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La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, répondit le renard." Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry
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La confédération FO constate que le gouvernement a décidé de mettre en œuvre ce qu’il avait annoncé concernant la diminution progressive de la prise en charge de l’indemnisation des entreprises en situation d’activité partielle (chômage partiel).
FO constate une fois de plus que cette annonce et son périmètre n’ont pas fait l’objet d’une information consultation détaillée des interlocuteurs sociaux.
Or, FO craint que cette annonce puisse conduire certaines entreprises à transformer le chômage partiel de salariés en rupture pure et simple de contrat de travail. FO estime qu’une telle annonce doit être accompagnée d’un contrôle strict de toute procédure de suppression d’emploi (licenciement, rupture conventionnelle, …) dans la mesure où les entreprises concernées ont bénéficié jusqu’alors d’une prise en charge à 100% pour partie financée par l’Unédic, quand les salariés dans la grande majorité n’ont été indemnisés qu’à hauteur de 70% du salaire brut (ce qui représente sur les périodes de chômage partiel, souvent de 16 à 20% de perte de salaire net).
Par ailleurs, le gouvernement a d’ores et déjà été saisi par les syndicats et fédérations FO de secteurs d’activité, au-delà, du tourisme, dont à l’évidence la reprise ne sera pas possible dans l’immédiat et où les craintes de suppressions d’emplois sont d’autant plus vives (transport aérien notamment).
MICHEL BEAUGAS
Secrétaire confédéral au Secteur de l’Emploi et des retraites
Pandémie mondiale / Commerce / Retail / Alinéa / Conforama / La Halle aux chaussures / La Halle aux vêtements / Licenciement / Plan de sauvegarde de l’emploi (...)
Commerce non alimentaire
Des dizaines de milliers d’emplois sur la sellette
Conforama, mais aussi La Halle, André, Alinéa… La survie de nombreuses enseignes se joue aujourd’hui. La crise sanitaire est venue aggraver une situation déjà bien précaire.
La section commerce de la Fédération FO des Employés et Cadres tire la sonnette d’alarme et rappelle la promesse du chef de l’État qu’aucune entreprise ne restera sur le carreau.
Les salariés de Conforama étaient déjà sous le coup du plan de restructuration de 2019 qui avait programmé la suppression de 1900 emplois et la fermeture de 32 magasins (sur 180) en trois vagues à partir de ce printemps 2020. Ils craignent aujourd’hui la mise en redressement judiciaire pure et simple de l’entreprise et attendent avec appréhension de savoir si, pour l’éviter, l’enseigne va obtenir des banques le Prêt garanti par l’État (PGE).
Conforama
Les banques traînent des pieds
L’enjeu est de taille car au-delà des 9 000 emplois internes à l’enseigne, environ 20 000 emplois indirects sont concernés dans les entreprises dont l’activité dépend de ses ventes (fournisseurs, monteurs de meubles, livreurs…).
Depuis le mois de mars et jusqu’au 31 décembre 2020, une entreprise dont la trésorerie est impactée par l’épidémie du Covid-19 peut demander un PGE, quelle que soit sa taille et son statut. Le but de ce dispositif est d’éviter la faillite à une entreprise dont la trésorerie est fortement menacée à cause de l’épidémie de Covid-19, le chef d’État ayant promis qu’aucune entreprise ne restera sur le carreau.
Malheureusement, cela ne suffit pas toujours à convaincre les banques de prêter à des entreprises en difficulté. Dans le cas de Conforama, l’État a pourtant accepté d’élever le niveau de sa garantie de 80 à 90% de la somme que l’entreprise devrait emprunter, à savoir 320 millions d’euros.
Mais après déjà plusieurs semaines de tractations avec les quatre banques sollicitées (LCL, Crédit du Nord, HSBC et BNP Paribas), deux d’entre elles (HSBC et BNP Paribas) se font encore tirer l’oreille. Pour le moins.
BNP-Paribas n’a pas même daigné participer à la dernière réunion organisée le 15 mai dernier par le Comité interministériel de restructuration industrielle (le Ciri, rattaché au ministère de l’Économie et des Finances, coordonne l’ensemble des acteurs financiers privés ou publics, susceptibles d’agir pour tirer d’affaire les entreprises de plus de 400 salariés en difficulté).
Les délégués syndicaux ont rendez-vous le 22 mai à Bercy
Dans ce contexte, le secrétaire général de la confédération FO, Yves Veyrier, est intervenu auprès du ministère, ce qui a permis d’obtenir un rendez-vous en visio-conférence pour le vendredi 22 mai entre les délégués syndicaux centraux de l’entreprise et M.Louis Margueritte, secrétaire général du Ciri, ainsi que Marc Glita, délégué Interministériel aux restructurations d’entreprises.
Les organisations syndicales attendent aussi des explications claires de la part de la direction de Conforama. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer, confie Jacques Mossé-Biaggini, délégué syndical central FO.
Nous apprenons maintenant par les média que le concurrent BUT est en embuscade, subitement prêt à investir de 200 millions à 300 millions dans Conforama et qu’un conciliateur a été nommé par le tribunal pour se pencher sur ce projet. Nous avons l’impression d’assister à un jeu de poker menteur.
La situation est d’autant plus alarmante, que l’entreprise n’est même pas en mesure de financer ses engagements pris dans le cadre du Plan de sauvegarde de l’emploi de 2019, tant en termes de reclassement interne que d’indemnités de licenciements, ont également découvert les organisations syndicales.
Pour que ces mesures puissent être financées, les actionnaires s’étaient engagés à injecter des fonds en février, mais ils ne l’ont pas fait, explique Gérald Gautier, secrétaire général de la section Commerce de la Fédération FO des employés et cadres (FEC FO). Dénonçant l’incurie des actionnaires, il rappelle que l’entreprise est en réalité dans la tourmente depuis 2017 à cause de la gestion pour le moins hasardeuse de sa maison-mère, le groupe sud-africain Steinhoff.
La crise sanitaire s’est donc abattue sur une entreprise déjà bien mal en point. Aujourd’hui, face au risque d’une casse sociale épouvantable (…) soit les banques jouent le jeu, soit l’État trouve une solution via la Banque publique d’Investissement (BPI) résume Gérald Gauthier.
La Halle
Les actionnaires du groupe Vivarte doivent mettre la main au porte-monnaie
Si les salariés de Conforama attendent anxieusement de savoir comment les banques vont se comporter à l’égard de leur entreprise, ceux de La Halle, du groupe Vivarte, sont malheureusement déjà fixés sur ce point. Aucune banque n’a suivi et il n’y aura pas de PGE, indique Claire Vigouroux, déléguée FO.
À ce jour, La Halle n’est toujours pas placée en redressement judiciaire. Mais ses 6000 salariés, répartis dans 809 magasins, deux dépôts logistiques, le siège parisien et ses deux antennes en province, craignent d’apprendre le pire dans les jours qui viennent.
L’entreprise est aujourd’hui en attente de trouver un investisseur ou un repreneur, ou plusieurs. La Halle est à vendre, en totalité ou par parcelles. Elle pourrait aussi disparaître, résume Claire Vigouroux, rappelant que la date limite pour les appels d’offres a été fixée aux lundi 25 mai.
Mais si La Halle est endettée jusqu’au cou, en revanche, il y a de l’argent dans le groupe, souligne la déléguée syndicale. Ses actionnaires se sont gavés pendant des années à coups d’intérêts et de dividendes et aujourd’hui ils ne veulent pas mettre un centime pour sauver une des enseignes du groupe dénonce-t-elle.
Pour le syndicat FO, insiste la déléguée, il faut qu’ils mettent la main au porte-monnaie pour accompagner les salariés qui vont perdre leur emploi dans le cadre d’un PSE, qu’ils investissent dans la formation et le reclassement, de façon à ce que chaque salarié retrouve une solution d’emploi.
André
Le groupe Spartoo chercherait-il à échapper à ses engagements de 2018 ?
Le redressement judiciaire est en revanche acté pour l’enseigne de chaussures André, qui, elle, appartient au groupe Spartoo depuis 2018. Actuellement, l’entreprise emploie 400 salariés (contre 700 avant son rachat il y a un an et demi). En attente de repreneurs, la direction doit toutefois présenter un plan de continuation de l’activité qui devrait lui permettre de garder 33 à 35 de ses 120 magasins. Mais alors qu’il était prévu qu’elle le fasse le 27 mai, l’échéance a été reportée au 1er juillet.
Un report qui provoque une inquiétude supplémentaire. Ce décalage dans le temps pourrait permettre au président du groupe Spartoo, Boris Saragaglia d’échapper aux engagements qu’il avait pris lorsqu’il a racheté l’enseigne en juillet 2018. En effet, il avait alors été acté que si un PSE devait intervenir avant deux ans, celui-ci devrait inclure les garanties obtenues par les organisations syndicales, dont une indemnité de licenciement supra-légale conséquente.
Premières mauvaises nouvelles dans l’industrie ….
Autre exemple du désastre en cours en termes d’emploi : le placement en redressement judiciaire de l’enseigne Alinéa (ameublement et décoration intérieure) où 2000 emplois sont sur la sellette.
Conforama, Alinea dans le secteur de l’ameublement… La Halle et André dans l’habillement… Et l’on pourrait encore citer Naf-Naf ou Prémaman…
Alors que les mauvaises nouvelles se succédaient depuis plusieurs jours déjà dans ces secteurs du commerce non-alimentaire, d’autres sont venues noircir un peu plus le tableau du côté de l’industrie.
Le groupe Renault envisagerait de fermer trois de ses sites (à Choisy-le Roi dans le Val-de-Marne, à Caudan dans le Morbihan et à Dieppe en Seine-Maritime) et d’arrêter la production de véhicules à Flins dans les Yvelines, faisait savoir le quotidien Les Échos le 19 mai au soir.
C’est dans ce contexte que quelques heures plus tôt ce même 19 mai, la commission exécutive de la confédération FO avait réaffirmé l’urgence à la suspension des procédures de licenciement, au renoncement à la réforme de l’assurance chômage et appelé à un contrôle strict des procédures de suppressions d’emplois, afin d’empêcher les licenciements, notamment quand une entreprise a bénéficié ou bénéfice d’aides publiques en particulier.
Sourcing:EVELYNE SALAMERO, in fo.fr
JOURNALISTE L’INFO MILITANTE, Rubrique internationale
Contrat de travail / Rupture contractuelle / CSE / Restructuration / Licenciement / PSE /
RUPTURE DU CONTRAT
Projet de restructuration et risque pour la santé
Dans une décision en date du 14 novembre 2019, la Cour de cassation vient de juger qu’il revenait au juge judiciaire de contrôler les risques psychosociaux consécutifs à la mise en œuvre d’un projet de restructuration.
Le juge judiciaire peut suspendre la mise en œuvre d’un PSE, même validé par l’administration, lorsque celui-ci constate que le plan de restructuration est susceptible d’engendrer un risque grave et actuel pour la santé ou la sécurité des travailleurs (Cass. soc., 14-11-19, n°18-13887).
L’administration ne contrôlant pas les conséquences du PSE sur la santé et la sécurité, le juge judiciaire demeure compétent pour examiner les litiges portant sur le respect de l’obligation de sécurité par l’employeur.
Le contrôle de l’autorité administrative est limité à la vérification du contenu de l’accord au regard des dispositions régissant son objet, du respect des procédures de consultation des institutions représentatives, de l’existence d’un plan de reclassement et des modalités de suivi de la mise en œuvre effective des mesures contenues dans ce plan et, le cas échéant, de la mise en œuvre des obligations de recherche d’un repreneur.
Le CSE ou un syndicat peut demander devant le tribunal de grande instance la suspension de l’application d’un projet de restructuration assorti d’un PSE lorsque celui-ci a des répercussions sur la santé et la sécurité des salariés.
Un syndicat est recevable à agir sur toute question de principe touchant à l’intérêt collectif d’une profession qu’il représente, comme des questions de santé et de sécurité. Le fait que seule une partie des salariés de l’entreprise soit concernée par la violation d’une règle d’ordre public social est sans incidence sur le droit d’agir du syndicat (Cass. soc., 9-7-15, n°14-11752).
Un salarié, devant un conseil de prud’hommes, pourrait également demander au juge de suspendre la mise en œuvre d’un tel projet de restructuration.
Pour rappel, le CSE peut, préalablement à la demande de suspension du projet, recourir à une expertise avec notamment pour mission l’identification des risques de facteurs psychosociaux en lien avec le projet.
FO CPF SECTEUR JURIDIQUE
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Veille juridique du 18 au 22 novembre 2019
22 novembre - PDF - 414.1 ko
Société / Retail / Auchan / Carrefour / Casino / Castorama / CICE / Commerce / Emploi / Grande distribution / Groupe Steinhoff / Happychic / Lapeyre / Leader Price / Monoprix / Plan de sauvegarde de l’emploi (...)Vivarte.....
GRANDE DISTRIBUTION
Le commerce ne fait pas les affaires de ses salariés
Les salariés du commerce, et notamment ceux de la grande distribution et de l’ameublement, sont percutés de plein fouet par les restructurations qui se multiplient dans ces secteurs.
Outre les suppressions d’emplois, ils doivent aussi se battre pour préserver leurs conditions de travail.
Les patrons prétextant la concurrence d’Internet, n’hésitent plus à contourner la loi pour élargir l’amplitude horaire d’ouverture des magasins afin d’engranger toujours plus de profits et de parts de marché, au détriment de la vie privée et de la santé des salariés.
Fin d’un modèle économique, nouvelles habitudes de consommation, impact de la digitalisation et d’Internet, avidité toujours plus féroce des actionnaires ?
Les restructurations se multiplient dans la grande distribution. Cette question sera d’ailleurs au cœur d’une réunion de tous les délégués centraux du secteur le 29 novembre à la fédération FGTA-FO.
Si les hypermarchés représentent encore près de la moitié des ventes et des emplois de la branche, ils sembleraient ne plus correspondre aux attentes des consommateurs.
Carrefour a annoncé au printemps la suppression de 1 229 postes dans les hypers d’ici la fin de l’année. S’y ajoute la mise en location-gérance d’une quinzaine de magasins.
En mai, Auchan, en difficulté économique, a mis en vente vingt et un sites, dont treize supermarchés et un hyper. Seuls dix magasins ont trouvé des repreneurs potentiels. Les autres feront l’objet d’un plan social. Et la FGTA-FO redoute une deuxième vague de fermetures.
De son côté, le groupe Casino, étouffé par des dettes, a annoncé cet été un nouveau plan de cession de 2 millions d’euros d’actifs. Pour 2019, dix-sept hypers ont déjà été vendus ou sont en passe de l’être. Et selon Capital, Leclerc serait en discussion pour racheter une soixantaine d’hypers Géant.
Casino négocie également avec Aldi la reprise de Leader Price. Le groupe entend conserver ses enseignes les plus rentables, Franprix, Cdiscount et Monoprix. Le plan d’anticipation signé par FO a pour l’instant empêché tout PSE.
La FGTA-FO, dont une délégation a rencontré les pouvoirs publics fin octobre, est déterminée à se battre pour sauver les 75 000 emplois du groupe.
La multiplication des caisses automatiques a aussi un impact en matière d’emploi. Selon la fédération patronale FCD, le nombre de caissières a déjà baissé de 5 % à 10 %, soit 150 000 emplois ETP en dix ans.
Ce n’est pas de l’automatisation, c’est le client qui prend en charge gratuitement le travail réalisé auparavant par les caissières, souligne Carole Desiano, secrétaire fédérale chargée de la grande distribution à la FGTA-FO.
Grève illimitée chez Conforama
Le commerce non alimentaire connaît lui aussi une valse des emplois. L’été dernier, la section commerce de la fédération FEC-FO avait appelé à arrêter le massacre après l’annonce de 3 000 suppressions de postes depuis le début de l’année : 460 chez Happy Chic (Jules, Pimkie..), 120 chez C&A, 450 chez Kingfisher (Castorama et Brico Dépôt), 1 900 chez Conforama.
Autant de groupes qui ont bénéficié du CICE. Ces millions d’euros de subventions sont partis directement dans les poches des dirigeants, ces enseignes n’investissent ni dans l’outil de travail, ni dans l’emploi, dénonçait la FEC-FO.
La filière de l’ameublement est particulièrement impactée. Les gens achètent de plus en plus sur Internet, ils se focalisent sur les prix et non sur la qualité, observe Gérald Gautier, secrétaire général de la section commerce de la FEC-FO.
Les coûts sont tellement bas que des acteurs n’arrivent plus à vivre. Le marché se resserre et se restructure. La France compte encore trois ou quatre acteurs principaux, mais il y a un risque sérieux qu’au final il n’en reste plus que deux comme dans les autres pays, Ikea et un autre.
Le géant suédois affiche une santé insolente, avec un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros en France, en hausse de 6,1 % au détriment de la concurrence. Fly a été vendu en 2018. Habitat vient d’être mis en vente par le groupe Cagom. Saint-Gobain entend vendre Lapeyre...
Début juillet, le groupe sud-africain Steinhoff a annoncé la fermeture de 32 magasins Conforama en France et la suppression de 1 905 emplois, dont 600 dans des magasins qui ne ferment pas, pour l’instant. À ce triste bilan s’ajoute l’impact sur les fournisseurs de la branche.
La France va payer l’addition des malversations financières de sa maison mère, Steinhoff, découvertes en 2017, avait dénoncé le syndicat FO, rappelant : Il n’y a pas de problème de compétitivité en France.
Selon les dernières informations données au CCE du 6 novembre, seuls onze magasins intéresseraient des repreneurs, dont neuf pour But. Les négociations en matière d’indemnités supra-légales se poursuivent.
Face aux premières propositions inacceptables de la direction, FO avait appelé mi-octobre les salariés à une grève illimitée. Depuis la direction a amélioré son offre, mais cela reste insuffisant pour FO.
Par ailleurs, 70 salariés, soutenus par FO et la CFE-CGC, ont porté plainte contre Steinhoff devant le parquet national financier le 4 novembre, notamment pour présentation de faux bilan.
Pour la FEC-FO, pas question de revivre un scénario identique à celui de Vivarte (Caroll, Minelli, La Halle), un géant en plein démantèlement après une prise de contrôle par les créanciers.
Le groupe d’habillement est passé de seize enseignes en 2016 à trois aujourd’hui et de 22 000 salariés en 2014 à 6 000.
Sourcing:CLARISSE JOSSELIN, in fo.fr
Journaliste à L’inFO militante
Caisses dites automatiques, en fait auto encaissement gratuit pratiqué par la clientèle....Dérégulations en masse sur les horaires d'ouverture, de nuit, en soirée, les dimanches.....
Les salariés du commerce vivent de grandes turbulences sociales, encore et toujours sur fonds de fermetures, de restructurations, et éradications de droits sociaux, pertes massives d'emplois...
Autant de groupes qui ont bénéficié du CICE. Ces millions d’euros de subventions sont partis directement dans les poches des dirigeants, ces enseignes n’investissent ni dans l’outil de travail, ni dans l’emploi....
EMPLOI / Salaires / Air Azur / EmploiLow cost / PSE / Transport aérien / XL Airways
EMPLOI ET SALAIRES
XL Airways /Aigle Azur - Non au gouvernement « Ponce Pilate »
Manifestation le lundi 21 octobre à 14h
A l’appel des organisations syndicales de la compagnie XL Airways, les salariés se sont rassemblés le lundi 23 septembre 2019, devant le ministère des Transports pour demander au gouvernement de prendre les mesures nécessaires à la poursuite de l’activité de cette compagnie aérienne qui compte plus de 570 emplois.
La FEETS-FO et le SNPNC-FO appellent tous les salariés des Sociétés Aigle Azur et XL Airways à manifester devant le ministère de l’Économie et des Finances, 139, rue de Bercy, Paris XIIe.
En manifestant, nous exigeons du gouvernement qu’il prenne enfin toutes ses responsabilités après la double liquidation judiciaire d’Aigle Azur et de XL Airways les 28 septembre et 5 octobre derniers avec pour conséquence la suppression de l’emploi de 2 000 salariés. Alors que le gouvernement, par la voix du nouveau Secrétaire d’État aux transports, Jean-Baptiste Djebbari déclarait mettre tout en œuvre pour trouver des repreneurs et affichait une pleine confiance sur le niveau de reprise des emplois, rien ne s’est concrétisé, et les salariés n’ont aucune garantie pour leur avenir.
Cette carence des Pouvoirs publics est d’autant plus scandaleuse qu’elle fait suite à une inaction antérieure coupable.
S’agissant d’Aigle Azur, comment les Pouvoirs publics et la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) ont-ils pu ignorer le déficit abyssal que la Direction et les actionnaires de cette Société ont généré ?
Ce laisser-aller a conduit à l’absence de toute trésorerie pour négocier un véritable PSE.
Quant à XL Airways, Société saine et viable ayant vocation à se pérenniser, elle a été victime de la concurrence déloyale de Compagnies étrangères low cost pratiquant un dumping social effréné.
Ce dumping social est non seulement toléré, mais aussi encouragé par la DGAC qui permet à ces Compagnies d’ouvrir des bases d’exploitation en s’exonérant d’appliquer la réglementation française en matière de rémunération et de conditions de travail. Le ministre de l’Économie lui-même en appelle à la Commission européenne pour sanctionner ces pratiques déloyales. Mais qu’ont-ils fait avant ? Aujourd’hui la coupe est pleine et la disparition des compagnies aériennes est possible.
La FEETS-FO demande au gouvernement d’assumer ses lourdes responsabilités et de mettre tous les moyens financiers en œuvre pour obtenir des mesures sociales à hauteur des dommages subis par chacune et chacun des salariés des compagnies aériennes mises en liquidation.
23 salariés sont concernés par un PSE au sein de l’UES Terrena, société coopérative agricole.
Les premières propositions de la direction contenues dans les mesures du PSE sont très basses.
FO UES Terrena revendique pour une signature éventuelle l’obtention de conditions a minima identiques à celles du PSE Elivia. Cette revendication s’inscrit dans une démarche de cohérence au sein du groupe Terrena.
Suite à une première réunion de négociation, la direction refuse cette idée d’alignement des conditions en mettant en avant que le contexte est différent, le profil des salariés différent et les bassins d’emplois différents.
Pour FO, un licenciement reste un licenciement et il ne peut pas avoir de négociation à la baisse.
Terrena met souvent en avant la notion de groupe mais nous voyons que cela fonctionne uniquement dans un sens et quand la direction le souhaite.
De plus, le syndicat FO craint de futurs PSE au sein de l’UES et notamment dans les services supports. Ce PSE négocié actuellement servira de base et de précédent, et il n’est donc pas envisageable pour FO de négocier à la baisse.
FO UES Terrena fait de nouvelles propositions en vue de la prochaine réunion en ne se calquant pas sur le PSE Elivia mais en gardant une équivalence des conditions d’accompagnement proposées.
La FGTA-FO mettra à disposition du syndicat tous les moyens nécessaires pour l’aider dans la satisfaction de ses revendications.
FGTA-FO
AGRICULTURE, ALIMENTATION ET TABACS ET ACTIVITÉS ANNEXES
La négociation du PSE, qui supprime 1900 emplois et ferme 32 magasins chez Conforama, a démarré début septembre. FO, qui a été reçue à Bercy, conteste le motif économique avancé par la direction.
Notre priorité, c’est de faire annuler le PSE et sauver l’emploi, et on y va par tous les moyens, prévient Gérald Gautier, secrétaire général de la section commerce de la fédération des employés et cadres FEC-FO.
Le 1er juillet, le groupe Steinhoff, propriétaire de Conforama depuis 2011, a annoncé une véritable casse sociale avec la suppression de plus de 20% de l’effectif et la fermeture de 32 magasins. Les négociations du plan social ont démarré le 3 septembre. Aucun accord de méthode avec la direction n’a été trouvé.
La restructuration prévoit aussi un nouveau concept de magasins avec moins de personnel (600 suppressions de postes prévues) et des salariés polyvalents.
Le risque est qu’il y ait plus que les 2000 suppressions de postes annoncées, alerte Mouloud Hammour, secrétaire FO du comité central d’entreprise de l’enseigne.
Des malversations financières au sein de la maison-mère fin 2017 ont plongé Conforama dans la tourmente. En avril dernier, le groupe avait bénéficié d’un plan de refinancement de 300 millions d’euros. Il est désormais entre les mains de ses actionnaires, qui lui ont accordé des prêts à des taux d’usurier, dénonce Gérald Gautier.
65 millions d’euros de CICE en 5 ans
Une délégation FO a été reçue le 4 septembre au ministère de l’Économie. Elle a remis en cause la justification économique du plan social. Les élus FO ont rappelé que le groupe Steinhoff affiche une hausse de 4% de ses ventes sur les neuf premiers mois de son exercice fiscal 2018-2019 et que sa rentabilité continue de s’améliorer.
Ils ont expliqué que plusieurs magasins condamnés n’ont pas de concurrence proche mais que nombre d’entre eux sont des bastions syndicaux.
Ils ont aussi souligné que Conforama ouvre à tour de bras des magasins à l’international, notamment dans les Balkans. Ils ont enfin rappelé à l’exécutif que Conforama avait bénéficié d’un CICE pour un montant de 65 millions d’euros au cours de ces cinq dernières années.
Pour FO, la fermeture de ces magasins n’a pour but que de museler les organisations syndicales et de « nettoyer » l’enseigne en réduisant sa masse salariale, avant sa revente inéluctable, dénonce la FEC-FO.
FO redoute un démantèlement du groupe, dont le fruit des cessions reviendrait aux créanciers et non au financement des mesures du PSE.
La filiale de la péninsule ibérique de Conforama (Espagne et Portugal), l’une des plus rentables, est en cours de cession.
Le montant de la transaction s’élève à 316 millions d’euros.
Selon FO, la quasi-totalité est destinée à rembourser l’emprunt attribué par les créanciers. Sur cette somme, seulement 20 millions d’euros reviendraient à Conforama.
Des discussions sont également en cours avec les principaux actionnaires de l’enseigne But. Mais on ne sait ni le montant, ni les conditions, explique Gérald Gautier. FO demande maintenant à rencontrer les deux ministres du Travail et des Finances.
Le syndicat FO attend un signal fort de l’État contre le projet du plan social. Il a aussi suggéré à Bercy que la Banque publique d’investissement (BPI) prenne le relai des créanciers.
Des délais de négociation bien trop brefs
FO dénonce aussi des conditions de négociation du plan social épouvantables. La direction, s’appuyant sur les récentes lois antisociales, impose une fin de négociation et de consultation des instances du personnel le 28 novembre 2019, souligne la FEC-FO.
Il est impossible de négocier un PSE si important dans des délais si brefs qui reflètent pour nous une absence totale de loyauté de la direction.
La direction de Conforama a par ailleurs refusé de reporter les élections professionnelles dont les scrutins sont prévus les 12 novembre et 5 décembre, alors que la justice, saisie par les organisations syndicales, n’a toujours pas rendu son avis sur le périmètre des instances.
Il est extrêmement compliqué de gérer concomitamment un plan social et une campagne électorale, dénonce Mouloud Hammour.
La priorité reste l’avenir des salariés de Conforama.
Si le plan social est maintenu, FO revendique une diminution du nombre de suppressions de postes et de fermetures de magasins. Nous exigeons aussi que les moyens mis à disposition soient proportionnels à ceux du groupe Steinhoff, comme d’ailleurs la loi l’exige, et bien au-delà du minimum légal que veut imposer la direction de Conforama, prévient la FEC-FO
Auchan verse 313 millions à ses actionnaires et liquide 21 sites
Auchan va vendre 21 de ses magasins en France
Après Casino et Carrefour, c'est au tour d'Auchan, d'engager un plan de restructuration de ses activités de distribution en France, visant à réduire ses pertes financières.
Le groupe nordiste veut mettre en vente 21 sites "sans perspective réaliste de retour à la rentabilité", dont un hyper, 12 supermarchés et 4 Chronodrive.
Auchan France, engagé dans un vaste plan de réformes destiné à réduire ses pertes financières en 2018, a annoncé mardi à ses partenaires sociaux réunis au siège nordiste de l'enseigne, la prochaine mise en vente de 21 sites dans l'Hexagone, "sans perspective réaliste de retour à la rentabilité".
Le groupe nordiste de distribution précise que si ces sites (supermarché, hypermarché, entrepôt et drive) ne trouvaient pas preneur, "un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) sera donc ouvert".
"Ce PSE intervient après des années d'errances stratégiques et alors qu'Auchan et le groupe Mulliez ont perçu au titre du CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, ndlr) 500 millions d'euros sur les six dernières années, ce qui est d'autant plus inacceptable", a critiqué le syndicat CFDT.
NDR
Même son chez FO, qui déplore qu'aucune politique n'ait été mise en place pour enrayer les baisses de CA, que ce soit pour anticiper les mutations technologiques, ou les nouvelles attitudes consuméristes de la clientèle, alors que ce sont les salariés qui ont déjà fait de multiples efforts, baisse des effectifs, politique sociale et salariale a minima, et baisse du pouvoir d'achat, qui vont devoir payer ce plan avec la perte de leurs emplois.
Sur fonds de guerre des prix, de mètres carrés, le modèle de l'hypermarché tel qu'on le connait depuis 60 ans est mort-il ?
En tout cas la grde distri compte ses morts, ce sont ses salariés sacrifiés dans toutes les structures sur l'autel du profit à tout crin.
Entre temps ils nous auront tout fait, location gérance avec perte des droits sociaux, ouverture des dimanches toute la journée avec des constructions juridiques adaptées, des abandons de décrets préfectoraux juste au bon moment, extension des horaires en soirée, travail de nuit, banalisation des jours fériés, réduction des effectifs....Tout ça pour ça !
Les précédents de Dia et Carrefour proxi sont toujours présents dans les esprits. Auchan tout comme ses concurrents n'a pas su évoluer devant les changements et habitudes d'achats des consommateurs, se laissant déborder par d'autres opérateurs, dont notamment Amazon, obérant ainsi son développement.
« On peut s’attendre à une deuxième vague de fermeture », craint Ludovic Vinchon, délégué syndical Force Ouvrière.
Le gavage d'actionnaires au détriment des investissements, de l'innovation, de l'ouverture et du renforcement d'autres modèles comporte ses propres limites dont les seuls les salariés en paient le prix. La famille Mulliez peut lancer une souscription pour rénover NDDP.......
Après s'être gavé de CICE, après Dia et Carrefour, au tour d'Auchan d'éliminer ses salariés, sacrifiés sur l'autel du bonheur partagé de ses actionnaires, et de la famille Mulliez nécessiteuse.
A court d'idées, sans perspectives, et à bout de souffle, un management sclérosé entraîne les salariés vers le descenseur social, pertes d'emplois, chômage........En marche vers la précarité
Avant Auchan, Dia, puis Carrefour notamment la proxi, ont mis en place des organisations mécaniques, afin de limiter les risques, avec comme résultat : les cadres, les équipes, passent plus de temps à remplir des batteries d'indicateurs qu'à mener à bien leur mission principal. On en voit aujourd'hui tous les résultats, et conséquences.
(BM)
Bain de sang social
723 salariés d'Auchan concernés par les cessions à venir
Selon les syndicats, 723 salariés sont concernés par la cession de ces sites qui comptent un hypermarché (à Villetaneuse en Saint-Seine-Denis), une douzaine de supermarchés répartis dans l'Hexagone (dont trois dans les Hauts-de-France, un à Rouen, Perpignan et Mulhouse) et quatre Chronodrive (dont ceux d'Agen, Bayonne et Vannes). S'ajoutent deux Halles d'Auchan, dont celles de Bobigny, et le centre Auchan Direct à Marseille.
Cette annonce intervient alors que le groupe Auchan en France a perdu près d'un milliard d'euros en 2018. Si, officiellement, le distributeur n'évoque pas pas encore de fermeture d'hypermarchés ou de supermarchés, cette restructuration n'a pas de précédent dans un groupe qui n'avait jamais pratiqué de coupes claires dans les effectifs de ses magasins.
Auchan Retail France compte 637 magasins sous enseigne et 73.800 collaborateurs en France, selon les chiffres de la direction.
Les précédentes restructurations de Carrefour et Casino
Le secteur de la grande distribution souffre notamment de l'essoufflement de son modèle économique d'hypermarchés généralistes, face au rouleau compresseur de l'e-commerce.
Carrefour a présenté dès le début 2018 un plan "de transformation" visant à mettre en oeuvre un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) pour les 2100 salariés des 273 ex-magasins Dia dont le groupe avait prévu de se séparer.
Début 2019, Carrefour envisageait par ailleurs de passer plus d’une vingtaine de magasins en location gérance ou en franchise rapidement, dont cinq de ses hypermarchés.
De son côté, le groupe Casino, qui a grand besoin d'argent frais, a conclu en février 2019 la cession des 34 magasins déficitaires à deux de ses grands rivaux, Leclerc et Lidl. Un premier lot de 18 magasins gérés en direct par le groupe de distribution a été vendu. Ce sont 17 magasins (8 Leader Price, 8 Casino Supermarchés et 1 Hyper Casino) qui sont rachetés par Lidl.
L'hypermarché Géant de Roubaix va être acquis par un adhérent Leclerc et ses murs iront au propriétaire de la galerie marchande.
Sourcing:
Frédéric Bergé avec AFP
L’hémorragie continue dans la grande distribution
L’hémorragie continue dans la grande distribution, Auchan supprime 723 postes !
Ce 30 avril 2019, la Direction d’Auchan Retail France a annoncé la mise en route d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi qui comprend la suppression de 723 postes et la cession de 21 sites.
Sont concernés :
Les supermarchés de Faulquemont (57),
la Gare-Tours (37),
Esvres 1 (37),
Roanne (42),
Marquette-Lez-Lille (59),
Arras (62),
Perpignan (66),
Ile Napoléon-Mulhouse (68),
Rouen (76),
Albert (80),
Athis-Mons (91),
Chevilly-La-Rue (94),
Saint-Ouen L’Aumône (95).
Les Chronodrive d’Agen (47),
Bayonne (64),
Vannes (56),
Caen (14)
Les Halles d’Auchan de Meaux (77) et Bobigny (93)
L’hypermarché de Villetaneuse (93)
Le centre de préparation Auchandirect de Marseille (13).
La FGTA-FO entend peser de tout son poids dans les négociations sur le PSE qui s’ouvriront le 22 mai 2019.
L’objectif de FO est de maintenir dans l’emploi l’ensemble des salariés et, dans le cas de ruptures éventuelles de contrats, de décrocher les indemnités supralégales les plus élevées possibles ainsi que des budgets de formation adaptés aux besoins des salariés demandeurs.
Article, Grève de grande ampleur chez les salariés Carrefour
Blog publication
Article initial du 1er avril 2018, repost le 1 er avril 2019, 16H23
Visionner la vidéo ci-dessous, et découvrez toutes les photos des régions !
Bonne lecture !
Dans le Sud ça bouge aussi !
C. Market Epinay s/orge avec la proxi
Grde Distri / Carrefour / Conflit social
Très forte mobilisation des salariés
Succès historique de la grève nationale du samedi 31 mars dans les enseignes et services du groupe Carrefour
La colère gronde au sein du géant de la grande distribution Carrefour, où les salariés ont mené une grève historique, samedi.
Mouvement national parfaitement réussi, selon les OS qui avaient coordonné l'ensemble des manifestations, filtrages et fermetures de sites ce samedi, veille de Pâques
Hypermarchés filtrés ou bloqués par des alignements de chariots : faire ses courses de Pâques dans certains magasins Carrefour samedi tenait de la gageure au vu de la forte mobilisation des salariés, décidés à défendre leurs emplois et leur pouvoir d'achat.
Plus de 300 magasins fermés, un taux de gréviste conséquent, à plus de 50%.
La Logistique a vu 22 sites grévistes sur 24.
Exemple, Lyon Carrefour Part Dieu, un des vaisseaux du groupe, était fermé sous la pression des grévistes.
Le mécontentement touche aussi les cadres.
Dans un communiqué, le Syndicat national de l'encadrement du groupe Carrefour (SNEC) les appelle ainsi de manière « symbolique » à une « déconnexion totale de [leur] tâche de travail. Une réussite selon le syndicat.
Dimanche certains sites habituellement ouverts le dimanche étaient fermés, ou très ralentis.
C'est une mobilisation «historique», s'est félicité Michel Enguelz (Délégué de groupeFO).
Plan Bompard « Carrefour 2022 » :
LA VERITE CACHEE ! La face cachée du plan, entre mensonges et non dits de la direction
Depuis le 23 janvier, date de l’annonce du plan Bompard pour l’avenir du groupe, l’inquiétude monte chez les salariés.
Ceux, entre autres, des magasins “contact” de la Proxi, qui vont être durement impactés.
En effet, 273 seraient sur le point de fermer.
L'avenir des salariés est dans le flou, tandis que le reste du parc serait transféré en location gérance.....avec toutes les conséquences induites sur l'emploi et les droits sociaux..
Ce sont les anciens magasins Dia, devenus des magasins “contact”, qui sont concernés.
Ceci sans compter certains sites qui ont déjà baisser le rideau depuis la reprise de Dia par Carrefour en 2014....
Répartis sur tout le territoire :
Par exemple, en Ardèche: Tournon, Privas et Aubenas vont fermer. »
Il y aurait neuf magasins impactés en Ardèche et en Drôme selon le délégué syndical FO de Carrefour Market en Nord-Ardèche, Serge Querol, avec une fermeture prévue en juin pour l’enseigne de Tournon.
Dans la région NPDC, ce sont plus de 65 magasins qui seraient impactés, dans une zone déjà sinistrée au niveau de l’emploi, nous indique Matthieu Saeyvoet délégué FO de la région.
Tous disent :
« Comment nos dirigeants peuvent-ils essayer de nous faire croire que le plan « Carrefour 2022 » annoncé par M. Bompard est un soulagement pour l’avenir des salariés?
2 400 emplois dans les sièges, 2 200 emplois à la Proximité et près de 10 000 emplois dans les hypermarchés.
Au total près de 15 000 emplois menacés a plus ou moins court terme.
Une participation divisée par 10 (57 euros en moyenne) cette année alors que les actionnaires continuent de se partager plus de la moitié des bénéfices (plus de 500 millions en 2017).
Alors il est urgent pour ceux qui essayent de faire passer ce message qu’ils revoient très vite la définition du mot « soulagement » et que nos actionnaires apprennent celle du « partage » et du dialogue social.
Qu’ils demandent aux 2100 salariés de la Proximité et leurs familles si c’est un soulagement de se retrouver sans emploi ?
• Qu’ils demandent aux salariés des magasins passant en location-gérance si c’est un soulagement de perdre près de 2 mois et demi de salaire ?
• Qu’ils demandent aux salariés administratifs et des stations services si c’est un soulagement de voir leurs emplois menacés? •
Qu’ils demandent aux salariés du non-alimentaire si c’est un soulagement de savoir leurs emplois menacés avec la réduction annoncée de plus de 100 000 M2 des surfaces ?
Enfin qu’ils demandent aux assistantes et assistants de caisses si de voir planer sur eux le spectre de l’automatisation à outrance est un soulagement ?
« Déconnexion » des cadres.
Vendredi, le syndicat sectoriel SNECE CFE/CGC avait lancé un mot d'ordre notamment dans les sièges, les directions régionales, Logistique et Hypers, pour demander aux cadres de marquer leur désaccord avec le plan Bompard, et leur solidarité avec leurs collègues de respecter un temps significatif de déconnection à partir de 11H00.
Ce mouvement a été bien suivi, nous assure le porte parole du syndicat.
La mobilisation a été très forte ce samedi, partout en France, dimanche certains magasins étaient toujours dans la continuité du mouvement.
Ont été impactés, la Logistique, les Hypers et les Supers, la Proxi n’ayant pas été en reste, avec près de 100 fermetures sur tout le territoire, ses délégués, élus et salariés présents dans les rassemblements sur les sites en région.
La colère s'est faite entendre, cela s'est vu.
Un très grand grand bravo à toutes les équipes présentes sur le terrain ce samedi, belle mobilisation, sans heurt, dans le calme et la bonne humeur 👍
Autant dire que ce week-end pascal aura valeur de test pour Alexandre Bompard, dont les oreilles ont du lui siffler.
De quoi gâcher les chocolats ! Attention au retour des cloches, ça va résonner !
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Article initial du 1er avril 2018, repost le 1 er avril 2019, 16H23
Voici ce qui va se passer le 1er juillet. Certains sites sont déjà fermés, n'ont pas attendu la date fatidique.
L’administration a rejeté le PSE présenté par Ford. Pour les salariés cela rime avec l’espoir de voir aboutir le plan de reprise de l’usine de Blanquefort.
L e syndicat FO de l’usine a salué la bonne nouvelle.
Le 28 janvier, la Direction interministérielle régionale (Direccte), qui englobe notamment le secteur du travail et de l’emploi, n’a pas validé le PSE présenté par la direction de Ford Aquitaine Industries, basé à Blanquefort (Gironde).
C’est un soulagement pour les 850 salariés du site car cela apporte quelques semaines de répit et éloigne la crainte de la fermeture programmée du site. Ce délai, espèrent les salariés, devrait permettre au seul candidat à la reprise – le franco-belge Punch, spécialiste lui aussi des boîtes de vitesses – d’améliorer son offre, notamment les garanties de commandes.
Punch a annoncé qu’il ne conserverait toutefois que 400 emplois environ sur 850.
La lutte pour la pérennité du site
Les salariés, qui luttent pour préserver la pérennité du site, espèrent que de son côté Ford – qui a perçu plus de 23 millions d’euros d’aides publiques pour le site et dont la décision de fermer en août prochain ne s’appuie sur aucune difficulté économique – acceptera enfin les conditions de la reprise.
Il les avait refusées en décembre et cela avait été un camouflet pour les pouvoirs publics, l’État et plusieurs collectivités territoriales s’étant engagés à investir 15 millions d’euros à Blanquefort.
À cette occasion, le ministre de l’Économie avait évoqué la possibilité d’un rachat provisoire du site par l’État en cas d’échec du processus de reprise par Punch et le temps de trouver un autre repreneur…