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La confédération FO constate que le gouvernement a décidé de mettre en œuvre ce qu’il avait annoncé concernant la diminution progressive de la prise en charge de l’indemnisation des entreprises en situation d’activité partielle (chômage partiel).
FO constate une fois de plus que cette annonce et son périmètre n’ont pas fait l’objet d’une information consultation détaillée des interlocuteurs sociaux.
Or, FO craint que cette annonce puisse conduire certaines entreprises à transformer le chômage partiel de salariés en rupture pure et simple de contrat de travail. FO estime qu’une telle annonce doit être accompagnée d’un contrôle strict de toute procédure de suppression d’emploi (licenciement, rupture conventionnelle, …) dans la mesure où les entreprises concernées ont bénéficié jusqu’alors d’une prise en charge à 100% pour partie financée par l’Unédic, quand les salariés dans la grande majorité n’ont été indemnisés qu’à hauteur de 70% du salaire brut (ce qui représente sur les périodes de chômage partiel, souvent de 16 à 20% de perte de salaire net).
Par ailleurs, le gouvernement a d’ores et déjà été saisi par les syndicats et fédérations FO de secteurs d’activité, au-delà, du tourisme, dont à l’évidence la reprise ne sera pas possible dans l’immédiat et où les craintes de suppressions d’emplois sont d’autant plus vives (transport aérien notamment).
MICHEL BEAUGAS
Secrétaire confédéral au Secteur de l’Emploi et des retraites
Communiqué de travail FO Transports et Logistique et de la FGTA-FO
Entretien de FO Transports et Logistique et de la FGTA-FO avec le ministère du Travail
En conclusion de notre très récent entretien avec le ministère du Travail, FO Transports et Logistique et FO FGTA réclament en réponse aux nombreuses interrogations de leurs adhérents, sympathisants et dans la continuité de leurs constantes revendications :
Le retour aux 4 mois de contrat pour l’ouverture de droits à l’allocation chômage dans les plus brefs délais.
Le maintien de l’allocation activité partielle en application des mesures de soutien à l’emploi des salariés prévues dans le décret 2013-551 du 26 juin 2013 pour une durée et un nombre équivalent de contrats signés lors de la saison dernière.
Il est toutefois rappelé que sauf accords dérogatoires, les reconductions sont obligatoires pour l’ensemble des contrats saisonniers après deux saisons concluantes et une saison pour les remontées mécaniques ce dont nous réclamons la généralisation à l’ensemble des entreprises saisonnières.
Nous attendons dans les prochains jours une réponse claire de l’exécutif sur ces sujets brûlants.
Communication
FGTA-FO
AGRICULTURE, ALIMENTATION ET TABACS ET ACTIVITÉS ANNEXES
FO a pris connaissance des ordonnances présentées ce matin en Conseil des ministres.
Suite à la loi d’urgence n°2020-290 promulguée lundi 23 mars, parmi les 24 ordonnances, trois d’entre elles concernent le droit du travail.
La première porte sur des mesures d’urgence en matière de congés et de durée du travail ;
la seconde sur l’indemnité complémentaire et le report des versements en matière d’intéressement et de participation ;
la troisième porte sur la prolongation de l’indemnisation des chômeurs en fin de droits.
Pour FO, rien de bien nouveau ne figure dans ces ordonnances dont les orientations figuraient dans la loi d’urgence.
Premièrement, il s’agit notamment de permettre aux employeurs de déroger aux dispositions applicables en matière de durée du travail et de prise des congés payés. Le gouvernement a, sur ce point, dû s’en remettre aux arguments des interlocuteurs sociaux en faveur du dialogue social : cela devra être soumis à un accord de branche ou d’entreprise.
Par contre, il donne tout pouvoir à l’employeur pour mobiliser jusqu’à 10 jours de RTT ou de Compte épargne temps.
A l’évidence, il s’agit pour le gouvernement d’économiser sur les dépenses liées à l’activité partielle.
De même, l’ordonnance rend possible pour l’employeur de décider de déroger en matière de durée du travail (durée maximale quotidienne et hebdomadaire), de repos hebdomadaire et dominical dans les entreprises de secteurs essentiels, dont la liste fera l’objet d’un décret.
FO a fait connaître son opposition à cette mesure à la fois parce qu’elle s’affranchit du dialogue social et est contreproductive. On risque d’ajouter au risque d’épidémie un risque de fatigue, d’épuisement par des temps de travail plus importants et des temps de repos réduits. Il faut plutôt ménager les salariés concernés et concentrer les moyens indispensables à sécuriser leur santé, dans ces secteurs essentiels, en arrêtant ce qui n’est pas indispensable et ne peut être soumis au télétravail.
FO note en outre que ces possibilités de dérogation pourraient aller jusqu’au 31 décembre, a priori donc au-delà de la situation de crise sanitaire. FO n’acceptera pas que la situation de crise sanitaire puisse ensuite servir pour affaiblir les droits et protections des salariés.
L’extension de l’indemnité complémentaire en situation d’arrêt de travail liés au coronavirus (garde enfant, publics fragiles) est positive. FO regrette en revanche la possibilité de report des versements des primes d’intéressement, qui pourrait mettre en difficulté financière immédiate certains salariés, en particulier ceux qui, en activité partielle, ne percevront que 84% de leur salaire net. FO aurait souhaité que soit prévu un cas de déblocage anticipé de l’épargne salariale en lien avec la crise exceptionnelle actuelle.
FO note positivement les dispositions confirmant le bénéfice de l’activité partielle ou équivalente aux assistantes maternelles et salariés à domicile, aux salariés au forfait (temps de travail), aux apprentis et intérimaires.
Enfin, FO note également la confirmation du maintien des allocations chômage dues aux demandeurs en fin de droits, saisonniers, intermittents.
FO rappelle cependant que cette question ne se serait pas posée si le gouvernement n’avait pas d’autorité réformé en juin dernier les règles d’indemnisation et avait respecté la convention en cours signée en 2017 par les interlocuteurs sociaux.
Des mesures exceptionnelles en faveur des salariés
Extension du chômage partiel, explosion du télétravail, report de la réforme du chômage... Pour faire face aux conséquences économiques de l’épidémie de Coronavirus, l’exécutif met en place une série de mesures afin de permettre aux salariés de conserver l’essentiel de leur rémunération et d’éviter les licenciements.
« Nous n’ajouterons pas aux difficultés sanitaires la peur de la faillite pour les entrepreneurs, la peur du chômage et l’angoisse des fins de mois difficiles pour les salariés », a annoncé le chef de l’État, Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée du 12 mars. Il a promis de débloquer « tous les moyens nécessaires » et ce, « quoi qu’il en coûte ».
Ces aides ont depuis été précisées par l’exécutif. Elles sont par ailleurs en constante évolution pour répondre aux demandes formulées par les interlocuteurs sociaux, et notamment FO, lors de réunions en visioconférence avec plusieurs membres du gouvernement.
Un dispositif massif de chômage partiel
Pour éviter des vagues de licenciements, le chef de l’État a annoncé la mise en place d’un mécanisme « exceptionnel et massif » de chômage partiel applicable pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, y compris les apprentis. Sont concernées toutes les entreprises qui subissent une baisse partielle ou totale de leur activité.
Le salarié en chômage partiel est indemnisé par son employeur à hauteur de 70% du salaire brut, soit 84% du salaire net. Ce montant sera pris en charge intégralement par l’État à hauteur de 4,5 Smic.
Attention, certaines conventions collectives ou accords d’entreprises peuvent être plus avantageux. C’est notamment le cas dans la branche Syntec (entreprises numériques) qui prévoit pour certaines catégories de travailleurs d’aller au-delà de 84%.
Pour que les salariés ne soient pas lésés financièrement par la crise sanitaire, FO revendique que le différentiel avec le salaire puisse être compensé soit par l’entreprise, soit par l’État.
En réponse à une demande de la confédération, un dispositif analogue à l’activité partielle est mis en place pour les salariés du particulier employeur (femmes de ménage, assistantes maternelles...) qui n’ont plus de travail ou en ont moins. L’employeur continuera de leur verser 80% du salaire habituel. Il se fera ensuite rembourser par le Cesu.
La fédération FO des Transports a annoncé le 17 mars avoir obtenu du ministère du Travail que les travailleurs saisonniers des stations d’hiver aient aussi droit au chômage partiel jusqu’au 15 avril, fin de la saison d’hiver.
Le 17 mars, les ministres de l’Économie et du Travail, ont également répondu à une demande de FO en annonçant l’examen d’une disposition d’indemnisation des travailleurs de plateformes (type UBER, Deliveroo, …).
Le télétravail à grande échelle
Pour poursuivre leur activité, les entreprises ont l’obligation, lorsque c’est possible, de mettre en place le télétravail. Cela concernerait environ un tiers des emplois selon la ministre du Travail.
Lors d’une réunion avec la ministre du Travail, le 16 mars, FO a demandé la prise en considération des conditions particulières de garde d’enfants à domicile ne permettant pas aux parents d’être forcément aussi opérationnels qu’en temps normal.
Les parents de jeunes enfants et les personnes vulnérables en arrêt maladie
Lorsque le télétravail ne peut pas être mis en place, pour assurer la garde d’un enfant de moins de 16 ans dont l’établissement scolaire ou la solution de garde a fermé, l’un de deux parents a droit automatiquement à un arrêt maladie indemnisé, sans jour de carence.
C’est à l’employeur d’en faire la demande et il ne peut pas le refuser. Le salarié concerné est alors rémunéré à au moins 90% du salaire net, sans condition d’ancienneté.
La ministre du Travail a également annoncé le 16 mars que toutes les personnes vulnérables, donc susceptibles d’être plus gravement affectées par le Covid 19, bénéficiaient d’un arrêt maladie pris en charge sans être malade et sans jour de carence.
Plus de protection pour les salariés qui se rendent sur leur lieu de travail
Pour les salariés qui sont obligés de se rendre physiquement sur leur lieu de travail, l’employeur est tenu de respecter et faire respecter les gestes barrière et les règles de distanciation. Il doit aussi repenser son organisation pour limiter les réunions ou les regroupements de salariés dans les espaces réduits. Il doit également annuler ou reporter les déplacements non indispensables. Le salarié doit pour sa part être en possession d’une attestation de déplacement dérogatoire.
La confédération revendique aussi pour ces salariés le renforcement massif de toutes les dispositions permettant de les protéger : accès à un point d’eau avec savon, mise à disposition de solution hydro-alcoolique, respect des distances de protection, port du masque et installation de vitrage de protection si nécessaire...
Report de la réforme de l’Assurance chômage
Les nouvelles règles d’Assurance chômage qui devaient entrer en vigueur au 1er avril 2020 sont reportées.
Dénoncées par FO, elles vont réduire l’indemnisation de nombre de demandeurs d’emploi, voire la supprimer pour les plus précaires.
La ministre du Travail a aussi annoncé que toutes les règles relatives au contrôle des demandeurs d’emploi étaient suspendues le temps de la crise sanitaire. Le 17 mars, l’exécutif a également annoncé aux interlocuteurs sociaux le maintien de l’allocation des demandeurs d’emploi en fin de droits sur la durée de la situation de crise sanitaire.
FO exige la suppression du jour de carence pour les agents publics
Alors que les agents publics s’engagent au quotidien pour assurer un service public essentiel en temps de crise, une intersyndicale a demandé le 16 mars, lors d’une réunion avec le secrétaire d’État à la Fonction publique Olivier Dussopt, la suppression du jour de carence pour tout malade du Covid-19.
L’annonce en a été faite par l’exécutif, mais aucun décret n’est paru à ce jour. Le jour de carence s’applique donc à tous, même aux soignants, particulièrement exposés.
« A notre grande stupéfaction et ce malgré la situation exceptionnelle que traverse notre pays, le secrétaire d’État n’a pas voulu prendre d’engagement écrit permettant de garantir la situation des 5,5 millions d’agents publics », dénonce Christian Grolier, secrétaire général de la fédération générale des fonctionnaires FO, dans un courrier adressé le 16 mars au Premier ministre.
Il y signale également que les services publics sont loin d’être tous équipés en matériels de protection.
Réunion ministre du Travail et ministre de l’Economie et des finances avec les interlocuteurs sociaux
Réunion du 17 mars
Lors d’une réunion en téléconférence avec la ministre du Travail (M. Pénicaud) et le ministre de l’Economie et des Finances (B. Lemaire) et les Organisations patronales et Confédérations syndicales, FO a fait remonter questions et revendications.
D’ores et déjà est posée pour beaucoup la durée de la situation créée depuis l’intervention du président de la République au-delà des 15 jours annoncés.
Compte tenu que de nombreux secteurs et leurs salariés demeurent mobilisés, bien sûr dans la santé, mais bien au-delà, FO a mis l’accent sur la nécessité de mesures conséquentes de l’État (mobilisation voire réquisitions d’entreprises) pour la production et la fourniture des moyens de protections indispensables (masques, gants, gel, hygiaphones…).
De la même façon, FO a insisté sur la nécessité de consignes effectives et devant être mises en œuvre systématiquement.
Nous avons en particulier mentionné bien sûr les services de santé, mais y incluant les personnels soignants et non soignants, dont ceux d’entreprises de services (nettoyage, lingerie, sécurité, trésorerie attachées aux hôpitaux, …), ainsi que les salariés et agents d’autres secteurs (secteur agroalimentaire de la production, la distribution au commerce de proximité, transports, fourniture d’énergie, eau, chauffage, maintenance générale y compris des ascenseurs – y inclus dans le cas des services aux particuliers (artisanat comme salariés du particulier employeur), personnels d’éducation et crèches gardant les enfants des personnels de santé, agences de l’emploi, bancaires, centres d’appels et open-spaces, plateformes logistiques (type Amazon et autres)…
Nous avons aussi souligné les situations contradictoires entre les secteurs en activité partielle ou arrêt et ceux, a priori non essentiels, qui poursuivent leur activité.
Nous avons appelé à ce que toutes dispositions de protection et de reconnaissance des salariés aient la priorité.
Nous avons à nouveau insisté sur la nécessité de donner tous les moyens au fonctionnement des CSE et CSSCT.
Dans ce sens a été évoquée la nécessité que les délégués syndicaux et élus du personnel puissent en tant que de besoin circuler librement dans le cadre en particulier de leurs mandats associés à la représentation des salariés.
Nous avons alerté à nouveau sur la question des congés et JRTT comme sur le maintien du salaire à 100 % en cas d’activité partielle.
Trois réponses ont été apportées :
la confirmation d’un dispositif de type activité partielle (indemnisation équivalente) pour les salariés du particulier employeurs (aides à domicile, assistantes maternelles) tout en rappelant la nécessité de mise à disposition de moyens de protection ;
l’annonce, à une demande que FO avait faite, de l’examen d’une disposition d’indemnisation des travailleurs de plateformes (type UBER, Deliveroo, …) ;
le maintien de l’allocation des demandeurs d’emplois en fin de droits sur la durée de la situation de crise sanitaire.
Nous avons aussi attiré l’attention sur les cas de flambée des prix dans certains commerces alimentaires. A ce sujet, le ministre de l’économie a indiqué qu’il était prêt à prendre une mesure de contrôle des prix analogue à celle prise pour les gels.
Les agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) seront mobilisés particulièrement (cf. ci-dessus question des protections).
Nous avons mentionné le besoin de dimensionner les bandes passantes des réseaux internet pour faire face à la montée en charge du télétravail (éducation à distance, Carsat, …).
Enfin nous avons appelé au report des échéances liées aux élections TPE ainsi qu’au PAP (éviter des situations de carence).
Pour FO, tout doit bien sûr être mis en œuvre pour protéger la santé de l’ensemble de la population, des salariés, de leurs familles et proches. Cela passe par la mise en œuvre des services publics indispensables qui sont ceux de la santé, mais également bien sûr ceux qui sont en amont et en aval et également indispensables à la vie quotidienne.
On le mesure d’autant plus aujourd’hui et on mesure d’autant plus la justesse de nos revendications contre les politiques de rigueur et d’austérité qui ont mis l’ensemble des services publics en difficultés graves ces dernières années. En cela nous ne changerons pas. Comme nous maintenons notre contestation des contre réformes dont celle dite de « transformation de la Fonction publique » ou encore concernant le secteur de la Santé et de l’Education nationale.
De même, autant nous nous sommes félicités que le gouvernement ait dû annoncer le report de la réforme des règles d’indemnisation de l’assurance chômage et la suspension de celle des retraites, autant nous avons redit que nous en demandions l’abandon.
Les revendications ne sont pas mises de côté
Si l’attention est aujourd’hui portée sur la nécessité d’éviter la propagation de l’épidémie de Coronavirus et de protéger toutes celles et ceux plus particulièrement exposés, dont ceux mobilisés dans les différents secteurs mentionnés ci-dessus, nous ne mettons pas nos revendications de côté et encore moins notre liberté et indépendance de comportement en tant qu’organisation syndicale attachée à la liberté de négociation et à la liberté contractuelle.
Lors de la réunion ce matin au ministère du Travail, en présence de la ministre et du ministre de l’Economie et des Finances, le gouvernement a confirmé la prise en charge à 100% pour les entreprises du chômage technique (activité partielle).
Si cette mesure est nécessaire et importante pour le maintien de l’emploi, FO a souligné cependant que, pour les salariés au-dessus du Smic, le salaire n’était lui maintenu qu’à hauteur de 84% du net. FO en a donc appelé à ce que le différentiel puisse être compensé par l’entreprise ou l’État.
Dans la mesure où le financement de l’activité partielle relève en partie de l’Unédic, FO a renouvelé son appel au gouvernement pour qu’il renonce à la réforme des règles d’indemnisation chômage.
FO rappelle que les règles qui prévalaient avaient été négociées et avaient fait l’objet d’un accord en 2017 et que la convention Unédic en découlant était en vigueur jusqu’en 2020.
Tant vis-à-vis des mesures sanitaires indispensables, que de la situation de l’emploi, FO a aussi attiré l’attention sur la situation des entreprises dépourvues d’instances représentatives du personnel (CSE et CSSCT), soit parce qu’elles n’ont pas pu être mises en place et que contrairement à notre demande les mandats des Délégués du personnel, CE et CHSCT n’ont pas été prorogés, soit parce que ce sont de très petites entreprises (moins de 11 salariés) ou encore dans le cas des salariés de particuliers employeurs (dont l’aide à domicile).
FO a aussi appelé à ce que les entreprises donneuses d’ordre assurent leurs responsabilités vis à vis des sous-traitants et de leurs salariés, notamment pour tout ce qui concerne les services (nettoyage par exemple).
Sur ces aspects, FO a demandé que l’ensemble des services de l’État soit mobilisé pour assurer un état des lieux et un suivi avec les organisations syndicales dans chaque département et chaque secteur d’activité.
FO appelle aussi à la réunion en ce sens des instances paritaires de l’artisanat, des professions libérales et des TPE (très petites entreprises).
FO prend note positivement de l’annonce que les arrêts des parents (de façon alternée si besoin), pour garder leurs enfants de moins de 16 ans du fait de la fermeture des écoles, seront pris en charge sans délai de carence par la sécurité sociale avec une démarche simplifiée (attestation sur l’honneur et déclaration de l’entreprise sans passer par un médecin ou l’ARS).
Plus généralement, FO – soulignant la priorité indispensable à la lutte contre la crise sanitaire et ses conséquences – a appelé à ce que soit stoppé le processus des réformes controversées, dont celle des retraites.
MICHEL BEAUGAS
Secrétaire confédéral au Secteur de l’Emploi et des retraites
Nouvelles règles d’attribution et de calcul du chômage
Une délégation composée de Michel Beaugas Secrétaire confédéral, Eric Becker secrétaire fédéral FO Transports et logistique accompagnés de Madame Laure Doucin assistante confédérale FO secteur assurance chômage était reçue ce 21 février 2020 à 10h30 par le directeur de cabinet de Madame Muriel Pénicaud concernant les nouvelles règles d’attribution et de calcul du chômage.
Nous avons comme précédemment mis l’accent sur la paupérisation que va occasionner cette réforme réduisant de 20% minimum et pouvant aller à 50%, le montant de l’allocation et tout particulièrement celle des saisonniers, dès le mois d’avril, au risque de les voir quitter emplois et communes.
Les seuls arguments de l’exécutif 700 000 CDI non pourvus nationalement, et la nécessité de formations dédiées aux salariés demandeurs d’emploi.
Le motif du refus de dérogation à cette réforme : jusqu’en 2011 était appliqué un coefficient réducteur plus pénalisant pour les demandeurs d’emploi sans conséquences visibles, ni sur l’emploi ni sur l’exode rural.
Pour Force Ouvrière aucune comparaison n’est possible dans un contexte totalement différent de fort raccourcissement des saisons, de suppression des heures supplémentaires par l’application de modulations et principalement du manque de propositions salariées durant les périodes hors saison. De plus si les conséquences du coefficient réducteur n’étaient pas visibles pour le ministère, elles l’étaient pour ceux qui l’ont subi.
Rien ne nous permettant d’envisager un plein emploi, même pour des demandeurs formés à des métiers en tension, répertoriés par Pôle emploi, mais éloignés des zones concernées nous ne pouvons que rejeter une proposition en inadéquation totale avec la réalité.
Quelles solutions pour les mères de famille ou familles monoparentales ?
En outre, le contexte des années 2000 et un bilan économique touristiquement favorable à cette époque ne peut être comparé à celui auquel nous faisons face depuis quelques années.
Les conséquences risquent d’être catastrophiques pour ceux qui avaient bâti leur présent et leur avenir au rythme des saisons sur des communes où ils avaient choisi de vivre et résider.
Constatant, du ministère, un désintéressement complet du sort et du devenir des salariés saisonniers dans les mois et les années à venir, nous interrogerons nos délégués, adhérents et sympathisants pour connaître la suite à donner dans les prochains jours.
Egalement sur le site de la FGTA FO, pour les droits inhérents au statut de travailleur saisonnier, notamment dans l'hôtellerie restauration, hôtellerie de plein air, entre autres:
https://www.fgtafo.fr/#
Au niveau local, vous pouvez contacter une Union Départementale Force Ouvrière qui saura non seulement vous renseigner, vous aider, ou vous assister si besoin.
Nouvelles règles de calcul du chômage des salariés saisonniers
Une délégation composée de Michel Beaugas, secrétaire confédéral ; Eric Becker, secrétaire fédéral FO Transports et logistique ; accompagnés de Madame Laure Doucin, assistante confédérale FO secteur assurance chômage, sera reçue ce vendredi 21 par Monsieur Antoine Foucher, directeur de cabinet de Madame Muriel Pénicaud, concernant les nouvelles règles de calcul du chômage.
Nous avons comme principale préoccupation les répercussions de la réforme impactant de plein fouet les salariés saisonniers dès le mois d’avril.
Lors des rencontres précédentes, nous avons pu décrire l’activité saisonnière et la quasi impossibilité de combler les inter-saisons autrement que par des périodes chômées.
La seule proposition faite par l’exécutif était de mettre en place des formations dédiées qui, gérées par Pôle emploi proposeraient aux saisonniers inscrits, en fonction de leurs compétences respectives, des modules de formation correspondants aux métiers en tension par bassin d’emploi.
Il nous est paru évident que de telles mesures ne pourraient être opérationnelles avant de très nombreux mois voire des années ce que nous avons souligné.
N’ayant reçu aucune réponse favorable suite à notre demande de report de l’application de la réforme et de mise en place d’un calendrier de rencontres de négociation, nous avons appelé l’ensemble des salariés saisonniers, tous métiers confondus, à se rapprocher des Unions Départementales Force Ouvrière pour organiser des rassemblements devant les préfectures le lundi 24 février, et demander des entrevues avec les préfet(e)s qui sont le lien entre les citoyens et le gouvernement.
Des préavis de grève sont toutefois maintenus ou déposés pour tous ceux qui ne pourraient se déplacer ou voudraient manifester localement ou dans les entreprises.
Il est évident qu’en fonction du résultat de cette entrevue, nous nous réservons la possibilité de suspendre ou d’annuler nos actions.
Note : (Nous tenons en outre à présenter nos excuses à l’AFP suite à la copie, sans précision, d’une partie d’un article repris dans notre précédent communiqué.)
TRANSPORTS ET LOGISTIQUE
Secrétaire général
Communiqué de la Fédération générale des travailleurs de l’agriculture, de l’alimentation, des tabacs et des services annexes Force Ouvrière
Une réforme qui accentue la misère et qui stigmatise les salariés précaires
Il faudra désormais travailler plus longtemps, et sur une période de référence plus courte, pour ouvrir ses droits à l’indemnisation chômage.
En effet, il faudra avoir travaillé au minimum 6 mois sur les 24 derniers mois au lieu des 4 mois sur les 28 derniers mois auparavant pour y prétendre. De plus, le seuil de rechargement des droits passe de 1 à 6 mois.
Avec ces nouvelles règles, un grand nombre de saisonniers risquent tout simplement de ne plus toucher le chômage et ces salariés devront donc, s’ils remplissent les conditions, se reporter sur le revenu de solidarité active (RSA) pour avoir un minimum de revenus.
Cette précarisation est aggravée par la refonte du calcul du salaire journalier de référence dont dépend le montant de l’allocation chômage.
La FGTA-FO, qui couvre le secteur des Hôtels, Cafés et Restaurants représentant à lui seul près de la moitié des contrats saisonniers en France, s’oppose avec force à cette réforme et demande au gouvernement d’ouvrir de réelles négociations avec les partenaires sociaux.
La FGTA-FO soutient la mobilisation des salariés saisonniers et appelle ses adhérents à participer aux rassemblements annoncés devant les préfectures, le 24 février 2020.
FGTA-FO
AGRICULTURE, ALIMENTATION ET TABACS ET ACTIVITÉS ANNEXES
Un véritable marasme social, c'est la précarité à vie de l'entrée à la vie active (!) jusqu'à la retraite des pauvres, vers un mouroir social inéluctable.
D’après le gouvernement, les derniers chiffres du chômage seraient à la baisse.
Encore faut-il savoir compter avec les bons outils.
Aperçu dans la presse.
Le Figaro
Le tableau ne serait pas aussi idyllique. Dix jours après la publication de chiffres du chômage en forte baisse (-120 700 inscrits en catégorie A à Pôle emploi en 2019, une première depuis 2008) et trois jours après les résultats en forte hausse de l’apprentissage (+16% de jeunes sous contrat), ce sont les données des créations d’emploi qui s’envolent. D’après l’Insee, les entreprises ont en effet créé 40 700 emplois au dernier trimestre 2019, portant le nombre de nouveaux postes enregistrés sur toute l’année à 210 000. C’est 47 100 de plus qu’en 2018, mais 119 700 de moins qu’en 2017. Cela relativise un peu les choses ! Et le quotidien de conclure gravement : L’année 2020 ne devrait pas être aussi florissante, toujours en raison du tassement de la croissance qui va se faire davantage ressentir dans les entreprises.
La Tribune
Sans oublier les jeunes : Le calvaire des jeunes exclus du marché du travail et de la scolarité est loin de s’enrayer. Dans une étude publiée ce vendredi 7 février, le service des statistiques du ministère du Travail (Dares) a recensé plus de 963 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation.
Et le site économique de préciser que cela touche 13% de cette classe d’âge, ce qui est énorme.
L’Humanité
Entre catégories oubliées et chiffres tronqués, nous sommes loin des cocoricos gouvernementaux. Ainsi, pour être catégorisé comme chômeur selon l’Insee, il faut rechercher activement un emploi, être immédiatement disponible, et ne pas avoir travaillé une seule heure sur la période de référence. Soit 2,424 millions de personnes au dernier trimestre 2019. Bien loin des 6,149 millions des demandeurs d’emploi encore inscrits à Pôle emploi en décembre 2019, toutes catégories confondues. Dans les statistiques de l’Insee, les demandeurs d’emploi qui ne cochent pas les bonnes cases – donc qui ne sont pas disponibles immédiatement et ne recherchent pas activement – sont transvasés dans la catégorie halo autour du chômage, qui, elle, a augmenté fortement et compte désormais 1,7 million de personnes.
Libération
Le quotidien a interviewé Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’Observatoire français des conjonctures économiques, qui explique ce phénomène de « halo » : Quant au halo du chômage qui désigne les personnes souhaitant travailler mais n’apparaissant pas dans les statistiques, soit 1,7 million de personnes, son augmentation est contre-intuitive. Normalement, lorsque le marché du travail est dynamique avec un fort retour de l’activité comme actuellement, ce halo devrait baisser. Or ce n’est pas le cas. Soit c’est structurel et ce serait le plus embêtant puisque cela supposerait que l’éloignement du travail est définitif pour les plus précarisés.... D’autant que ce halo ne prend pas en compte les 200 000 SDF et que les chiffres de l’Insee sont parfois remis en cause par les chercheurs-géographes.
Le Parisien
Et la dernière réforme de l’assurance-chômage n’arrange rien, surtout chez les saisonniers. Du côté des saisonniers, on assume totalement ce mouvement de grève [15 février] lancé par la CGT et FO dans une quarantaine de stations françaises. Nous nous battons pour survivre entre nos contrats. Et aujourd’hui, on se demande si l’on va pouvoir nourrir nos familles, payer nos logements, nos traites, clame Pascal Claverie, délégué FO et pisteur-secouriste.
Fukushima ? Tchernobyl ? Non, Pôle emploi… le mot « radiation » a été remis en exergue par les contestés derniers chiffres du chômage fournis par Pôle emploi et la Dares faisant état d’une baisse « historique » de 3,1% (en catégorie A).
Qualifiée pieusement de « mystère » par l’économiste de l’OFCE Mathieu Plane, cette baisse du chômage ne peut théoriquement se produire avec une croissance au ralenti comme celle de 1,2% enregistrée en 2019.
Néanmoins, l’augmentation des radiations, certes sensible, ne peut suffire à elle seule à l’expliquer.
Irradiés, rayés et autres
Mais si l’on y regarde de plus près, les chiffres montrent aussi une importante hausse en un an dans les catégories D et E, respectivement de +7,8% et +1,9%. De plus, les sorties de Pôle emploi pour « défaut d’actualisation » pourraient ne pas y être étrangères. Ce motif représente environ 40% des sorties de liste en 2019. Les reprises d’emploi seulement 20%.
Gageons que le nouveau durcissement des règles de l’assurance-chômage va non seulement améliorer les chiffres mais aussi contribuer à expédier plus de radiés et rayés des listes dans le halo du chômage.
Pour éclairer, voire irradier, les débats, il est à signaler que le mot « radiation », provient du latin radiatio qui signifie « rayonnement, éclat lumineux ».
De quoi examiner les statistiques sous un nouveau jour.