1950-2010:
Si depuis 1884, la loi Waldeck Rousseau a permis aux organisations syndicales de
se constituer librement au sein des branches professionnelles, il aura fallu attendrela loi du 11 février 1950 pour avoir une véritable expression de l’indépendancesyndicale face au pouvoir politique, en abolissant l’agrément ministériel et enrétablissant la possibilité de négocier des clauses relatives aux salaires, qui jusqu’alors étaient soustraites à la libre négociation patronat-syndicats.
Rappelons le rôle de la
Force Ouvrière dans cette bataille depuis sa création en
1948. La grève interprofessionnelle lancée par
La loi du 20 août 2008, va même jusqu’à faire primer les accords
d’établissements sur toutes les normes supérieures en matière de durée
du travail, alors que dans le même temps, elle démantèle la
représentativité syndicale et ouvre la négociation a de nouveaux acteurs
(CE-DP) non professionnels et non armés pour la négociation. Autant dire
que cette loi ouvre la porte aux décisions unilatérales de l’employeur, de
surcroît sur des thématiques non anodines.
C’est pourquoi, FO reste vigilant et continue à se battre pour que la
négociation collective puisse permettre de garantir un socle identique
pour tous.
Avec FO La B
ataille continue !
FO le 25 novembre 1949 pour la
libération des salaires dans le cadre des conventions collectives nationales
industrielles avec minimum garanti n’est pas étrangère à la loi qui sera promulguée
moins de 3 mois plus tard.
Ainsi, la loi de 1950 prévoit que «la convention peut mentionner des dispositions
plus favorables aux travailleurs que celles des lois et règlements en vigueur», et a
ainsi permis une meilleure homogénéisation des conditions de travail des salariés et
de rehausser les salaires les plus bas.
Soixante ans plus tard,
FO continue de se battre plus que jamais pour garantir les
mêmes droits à tous les salariés. Au fil du temps, le principe de faveur, qui était
l’essence même des conventions collectives, s’est effrité sous le coup des
différentes réformes, permettant dès 1982 la mise en place d’accords collectifs
dérogatoires en matière de durée du travail.
La loi du 4 mai 2004 assène un grand coup au principe de faveur. Désormais, la
prédominance de l’accord d’entreprise devient la
règle.
A l’exception de quatre
domaines impératifs, à savoir, les salaires minima, les classifications, les garanties
collectives en matière de protection sociales complémentaires et la mutualisation
des fonds recueillis au titre de la formation professionnelles, un accord d’entreprisepeut prévoir des dispositions moins favorables que celles fixées par une conventionde branche, sauf si ce dernier l’interdit expressément.