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Le Conseil constitutionnel limite les pouvoirs du ministre du Travail
Alors que la restructuration des branches de moins de 5000 salariés est quasiment terminée et que tout le monde reste dans l’attente du rapport Ramain qui doit préfigurer l’acte 2 du processus, la décision du Conseil constitutionnel du 29 novembre 2019 vient réaffirmer la valeur constitutionnelle de la liberté contractuelle et limiter l’immixtion du ministère du Travail en matière de négociation collective.
La liberté contractuelle en matière de négociation collective découle des 6e et 8e alinéas du Préambule de la Constitution de 1946 et de l’article 4 de la Déclaration de 1789. Elle ne peut, sur ce fondement, subir de limitations sauf à être liées aux exigences constitutionnelles ou justifiées par l’intérêt général, et à la condition qu’il n’en résulte pas d’atteintes disproportionnées au regard de l’objectif poursuivi.
Depuis l’origine, FO dénonce le critère du « renforcement de la cohérence des champs conventionnels » par lequel le ministère du Travail peut justifier une fusion administrée des branches.
A notre sens, l’appréciation de ce critère ne peut être qu’aléatoire et subjective ; étant bien trop large, il offre toute latitude au ministère du Travail pour restructurer les branches. C’est pourquoi FO ne peut que se réjouir d’une telle décision.
En outre, la réforme de la restructuration des branches comportait encore beaucoup de questions restées en suspens. Par cette décision, le Conseil constitutionnel y répond en partie, en lieu et place du législateur.
D’abord, le Haut Conseil ouvre une brèche considérable en permettant que les dispositions régissant des « situations spécifiques » à la branche rattachée puissent survivre en l’absence d’une convention collective de remplacement négociée et conclue à l’issue d’un délai de 5 ans.
Cela représente une belle victoire pour les salariés, bien qu’il faille rester attentifs à la façon dont cette notion sera interprétée par l’administration du travail et par les juges.
Ensuite, le Conseil constitutionnel s’est intéressé à la perte de représentativité des organisations syndicales et patronales, en cours de négociation d’un accord d’harmonisation, dans le délai de 5 ans.
Pour répondre à cette situation, il crée un droit à participation aux discussions relatives à la négociation de l’accord de remplacement - pour toutes les organisations syndicales et patronales représentatives dans au moins une des branches issues de la fusion - quand bien même elles auraient perdu leur représentativité lors de la nouvelle mesure d’audience.
Tout bien réfléchi, cette décision méritait d’être lue avant la sortie du rapport Ramain.
C’est chose faite !
KAREN GOURNAY
Secrétaire confédérale au Secteur de la négociation collective et des salaires
Société / Retraite complémentaire / Retraite par points / Retraites
COMMUNIQUÉ DE FO
Gouvernance » du système de retraites
Pourquoi FO est opposée au principe même du régime unique par points ?
Le gouvernement met en avant qu’il met en discussion la question de la « gouvernance » du système universel de retraites qu’il projette de mettre en place.
Il tente là de se disculper du procès qui peut être fait de la mainmise de l’État au détriment du rôle des « partenaires sociaux » en insistant sur la place qu’il entend leur réserver dans la gouvernance.
Or, cette question – celle de la gestion demain du système de retraite – est, avec celle des droits à la retraite, qui y est directement liée, au cœur de l’opposition de FO.
Le paritarisme : de la négociation collective à la gestion
Le système de protection sociale en France est appuyé sur un modèle intermédiaire mixte où la part assurantielle collective, appuyée sur la cotisation sociale liée au salaire et une gestion par la négociation collective entre organisations d’employeurs et syndicats de salariés, complète la part de solidarité nationale financée par l’impôt et gérée sous l’autorité de l’État en premier ou dernier ressort.
Il s’agit d’un système fortement inspiré du système dit bismarckien et moins du système anglo-saxon, dit beveridgien.
Ainsi, aujourd’hui, les régimes de retraite en France sont financés par la cotisation en proportion des salaires et la pension de retraite est calculée elle-même sur la base du salaire (25 meilleures années dans le régime général de la sécurité sociale) et une évaluation de la contribution en annuités.
Ce caractère mixte (ou intermédiaire) explique pourquoi le régime de base de la Sécurité sociale (géré par la CNAV – Caisse nationale d’assurance vieillesse) – qui est de loin le principal régime de retraite des salariés avec 18 millions de cotisants – est géré par un conseil d’administration composé, à parité, de représentants des employeurs et de représentants des salariés, la décision relevant en dernier ressort de l’État (c’est en effet dans le cadre de la Loi de Finance de la Sécurité sociale (LFSS) que le gouvernement fixe le montant des cotisations et le niveau de revalorisation des pensions).
Mais, aujourd’hui, le régime de base est complété par le régime Agirc-Arrco (issu de la fusion entre l’Agirc, créé en 1947 par la Convention collective nationale de retraite et de prévoyance des cadres, et l’Arrco, créé en 1961, par l’Accord national interprofessionnel de retraite complémentaire).
Le régime de retraite Agirc-Arrco, qui concerne 18 millions de cotisants et 13 millions de retraités, est géré exclusivement par la négociation collective entre les interlocuteurs sociaux (organisations nationales d’employeurs et confédérations syndicales de salariés).
Cette négociation porte tous les quatre ans sur le pilotage stratégique devant assurer la trajectoire d’équilibre du régime.
Chaque année, le conseil d’administration paritaire ajuste les paramètres de fonctionnement (valeur du point de retraite, le salaire de référence ou prix d’achat du point…) dans le respect des décisions prises par les organisations signataires des accords.
Le régime complémentaire (IRCANTEC) des personnels contractuels de l’État, des collectivités territoriales et hospitalières, fonctionne de façon équivalente à celui de l’Agirc-Arrco, avec cependant une présence des autorités publiques concernées en tant qu’employeurs.
Les régimes de fonctionnaires de l’État (code des pensions civiles et militaires) et des collectivités territoriales et hospitalières (CNRACL) (qui concernent environ 5 millions d’actifs) sont attachés au statut général de la Fonction publique et relèvent, par définition, de la responsabilité de l’État et des employeurs publics concernés.
Un « système universel » conduisant à un régime unique géré par l’État
FO a, très vite, qualifié le projet du gouvernement de régime unique. En effet, le système actuel et ses régimes – dont il ne faut jamais oublier qu’il repose principalement, en termes de population concernée, sur le régime de base de la sécurité sociale et ses régimes complémentaires et sur celui des fonctionnaires de l’État et des collectivités territoriales et hospitalières – assure de fait un droit universel à la retraite.
Cela ne veut en rien dire que tout est parfait, et FO porte d’ailleurs des revendications destinées à l’améliorer en tenant compte des évolutions économiques et de la situation de l’emploi.
Le système universel du gouvernement, en ce qu’il regrouperait dans un seul et unique régime l’ensemble de la population (salariés et non-salariés), conduirait inévitablement à une gestion par l’État au nom de l’intérêt général au sein duquel la situation des salariés et leur capacité à faire valoir leurs droits par la représentation syndicale serait diluée, sinon évincée pour ce qui concerne la capacité de négociation collective autonome.
La place aux partenaires sociaux, mise en avant par le gouvernement au titre de la gouvernance, serait réduite à donner un avis consultatif ou à mettre en œuvre les contraintes financières décidées par l’État.
Le rapport du Haut-Commissaire est de ce point de vue explicite : « le cadre du pilotage sera fixé par les lois financières proposées par le Gouvernement et adoptées par le Parlement […]
En outre, dans le cadre des lois financières, le Gouvernement pourra présenter au Parlement les modifications ayant trait aux conditions d’ouverture des droits (âge légal, dispositifs de départs anticipés) ainsi qu’aux dispositifs de solidarité (périodes assimilées, droits familiaux, minimum de retraite, etc.).
L’appréciation de ces éléments, compte tenu de leur nature, relèvera de la loi et du pouvoir réglementaire. » Et encore toutefois, sur ces sujets, le Conseil d’administration disposera d’une capacité à donner son avis sur les choix du Gouvernement.
Le Conseil d’administration pourra également formuler des propositions de modifications. Le Gouvernement fera connaître, de façon argumentée, les suites qu’il entend donner à ces propositions. Enfin, le Gouvernement, en ce qu’il détermine et conduit la politique de la Nation, sera toujours libre de proposer tout projet de réforme ayant des incidences sur les équilibres financiers du système de retraite.
Dans ce cas, le Conseil d’administration devra proposer les évolutions des paramètres du système permettant d’atteindre les objectifs de ce projet.
Comme précédemment, le Gouvernement devra alors présenter au Conseil d’administration et au Parlement les suites qu’il entend donner à cet avis. »
La composition paritaire d’apparence du conseil d’administration, proposée par le même rapport (13 représentants des assurés désignés par les organisations syndicales de salariés représentatives au niveau national et 13 représentants des employeurs, dont l’État et les employeurs publics, représentant de fait les chefs d’entreprises salariés, les exploitants agricoles, les professions libérales, les indépendants et commerçants du côté employeurs mais aussi intéressés en tant qu’assurés bénéficiaires), serait aussi source de dilution et de confusion, accentuant de fait la prépondérance de l’État dans la décision.
Les débats et aléas récents sur le PLFSS(projet de loi de financement de la sécurité sociale) sont suffisamment éclairants quant au poids prépondérant de l’État en dernier ressort, bien que les organisations syndicales soient représentées au sein du Conseil de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
Dès la création de la CSG puis des réformes concernant l’assurance maladie des années 90 et suivantes, la confédération FO avait justement appelé à une clarification entre ce qui devait relever de la solidarité nationale en matière de santé, donc du financement par l’impôt et de la gestion par l’État, et ce qui devrait relever de l’assurance collective solidaire, financée par la cotisation sociale et gérée par la négociation collective et le paritarisme entre organisations d’employeurs et syndicats de salariés.
Les débats actuels à la suite de la parution du rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), commandé à l’évidence à dessein par le gouvernement, tant sur la nature de l’équilibre financier des retraites que sur les mesures à prendre, illustre ce que seront demain les débats et le poids de l’État quant au pilotage financier du système dans son ensemble.
Or, l’objectif de FO est de préserver la capacité de négocier librement la part de richesse, créée par l’économie et les entreprises, redistribuée au salaire et à la protection sociale par la cotisation sociale.
Dirigisme social et libéralisme économique
Les deux principaux régimes complémentaires (Agirc-Arrco et Ircantec) du régime de base de la sécurité sociale disposent de réserves de l’ordre de 80 Md€. Il va de soi que l’étatisation d’ensemble du système de retraites poserait la question du devenir de ces réserves qui sont le produit des cotisations sociales (part de salaire différé). Il ne pourrait être acceptable que l’État fasse en quelque sorte « main basse » sur ce qui légitimement appartient à la solidarité collective des salariés.
Il est aussi significatif quant à la démarche du gouvernement, concernant le système de retraites, que sa politique conduise à désengager toujours plus l’État du service public par le biais des privatisations, depuis de nombreuses années, et par celui de la contractualisation des emplois publics qu’accentue encore la loi récente dite de « transformation de la Fonction publique ».
Ainsi, tout en dirigeant de plus en plus de salariés des services publics vers le privé et donc vers les régimes de retraites du secteur privé (régimes de base et complémentaires), l’État, en prenant l’autorité sur la gestion du futur régime unique de retraite, reprendrait d’une certaine façon d’une main ce qu’il abandonne de l’autre !
Cette forme de dirigisme social de l’économie libérale est d’ailleurs aussi révélée par le choix de la prime d’activité complémentant le Smic plutôt que celui d’augmenter le Smic lui-même.
YVES VEYRIER
Secrétaire général de Force Ouvrière
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gouvernance du système de retraites
Société / SERVICE PUBLIC / Hôpital public / ONDAM / APHP / Santé
[Le Mot]
Conséquent
Il y aura des investissements conséquents pour l’hôpital, a annoncé le président de la République le 14 novembre.
Paradoxalement, a réagi la Fédération des personnels des Services publics et de Santé FO(SPS-FO), est annoncée la poursuite de l’application du plan « Ma santé 2022 », et même la nécessité de son renforcement.
Ce programme serait-il « inconséquent » ou, selon l’un des nombreux synonymes auxquels il renvoie, « irréfléchi » ?
De la suite dans les idées
Si « conséquent » signifie « important » dans le langage courant, le mot provient, quant à lui, du latin sequi, suivre. Et en l’occurrence, c’est bien une logique comptable qui est suivie.
L’objectif de progression des dépenses d’Assurance maladie (Ondam) était programmé en 2020 à 2,3 % contre 2,5 % cette année. La pilule était encore plus amère pour l’hôpital, contingenté à 2,1 %, soit des économies à hauteur de quelque un milliard d’euros.
Conséquence de la contestation dans les hôpitaux, un desserrement de l’Ondam a été annoncé le 20 novembre. Il limite toutefois la progression des dépenses supplémentaires à 0,15 point en 2020.
Cela avec le risque de conséquences sur la santé publique.
Société / Chili / Colombie / Iran / France / Liban / Haïti / Irak ..... Contestation sociale
REVUE DE PRESSE
Quand la contestation sociale devient mondiale
Après le Liban et le Chili, c’est au tour de l’Iran, l’Irak, la Colombie et Haïti d’être touchés par un vaste mouvement de contestation sociale anti-libérale. Mêmes causes, mêmes effets.
Aperçu dans la presse.
AFP
En Colombie, ce sont les syndicats qui sont en pointe du mouvement. La mobilisation a été convoquée par le Conseil national unitaire, qui regroupe les principales centrales syndicales, contre de supposés projets pour flexibiliser le marché du travail, affaiblir le fonds public des retraites en faveur d’entités privées, et augmenter l’âge de la retraite.
L’Humanité
La réaction du gouvernement d’une droite dure ne s’est pas fait attendre. Samedi [23 novembre], la capitale Bogota était quadrillée par 130 000 hommes en armes. Vendredi soir, le président avait décrété un couvre-feu. Une première depuis 1977. Voilà la seule réponse du pouvoir à la colère populaire qui s’exprime dans le pays depuis jeudi. A l’appel des syndicats, le 21 novembre, plus de 300 000 Colombiens ont participé dans tout le pays à des manifestations.
Le Monde
En Iran aussi, les hausses des prix ont été le détonateur : Déclenché contre la hausse des prix de l’essence annoncée sans préavis par le gouvernement dans la nuit du 14 au 15 novembre, le mouvement a très rapidement pris une tournure politique, allant jusqu’à contester la légitimité même de la République islamique.
Selon Amnesty International, la répression a déjà fait au moins 106 victimes dans vingt et une villes iraniennes.
Libération
[À Yazd, centre du pays], Les slogans évoquaient des revendications économiques : Comment on peut survivre ? lançaient-ils. Puis les forces de sécurité ont envahi les rues, abattant leurs matraques sur les manifestants, pendant qu’un hélicoptère survolait les cortèges. N’ayons pas peur, n’ayons pas peur, nous sommes ensemble, a entendu un témoin dans une manifestation près de Téhéran ».
La Croix
La corruption est aussi la cible des manifestants de par le monde actuellement, comme chez le voisin irakien. Mardi 2 octobre, sans signe avant-coureur, le mouvement de contestation dénonçait la corruption et réclamait des emplois, des services publics puis la chute du gouvernement. Les affrontements ont été particulièrement violents dans la capitale.
Le Point
L’hebdomadaire de préciser : Les manifestants réclament une nouvelle Constitution, une refonte du système politique et une classe dirigeante entièrement renouvelée pour en finir avec les voleurs et les corrompus dans le pays, l’un des plus riches en pétrole au monde. Remarque importante : L’Irak fait face à son premier mouvement social spontané. Ce dernier a fortement ébranlé le pouvoir au départ mais les dirigeants ont ensuite resserré les rangs.
Le Monde
Et toujours les mêmes revendications et les mêmes problèmes à Haïti. Depuis la fin août, le vaste mouvement de protestation contre le président Jovenel Moïse, contesté par l’opposition depuis son élection en février 2017, s’est accentué à la suite d’une longue pénurie de carburant à travers tout le pays.
Les manifestations contre les scandales de corruption impliquant le chef de l’État, lancées voilà plus d’un an qui ont fait une centaine de victimes, se sont transformées en brasier géant.
Cette fois-ci, nous ne sommes plus dans des conflits d’ordre purement politique ou ethno-religieux, mais bel et bien dans une fronde sociale mondiale contre le néolibéralisme et ses dérives mortifères.
Sourcing: CHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr
Journaliste l'InFO militante
Un vent de protestation est en train de se lever aux quatre coins du monde contre les atteintes à la démocratie, aussi bien politiques, qu’économiques et sociales.
Déclaration de la Commission exécutive du 28 novembre 2019
La Commission exécutive confédérale FO réaffirme son opposition au « système universel par points », qui conduirait en réalité à un régime unique gouverné par l’Etat en fonction des contraintes budgétaires et financières aboutissant à contraindre demain à « devoir travailler plus longtemps » ou à subir la baisse des pensions.
FO réaffirme sa détermination à défendre le système actuel de retraite et ses régimes (régime général et son régime complémentaire, Code des pensions civiles et militaires, CNRACL et régimes spéciaux).
FO rappelle que le système actuel de retraite garantit aujourd’hui un droit universel à la retraite des salariés, un des plus solidaires et efficaces au monde.
FO porte des propositions et revendications destinées à l’améliorer.
Augmenter les salaires – le salaire net et le salaire différé fait des cotisations sociales salariales et patronales – permettrait à la fois de résorber le déficit de recettes de la Sécurité sociale et des retraites et de relancer l’économie et l’emploi.
Constatant que les analyses, propositions et revendications portées par FO n’ont pas été entendues, réaffirmant sa volonté que de véritables négociations puissent s’ouvrir sans préalable imposé, pour la défense et l’amélioration du système actuel de retraites et ses régimes, la Commission exécutive confirme l’appel, lancé par le CCN, à rejoindre la grève à partir du 5 décembre et à proposer dans le cadre des assemblées générales sa reconduction, réaffirmant que toutes et tous, salariés du privé et du public sont concernés.
La Commission exécutive se félicite de constater que, d’ores et déjà, de nombreux appels unitaires ont été pris au niveau national interprofessionnel, de nombreux secteurs d’activité et d’entreprises.
La Commission exécutive appelle à renforcer et élargir encore la mobilisation.
Pour la Commission exécutive confédérale, le gouvernement doit retirer son plan, entendre les revendications et renoncer à toute mesure de répression à l’encontre de ceux qui les expriment.
Société / Madagascar / Mica / Mines / Travail des enfants
Madagascar
Plus de 10 000 enfants employés dans les mines pour extraire le mica
Terre des Hommes et le Centre de recherche sur les multinationales
dans une enquête
Certains enfants employés comme mineurs pour extraire le mica sont âgés d'à peine 5 ans.
Selon une publication de Franceinfo que nous citons ici, plus de 10 000 enfants, les plus jeunes âgés ayant à peine 5 ans, sont employés à Madagascar dans des mines de mica, un minéral résistant à la chaleur utilisé dans l'électronique et l'automobile, selon l'enquête de deux ONG. (Terre des Hommes et le Centre de recherche sur les multinationales)
Ces mineurs représentent la moitié de la main d'œuvre employée dans les mines du secteur, ont précisé Terre des Hommes et le Centre de recherche sur les multinationales dans une étude récemment publiée.
"Conditions de travail rudes"
Au terme d'un an d'investigations dans 13 mines du sud-est de la Grande Ile, les deux ONG ont documenté en détail les "conditions de travail rudes" imposées à ces enfants.
En raison de leur petite taille, la plupart sont chargés de creuser les puits et les tunnels, dont ils extraient ensuite le mica. Les plus jeunes sont affectés au tri des plaques de minéraux.
Ils souffrent du dos, de maux de tête dus à la chaleur et au manque d'eau, et sont victimes de blessures aux mains et aux pieds tous les jours
Nombre d'entre eux sont aussi "exposés aux particules de poussière de mica qui provoquent toux et des maladies des poumons".
Ces enfants sont pour la plupart envoyés au fond des mines par leur famille, à la recherche d'un complément de revenu.
2 dollars par jour
Madagascar est considéré comme l'un des pays les plus pauvres de la planète. Les trois quarts de ses 26 millions d'habitants vivent avec moins de 2 dollars par jour.
Selon l'enquête, le salaire quotidien octroyé aux travailleurs du secteur - entre 27 centimes d'euros à 3 euros - ne suffit souvent pas pour un repas quotidien.
Madagascar est le troisième producteur mondial de mica, pour un revenu estimé dans le rapport à 5,8 millions d'euros (6,5 millions de dollars) en 2017.
Premier exportateur
La Grande Ile en est récemment devenue le premier exportateur de la planète en devançant l'Inde. L'essentiel - 87% - de la production mondiale est acheté par la Chine, selon l'ONU.
Il est urgent que les entreprises internationales se préoccupent de l'origine du mica qu'elles utilisent et que le gouvernement malgache (...) s'engage à faire respecter les droits des enfants
Très recherché pour sa capacité à supporter les fortes chaleurs, le mica est utilisé comme isolant dans les industries aéronautique et automobile, ainsi que dans la téléphonie.
Sourcing: franceinfo avec AFP
France Télévisions
Terre des Hommes et le Centre de recherche sur les multinationales
dans une étude
Carte Madagascar
L'exploitation des enfants, de la misère et de la précarité
Cette plateforme digitale qui défend enfin le droit du travail (!?)
Fédérant 20.000 photographes free-lance, la plateforme Ocus se pose comme l'anti-Uber.
Par une charte, l'entreprise fondée par Thibaud Lemonnier s'engage à promouvoir le dialogue social, fournir une protection sociale aux travailleurs free-lance et respecter le droit d'auteur. Un texte qui au passage renvoie à ses responsabilités sociales son principal concurrent Meero.
Ocus réunit 10.000 photographes free-lance
Ocus veut engager le dialogue avec les autorités européennes pour améliorer le statut des free-lance.
Les plateformes digitales sont-elles condamnées à l’uberisation ?
La paupérisation et la précarité associées à ce modèle sont-elles une fatalité ?
Thibaud Lemonnier, le fondateur d’Ocus, une plateforme regroupant 20.000 photographes et vidéastes freelance, est convaincu du contraire. A la recherche d’une troisième voie, européenne, respectueuse des droits du travail et de la propriété intellectuelle, Ocus a pris l’initiative de publier une charte d’engagements.
Un texte qui pose les jalons d’un nouvel équilibre entre les plateformes digitales et les travailleurs et déborde largement le champ de la photographie. "Nous souhaitons engager la réflexion la plus ouverte et la plus large possible dans l’ensemble des secteurs concernés par la révolution numérique", s’explique le fondateur d’Ocus dans une tribune publiée dans Les Echos.
Principe d'une juste rémunération
C’est sur le sujet sensible de la rémunération – qui touche le modèle économique des plateformes - que la démarche Ocus se montre la plus novatrice. "Ocus travaille à la conception d’un système de rémunération plus juste et progressif, intégrant une rémunération plancher, combinée à un taux horaire minimum", affirme la charte.
Pour être précis, Ocus s’engage à construire un barème de tarifs en collaborant avec les organisations et les sociétés de droits d’auteurs : l’Union des photographes professionnels (UPP), la Société des auteurs des arts visuels et de l’image fixe (Saif), la Fédération française de la photographie et des métiers de l'image (FFPMI).
Sourcing:Challenges.fr
Par Delphine Dechaux le 26.11.2019 à 17h55
En fait l'élaboration d'une charte (de bonne conduite salariale - sociale) en lieu et place de l'application du code du travail (jamais mentionné dans l'article de Challenges révérencieux fort bien disposé à l'endroit de la plateforme ) ou d'une CCN.
Les plateformes s'exonèrent à bon compte des obligations légales et sociales qui leur incombent, ce qui crée précarité, flou juridique sur la notion de lien de subordination du salarié.
Qui est le donneur d'ordre ? Qui rémunère ? Sous quelle forme? Quid des cotisations sociales?
L'enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on !
Des mesures, des actes, des engagements, l'application du cadre légal et des obligations de l'employeur, voilà qui serait réaliste, légal et digne d'un engagement responsable.
Congo / Côte d’Ivoire / Ecole / Education / Enseignement / États-Unis / FMI / Mali / Maroc / Niger / Pologne / Royaume-Uni / Tchad / Tunisie / France / Europe
INTERNATIONAL
Campagne internationale contre la privatisation de l’école
Plus un mois ne se passe sans que des enseignants ne se mobilisent quelque part dans le monde. Partout, leurs revendications supposent une augmentation des budgets publics dédiés à l’éducation.
A u Tchad, en Libye, au Mali, au Congo, en Côte d’Ivoire, au Maroc, en Tunisie, au Niger, au Burkina Faso, mais aussi aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Pologne, et plus récemment en Croatie, en République tchèque… Les grèves d’enseignants se multiplient sur la planète pour des augmentations de salaires, le paiement d’arriérés, la titularisation des contractuels, la défense des pensions, contre les classes surchargées, le délabrement des locaux…
Depuis la crise de 2008, les politiques d’austérité et les plans d’ajustement structurel du Fonds monétaire international (FMI) non seulement n’ont rien réglé, mais ont encore détérioré la situation des systèmes publics d’éducation.
Les classes à plus de cent élèves, sous paillotes, sont toujours légion. Du fait de la corruption, nombre de constructions en dur [souffrant de malfaçons, NDLR] ne résistent pas aux intempéries. La presse locale qualifie la météo de meilleur contrôleur public, a témoigné Souleymane Badiel, secrétaire général de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-Synter) du Burkina Faso, lors du récent congrès de la Fnec FP-FO (enseignement, culture et formation professionnelle).
La défense du statut, toujours
Dans ce pays, il manquait environ 5 000 instituteurs et 7 000 professeurs à la rentrée scolaire 2019-2020 (chiffres officiels). Et en 2018, le Burkina Faso ne comptait plus que 208 établissements publics contre 919 relevant du privé (tous degrés confondus).
Mais il ne s’agit que d’un exemple parmi tant d’autres, au point qu’en juillet dernier l’Internationale de l’éducation, en congrès à Bangkok, a prioritairement décidé d’amplifier sa campagne contre les menaces de marchandisation et de privatisation de l’école.
Partout le désengagement de l’État s’accompagne d’une hausse inédite du recrutement de personnels précaires. Le congrès de l’Internationale de l’éducation a ainsi adopté une résolution proposée par la Fnec FP-FO et neuf autres organisations pour défendre et renforcer le recrutement de personnels de l’éducation sur la base de l’emploi permanent de titulaires garanti par un statut.
Sourcing:EVELYNE SALAMERO, in fo.fr
Journaliste à L’inFO militante - Rubrique internationale
La marchandisation de l'école génère de façon automatique le mercantilisme des contenus pédagogiques, des programmes enseignés, vers le formatage des cerveaux des enfants selon les marques, les philosophies, les enseignes, les lignes politiques qui s'approprient l'enseignement dans une région, un pays ou un département.
La qualité des programmes et des matières enseignés ne seront pas homogènes, et seront construits pour servir les interêts bien construits des "sponsors " donneurs d'ordre, qui privatisent l'enseignement, qui peuvent être au choix, des sectes, des entreprises du secteur privé, des ordres religieux aux mains des églises, et fanatiques de tous genres, des milices privées servant des interêts opaques, des fonds privés, qui à terme décideront des emplois, des formations, des orientations de nos enfants, et des inscriptions , ou non, dans les universités selon besoins et nécessités.
Le recul de l'état en règle général, la corruption, nous conduisent de façon inéluctable (?) vers cette situation.......!
Le 05 / 11 019, Tous concernés, public, privé, ne cédons pas à la tentative de fragmentation et de catégorisation du mouvement.
Non il n'y a pas de salariés nantis qui viendraient défendre une situation inégalitaire, et d'autres pris en otage selon la formule consacrée. Rejetons la division et l'opposition entre salariés que patronat et gouvernement veulent nous vendre.
C'est vraiment n'importe quoi....
Un nuage de fumée qui outre de prescrire une plus grande transparence et un pseudo système plus égalitaire travestit la réalité du projet, la baisse des retraites et pensions, et l'ouverture à des fonds privés.
Les gouvernements auront ainsi le doigt sur le bouton de la valeur du point.
Un calcul sur l'ensemble d'une carrière et non pas sur les meilleures années, mêmes sur les 25 meilleures, abouti forcément à un rendement moindre. C'est un résultat purement mathématique du niveau de la classe maternelle.... Sans compter que la valeur du point pourra varier y compris à la baisse, selon les desideratas des gouvernants selon les injonctions de la Cour des Comptes, du FMI, ou de la BCE,
La réforme Delevoye porte en son germe une plus grande précarisation, creuse encore plus une inégalité de traitement entre les F et les H, ainsi qu'une baisse drastique des pensions et retraites.
L'allongement de l'âge de départ est un fake mortifère, du fait du constat de non embauche et de licenciement des classes d'âges de plus de 50/55 ans.
Sans autre alternative, Tous en FOrce pour nos retraites ! Retrait du projet !