L’IDÉE D’UNE POLITIQUE DE RELANCE MENÉE AU NIVEAU EUROPÉEN A VÉCU
Article paru dans FO Hebdo 3063
Officiellement, François Hollande n’a accepté le traité de stabilité TSCG que parce qu’il avait réussi à y inclure une partie consacrée à l’investissement pour sortir de
la crise. Mais on cherchera en vain la moindre trace de l’existence de mesures de relance dans les déclarations et les actes des dirigeants européens ces derniers mois.
Dernier exemple en date, le projet de budget européen conclu par les vingt-sept chefs d’État et de gouvernement pour la période
2014-2020.
FAIRE PIRE AVEC MOINS
Pour la première fois dans l’histoire de l’Union européenne, le prochain budget sera inférieur au précédent.
Un résultat dû à une alliance entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne et à laquelle se sont ralliés les pays de l’Europe du Nord. Cet axe, s’estimant fatigué
de payer pour les pays du Sud (appelés communément «les pays du Club Med»), a réussi à imposer des coupes claires dans des programmes destinés aux régions les moins favorisées tout en
préservant ses propres intérêts, à l’instar de la Grande-Bretagne qui continuera à percevoir son fameux chèque concédé, à titre transitoire, du temps de... Margaret Thatcher.
Reste que, depuis le traité de Lisbonne, ce projet de budget peut être refusé par le Parlement européen en juillet prochain.
Dans une déclaration commune, les quatre principaux groupes parlementaires ont annoncé leur volonté de le rejeter, ce qui se traduirait par un retour à la
case départ.
À suivre?
CgtFO.fr