

 

 

Avec le régime unique, ce qui est en cause et sera supprimé, c’est le régime général avec son régime complémentaire qui concernent 18 millions d’actifs et 14 millions de retraités.


Aujourd’hui avec le système de retraite et ses régimes nous avons construit un droit universel à la retraite.

Oui, on peut l’améliorer. Oui on doit l’améliorer.

Mais nous refusons d’aller vers un régime unique par points qui sera sous la coupe des gouvernements.

 

Car la réalité, camarades, est que derrière le slogan du système universel, il y a une conception, claire et affirmée. Elle vise à évincer la négociation collective et la pratique contractuelle – le paritarisme – de la responsabilité et de la gestion de la protection sociale collective.

Il s’agit de parachever ce qui a été engagé depuis les années 90, avec la CSG, puis le plan Juppé, pour la sécurité sociale en matière de santé.

 

 

 

Voyez ce qui vient de se produire pour l’assurance chômage. Le gouvernement a décidé, unilatéralement, de transférer la cotisation salariale sur la CSG au prétexte, là aussi, de l’universalité, avec l’ouverture de droits aux démissionnaires et aux travailleurs indépendants.

Il s’agit en réalité de justifier que les gouvernements, demain, prennent le contrôle et le pouvoir complets de décision. C’est la capacité des syndicats à exercer un contrepoids par la négociation collective sur la part des richesses redistribuée aux salaires et à la protection sociale qui est en cause.


Et les décisions du gouvernement en matière d’assurance chômage, vous les connaissez. Nous nous sommes refusés à les cautionner. Et nous avons eu raison. Car elles conduisent à réduire drastiquement les droits des demandeurs d’emplois, en particuliers des plus précaires, accusés d’être responsables de leur situation ! alors que l’on sait qu’aujourd’hui 87% des embauches se font en CDD et que parmi ces CDD, 30% sont des CDD d’une journée !

 

Pour elles et eux demain – et ils seront nombreux, très nombreux, notamment les jeunes, à en subir les conséquences – l’indemnisation sera plus faible et il sera plus difficile d’y avoir droit.

Ce sont 3,9 milliards d’euros d’économies qui ont ainsi été décrétés par le gouvernement sur les droits des demandeurs d’emplois.

Alors je le dis, à FO, on ne se limite pas à « avoir les nerfs », ou « la boule au ventre ».

 

 

 

A FO, on demeure combatifs. A FO on ne se résigne pas, d’avance, à laisser la voie libre aux gouvernements, au patronat, pour qui aujourd’hui la sécu, l’assurance chômage, les retraites sont toujours trop chères !

Parce que, demain avec le régime unique de retraite par points, l’état, les gouvernements auraient entre les mains tous les leviers d’actions. C’est ce que nous avons appelé la réforme paramétrique permanente….

 

« Réforme paramétrique » car le système serait assis principalement sur la valeur des points.

 

C’est tout le sens du « un euro cotisé donnera les mêmes droits » alors que tout le monde n’est pas dans les mêmes conditions de revenu. La retraite de base ne sera plus, comme aujourd’hui dans le secteur privé, calculée sur les 25 meilleurs années, ou sur les six derniers mois dans la Fonction publique, modes de calculs qui conduisent à un taux de remplacement – le rapport entre la pension et le dernier salaire – qui est égal entre public et privé.


Chacun devra acheter ses points tout au long de sa vie active. Y compris dans les périodes difficiles, quand on a du mal, jeune, à entrer dans la vie active, quand on n’a qu’un petit salaire, un temps partiel imposé ou un petit boulot comme indépendant, par exemple livreur à vélo quand on ne trouve rien d’autre et dans les conditions que l’on sait aujourd’hui !

 

Le nombre de points – le capital que vous vous serez constitué – vous noterez au passage la terminologie ! ce capital, donc, dépendra de la valeur d’achat du point.
Alors, on l’a compris : petit salaire vaudra maigre capital de points et petite retraite ! Beaucoup, si ce n’est tous, vont y perdre.

 

Et, le moment venu, la pension dépendra de la valeur de service au moment de la conversion des points en retraite.

 

Il sera donc aisé pour les gouvernements demain de « jouer » sur les valeurs du point à l’achat comme à la conversion pour agir sur le montant de la pension.
Avec ce système unique par points, l’âge d’ouverture des droits, même maintenu à 62 ans, deviendrait virtuel. Si le montant de la pension ne suffit pas, il faudra poursuivre son activité pour acquérir des points supplémentaires, si tant est que vous serez encore en emploi !

Mais cela ne va pas assez vite sans doute pour le gouvernement.

 

On nous dit qu’il faudra ajouter un âge du taux plein, ou âge d’équilibre ou pivot. Le Haut-commissaire préconise un âge collectif. Tout le monde à 64 ans avec un malus qui amputerait la pension de moins 10% pour celles et ceux qui, y ayant pourtant droit, voudraient partir à 62 ans !

 

 

FO a quitté la concertation en avril dernier parce que justement venait ce débat.

Devant la levée de bouclier, le Président de la République a semblé changer d’avis, indiquant sa préférence pour une durée de cotisation. Mais, dans la foulée, il nomme, le Haut-commissaire, ministre pour conduire la réforme ! Allez comprendre…

 

Quoiqu’il en soit, âge du taux plein ou durée de cotisation, le Premier ministre a été clair : « il faudra travailler plus longtemps ».

Mais, attention, cette réforme pourrait bien devenir « permanente » car les valeurs du point comme l’âge du taux plein ou la durée de cotisation d’équilibre seraient fixés, nous dit le rapport, « au démarrage de la réforme et en l’état des hypothèses actuelles ».

 

Et le pilotage devra respecter une règle d’or révisée ensuite tous les 5 ans !


Au passage, si le Haut-commissaire avait, dans un premier temps, évoqué 63 ans, on est déjà passé, en à peine quelques mois, à 64 ans, et on a entendu récemment le Président vanter les 65 ans en Andorre !

Et cette réforme paramétrique permanente serait « aux mains des gouvernements », car le système universel supprimerait aussi le régime Agirc Arrco, qui est géré par la voie de la négociation collective entre organisations syndicales et d’employeurs et assure une pension complémentaire aux 13 millions de salariés retraités bénéficiaires.

 

Là encore, le rapport est explicite puisqu’il précise que « le cadre du pilotage sera fixé par les lois financières proposées par le gouvernement » et que ce dernier « sera toujours libre de proposer tout projet de réforme ayant des incidences sur les équilibres financiers du système de retraite ».

 


 

On le comprend aisément, les gouvernements demain, auront entre les mains un instrument de gestion budgétaire soumis avant tout aux contraintes financières.
En fait de retraite « plus simple et plus juste », le système universel risque surtout de se traduire par une retraite incertaine, tant quant au niveau de la pension qu’à l’âge de départ effectif, pour tous et au fil du temps !

 

Alors oui mes camarades, je l’ai dit, FO n’ira pas à Canossa, FO n’entend pas cautionner un système qui supprime les régimes existants, ces « régimes qui assurent globalement un bon niveau de retraite ».

 

FO ne s’inscrira pas dans la suppression du code des pensions qui est attaché au statut général de la Fonction publique, FO ne souscrira pas à la suppression du régime des électriciens et gaziers, des cheminots… FO ne cautionnera pas la remise en cause des systèmes de service actif qui compensent la pénibilité du travail dans la fonction et le secteur publics…

FO ne marchandera pas l’éviction des syndicats et de la négociation collective du régime complémentaire Agirc-Arrco et, du même coup, sa disparition et la confiscation des réserves constituées.

 

Nous l’avons aussi dénoncé, à maintes reprises, ce n’est pas d’aujourd’hui. D’ores et déjà, du fait de réformes successives, l’âge effectif de départ en retraite recule. Et nous savons que près de la moitié des salariés qui liquident leurs retraites ne sont plus en activité. Demain celles-ci et ceux-là seraient doublement pénalisés si un système de malus est mis en place. Ils n’auront d’autre choix que de liquider leur retraite, n’étant plus en activité et subiront du même coup le malus sur un niveau de pension réduit !

 

  • Mais cela pose une question majeure, une question politique, celle de la conception du système de protection sociale.

 

Car la signification des réformes dites d’équilibre financier des régimes est qu’il s’agit en réalité de faire porter aux régimes de protection sociale les défaillances accumulées des politiques économiques qui n’ont pas réussi à réduire et résorber le chômage, la précarité et les petits salaires.

Là encore, je ne peux pas ne pas rappeler les propos du premier ministre dans cette même déclaration de politique générale : « nous n’en avons pas fini avec un chômage de masse qui enferme dans la précarité, qui lamine des familles et des territoires ».


C’est cela qu’il faut résoudre, qui relève de la responsabilité des politiques économiques, des gouvernements et des employeurs. Et non pas ajuster la protection sociale à leurs échecs.

 

 

 

 

Car non, nous ne nous satisfaisons pas de pensions qui ne permettent pas de finir les fins de mois. Non, nous ne nous satisfaisons pas que ceux, plus souvent celles, qui subissent les inégalités de salaire et d’emploi, confinés aux petits salaires, au temps partiel subi, aux contrats précaires et aux périodes de chômage, que celles et ceux-là subissent une double peine au moment de la retraite. La retraite unique par points n’y changera non seulement rien mais elle l’aggravera.

 

 

On nous oppose le niveau de la dépense publique. Mais, chaque année ce sont 140 milliards d’euro d’aides publiques aux entreprises – là encore, ce n’est pas moi mais le ministre des compte publics qui l’évalue. Cette année, c’est 40 milliards au titre du CICE, en crédit d’impôt doublé d’allégements de cotisations sociales.

Ce sont autant de recettes fiscales et sociales en moins, autant de difficultés supplémentaires pour la sécurité sociale, pour nos retraites.

 

  • Et pour quel résultat ?
  • A-t-on une évaluation une mesure des emplois sauvegardés ou créés ?
  • Contrôle-t-on l’utilisation de ces aides publiques ?
  • Soumet-on ces aides à des contreparties en termes d’emplois ?
  • Sanctionne-t-on le non-respect des engagements, quand des engagements sont demandés ?

 

Je pense aux salariés de Conforama, de General Electric, d’Ascoval, des compagnies aériennes Aigle Azur et XL Airways, et bien d’autres – dont on ne parle pas, notamment ceux des sous-traitants et des bassins d’emplois concernés, inquiets pour leur devenir.

 

« La pérennité financière du système de retraite par répartition […] suppose de rechercher le plein emploi ».

 

Ce n’est une de mes formules, mais le code de la sécurité sociale qui le dit ! Alors commençons par assurer le plein emploi, par assurer un vrai travail, dès l’entrée dans la vie active et jusqu’au moment de la retraite, commençons par mettre l’économie au service de la justice sociale, et la question de l’équilibre de régimes de protection sociale se posera en d’autres termes.

 

Puisqu’il y a urgence en matière d’environnement et de climat, hé bien que l’urgence porte sur l’investissement, l’innovation, les politiques de développement en matière d’industrie, d’efficacité énergétique et de services qui servent la protection de l’environnement, la réduction du réchauffement climatique et l’adaptation à ses conséquences qui se font déjà sentir. Il y a là des ressources en matière d’emplois et de réduction des inégalités.

Nous l’avons dit souvent, le salaire n’est ni l’ennemi du climat, ni l’ennemi de l’emploi, ni l’ennemi de la protection sociale.

 

 


 

Car c’est aussi le procès fait par le gouvernement quand le premier ministre pointe que « la France est un des rares pays où le niveau de vie des retraités est supérieur à celui de la population ». La réponse ne peut pas être pour FO de réduire le niveau des pensions ! Non. La réponse est celle de l’emploi et de l’augmentation des salaires. Un vrai travail avec un vrai salaire.

Augmenter les salaires, c’est redistribuer la richesse à celles et ceux qui la créent. Augmenter les salaires, c’est réorienter l’économie de la finance vers l’économie réelle pour répondre aux besoins des populations. Augmenter les salaires c’est garantir un meilleur niveau de vie aux salariés, c’est moins d’évasion et d’optimisation fiscales et c’est augmenter les recettes fiscales pour les services publics et les ressources pour le salaire différé et la sécurité sociale.

 

 

 

 

A ce propos, nous l’avons dit : si la prime d’activité pour celles et ceux qui sont au Smic est bienvenue, il n’en demeure pas moins qu’elle démontre que le Smic ne suffit pas pour finir les fins de mois.

 

Et la prime d’activité, financée pour beaucoup par l’impôt et la CSG, c’est autant de salaire que le capital n’a pas à verser. La prime d’activité c’est aussi moins de recettes pour la sécurité sociale.

 

Et quand on nous promet un minimum de pension à 85% du Smic, on ne tient pas compte de la prime d’activité !

 

  • Camarades, leur raison n’est pas la nôtre.

 

Parce que leur raison est d’abord économique. Leur raison a pour maître mot la compétitivité économique. Elle conduit à faire des salaires, des conditions de travail, du code du travail, du service public et de la Fonction publique, de la protection sociale, des variables d’ajustement aux contraintes économiques, celles du marché, de la concurrence à tout prix. C’est le moins disant social, qui protège en réalité avant tout le capital : les dividendes des actionnaires se portent au mieux aujourd’hui. Ils sont revenus au niveau précédent la crise de 2008.

 

Et c’est l’accroissement des inégalités.

 

Car, leur raison c’est la réduction du coût du travail, la non-revalorisation du Smic au-delà du strict minimum, le blocage du point d’indice dans la Fonction publique, la mise en cause des statuts, du statut général de la Fonction publique, la mise en cause des conventions collectives de branches et de leurs garanties.

 

Leur raison, c’est la transformation des cotisations sociales en taxe ou impôt, que ce soit la CSG ou la TVA, qui reposent principalement sur les salariés et leurs familles.
Et nous l’affirmons encore : salariales ou patronales, les cotisations sociales sont nos salaires, notre salaire différé qui justifie la gestion paritaire de la protection sociale collective, qu’elle concerne la santé, le chômage, la santé au travail, le logement, la retraite.

 

Nous n’entendons pas nous en faire déposséder. La sécu, les retraites, elles sont aux salariés, qui se sont battus pour les gagner. Nous entendons bien nous battre pour les garder ! Nous ne voulons pas ouvrir le champ à la capitalisation.


Comme nous continuerons de défendre le service public, la Fonction publique et son statut, contre la précarisation tant des agents que des usagers.

Parce que notre raison est celle de la primauté du social sur l’économique, celle du progrès social. Notre raison est celle de la justice sociale.

Notre raison est celle de l’augmentation des salaires, du Smic à 1450 € net, du dégel du point d’indice.
Notre raison est celle de la protection sociale collective, solidaire entre les générations.

Nous pensons à notre responsabilité pour les générations à venir : FO ne portera pas les stigmates du renoncement.

 

  • Force Ouvrière, FO, est pacifiste, démocratique et profondément républicaine.

 

Nous mettons en garde contre la violence d’un système qui laisse sur le bord de la route, précarise, met en cause les droits sociaux, qui n’écoute ni n’entend les revendications syndicales, même quand elles sont portées par les mobilisations et les manifestations.

 

 

 

 

Force Ouvrière, FO, nous l’affirmons encore, demeure indéfectiblement attachée à la liberté syndicale, à la liberté de négociation collective, à la liberté de manifester – et nous le disons encore haut et fort nous contestons et demandons le retrait de la loi dite anti-casseurs.


Nous n’en sommes pas moins déterminés à nous faire entendre, à ramener nos interlocuteurs à la raison et à la table de la négociation collective, de la pratique contractuelle.

J’en appelle aux pouvoirs publics, au gouvernement.

 

Nous ne vous laisserons pas quitte. Jamais nous ne déserterons. Vous nous trouverez sur votre chemin. Partout et à chaque fois que les intérêts des salariés, leurs droits à la protection sociale, à la retraite, seront en cause, FO sera là, fera connaître ses analyses, ses contestations, ses refus, ses revendications, haut et fort, sans ambiguïté.

 

  • Nous FO, voulons empêcher ce régime unique, étatique, par points.

 

  • Nous, FO, le disons solennellement, notre système de retraite, ses régimes, méritent amplement d’être défendus et, oui, améliorés pour les femmes et les jeunes confrontés à la précarité et aux bas salaires.

 

  • FO, ses syndicats, ses militants et adhérents n’auront pas à se reprocher de n’avoir pas alerté, de n’avoir pas pris leurs responsabilités

 

Ce rassemblement, ce 21 septembre, est réussi. Soyons-en, soyez en fiers. Il ne suffira peut-être pas.

Les journées de manifestations, aussi nombreuses soient elles, n’ont pas toujours suffi dans le passé. Nous le savons et c’est pour cela que nous sommes déterminés.
FO œuvrera à l’unité d’action syndicale la plus large, car sur un tel enjeu elle est nécessaire.

Nous l’avons dit : s’il faut aller à la grève, nous sommes prêts.

Comme le 29 janvier 1995, pour la sécurité sociale, lorsque FO avait pris date.

La grève n’est pas un gros mot. La grève est un droit, un droit constitutionnel républicain, lié à la liberté syndicale, à la liberté de négociation collective.

A nous d’expliquer, d’expliquer encore, de convaincre.

Camarades, vous allez rentrer, reprendre le travail, les réunions syndicales, les réunions d’informations, dans les entreprises, les services publics… Expliquez, convainquez.

Les campagnes dans les entreprises dans les semaines à venir doivent être autant d’occasion de porter haut et fort nos analyses, positions et revendications.
Si nous convainquons, nous serons nombreux, très nombreux et nous pourrons gagner, camarades.

 

Vive la protection sociale collective solidaire !
Vive le syndicalisme libre et indépendant !
Vive la Confédération générale du Travail Force Ouvrière !

 

YVES VEYRIER
Secrétaire général de Force Ouvrière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Blog publication, 23 septembre 2019, 17H55

 

21 SEPTEMBRE EN FORCE POUR NOS RETRAITES  -  (discours d'Yves Veyrier)
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