Alfred de FALLOUX (Angers, 7 mai 1811 - Angers, 6 janvier 1886) -http://www.19e.org/biographies/F/falloux.jpg
Le 15 mars 1850, après deux mois de vifs débats, les députés de la Seconde République votent une loi qui permet aux congrégations catholiques d'ouvrir en toute liberté un établissement secondaire avec les enseignants de leur choix.
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Organisation administrative
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La loi fixe également le programme de l'école primaire.
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Le programme obligatoire comprend :
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Le programme facultatif comprend :
28 avril 1848
Apparition de l’école maternelle
Le mois d'avril 1848 fut particulièrement fertile en modifications de la société française.
Le 28 avril 1848 le terme d’ "école maternelle" est employé pour la première fois et remplace ce que l’on appelait des "salles d’asile".
En France, la tradition d’accueil des enfants de moins de six ans est ancienne.
L'origine des classes maternelles remonte à 1770, quand le pasteur Jean-Frédéric Oberlin ouvre, dans sa paroisse vosgienne du Ban-de-la-Roche, de petites écoles à tricoter afin de venir en aide à l'enfance en détresse.
Au programme : tricot, filage, fabrication de charpie, lecture de l'alphabet, calligraphie, calcul mental, chant et récitation. Sur les murs, des planches coloriées d'histoire naturelle et biblique.
Les maîtresses, appelées conductrices de la tendre enfance sont des bourgeoises rapidement formées par le pasteur et sa femme.
Dès 1771, suivant le modèle initié par le pasteur Oberlin, des "écoles à tricoter" accueillent dans certaines régions les enfants de 4 à 7 ans.
Sous l’impulsion de la pédagogue Marie Pape Carpantier, des institutions nouvelles, les "salles d’asile" apparaissent à partir de 1825 et se développent tout au long du XIXe siècle.
Elles avaient pour fonction d’accueillir les jeunes enfants du peuple, qui restaient dans la rue pendant que leurs parents travaillaient.
En plus de l’enseignement dispensé, elles portaient ainsi assistance à ces enfants, dont l’âge était compris entre deux à six ans.
Marie Pape-Carpentier jouera un rôle important dans la modification du fonctionnement de ces établissements, notamment sur le plan des méthodes employées, relativement dures.
- Dès 1828, l’état organise cette charité privée.
A partir de 1830, un programme et des réglementations sont mis en place pour ces services gratuits, qui accueillent toute la journée, de 8h00 à 19h00. L'objectif est de donner aux enfants des habitudes d’ordre, de propreté et de respect qui les préparent à "une vie honnête, décente et chrétienne".
Le 28 avril 1848, un arrêté décrète que les salles d'asile doivent porter le nom d'écoles maternelles.
Il faudra toutefois attendre les lois de Jules Ferry, en 1881, pour que les écoles maternelles soient véritablement instituées.
Dès 1885, les écoles maternelles sont à la charge des communes qui doivent fournir locaux, mobilier et matériel d'enseignement.
21 décembre 1880
Création de lycées pour filles
Le député proche de Jules Ferry, Camille Sée fait de l'enseignement supérieur des jeunes filles une affaire d'état en créant des institutions publiques.
Le 28 octobre 1878, Camille Sée dépose à la Chambre un projet de loi visant à organiser, sur le plan national, l’enseignement secondaire des jeunes filles. En dépit de l’opposition virulente des partis conservateurs, la « Loi Sée » triomphe devant la Chambre en 1879 et est officiellement adoptée par le Sénat le 21 décembre 1880.
Elle est complétée par la loi du 29 juillet 1881 instituant l’École normale des professeurs-femmes de Sèvres, dont la première directrice est la veuve de l’ancien ministre Jules Favre.
Grâce à la loi Sée, l'instruction des filles ne sera plus dispensée que par les seules écoles privées ou religieuses. Des externats sont institués laissant aux municipalités la possibilité de créer des internats. L'enseignement de la religion disparaît au profit de la morale. Il faudra toutefois attendre 1925 pour que les programmes enseignés aux filles soient les mêmes que ceux destinés aux garçons.
L'adoption de la loi Sée provoque un débat houleux à la chambre et au Sénat, notamment auprès de l'Église qui s'oppose à ce que l'on forme des « femmes libres penseurs ».
Les lycées publics de jeunes filles ont perduré jusqu'aux années « 1960 » avant que la mixité ne se généralise dans tous les lycées de garçons comme de filles qui deviennent alors des « lycées mixtes » puis des « lycées »
16 juin 1881
L’école devient gratuite
Jules Ferry, à la fois Président du Conseil et ministre de l’instruction publique, fait voter une loi qui établit la gratuité de l’école.
Le jeudi 16 juin 1881, il propose une loi dont le premier article commence ainsi :
« Il ne sera plus perçu de rétribution scolaire dans les écoles primaires publiques, ni dans les salles d’asile publiques ».
Désormais, il ne sera plus nécessaire de payer une rétribution scolaire dans les écoles primaires publiques. Quelques temps plus tard, il y ajoutera le caractère obligatoire et laïque (loi du 28 mars 1882).
Depuis 1879, l’homme politique promulgue une série de textes afin de promouvoir l’école publique et d’affaiblir le poids de l’Église dans l’éducation des jeunes français. Dans ce contexte, une nouvelle loi paraîtra encore le 28 mars 1882, rendant l’enseignement obligatoire pour les enfants de 3 à 6 ans, et définitivement laïc.
- Les bases de l’enseignement public en France seront posées.
L’instruction civique remplacera dorénavant l’instruction religieuse et même les instituteurs devront être laïcisés au sein des écoles spécialisées.
Sourcing: Remerciements, l'éphéméride d'Archimède
Blog publication, 04 Mars 2019, 15H30