Paul Delesalle
Très jeune, il s’oriente vers l’anarchisme. Sa participation au mouvement libertaire, à Paris, est attestée à partir de 1891. En 1893, il adhère à la Chambre syndicale des ouvriers en instruments de précision de Paris. Il milita dans l'organisation syndicale.
Proche de l'anarchiste Jean Grave, en 1897 il devient secrétaire adjoint de la Fédération des Bourses du travail, en même temps que secrétaire adjoint de la CGT. Il participe au congrès d'Amiens à l'écriture de la charte d'Amiens et est considéré comme un des fondateurs de l'anarcho-syndicalisme.
À partir de 1907, Delesalle devient éditeur et il publiera de nombreux ouvrages et brochures syndicalistes et anarchistes jusqu'à sa mort. Il avait ouvert une librairie militante, rue Monsieur-le-Prince au Quartier Latin.
Georges Sorel, qui fut son ami, s'y rendait souvent pour causer.
Ébloui par la révolution russe, il adhère au Parti communiste à ses débuts, tout en restant syndicaliste révolutionnaire et libertaire, puis le quitte rapidement.
En 1932, victime d'une crise dépressive, il vend sa librairie et se retire dans une modeste maison à Palaiseau, où entouré de ses livres, il se consacre à des ouvrages d'histoire sociale.
De 1935 à 1944, il est adhérent de la SFIO.
L'historien français Jean Maitron lui a consacré une biographie intitulée Paul Delesalle - Le syndicalisme révolutionnaire (Éditions Ouvrières, 1952, 170 p ; nouvelle édition : Fayard, 1985, 207 p).
Sa sœur cadette, Marguerite Delesalle, fut une actrice de théâtre célèbre sous le nom de Monna Delza.
Le 08 avril 1948
Mort de Paul Delesalle
Très jeune, il prit part à l’action revendicative de la classe laborieuse. Intelligent, probe et actif, Delesalle avait les qualités d’un vrai militant. Guidé par ses convictions libertaires, il étudia dans les Temps Nouveaux et dans la Voix du Peuple, les problèmes de la condition ouvrière.
Comme secrétaire adjoint de la Fédération des Bourses et simultanément secrétaire général adjoint de la CGT, Delesalle participait au début du siècle, à toutes les grandes actions du mouvement syndical.
Il soutint le principe de la grève générale, fut un des artisans de l’Unité de la Fédération des Bourses et de la CGT, lutta pour la journée de 8 heures et le repos hebdomadaire.
En outre, il mena une propagande antimilitariste passionnée et courageuse. Il fut plusieurs fois emprisonné pour ses idées révolutionnaires et pour sa propagande corporative.
Bien qu’après dix ans de vie militante Delasalle démissionna en 1908, il n’en reste pas moins une des plus grandes figures du mouvement syndical français.