APRÈS LE CCN, RÉUSSIR LE 5 MARS
Le Comité confédéral national de Force Ouvrière s’est réuni la semaine dernière à Paris. Rappelons qu’il regroupe les représentants de toutes les
unions départementales et territoriales, ceux des fédérations professionnelles, les membres de la Commission exécutive et du Bureau confédéral. C’est en quelque sorte le parlement de Force
Ouvrière.
Toutes les questions d’actualité économique et sociale y ont été abordées, tant sur le plan national qu’européen et
international.
Pouvoir d’achat, avenir du service public républicain, protection sociale collective, stratégie industrielle, emploi et chômage sont quelques-uns des
thèmes traités dans la résolution adoptée.
L’accord national interprofessionnel «compétitivité - sécurisation» du 11 janvier 2013 a été une des questions au centre des
débats.
Unanimement, le CCN a appuyé la décision du Bureau confédéral de ne pas signer cet accord, dangereux pour les droits sociaux, individuels et collectifs
des salariés et plus qu’aléatoire pour les prétendus droits nouveaux. Comme l’explique le professeur Antoine Lyon-Caen, c’est la divergence entre le syndicalisme des droits sociaux et le
syndicalisme du droit social.
Informations auprès des salariés, interventions auprès du gouvernement et des parlementaires sont en cours. Mais il faut aussi montrer publiquement
notre désaccord, notre opposition à cet accord et à sa transposition en loi.
Ce sera le cas le 5 mars prochain, veille de la présentation du projet de loi en Conseil des ministres. Un appel commun à des rassemblements,
manifestations et arrêts de travail, spécifiquement contre cet ANI et sa transposition, a été lancé le 8 février par les deux grandes confédérations non signataires, la CGT et Force Ouvrière.
Vous le trouverez dans ce journal.
En agissant ainsi, nous disons ce que nous faisons et faisons ce que nous disons. Oui à l’action commune quand les revendications et les modalités
d’action sont jugées efficaces.
Déjà l’avant-projet de loi rectifie quelques points, preuve que cet accord est mauvais et dangereux. Mais il reste beaucoup de points nocifs, dont
toute la partie flexibilité qui sécurise les employeurs et fragilise les salariés.
Réussir le 5 mars, dans le respect de notre conception du syndicalisme libre et indépendant, tel est maintenant
l’objectif.
CgtFO.fr
Houcine Abassi
Secrétaire général de l’UGTT
Paris, jeudi 7 février 2013
Chers camarades,
Au nom de la Confédération Force Ouvrière et de ses membres, je vous apporte tout notre soutien, solidarité et sentiments fraternels suite aux événements
dramatiques qui se sont produits hier en Tunisie.
Force Ouvrière condamne l’assassinat perpétré contre Chokri Belaïd et dénonce le climat de violence et d’impunité qui s’est développé ces derniers mois en
Tunisie, sur fond de crise sociale et politique. Force Ouvrière appelle à respecter l’espoir et le processus de démocratie et de justice sociale proclamé en masse depuis le mouvement de
révolution de 2011.
En toute solidarité,
Jean-Claude Mailly
Secrétaire général de Force Ouvrière