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  • : FO Retail Distribution
  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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Que signifie communiquer ? demanda le petit prince.

"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, 
répondit le renard."    
Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry

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FO, Libre Independant Déterminé

 


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Un lanceur d'alerte est toute personne, groupe ou institution qui, voyant venir un danger, un risque ou un scandale, adresse un signal d'alarme et, ce faisant, enclenche un processus de régulation, de controverse ou de mobilisation collective

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Droit À L'image

Dans ce blog nous sommes amenés fréquemment à diffuser des images, des vidéos, des photos, voire des articles de presse, d'insérer des liens vers des documents,   ceci afin d'étoffer et d'éclairer nos posts, en leur donnant plus de contenus, pour une meilleure compréhension.

Nos sources sont toujours citées.

Nous le faisons en respectant le plus possible le droit à l'image et le droit de propriété intellectuel suivant les lois en vigueur.

Néanmoins rien n'empêche les personnes ne désirant pas voir leur image diffusée de nous le signaler lors de la prise de vue.

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File d'attente de sans-travail devant la soupe populaire de la rue Réaumur, à Paris ; agence Meurisse ; 1921 - Gallica BnF

File d'attente de sans-travail devant la soupe populaire de la rue Réaumur, à Paris ; agence Meurisse ; 1921 - Gallica BnF

Histoire & Société
Le 20 septembre 1910,
À LA SORBONNE, LE CONGRÈS À L'ORIGINE DE L'ALLOCATION CHÔMAGE
 

 

  • EN 1910, LA PRESSE SE PENCHE SUR UN MAL QUI NE CESSE DE CROÎTRE DANS LES PAYS INDUSTRIELS : LE CHÔMAGE.
  • À PARIS, LE 20 SEPTEMBRE, DES SPÉCIALISTES RÉUNIS EN CONGRÈS PROPOSENT LA CRÉATION D'UNE ASSURANCE CHÔMAGE.

Le 18 septembre 1910, se réunit pour la première fois à Paris, entre les murs de la Sorbonne, un congrès international auquel participent les délégués de 27 nations.

 

Les administrations des grandes métropoles européennes, des fonds de chômage, des sociétés savantes, des universités sont représentées, aux côtés de nombreux statisticiens, parlementaires, syndicalistes, économistes.

 
Il s'agit de discuter d'un fléau qui, depuis les années 1890, a pris de l'ampleur dans les sociétés industrielles : le chômage.
La presse couvre attentivement l'événement.
Les articles qui sont consacrés au congrès indiquent qu'elle commence à prendre conscience de l'étendue du problème et de la nécessité d'y remédier.
Le Journal du 19 septembre diagnostique :

 
"Nous n'avons pas, comme à Londres, une armée de « sans-travail ».

 

La question du chômage n'occupe qu'une place très restreinte dans les préoccupations des partis politiques.

 

Mais il est lamentable que nous puissions compter dans notre pays plusieurs centaines de mille de chômeurs.

 

Dans cette lutte contre ce fléau, notre armement est insuffisant. Ni le placement public ni l'assurance n'ont pris encore l'extension dont ils sont susceptibles et en matière d'assistance nous pourrions faire d'utiles emprunts à l'étranger."
La Lanterne du 21 septembre, sous la plume du député de gauche René Besnard, ajoute :

 
"Pour l'homme valide, à qui le travail manque, la loi et l'initiative privée n'ont rien ou à peu près rien fait ; si méritoires dans tous les cas que puissent être les tentatives de certaines associations et, de quelques municipalités, elles ont été insuffisantes.

 

En permanence, des centaines de mille de chômeurs, dont le cœur est robuste, dont les muscles sont forts, sont pris par la misère que leur apporte une inaction dont ils ne voudraient pas.

 

Quel spectacle peut être plus lamentable que celui d'hommes en pleine puissance de travail, qui n'ont droit à rien, parce qu'ils ont leurs bras, et qui meurent de faim parce qu'ils ne peuvent pas s'en servir ?"
Dans La Libre Parole du 25 octobre, le conseiller municipal de Paris Louis Duval-Arnould écrit :

 
"En attendant, et pour longtemps, il y aura des chômeurs.  […]
Tantôt, c’est le métier qui meurt : c’est une des tares du Progrès, et qui suffirait à m’empêcher d’en faire ma Divinité ; il broie des métiers, et, avec des métiers, les hommes, sous son passage triomphal.

 

Le jour où la linotype, cette merveilleuse machine à composer, entre dans une imprimerie, elle croise plusieurs « typos » qui en sortent et n’y rentreront plus.

 

Tantôt, c’est la crise industrielle qui ferme pour quelques semaines, ou pour toujours l’usine qui a trop produit ou que ruine la concurrence ; ce sont les Japonais qui, au bout du monde, se mettent à fabriquer des articles de Paris...

 

Tantôt enfin, c’est le chômage individuel : un coup de tête, un « mot de trop » qui échappe aux meilleurs parfois ; et voilà qu’il faut, avec un certificat trop bref, frapper de porte en porte, et essuyer bien des refus avant d’entrer ailleurs pour un salaire de début... Le mal est aussi étendu qu’il est cruel."

Une question revient sans cesse :

 

  • Comment faire diminuer le chômage, ce mal aux racines vastes et complexes ?
René Besnard écrit :
 

"Il ne faut pas espérer lutter contre les machines qui constituent l'outillage indispensable de la production moderne ; c'est peut-être dans la réduction des heures de travail [...] qu'on pourra trouver un remède au chômage."  

 
Le 20 septembre, le congrès propose la création d'une assurance chômage, visant à compenser la perte de salaire des assurés privés de leur emploi, que l’État prendrait en charge et qui serait valable pour tous (
un « Office du travail » existe déjà depuis 1891, contrôlant les caisses syndicales et patronales d'indemnisation ; mais celles-ci sont organisées par métier et tous ne sont pas concernés).

 
Certains sont sceptiques devant cette innovation.

 

Dans son édition du 4 octobre, Le Temps, journal conservateur, s'inquiète :

"Il faut encore que les intéressés s’aident eux-mêmes et que leur initiative, le sentiment de leur responsabilité, le souci de leurs devoirs soient avivés et non pas affaiblis.
S’ils venaient à s’imaginer qu’il est au pouvoir de l’État ou d’un groupement quelconque d’États de distribuer régulièrement du travail, comme on voit ces appareils automatiques distribuer du chocolat ou des bonbons, une cause nouvelle de chômages aurait été superposée aux autres par la diminution de la valeur intrinsèque des travailleurs.
Ce n’est pas en se tournant vers nous ne savons quelle providence, en attendant uniquement d’autrui le salut, en se persuadant que l’effort individuel est vain, ce n’est point ainsi qu’ils relèveront leur condition."
 

Le régime d'assurance chômage naîtra finalement quarante ans plus tard, le 31 décembre 1958.
Sourcing: Retronews, septembre 2017

Note:

 

Déjà en 1910, la réduction du temps de travail faisait partie des reflexions pour le partage du travail, et la lutte contre le chômage.

 

Déjà en 1910, le patronat, et ses affidés rendaient l'ouvrier responsable de son état de chômeur et du chômage, trouvant aberrant l'éventualité du versement d'aides (appelées providence).

 

Déjà en 1909, un sénateur, E. Tournon, fustigeait les lois sociales qu'il accusait de couler l'industrie, tout comme les patrons avaient à l'époque de l'interdiction du travail des enfants dénoncés une loi faite pour couler les entreprises, eux qui continuaient de rêver aux temps bénis, pas si lointain, de l'esclavage.

 

Tout cela ne vous rappelle t'il rien, qui nous renvoie aux discours du Medef sur le poids écrasant des cotisations sociales, du salaire différé qu'il convient d'éradiquer,  des droits sociaux exorbitants qui sont autant de freins à l'emploi, aux positionnements des libéraux qui dictent les lois antisociales, qui paupérisent et précarisent les ouvriers.....

Les temps ont -ils changé? Réellement ?

Le patronat continue et continuera inlassablement de rogner sur nos vies, et de nous ôter des droits chèrement acquis, qu'il nous faut non seulement défendre, mais reconquérir, et en revendisuer de nouveaux.

(BM)

Blog publication, le 20 septembre 2017, modifié et mis à jour le 20 septembre 2018, 10H55

 

20 septembre 1910,   à la  SORBONNE, le  congrès à  l'origine de l'allocation chômage
20 septembre 1910,   à la  SORBONNE, le  congrès à  l'origine de l'allocation chômage
20 septembre 1910,   à la  SORBONNE, le  congrès à  l'origine de l'allocation chômage
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Politique libérale destructrice des doits sociaux, précarisation des plus faibles, remise en cause des protections sociales collectives, individualisation à outrance, ubérisation de la société

Politique libérale destructrice des doits sociaux, précarisation des plus faibles, remise en cause des protections sociales collectives, individualisation à outrance, ubérisation de la société

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