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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 13:05
Le gouvernement suspend la réforme des retraites

Société / Coronavirus / Retraite par points / Retraites

 

RÉFORME DES RETRAITES

 

Le gouvernement suspend la réforme
 

  • Lundi 16 mars au soir, dans son adresse aux Français consacrée à la lutte contre l’épidémie du Coronavirus, le président de la République a annoncé que « toutes les réformes seraient suspendues, à commencer par celles des retraites ».

 

Une décision que la confédération FO et les autres organisations syndicales revendiquant l’abandon du projet universel de retraite par points avaient une nouvelle fois appelée de leur vœux quelques heures avant l’allocution présidentielle.

 

FO s’est donc félicitée que, « dans ce contexte, la sagesse et la raison l’emportent ».

 

Deux semaines après l’annonce du recours au 49.3 pour tenter d’imposer le projet de régime universel de retraite par points, l’épidémie du Coronavirus a en effet rebattu les cartes, même si la partie n’est pas finie…

 

« Nous sommes en guerre. Toute l’action du gouvernement et du Parlement doit être désormais tournée vers le combat contre l’épidémie. De jour comme de nuit, rien ne doit nous en divertir. C’est pourquoi, j’ai décidé que toutes les réformes en cours seraient suspendues, à commencer par la réforme des retraites. », a déclaré Emmanuel Macron, lundi 16 mars au soir.

 

La confédération FO a immédiatement réagi par communiqué, se félicitant que « dans ce contexte, l’apaisement et la sagesse l’emportent avec l’annonce de la suspension des réformes en cours, dont celle des retraites après le report ce matin de celle de l’assurance chômage » et rappelant qu’elle avait, « avec l’intersyndicale, elle-même pris l’initiative de reporter les mobilisations à ce sujet. »

 

  • Faire primer la santé des Français sur tout le reste

 

C’est en effet dans un communiqué diffusé quelques heures avant l’allocution du président de la République, que les organisations opposées à la réforme des retraites avaient une nouvelle fois appelé à la suspension du processus législatif, demandant au gouvernement de « de prendre la mesure de la crise actuelle et de prendre en considération l’exigence de renforcement de notre système de Sécurité sociale dont les retraites sont une partie essentielle. »

 

Elles annonçaient dans le même temps qu’elles reportaient leur propre conférence sur le financement des retraites et la grève interprofessionnelle en cours de préparation pour le 31 mars.

 

L’intersyndicale soulignait qu’elle « n’en demeurait pas moins mobilisée et convaincue de la nécessité d’obtenir le retrait du projet du gouvernement et l’ouverture de négociations permettant d’améliorer les droits à la retraite dans le cadre du système actuel. »

 

Interrogé le 17 au matin par l’AFP, Michel Beaugas confédéral chargé du secteur de l’emploi et des retraites a déclaré : « On sait bien que ce report n’a pas été décidé pour nous faire plaisir, que c’est pour donner du temps au Parlement. Mais on se satisfait de cette suspension, c’est logique. La question actuellement c’est d’être en responsabilité et de faire primer la santé des Français sur tout le reste. »

 

Un premier pas dans la bonne direction

 


De fait, si l’épidémie du coronavirus a rebattu les cartes, cela ne signifie pas pour autant que la partie est terminée. « La suspension n’est pas le retrait », constate la Fédération FO de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle.

 

« Le président de la République annonce la suspension des réformes en cours, notamment celle des retraites, et l’on peut s’en féliciter, l’heure n’est pas au démembrement de la république sociale et à la polémique », explique la fédération FO des services publics et de santé.

 

Son union nationale des syndicats de la santé privée souligne :

 

  • « La suspension de la réforme des retraites est un premier recul, mais les salariés ne se satisferont pas d’un simple gel de la loi. Cette réforme est injuste, elle touchera de plein fouet ceux qui aujourd’hui se battent au péril de leur propre santé et de celles de leurs proches contre cette pandémie. »

 

 

EVELYNE SALAMERO

  • Journaliste à L’inFO militante - Rubrique internationale

 

 

smiley   Blog publication,  18 mars 2020, 13H19

 

 

 

Le gouvernement suspend la réforme des retraites
Le gouvernement suspend la réforme des retraites
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16 mars 2020 1 16 /03 /mars /2020 18:00
Communiqué intersyndical du 16 mars 2020

Coronavirus / Retraite par points / Retraites

COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL


 

Communiqué intersyndical du 16 mars 2020
 


Face à la crise sanitaire mondiale obligeant chacune et chacun à respecter les consignes de protection pour contenir la propagation du virus, nos organisations syndicales et de jeunesse ont décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre les actions programmées.

 

Ainsi, elles décident de reporter la « vraie conférence » prévue pour se tenir le 24 mars prochain et à laquelle d’ores et déjà des experts d’horizons divers avaient donné leur accord.

De la même façon, elles reportent la mobilisation sous forme de grève interprofessionnelle annoncée et en cours de préparation pour le 31 mars.

 

Elles demandent au gouvernement de prendre la mesure de la crise actuelle et de prendre en considération l’exigence de renforcement de notre système de sécurité sociale dont les retraites sont une partie essentielle. Celui-ci constitue à chaque moment de crise un filet de sécurité essentiel et ne saurait être affaibli. Elles réitèrent leur demande de suspension immédiate du processus législatif concernant la réforme des retraites.

 

  • L’intersyndicale n’en demeure pas moins mobilisée et convaincue de la nécessité d’obtenir le retrait du projet du gouvernement et l’ouverture de négociations permettant d’améliorer les droits à la retraite dans le cadre du système actuel.

 

 

 

 

 

smiley   Blog publication,  16 mars 2020,  18H06

 

 

 

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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 14:24
Retraites     L’objectif demeure le retrait du projet

Société / Réforme / Retraite par points / Retraites / Mobilisation / Manif / Rassemblement  / Grève / Syndicat

 

ACTU

 

Retraites

 

L’objectif demeure le retrait du projet

 

  • La mobilisation est bien ancrée et d’une longueur exceptionnelle, se félicite la confédération qui, dans le cadre de l’intersyndicale, appelle à une nouvelle journée interprofessionnelle le 31 mars.

 

  • FO demande toujours au gouvernement de retirer son projet de réforme des retraites qui ne satisfait personne. Elle prévoit aussi de participer à une conférence distincte de celle sur l’équilibre et le financement, qui ne vise qu’à imposer des économies non fondées aux régimes de retraite via l’assentiment pro-actif des syndicats.

 

A lors que l’intersyndicale, au soir de la journée d’action du 20 février, appelait les travailleurs à organiser des actions le 8 mars et à une nouvelle journée de grève interprofessionnelle et de manifestations le 31 mars, le gouvernement persistait dans son acharnement à maintenir son projet sur les retraites, décrié de tous bords et critiqué vertement par le Conseil d’État.

 

En ce début de deuxième semaine d’examen du projet par les députés – examen devant s’étirer jusqu’au 8 mars et peut-être au-delà du 22 mars après une pause pour les élections municipales – celui-ci, lesté de près de 40 000 amendements, a à peine été abordé.

 

 

Depuis ces derniers jours plane la menace d’un déclenchement de la procédure du 49.3, soit l’engagement de la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée pour une adoption sans vote du projet. Alors que la confusion concernant ce projet est chaque jour toujours plus évidente, y compris au sein de la majorité gouvernementale, parallèlement la conférence sur l’équilibre et le financement met en évidence l’aberration d’un projet à trous.

 

  • Construire une autre conférence

 

Cette conférence est en effet censée trouver d’ici avril, donc a priori après un hypothétique vote de l’Assemblée, des mesures d’économies sur le financement des régimes de retraite d’ici à 2027.

 

 

Après avoir évoqué la nécessité d’une économie de 12 milliards, le gouvernement évoque désormais un déficit des régimes de retraite à hauteur de 113 milliards entre 2018 et 2030... Le 19 février, la commission exécutive de FO, soulignant que ladite conférence ne peut conduire qu’à une impasse », donnait mandat au bureau confédéral « pour décider d’en sortir le moment opportun.

 

Plusieurs syndicats, dont FO, programment d’ores et déjà de réunir une conférence parallèle. Celle-ci pourrait se tenir le 24 mars au CESE, en présence notamment d’économistes, « pour un vrai débat contradictoire sans lettre de cadrage ».

 

  • Plus largement, pour FO la détermination à lutter contre le projet sur les retraites est constante. Et notre objectif – l’abandon du projet de système universel de retraite par points – demeure intact !, rappelle la confédération.

 

 

 

Sourcing:   VALÉRIE FORGERONT, in fo.fr

  • Journaliste à L’inFO militante

 

 

 

 

smiley   Blog publication, 26 février 2020, 14H46

 

 

 

Retraites     L’objectif demeure le retrait du projet
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26 février 2020 3 26 /02 /février /2020 13:57
Yves Veyrier : « 49.3 ou pas ? »

ÉDITO DE FO

26 février 2020

 

Haut-Commissaire à la Réforme  / ...) Retraite par points / Retraites

 

Yves Veyrier

 

 « 49.3 ou pas ? »

 

  • À l’heure où cet édito est rédigé, la question était posée, avec une petite idée de la réponse à venir !

 

  • Sans entrer dans les considérations relatives au comportement de tel ou tel groupe parlementaire, ou la logique des institutions de la Ve République, il importe de revenir au fond du sujet.

 

 

Ce dont nous parlons, et sur quoi nous sommes mobilisés depuis cet été en particulier, concerne une réforme du système de retraite inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir un système social qui constitue l’une des composantes majeures du contrat social, nous dit le Conseil d’État.

 

À tout le moins, le temps du débat de fond – d’un véritable débat de fond – et non de la répétition d’assertions générales jamais démontrées concrètement, mériterait d’être donné. Là où, a contrario, le gouvernement a choisi, tout à coup, de recourir à une procédure législative dite accélérée, autrefois appelée d’urgence.

 

On nous objecte que celle-ci avait été précédée de deux années de « concertations » et débats citoyens. Il ne s’agissait pas de débats mais plutôt, sous la houlette du Haut-commissaire et du gouvernement, d’énoncés simplificateurs – du type:

 

 Êtes-vous favorables à la suppression des régimes spéciaux ?

à une retraite plus simple, plus juste, pour tous ? [1].

 

Or, on s’est aperçu de l’impréparation du gouvernement avec un projet de loi laissant des questions essentielles à des ordonnances à venir, une étude d’impact lacunaire, et l’obligation d’introduire, au dernier moment, des amendements tentant de répondre aux imprécisions quant à l’impact sur les pensions à venir de telle ou telle catégorie…

 

Et maintenant que la promesse de ne pas toucher à l’âge de la retraite est clairement contredite, avec un âge d’équilibre à 65 ans et plus, la tentative est de faire porter sur les interlocuteurs sociaux la responsabilité d’un échec sur les conditions de mise en œuvre du régime universel de retraite, dont les thuriféraires sont de moins en moins nombreux à assumer la paternité et dont nous avons dit précisément pourquoi nous n’en voulions pas !

 

  • Nous ne sommes pas dupes des échanges récents sur la pénibilité.

 

Oui la pénibilité doit être prévenue et évitée, c’est notre volonté et notre engagement dans une négociation interprofessionnelle devant s’ouvrir sur la santé au travail. Oui, elle doit être compensée par un départ anticipé en en élargissant le bénéfice aux métiers exposés aux charges lourdes, postures pénibles, risques chimiques et aussi psychosociaux, autant de critères récemment exclus ! Mais non, cela ne peut justifier la suppression des catégories actives dans la fonction publique et un recul général de l’âge effectif de départ.

 

La tournure prise par ladite réforme illustre selon nous les dangers de la mise sous tutelle de l’État de l’ensemble du système social. À l’opposé, le véritable réformisme syndical défend le rôle indispensable – tant sur le plan démocratique qu’économique et social – de la liberté de négociation collective concernant la rémunération du travail et, à ce titre, la part de salaire consacrée aux retraites.

 

  • C’est en ce sens que nous venons de nous adresser aux organisations patronales et aux confédérations syndicales parties prenantes du paritarisme, afin de pouvoir échanger librement hors de toute forme de tutelle !

 


 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

 

Notes


[1] Sous-titre du rapport du Haut-commissaire – 18 juillet 2019.

 

 

 

 

 

 

smiley   Blog publication,  26 février 2020, 14H12

 

 

 

Yves Veyrier : « 49.3 ou pas ? »
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6 février 2020 4 06 /02 /février /2020 14:57
L'interview d'Yves Veyrier par @CNEWS -...

 

Société / Age pivot / Droit de grève / Pénibilité / Retraite complémentaire / Retraite par points / Retraites / Sécurité sociale

 

  • L’interview d’Yves Veyrier, Secrétaire général de FO, sur CNews
  • Le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Yves Veyrier, était l’invité de Gérard Leclerc dans La Matinale sur CNews.

 

« Ce sont les syndicats comme FO qui ont la main, qui ont analysé précisément le contenu de cette réforme. Nous n’avons jamais été contredits. Le Conseil d’État nous dit que nous ne nous sommes pas trompés. »

Yves Veyrier, Secrétaire général de Force Ouvrière.

 

 

 

YVES VEYRIER

Secrétaire général de Force Ouvrière

 

Marc Blondel


« Est-ce que nous ne devrions pas nous réapproprier la gestion des cotisations sociales (Salaire différé) ?


C’est ainsi que s’interrogeait Marc Blondel Secrétaire général de la CGT-FO au lendemain du combat contre le plan Juppé mené en 1995.

 


Aujourd’hui, compte tenu que le projet gouvernemental de retraite à points ouvre la porte aux fonds de pension, cette question se pose avec encore plus d’acuité.

 

  • Aussi, ne faut-il pas commencer par rappeler que « l’Assurance sociale » est d’abord une œuvre syndicale considérable ?


Celle-ci a pris racine en décembre 1918 dans le programme de la CGT.


En effet, ce programme fixait, entre autres, comme objectif : « extension de l’Assurance sociale, avec régime unique, gestion par les assurés, répartition… »


En février 1921 le CCN de la CGT revendique :

 

« Un système général d’assurances sociales couvrant tous les risques encourus par les salariés : accidents, maladie, chômage, invalidité, vieillesse, étant entendu que les organisations syndicales ouvrières seront admises à prendre part à la gestion… ».

 


Les éléments historiques cités ci-dessus sont extraits du livre très documenté de Gérard Da Silva : GEORGES BUISSON (Sécrétaire de la CGT de 1929 à 1946) Père de la sécurité sociale édité chez L’Harmattan.


Sa lecture me semble utile pour mener le combat actuel. Afin de tenter d’en persuader les uns et les autres, j’en publierai quelques extraits dans les jours à venir.

 

Jean Jayer

4 février  020· 

 ​​​​​​

smiley   Blog publication, 06 février 2020, 15H12

 

 

 

 

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30 janvier 2020 4 30 /01 /janvier /2020 14:19
© Sandra Hoyn/LAIF-REA

© Sandra Hoyn/LAIF-REA

Allemagne / Chômage / DGB / OCDE / Pauvreté / Retraite par points / Retraites

 

INTERNATIONAL

 

Forte paupérisation des retraités en Allemagne
 

 

  • Plus d’un retraité allemand sur cinq (21,6 %) pourrait vivre sous le seuil de pauvreté dans vingt ans, et encore dans l’hypothèse où l’économie évoluerait positivement.

 

  • L’Allemagne compte déjà 16,8 % de retraités pauvres. Pas moins de 11 % des pensionnés âgés de 65 à 74 ans sont obligés de travailler, soit deux fois plus qu’il y a dix ans.

 

  • Comment en est-on arrivé là ?

 

 

Au tout début des années 2000, alors qu’une politique de modération salariale sévissait déjà depuis plusieurs années outre-Rhin, un train de réformes a profondément précarisé le marché du travail et accentué la baisse du coût du travail.

 

La première loi Hartz (du nom de l’inspirateur de cet arsenal juridique, Peter Hartz, directeur du personnel de Volkswagen) a facilité le recours à l’intérim et contraint les chômeurs à accepter des emplois beaucoup moins bien payés que leur activité précédente. Une deuxième loi Hartz a assoupli les critères requis pour exonérer un contrat à temps partiel de cotisations sociales.

 

  • Vingt ans plus tard, pas moins de 22,5 % de la population active entre dans la catégorie des bas salaires et donc… des basses cotisations, ce qui débouche sur des droits restreints.

 

  • Le système par points, un facteur aggravant

 


Le système allemand de retraites par points, introduit en 1957, ne permet pas d’amortir les effets de la précarisation des carrières. Il faut avoir travaillé un an, payé au salaire moyen de référence (38 901 euros par an en 2019), pour avoir droit à un point (ceux qui gagnent moins ont droit à une fraction de point). La valeur du point est fixée chaque année par décret du gouvernement fédéral.

 

Depuis 2009, le gouvernement a trouvé un artifice pour éviter de la baisser brutalement : il s’est donné la possibilité de la geler, tout en programmant de soustraire de la revalorisation suivante la baisse qui aurait théoriquement dû avoir lieu.

 

 

 

Selon l’OCDE, le taux de remplacement net de la retraite était de 51,9 % en 2018 (contre 73,6 % en France), sachant qu’il n’y a pas de retraite complémentaire obligatoire en Allemagne. La réforme de 2004 prévoit de la réduire à moins de 45 % d’ici à 2033. Mais la paupérisation des retraités allemands est telle que le gouvernement va instaurer une retraite minimale au 1er janvier 2021, financée par un impôt sur les transactions financières.

 

 

Le système par points ne permet pas non plus de régler les problèmes de financement. La Bundesbank a donc suggéré de porter l’âge de la retraite à 69 ans, alors qu’une loi de 2012 prévoit déjà de le relever progressivement à 67 ans d’ici à 2031.

 

La confédération syndicale allemande DGB s’est immédiatement opposée à ce nouveau recul.

 

 

 

Sourcing:    EVELYNE SALAMERO, in fo.fr

  • Journaliste à L’inFO militante - Rubrique internationale

 

 

 

Très forte paupérisation des retraités en Allemagne

 

 

Les réformes Hartz sont les réformes du marché du travail qui ont eu lieu en Allemagne, entre 2003 et 2005, sous le mandat du chancelier Gerhard Schröder. L'inspirateur de ces réformes, Peter Hartz, était le directeur du personnel de Volkswagen, où il négocia des accords sur la flexibilité des horaires

 

 

 

 

 

 

 

 

 

crying   Blog publication, 30 janvier 2020, 14H35

 

 

 

Très forte paupérisation des retraités en Allemagne
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18 janvier 2020 6 18 /01 /janvier /2020 16:18
Retraites     Réponse au courrier du Premier ministre
(© F. BLANC)

(© F. BLANC)

Agirc-Arrco / Assurance vieillesse / COR / Cotisations sociales / Dialogue social / Retraites / Réforme / Salaire différé / Syndicat

 

COMMUNIQUÉ DE FO 
 

Retraites

 

Réponse au courrier du Premier ministre

 


 

  • Nous avons adressé au Premier ministre un courrier en réponse à sa lettre du 11 janvier relative à la proposition de mise en place d’une conférence sur l’équilibre et le financement des retraites.

 

 

Monsieur Édouard Philippe
Premier ministre
Hôtel de Matignon
57 rue de Varenne
75007 Paris

 

 
Paris, le 16 janvier 2020


 

Objet : Conférence sur l’équilibre et le financement

 

Monsieur le Premier ministre,

 

Je réponds par la présente à votre lettre en date du 11 janvier dernier relative à la proposition de mise en place d’une « conférence sur l’équilibre et le financement des retraites ».

 

En premier lieu, je me dois de vous dire à nouveau notre opposition à la mise en place d’un système universel de retraites par points qui aboutirait à un régime unique sous tutelle de l’État.

 

A ce sujet, il nous semble nécessaire de préciser, lorsque vous affirmez que les régimes spéciaux seront supprimés, que c’est l’ensemble des régimes existants, à commencer par celui de la sécurité sociale et du régime complémentaire Agirc-Arrco, qui concernent la plus grande partie de la population salariée, ainsi que le code des pensions civiles et militaires pour les fonctionnaires civils, qui viendraient à disparaître.

 

Et, avec eux, disparaîtraient le mode de constitution du droit à la retraite, fondé sur la validation de trimestres, et le mode de calcul de la pension, fondé sur les meilleures périodes de la vie active, pour leur substituer l’obligation de se constituer un capital de points tout au long de la vie active sans certitude sur les paramétrages à termes de ce système.

 

Nous contestons l’affirmation qu’un tel système serait plus fort, plus simple et plus juste que le système actuel. Nous nous en sommes très largement et précisément expliqués tant dans le cadre des concertations mises en œuvre depuis plus de deux ans que lors de nos réunions à ce sujet.

 

Notre conviction demeure, vous le savez, intacte. Nous ne saurions en conséquence cautionner ce projet du gouvernement.

 

Nous vous avons fait connaître que nous étions demandeurs, à contrario, que l’on examine les conditions essentielles à l’équilibre du système actuel de retraites. Elles demandent selon nous la mise en œuvre de politiques économiques et sociales assurant le droit à un emploi pérenne à temps plein dès l’entrée dans la vie active jusqu’à l’âge légal de départ en retraite, la revalorisation des emplois à bas salaires. Nous estimons nécessaire, en parallèle, l’amélioration de la prise en compte des difficultés rencontrées dans l’emploi (temps partiel subi, handicap, chômage non indemnisé, pénibilité).

Nous avons fait connaître nos propositions et revendications précises en ce sens le 16 octobre au Haut-Commissaire puis le 25 novembre à vous-mêmes.

 

Nous entendons continuer d’œuvrer à la prise en compte de ces revendications qui ont vocation à conforter les droits à la retraite dans le cadre du système actuel.

 

Pour ce qui concerne la question de « l’équilibre financier en 2027 », nous estimons que les discussions à ce sujet ne peuvent faire l’impasse sur les points suivants :

 

  Cette question permanente, qui fait entre autres l’objet du mandat régulier du COR (Conseil d’orientation des retraites), ne justifie en rien le projet de réforme pour aller vers un régime unique par points et ne peut en aucun cas en servir de prétexte ; la confédération FO est et demeurera constante à cet égard ;

 

  Elle demande, en premier lieu, de s’accorder sur le niveau et les causes du déséquilibre éventuel ; or, de ce point de vue, nous retenons que le récent rapport du COR indique, d’une part, que quel que soit le scénario économique retenu, la part des dépenses de retraite dans le PIB, qui était de 13,8% en 2018, serait stable ou très proche de son niveau de 2018 sur la période de projection envisagée, c’est-à-dire jusqu’en 2030 et, d’autre part, que l’apparition du besoin de financement du système de retraite sur la période de projection résulterait davantage d’une réallocation des ressources au sein des administrations publiques au détriment de l’assurance vieillesse (via des effets de structure liés à la population active et la démographie) qu’à une hausse des dépenses du système qui restent stables en regard du PIB ;

 

  Par conséquent, il ne nous paraît nullement justifié d’évoquer la nécessité d’imposer un recul de l’âge de départ en retraite que ce soit par la mesure de court terme d’un âge d’équilibre mis en œuvre dès 2022 dans le cadre du système actuel ; nous ne sommes pas plus favorables à un âge d’équilibre pérenne, tel que figurant dans le projet de loi, ce qui est une des raisons de notre opposition à ce projet ;

 

  Nous tenons à rappeler notre opposition à l’âge d’équilibre introduit dans le régime Agirc-Arrco, dont nous demandons l’abandon ;

  Nous nous interrogeons sur la légitimité de faire appel aux Fonds de réserve des retraites dans la mesure où il s’agirait de compenser des choix de politiques budgétaires si l’on suit les analyses du COR rappelées ci-dessus ;

 

  Nous ne pourrions pas accepter que soient détournées les réserves des régimes existants, pas plus que les ressources consacrées à la prévention et à la réparation des Accidents du travail et des maladies professionnelles – rappelant ici notre volonté et adhésion à l’ouverture de négociation interprofessionnelle destinée à réformer et améliorer la prévention en matière de santé au travail – ni un transfert de cotisations consacrées à d’autres dispositifs sociaux (comme le logement).

Nous devons aussi vous dire que la contrainte excluant une hausse du coût du travail est contradictoire avec le principe de la négociation collective libre et volontaire. En effet, par essence, le syndicat, qui représente les salariés en tant qu’ils échangent leur travail contre une rémunération, négocie, à quelque niveau que ce soit, le « coût du travail ».

 

Nous ne nous reconnaissons en aucun cas dans l’affirmation que l’histoire sociale du pays serait faite de réformes importantes retardées, voire empêchées parce que notre dialogue social reste imparfait. Le système de protection sociale de notre pays, dont vous-mêmes disiez encore récemment qu’il nous est envié, en particulier pour ce qui concerne les retraites et ses 42 régimes qui assurent globalement un bon niveau de retraite, est au contraire le produit de l’action syndicale constante et de longue date, du dialogue social et de la négociation collective menée librement entre les confédérations syndicales et les organisations d’employeurs.

 

Il nous semble au contraire que l’ingérence de l’État a été, plus souvent ces dernières années, à l’origine de remises en cause de ce système au nom de politiques budgétaires de rigueur contestables.

Nous vous avons fait connaître à cet égard précisément nos réflexions et nos réserves quant à la vision du gouvernement de ladite « gouvernance ».

 

Au demeurant, les discussions sur les sources de financement des prestations de solidarité et des prestations contributives ainsi que les relations financières avec l’État soulèvent des questions majeures. Elles portent sur la clarification des responsabilités et des financements entre ce qui relève de l’État et de l’impôt et ce qui doit demeurer de la solidarité gérée par la négociation collective et le salaire différé (cotisation). Il s’agit d’une revendication de longue date de notre confédération.

 

L’ensemble de ces sujets, compte tenu de leur importance, demandent le temps nécessaire à la discussion, à un véritable dialogue social, et appellent à tout le moins à ce que soit reporté le processus d’examen du projet de loi visant à réformer les retraites.

 

C’est dans ces conditions et dans cet état d’esprit que FO entend faire valoir librement ses revendications.

 

Soyez assuré, Monsieur le Premier ministre, de notre haute considération.

 

Yves Veyrier

  • Secrétaire général Cgt FO

 

smiley   Blog publication, 18 janvier 2020, 16H35

 

 

 

Retraites     Réponse au courrier du Premier ministre
Retraites     Réponse au courrier du Premier ministre
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16 janvier 2020 4 16 /01 /janvier /2020 14:37
(© F.Blanc)

(© F.Blanc)

Grève / Retraite par points / Retraites / Manif / Mobilisation / Syndicat

 

COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL 

 

42 jours plus tard

 

 Un mouvement majoritaire et inédit !

 

 

 

  • La mobilisation se poursuit les 14, 15 et 16 janvier pour le retrait du projet de réforme des retraites, entraînant chaque jour de nouveaux travailleur.euses, de la jeunesse,...
  • De nombreuses initiatives se tiennent sur tout le territoire : grève, manifestations, rassemblements, piquets de grève, etc… rassemblant à nouveau plusieurs centaines de milliers de personnes.

 

Malgré les annonces du premier ministre et après 6 semaines d’un mouvement social inédit, dont nous nous félicitons, la population soutient toujours majoritairement la mobilisation contre ce projet absurde et injuste (60% de soutien, au baromètre Harris Interactive du 14 janvier). La communication gouvernementale visant à nous expliquer à nouveau que ce projet est « juste et simple » se heurte à une opinion publique qui voit bien qu’il s’agit de nous faire travailler plus longtemps pour des pensions plus basses.

 

Majoritaires ensemble, les organisations syndicales CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, MNL, FIDL exigent le maintien des régimes de retraite existants par répartition solidaire et intergénérationnelle, fondés sur un système par annuités.

 

L’intersyndicale porte des propositions pour améliorer les droits de toutes et tous dans le régime de retraite actuel. Elles s’appuient sur les cotisations sociales et les richesses créées par le travail.

 

Il faut augmenter les salaires dans le privé et les rémunérations dans le public, mettre en œuvre immédiatement l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes. Il faut développer l’emploi stable, mettre fin à la précarité particulièrement de la jeunesse et prendre en compte les années d’étude. Les plateformes numériques doivent être soumises à cotisation.

 

Nous exigeons la fin ou la compensation des exonérations patronales, la réorientation des crédits d’impôts aux entreprises vers le régime des retraites et l’élargissement de l’assiette de cotisations afin d’inclure tous les travailleur.euses dans le régime par répartition et d’éviter toute ouverture à la capitalisation. Il est indispensable de préserver les réserves de tous les régimes de retraite.

 

La lutte contre la fraude et l’évasion fiscale doit être une priorité avec l’instauration d’une contribution sociale pour la protection sociale sur les revenus du capital.

 

C’est pourquoi les organisations syndicales CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL, UNEF, UNL et FIDL appellent à réunir des assemblées générales pour continuer et amplifier encore la mobilisation afin d’obtenir le retrait de ce projet et l’ouverture de véritables négociations sur la base de nos propositions.

 

Nos organisations appellent l’ensemble du monde du travail et la jeunesse à poursuivre et renforcer la grève y compris reconductible là où les salarié.es le décident. Elles appellent à des actions de grève, de convergences interprofessionnelles sur tout le territoire, les 22 et 23 janvier. Elles proposent d’organiser dans toutes les villes des « Retraites aux flambeaux » ou autres initiatives le jeudi 23 au soir.

 

Elles appellent à faire du vendredi 24 janvier, date du conseil des ministres qui devrait examiner le projet de loi, une journée massive de grève et de manifestation interprofessionnelle.

 

 

 

 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

Prendre connaissance du communiqué intersyndical

 

 

SOUTIEN 

 

Contribution au fonds de solidarité de grève confédéral
 

 

  • Depuis le 5 décembre dernier, la mobilisation est engagée contre le projet du gouvernement de régime unique de retraites par points. Nous en sommes désormais à plus d’un mois de grève.
  • Pour nos camarades engagés dans le conflit depuis le début, la situation financière est difficile.

 

  • La confédération a exprimé à plusieurs reprises, publiquement, son soutien aux salariés en grève. Comme rappelé dans la circulaire 239, la solidarité en cas de grève s’exerce à plusieurs niveaux, au niveau de l’entreprise, du service ou du secteur d’activité en grève mais aussi par le biais d’appels lancés sur internet. La grande visibilité de ces cagnottes peut être un atout mais conduit également à interroger sur le mode de gestion, les responsabilités et les risques de fraude.

 

La confédération – suite aux sollicitations de nombreux camarades – a décidé d’ouvrir la possibilité d’abonder le fonds de grève confédéral par les dons de celles et ceux, adhérents, militants, syndicats, salariés, souhaitant contribuer à cette solidarité.

 

A cette fin, les dons peuvent être adressés par chèque à l’ordre de « la Confédération FO », avec la mention au dos du chèque « solidarité aux grévistes ».


Pour rappel, l’adresse est la suivante :


Force Ouvrière
Trésorerie
141, avenue du Maine
75014 Paris

 

Ils seront ainsi affectés spécifiquement au fonds de grève confédéral et utilisés dans le cadre strict de la grève en cours sur les retraites. La gestion sera effectuée sous le contrôle de la Commission de contrôle et des experts comptables.

 

 

 

PATRICK PRIVAT

  • Trésorier confédéral
42 jours plus tard     Un mouvement majoritaire et inédit !
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14 janvier 2020 2 14 /01 /janvier /2020 17:44
Réforme des retraites     Le retrait, un préalable pour une autre réforme plus juste et plus solidaire

Age pivot / Agirc-Arrco / Bonus-malus / Réforme / Grève / Manif / Retraite par points / Retraites

 

Réforme des retraites 

 

Le retrait, un préalable pour une autre réforme plus juste et plus solidaire

 

  • Dans sa lettre adressée aux organisations syndicales, le Premier ministre confirme sous l’habillage d’un vrai faux compromis, le retrait temporaire de l’âge pivot, l’intention du gouvernement et du chef de l’État d’imposer une réforme paramétrique.
  • Oubliée la promesse de campagne du candidat Macron qui ne devait toucher ni à l’âge ni aux niveaux des pensions.

 

Et si l’âge pivot est provisoirement écarté comme option pour financer le retour à l’équilibre dès 2022, sur le long terme l’âge d’équilibre est bel et bien inscrit dans le projet de loi. A vrai dire âge pivot ou âge d’équilibre c’est bien la même mesure financière qui détermine un âge, au-delà de l’âge légal de 62 ans, à partir duquel se déclenchera un malus ou un bonus.

 

Sans la pression syndicale et la force du mouvement social il est fort à parier que le Gouvernement n’aurait pas reculé sur le retrait provisoire de l’âge pivot. Pour autant ce recul ne change pas la donne. Le retrait temporaire porte uniquement sur la date d’application 2020.

 

Dès 2027 la mesure d’âge s’appliquera et avec elle la baisse des pensions pour celles et ceux qui ne pourront pas rester en emploi. Cette disposition figure textuellement dans le projet de loi. Avec l’âge pivot ou d’équilibre, c’est le recul de l’âge de départ à la retraite à taux plein qui est acté.

 

Se focaliser sur l’âge pivot c’est se détourner de la critique de l’économie générale de la réforme. Le principe de la réforme du gouvernement est de bloquer les ressources dévolues au financement des retraites au mieux à leur niveau actuel, 14% du PIB.

Nous passerions d’un système à prestations définies dans lequel le taux de remplacement est garanti à un système à cotisations définies où ce sont les ressources qui sont neutralisées et les pensions qui s’ajustent à la baisse. Le décalage progressif de l’âge pivot en fonction de l’espérance de vie est une illustration de ce pilotage automatique.

 

 

 

Alors que nous savons qu’en 2050, le nombre de personnes de plus de 60 ans aura augmenté de près de 40%, cette réforme se traduira par un effondrement du montant des pensions, notamment pour l’encadrement.

Le gouvernement ne s’en cache pas. L’abandon des 25 meilleures années pour le calcul de la retraite au profit la prise en compte de toute la carrière pénalisera particulièrement les cadres. Leur pension décrochera de leur dernier salaire.

 

Avec le régime de retraite actuel un jeune cadre né en 1969 qui débute avec un salaire annuel brut de 30 000 € pendant 17 ans et 76 660 € pendant 25 ans percevra 3 724 € de retraite par mois dont 1 906 € au titre de l’Agirc-Arrco après 42 années de cotisations.

 

Dans le futur régime unique par points, le montant de la retraite de ce même cadre serait de 2 814 euros mensuels soit une perte de 910 euros par mois. Il lui restera alors la possibilité de souscrire individuellement à un produit d’épargne retraite pour compenser la baisse de sa pension.

 

Exclure, comme le propose le gouvernement français, les cadres sup de la répartition intégrale c’est priver notre système de retraite solidaire de leurs cotisations, soit 4 milliards d’euros chaque année. Loin d’une mesure de justice sociale, ne plus garantir aux cadres le maintien du niveau de vie au prétexte qu’ils seraient « favorisés », c’est faire entrer le loup dans la bergerie et créer un boulevard pour la capitalisation.

 

Le retrait de la réforme est un préalable pour que le débat sur le financement des retraites s’ouvre et que nos propositions concrètes soient enfin examinées. Pour renforcer notre système garantir le maintien du niveau de vie, il nous faut négocier une hausse proportionnée des cotisations. Cela est tout à fait envisageable. D’autant plus envisageable qu’elle s’accompagne d’une répartition plus juste des richesses par des politiques salariales plus dynamiques, une justice fiscale et une mise à plat des mesures d’exonérations sociales.

 

Oui une autre réforme est possible ! et nous cadres, ingénieurs FO réformistes militants, attachés au dialogue social et à la négociation collective en sommes convaincus. Aussi nous revendiquons avec détermination et fierté notre opposition à la réforme des retraites projetée par le Gouvernement.

 

Et dans ces instants historiques, il nous faut affirmer sans hésitation que parmi les raisons que nous avons de nous battre il n’en est pas peut-être de plus profonde que la conscience où nous sommes d’être non seulement des militants libres, mais aussi des hommes et des femmes capables de dire Non et de renoncer à accompagner une réforme quand celle-ci est profondément injuste pour tous les salariés et retraités de ce pays. C’est aussi cela le sens des responsabilités et de l’engagement.

 

Aussi nous appelons tous les cadres et ingénieurs à participer massivement à la journée de mobilisation du 16 janvier pour être encore plus nombreux à dire Non ! à ce projet de réforme des retraites et à en exiger son retrait pour que de véritables négociations pour une réforme plus juste et plus solidaire puissent enfin s’ouvrir.

 

 

 

UNION DES CADRES ET INGÉNIEURS

  • Secrétaire général

smiley   Blog publication, 14 janvier 2020, 18H00

 

 

 

Réforme des retraites     Le retrait, un préalable pour une autre réforme plus juste et plus solidaire
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1 janvier 2020 3 01 /01 /janvier /2020 18:08
Yves Veyrier, le secrétaire général de Force Ouvrière à la sortie de l’Elysée. LP/Jean-Baptiste Quentin Par Séverine Caze

Yves Veyrier, le secrétaire général de Force Ouvrière à la sortie de l’Elysée. LP/Jean-Baptiste Quentin Par Séverine Caze

ITW YV / Retraites / Réforme

 

Retraites  

 

«Macron n’a pas pris la mesure du fait que son projet ne passe pas», juge Yves Veyrier

 

  • Le secrétaire général de Force ouvrière (FO) a suivi avec attention les vœux du président de la République, ce mardi soir.

 
 

Yves Veyrier, le numéro un de FO, à l'initiative du mouvement de grève avec la CGT, Solidaires et la FSU depuis le 5 décembre pour s'opposer au projet du gouvernement de réforme des retraites a suivi ce mardi soir les vœux du président de la République.

 

Joint par téléphone, il réagit, à chaud, au discours d'Emmanuel Macron.

 

 

  • Quelle est votre réaction après les vœux du président de la République ?
  •  

 

 

YVES VEYRIER.

 

Je suis déçu. Je ne peux que constater que le président n'a pas pris la mesure du fait que le projet d'un régime unique, par points, ne passe pas. Il ne reçoit pas assentiment de la population, loin s'en faut! Emmanuel Macron s'est contenté de reprendre les mêmes formules que celles utilisées depuis deux ans et demi, trois ans, qui peuvent paraître généreuses - « universalité », « équité », « égalité pour les femmes »… - mais qui en fait n'ont pas réussi à convaincre.

Nous estimons toujours que le régime par points rendra plus difficile et incertain le droit à la retraite demain. Notamment pour ceux confinés aux bas salaires, au temps partiel, ou les seniors quand ils ne sont plus dans l'emploi.

Aujourd'hui, le système prend en compte les meilleures périodes de la vie active.

 

Emmanuel Macron, a promis de prendre en compte les « tâches difficiles », il a parlé de « compromis ».

 

  • N'y voyez-vous pas une ouverture ?

 

Il n'y a rien de nouveau par rapport à ce qu'a déjà dit le Premier ministre. Force est de constater qu'on nous dit que le dialogue possible, mais on le ferme très vite, le dialogue! Nous avons proposé de négocier sur une proposition du Conseil d'orientation des retraites (COR) qui est d'augmenter les cotisations de 1 % afin de rétablir l'équilibre des comptes. Mais immédiatement, le gouvernement a répondu par la négative.

La pénibilité, même chose, l'exécutif ferme d'entrée de jeu le sujet, il n'est pas question des risques chimiques, des risques psychosociaux dont nous voulons qu'ils soient pris en compte.

 

  • Dans ces conditions, qu'allez-vous dire dans les jours qui viennent à vos militants ?

 


 

Il a fallu le 5 décembre, la grève et des manifestations importantes pour que le gouvernement se rende compte qu'il devait apporter des garanties pour les marins, les danseurs de l'Opéra, les policiers, les gendarmes et d'autres professions.

 

Il a fallu qu'on en arrive là, donc aujourd'hui il faut qu'on soit encore plus nombreux dans le mouvement et, dès le 9 janvier, il faut que tous les salariés, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, de tous les corps de métiers se mobilisent puisqu'ils sont tous concernés.

 

 

 

Sourcing:   ITW YV, in Le Parisien, 21/12 019 21H38

 

enlightened   Blog publication, 1er janvier 2020, 18H24

 

 

 

Retraites      «Macron n’a pas pris la mesure du fait que son projet ne passe pas», juge Yves Veyrier
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