09 mars 1762
Condamnation à mort de Jean Calas
Jean Calas, un commerçant Toulousain protestant, découvrit Marc-Antoine, son fils pendu dans la maison familiale.
Pour ne pas subir la honte qui frappait les familles en cas de suicide, les proches de Marc-Antoine maquillèrent le suicide en accident.
Dénoncé, Jean Calas fut accusé du meurtre de son fils, soit disant pour l’empêcher de se convertir au catholicisme comme l’avait fait l’un de ses frères.
Aucune enquête sérieuse ne fut entreprise sur les faits.
Jean Calas, sa femme et leur fils Pierre furent soumis à la torture. Le 9 mars 1762, Jean Calas est condamné à mort par le Parlement de Toulouse.
Il est roué vif, étranglé et brûlé sur la place Saint-Georges le lendemain. Il a 64 ans.
Voltaire s’intéressa à l’affaire. Dénonçant les travers de l’organisation judiciaire, il publie les « Pièces originales concernant la mort des Sieurs Calas et le jugement rendu à Toulouse » (août 1762) puis son célèbre Traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas (décembre 1763)..
Le 4 juin 1764, le Conseil du Roi casse enfin les jugements prononcés contre les Calas. Le 9 mars 1765, le Parlement de Paris réhabilite Jean Calas tandis que le roi Louis XV lui-même indemnise sa famille.
L’affaire Calas illustre l’intolérance religieuse d’une époque déchirée entre les préjugés, la soif de justice et la découverte de la tolérance.
Elle marque aussi la première intervention des « philosophes ».