25 décembre :
5e jour du mois de nivôse dans le calendrier républicain français
Jour de naissance du dieu solaire Mithra, fête la plus importante du culte de Mithra dans l'empire romain.
274, Rome :
Aurélien inaugure le Temple du Soleil sur le Champ de Mars.
A Rome, jour du Sol Invictus (« Soleil invaincu») une divinité solaire apparue dans l'Empire romain au IIIe siècle.
Elle reprend des aspects de la mythologie d'Apollon et du culte de Mithra.
L'empereur Aurélien (270-275) lui assure une place officielle à Rome en proclamant que le Soleil invaincu est le patron principal de l’Empire romain.
Il fait du 25 décembre (au solstice d'hiver qui tombait alors le 25 décembre), une fête officielle (dies NATALIS solis inuicti).
Un temple est dédié au Soleil au Champ de Mars, et orné du butin rapporté de Palmyre ; ce temple est servi par un nouveau collège de prêtres, les pontifices Solis.
Un des successeurs d’Aurélien, Constantin Ier, celui qui imposa la religion chrétienne comme religion d’État dans l’empire romain, fut au début de son règne adepte du Soleil invaincu, comme en témoignent ses émissions monétaires.
C’est à partir du IIIe siècle que certaines communautés chrétiennes cherchent à situer dans l’année la date de naissance de Jésus. Avant de la placer officiellement à la date de la célébration solaire liée au solstice d'hiver, sous le pontificat de l'évêque de Rome, Libère, en 354, de nombreuses dates furent proposées : 6 janvier (correspondant à l'Épiphanie, date choisie par les Basilidiens vers la fin du IIe siècle et reprise par les communautés chrétiennes d’Orient), 28 mars (mention dans De Pascha Computus, un calendrier des fêtes datant de 243), 18 novembre (date proposée par Clément d'Alexandrie)…
Pour des raisons symboliques, et dans un souci de christianiser les anciennes fêtes païennes, cette date fut progressivement étendue à tout l'Occident latin. Seule l'Église apostolique arménienne a conservé la date précise du 6 janvier comme jour de la fête de la naissance du Christ.
Le mot Noël utilisé en France veut dire littéralement « Nouveau soleil », du celtique : Nouiïo Hell (même racine que le grec Hélios, breton heol « soleil », ancien breton houl, gallois haul, vieux cornique heuul)).
Le mot « Nativité » étant directement en relation avec le terme latin « Natalis », lui aussi consacré à la re-naissance du soleil.
Pour les Romains, Les Saturnales
Les Saturnales (en latin Saturnalia) sont durant l'antiquité romaine des fêtes se déroulant durant la période proche du solstice d'hiver (Solstice = Sol Invictus en latin signifiant le soleil invaincu), elles célèbrent les moissons et honorent Saturne, le dieu des semailles, et sont accompagnées de grandes réjouissances populaires.
Les hommes et les femmes portaient des guirlandes autour du cou et s'offraient toutes sortes de cadeaux. Les gens sacrifiaient aussi symboliquement un mannequin représentant un jeune homme, pensant ainsi transmettre la vitalité du personnage à la nouvelle année. Les maisons étaient décorées de feuillages et de branchages en l'honneur du dieu de l'agriculture.
Au cours des Saturnales, l'ordre hiérarchique des hommes et la logique des choses est inversé de façon parodique et provisoire. L'autorité des maîtres sur les esclaves est suspendue. Ces derniers ont le droit de parler et d'agir sans contrainte, sont libres de critiquer les défauts de leur maître, de jouer contre eux, de se faire servir par eux.
Les tribunaux et les écoles sont en vacances et les exécutions interdites, le travail cesse. On fabrique et on offre de petits présents (saturnalia et sigillaricia). Des figurines sont suspendues au seuil des maisons et aux chapelles des carrefours. Un marché spécial (sigillaria) a lieu. De somptueux repas sont offerts.
A Rome, la population se porte en masse vers le mont Aventin (l'une des sept collines de Rome). On enlève à la statue du dieu les chaînes qu'il porte depuis que Jupiter a voulu contenir son appétit dévorant en le soumettant au rythme régulier des astres et des jours.
Macrobe rapporte diverses traditions romaines sur l'origine de cette fête : plusieurs font référence au séjour de Saturne dans le Latium avant la fondation de Rome. Saturne détrôné se serait réfugié en Italie, dans le Latium, où il rassemble les hommes féroces éparpillés dans les montagnes et leur donne des lois.
Son règne est un âge d'or, ses paisibles sujets étant gouvernés avec douceur et équité. Les Saturnales vont contribuer à célébrer la mémoire de cet âge heureux de l'exercice du pouvoir.
Le calendrier des Saturnales
D'abord fêtées le 14 avant les calendes de janvier (19 décembre), puis le 16 avant les calendes (17 décembre) et durant trois jours après la réforme du calendrier de Jules César, puis quatre jours sous Auguste, puis cinq sous Caligula, elles finissent par durer sept jours sous Dioclétien, du 17 au 24 décembre.
Il est à noter que la fixation à la date du 25 décembre du solstice d'hiver est due à une erreur commise par l'astronome Sosigène d'Alexandrie, lors de la réforme du calendrier à l'initiative de Jules César en 46 avant notre ère, qui fixa le début des saisons avec un retard de quelques jours par rapport à la réalité.
Pratiquement tout dans la célébration de Noël a ses racines dans les coutumes et la religion romaine. La référence la plus ancienne à la célébration de Noël un 25 décembre, est datée du second siècle après la naissance de Jésus-Christ.
Le choix de cette période était un choix stratégique de l'Eglise permettant de faire disparaître d'anciennes coutumes et traditions païennes en y substituant l'une des fêtes les plus importantes de la chrétienté : la nativité.
L'église combattit ces fêtes et finit par les interdire à la fin du IVème siècle. L'épiphanie est l'héritière des saturnales.
En 529 de notre ère, après que le christianisme fut devenu la religion d’état, l’empereur Justinien fit de Noël une fête officielle.
Sol Invictus est une divinité solaire apparue dans l'Empire romain au IIIᵉ siècle. Elle reprend des aspects de la mythologie d'Apollon et du culte de Mithra, connaissant une grande popularité dans l'armée romaine.