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23 mai 2020 6 23 /05 /mai /2020 16:06
Ségur de la santé     Il y a une forte attente de l’ensemble des personnels

Société / Aide-soignant / CET / Crise sanitaire / Éhpad / Grève / Hôpital public / Infirmier / ONDAM / Personnels hospitaliers / Prime / Salaire / Santé

 

Ségur de la santé

 

 Il y a une forte attente de l’ensemble des personnels

 

 

« Yves Veyrier, Secrétaire général de Force Ouvrière, livre son analyse sur le service public hospitalier français et évoque des pistes d’amélioration. »

RFI

 

 

 

 

Frédéric Rivière :

 

Le Ministre de la Santé va réunir les partenaires sociaux lundi prochain pour un Ségur de la Santé ; c’est l’ancienne secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat qui a été chargée de diriger, de canaliser les travaux.

Tout d’abord rapidement est-ce que c’est un bon choix ?

 

 

Yves Veyrier :

 

Je ne veux pas juger, ni des personnes en fonction de leur passé, où, évidemment, il y a la proximité syndicale qui fait que cela peut attiser des tensions ou des interrogations. Mais je ne vais pas rentrer là-dedans, cela ne m’intéresse pas.


Ce qui m’intéresse c’est le contenu de ce que vont être ces négociations et la façon dont elles vont se dérouler. Le fait que ça démarre vite est plutôt un bon signal, à condition que le gouvernement ne cherche pas à solder, trop vite et à peu de frais, le passif qui est lourd à l’hôpital, que ce soit en termes de salaires, de carrières ou de moyens de fonctionnement de l’hôpital, ou de réformes qui ont été très souvent critiquées et contestées.

 

Frédéric Rivière :

 

Comment ce Ségur de la santé est perçu par les personnels hospitaliers ?

 

Yves Veyrier :

 

Il y a une forte attente après l’épisode de la prime qui a été mal compris, puisque contrairement aux annonces, aux affichages, tout le monde ne va pas percevoir la même prime. C’est un peu le germe de la division.


J’insiste beaucoup : à l’hôpital il y a, évidemment, des médecins, l’ensemble des personnels soignants, les infirmières, les aides-soignants, les aides soignantes, il y a les auxiliaires de service hospitalier, le personnel administratif, le personnel technique... Personne ne doit être mis à l’écart parce que c’est l’ensemble qui fait que ça fonctionne de manière performante ; que malgré les difficultés, ils ont pu tenir dans cette période aussi difficile ; que ce soit du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de la France.

Donc, qu’on prenne bien en compte l’ensemble de ce qu’on pourrait appeler la communauté du secteur hospitalier. Mais il y a aussi tout le secteur du médico-social, du social, les Ehpad... Ne les oublions-pas ! Les établissements spécialisés d’accueil, par exemple, pour les personnes handicapées.


Il faut vraiment que cette approche soit globale, que ce ne soit pas : on sème un peu ici ou là en espérant que ça fera baisser la tension.

 

Frédéric Rivière :

 

Le Ministre de la Santé, Olivier Véran, a promis de répondre au malaise des soignants par des mesures d’ampleur et a-t-il dit dans une certaine mesure radicales.

 

Cela passera, dit Olivier Véran, par une hausse des salaires à l’hôpital et une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage.

 

Est-ce que vous avez l’impression que c’est une discussion sans tabou qui s’annonce ?

 

 

Yves Veyrier :

 

Je me méfie des grands mots, des grandes phrases ! A fortiori, si elles recouvrent des enjeux qui ne sont pas forcément ceux sur lesquels on attend des réponses. La question, encore une fois, si c’est du donnant-donnant, c’est-à-dire du « travailler plus pour gagner plus », on connaît la chanson !

 

Elle n’est pas d’aujourd’hui, elle n’est pas nouvelle. Elle n’a jamais fonctionné. Aujourd’hui, ce qui importe, c’est de tenir compte de la situation salariale. Tout le monde le sait maintenant, la situation des rémunérations à l’hôpital en France est en dessous de la moyenne de bon nombre de pays comparables. C’est une première question !


La deuxième question, c’est celle de l’attractivité. Ce n’est pas simplement un petit coup de pouce sur une prime, c’est l’ensemble de la carrière. Cela passe donc par une revalorisation des carrières, ce qu’on appelle le point d’indice, les revalorisations indiciaires. C’est ainsi que les choses doivent se discuter.

 

Et puis, il faut tenir compte du fait, cela a été très largement mis en exergue ces temps derniers, que ce sont des secteurs où le travail est pénible à tout point de vue. C’est un travail difficile, quand on est auprès de personnes fragiles, en face de personnes dont on a à charge la santé. Il y a une charge psychologique et une charge physique. On aide des personnes à se mouvoir, à se lever. Il y a tous les soins de nature intime qui ne sont pas simples à réaliser non plus.


Il faut vraiment intégrer l’ensemble de ce qu’est le métier de personnel à l’hôpital dans toute sa dimension.


Ce n’est pas simplement une prime, c’est un ensemble !


A propos de la question de la contrainte du temps de travail, n’oublions pas qu’aujourd’hui le défaut vient du manque de personnel. Il faut savoir que les heures supplémentaires au compte épargne temps des personnels hospitaliers représentent, au bas mot, 30 000 postes manquants, vacants. C’est là-dessus qu’il faut travailler et pas l’inverse.

 

Frédéric Rivière :

 

Est-ce que vous pensez qu’il faut redonner le pouvoir aux médecins dans les hôpitaux alors qu’aujourd’hui ce sont des directeurs administratifs qui dirigent ?

 

Yves Veyrier :

 

Je ne sais pas si c’est dans ces termes qu’il faut dire les choses. Effectivement, ça correspond d’une manière générale à ce que je disais au tout début. C’est-à-dire, des réformes qui ont été menées depuis trop longtemps, de trop nombreuses années par le seul guide de l’économie budgétaire.

 

Ce qu’on appelle l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), où on fixe un taux de l’évolution du budget d’une année sur l’autre, non pas en fonction des besoins mais en fonction de contraintes qui imposent ou obligent ensuite les établissements à réaliser des économies.

 

On transfère à l’administratif, effectivement, le soin de mettre en œuvre des contraintes budgétaires et le médical doit s’aligner, doit supporter ces contraintes administratives qui viennent de choix budgétaires. Comme on avait mis en place cette tarification à l’activité, la célèbre T2A que nous avions d’entrée de jeu, Force Ouvrière, critiqué. Nous en avions analysé les risques et les conséquences.


De la même manière, lorsque l’on parle de l’ambulatoire, ce que l’on constate est que ce n’est pas fait pour prendre au mieux la situation de chaque patient en fonction de divers paramètres et des meilleures attitudes pour sa santé mais parce qu’il faut fermer des lits. On renvoie au maximum, en réalité, au titre de l’ambulatoire, des patients chez eux parce que l’objectif était de réduire le nombre de lits.

 

Frédéric Rivière :

 

Les discussions de ce Ségur de la Santé démarrent lundi, est-ce qu’en l’état actuel des choses une journée de mobilisation dans les hôpitaux est toujours à l’ordre du jour ?

 

Yves Veyrier :

 

La fédération Force Ouvrière a déposé un préavis de grève parce que nous sentions bien que les choses pourraient ne pas aller comme nous l’espérions. Maintenant, il y a des annonces qui ont été faites très récemment. Nous allons voir précisément, concrètement, ce que derrière ces annonces nous obtenons en termes de discussions, de négociations effectives avec les organisations syndicales, j’y insiste.

 

Nous verrons à ce moment-là si les choses vont dans le bon sens ou s’il faudra se mobiliser pour se faire entendre puisque nous ne l’avions pas été jusqu’à la crise sanitaire du Covid. Il ne faut pas oublier que depuis plus d’un an, l’ensemble du secteur hospitalier était mobilisé à l’appel des syndicats dont FO.

 

Si nous ne sommes pas entendus malheureusement nous n’avons pas d’autre solution. Je dis « malheureusement » parce que nous ne faisons jamais un appel à se mobiliser pour le plaisir. Nous le faisons quand nous ne sommes pas entendus. Ce qui est malheureux, c’est que nous ne soyons pas entendus.

 

 

 

 

ITW RFI

 

 

 

 

 

 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

Coronavirus - Covid19 / Crise sanitaire / Grève / Prime / Santé

 

Santé

 

         Les hospitaliers ne se contenteront pas de miettes





En vue de la présentation cet été d’un énième plan Santé, le ministre Olivier Véran annonce l’ouverture le 25 mai de discussions sur les questions de rémunérations et de temps de travail des personnels hospitaliers. Les organisations syndicales sont conviées, mais pas que. Ce qui pose un premier problème, réagit FO-Santé. Sans compter que, pour l’instant, aucun cadre n’a été défini pour la rencontre, pas plus qu’un axe clair pour les thèmes épineux, tels les salaires, que le gouvernement entend aborder.

 

Il y a eu les accords de Grenelle, y aura-t-il les accords de Ségur, du nom de la rue où est basée le ministère de la Santé ? Le ministre, Olivier Véran, a annoncé en tout cas, le week-end dernier, dans une longue interview accordée à un hebdomadaire, son intention de lancer un <>Ségur de la Santé, reprenant ainsi l’expression employée par le président de la République en visite le 15 mai dans un hôpital parisien. Le ministre de la Santé donne même la date d’ouverture des discussions : le 25 mai. Et ces discussions seraient censées apporter des éléments pour la construction d’un grand plan santé qui serait présenté cet été.

 

Or, premier couac… Les principales intéressées par des négociations, les organisations syndicales, dont FO-Santé, n’étaient pas au courant et ont appris tout cela par la presse. Autant dire qu’elles sont pour le moins interloquées par cette annonce qui une fois de plus, analysent-elles, illustre, l’étrange conception du gouvernement en matière de dialogue social.

 

Et, plus globalement, ce ne sont pas seulement l’annonce de ce Ségur et sa date qui posent problème. C’est entre autres, le cadre relève Didier Birig, le secrétaire général de la fédération FO des personnels des services publics et de Santé (FO-SPS). Nous refusons que des négociations, notamment salariales, aient lieu en présence de “collectifs“ du secteur Santé, « qui ne représentent qu’eux-mêmes » et qui n’ont pas affirmé leur légitimité, contrairement aux organisations syndicales représentatives, par des élections professionnelles. Le militant note au passage, que les collectifs, eux, avaient été mis au courant, par l’exécutif, du rendez-vous du 25 mai…

 

(Extrait ARTICLE INFO MILITANTE Publié lundi 18 mai 2020 par Valérie Forgeront, journaliste L’inFO militante)

 

FO exige un « périmètre clair » pour la négociation

 

 

smiley   Blog publication, 23 mai 2020, sad 17H47

yes   Documentation, modification & repost 24 mai 2020, 11H42

 

 

 

Ségur de la santé     Il y a une forte attente de l’ensemble des personnels

 

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26 mars 2020 4 26 /03 /mars /2020 17:29
La catastrophe redoutée franchit la porte des EHPAD.    Les cris de douleur se font entendre !

Coronavirus  - Covid19 / Crise sanitaire / Éhpad / Hôpital / Hôpital public

 

Communiqué de la Fédération des Personnels des Services Publics et des Services de Santé Force Ouvrière

 

SERVICE PUBLIC  / Covid19 / Ehpad 


La catastrophe redoutée franchit la porte des EHPAD.

 

Les cris de douleur se font entendre !

 

  • Les applaudissements en signe de solidarité et d’encouragement de la population envers les soignants sont salvateurs et bienvenus, mais ils ne peuvent passer sous silence la réalité du terrain quotidien en Ehpad.

 

  • La Fédération FO-SPSS dénonce depuis des années les manques de moyens, à la fois humains, matériels et d’investissements affectés aux Ehpad, ainsi que les salaires indécents des agents y travaillant.

 

Elle rappelle également que l’ensemble des personnels des Ehpad est concerné, soignants et non soignants.

 

La Fédération FO-SPSS constate qu’en période de crise de Coronavirus, l’absence de considération de nos gouvernants envers les agents et résidents se démontre une fois de plus.

 

 

La prise de décision de suspendre les visites en Ehpad n’avait de sens et d’effet protecteur qu’à partir du moment où les personnels disposaient de moyens de protection basique comme les masques, lunettes, casaques… Au contraire de cela, le gouvernement a pris la décision de faire récupérer l’ensemble des moyens de protection et notamment les masques pour les transférer vers les hôpitaux.

 

Par cette décision et alors qu’il est démontré que les personnes âgées sont les plus vulnérables, il ne faut pas s’étonner des effets de la propagation du virus dans les Ehpad, qui ne peuvent être confinés au regard des obligations d’allées et venues du personnel (domicile/travail).

 

 

Il est par ailleurs inadmissible qu’une fois de plus les personnels des Ehpad soient les laissés pour compte, les oubliés de la République, y compris en temps de crise sanitaire, ils restent les sacrifiés du système.

 

A ce titre, la Fédération FO-SPSS dénonce les manquements de l’État en termes de protection des agents qui se sont retrouvés surexposés au virus dans l’exercice de leurs fonctions et rappelle les obligations de l’employeur de veiller à la santé et la sécurité au travail des agents par tous moyens de protection adaptés.

 

Les Ehpad, par manque d’anticipation de nos dirigeants, souffrent de pénurie de matériel de protection qui a conduit certains personnels de santé à être les vecteurs de la maladie auprès des personnes âgées.

 

Véritable déchirement pour les agents qui ne sortiront pas indemnes de cette épreuve ! La colère s’intensifie, depuis des années la Fédération FO-SPSS revendique 1 personnel pour 1 résident dans ces structures, le plan Grand Âge en 2006 le prévoyait !! Les effectifs supplémentaires auraient pu être utiles pendant cette crise sanitaire pour accompagner la fin de vie de certains résidents alors qu’ils sont privés de leur famille !

 

Par ce communiqué, la Fédération FO-SPSS tient à apporter son total soutien à l’ensemble des agents des Ehpad, qui plus dévoués les uns que les autres, redoublent de vigilance au service des personnes âgées dépendantes. Leurs mauvaises conditions de travail dénoncées depuis des années sont majorées par la crise et deviennent insupportables.

 

La Fédération FO-SPSS exige le recrutement immédiat de personnels dans les Ehpad pour pallier les insuffisances d’effectifs chroniques qui génèrent des impacts très forts sur la santé des agents plus encore par temps de crise sanitaire.

 

La Fédération FO-SPSS met en garde l’État sur ses défaillances, et ne doute pas qu’il faudra s’attendre par la suite à un certain nombre de dépôts de plainte, des agents et des familles envers l’administration et l’État, pour non-respect d’application de la réglementation et défaut des moyens de protections individuels et collectifs.

 

Communiqué FO SERVICES PUBLICS ET DE SANTÉ

  • Secrétaire général

 

 

(Note )

 

N'oublions pas qu'il a fallu plus de quatre années avant de connaître le nombre exact de victimes de la canicule de 2003, majoritairement des personnes âgées, qui était de près de 20 000, alors que le décompte officiel se situait à 3 000.

 

En effet, selon un communiqué du 22 mars 2007 de l'Inserm, le nombre de décès du fait de la canicule 2003 s'élève à 19 490 en France et à 20 089 en Italie ; pour l'ensemble de l'Europe, il est de l'ordre de 70 000.

 

Le chiffre de 25 000 morts des conséquences de la canicule est avancé par les syndicats des urgentistes de France

 

(BM)

 

 

angry   Blog publication, 26 mars 2020, 18H02

 

 

 

La catastrophe redoutée franchit la porte des EHPAD.    Les cris de douleur se font entendre !
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20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 17:12
Plan d’urgence pour l’hôpital      Très peu pour quelques-uns et rien pour tout le reste !

Société / Aide-soignant / ARS / Éhpad / Hôpital public / Infirmier / ONDAM / Retraites / Santé

 

SERVICE PUBLIC 
 

Plan d’urgence pour l’hôpital

 

 Très peu pour quelques-uns et rien pour tout le reste !
 

 

  • Le duo ministériel Philippe/Buzyn était chargé d’annoncer ce matin un nouveau plan d’urgence pour l’hôpital, afin d’essayer de déminer la crise et les tensions sociales à l’hôpital et d’éviter la convergence des luttes le 5 décembre.

 

Les attentes étaient importantes après plusieurs mois de grèves sur l’ensemble du territoire.

Sur les mesures salariales, ce gouvernement a fait des annonces fortement ciblées sur les médecins, alors que ceux-ci ne sont entrés en résistance que depuis peu.

Concernant tous les autres personnels, c’est, pour FO, du saupoudrage et sur une partie des soignants exclusivement :

 

  •  Une prime de 800 € net/an pour les seuls infirmiers et aides- soignants vivant à Paris et en petite couronne ;
  •  Une prime annuelle au mérite de 300 €/an qui pourrait bénéficier aux
  • seuls professionnels de santé ;
  •  Une revalorisation de la prime d’engagement dans la carrière hospitalière ;
  •  Une prime de 100 €, sous conditions, aux aides-soignants qui exercent en Ehpad.

 

 

 

Ce plan d’« urgence » se réduit donc à quelques mesurettes pour quelques-uns et rien pour les autres.

Pour la Fédération FO des personnels des Services Publics et des Services de Santé, le gouvernement met de l’huile sur le feu, mais les grèves et manifestations dans les Ehpad et hôpitaux depuis des mois méritent mieux que cette indigence salariale illustrant le mépris de ce gouvernement.

 

La Fédération FO SPS dénonce l’absence totale de mesures générales pour l’ensemble des catégories de personnels Administratifs, Ouvriers et Techniques, et de toute la filière soignante. Plutôt que d’apaiser les tensions au sein des établissements sanitaires et médico-sociaux, ces annonces vont cliver les hospitaliers et affaiblir la cohésion des personnels, qui participent tous à la prise en charge des usagers.

 

 

Si ce gouvernement semble vouloir changer les modalités de fonctionnement budgétaire et l’étau financier qui pèsent depuis des années sur l’hôpital public, il n’a pas modifié sa feuille de route concernant sa politique hospitalière.

 

En effet, et à y regarder de plus près, le gouvernement a confirmé le maintien et même l’accélération de sa réforme de transformation du système de santé « Ma santé 2022 » pour escompter régler les maux de l’hôpital, alors même que cette contre-réforme supprimera des établissements, des services, des lits et des personnels.

 

Coté financement, le gouvernement indique relever l’ONDAM Hospitalier de 2,1% à 2,45 % pour 2020, mais au regard d’un ONDAM à 2,3 % en 2019 (soit une progression de seulement 0,15 %) cela reste très insuffisant face aux besoins constatés dans l’ensemble des hôpitaux.

 

Au total, ce sont 1,5 milliard de plus en 3 ans, mais si on défalque les 750 M€ du plan de refondation des urgences, il ne reste plus que 750 M€ et donc 250M€ de plus par an !

 

Pour rappel, la Cour des Comptes précise que pour faire face aux dépenses et augmentations structurelles, c’est un ONDAM à 4,4 % qui est nécessaire soit 4 milliards d’€ par an et non pas 250 M€ par an !

 

Les moyens alloués par ce plan sont donc très largement insuffisants et ne règleront pas les maux de l’hôpital.

 

Quant à la reprise partielle de la dette de certains hôpitaux (10 milliards sur 30), les questions sont nombreuses en particulier sur les critères, les exigences et la forme de cette opération comptable.

 

  • Qui seront les gagnants et les perdants, mais surtout à quelles conditions ?

 

FO refuse d’ores et déjà que les personnels soient à nouveau pris en otage des futures restructurations exigées par le Ministère et les ARS, tant au niveau des suppressions de postes et de lits, que de la mobilité forcée et de la précarisation de l’emploi avec les contrats de mission.

 

La Fédération FO des Personnels des Services Publics et des Services de Santé revendique entre autres :

 

 L’augmentation générale immédiate des salaires à hauteur de 16 % de la valeur du point d’indice pour rattraper la perte du pouvoir d’achat depuis 2000, soit 300 € pour tous ;
 La défense de notre régime de retraite (CNRACL), le maintien du Code des pensions civiles et militaires et de tous les régimes particuliers ;
 L’abandon du projet de régime de retraite dit universel par points ;
 L’abrogation immédiate des lois dites de « transformation de la fonction publique » et « Ma santé 2022 » ;
 La défense du service public de proximité et pour cela le maintien des
emplois publics et d’en recruter là où c’est nécessaire ;
 La défense et l’amélioration du statut général des fonctionnaires garant de l’égalité de traitement des usagers ;
 L’arrêt des fermetures de lits et de services.

 

Dans ces conditions, FO appelle tous les agents avec ses syndicats à se mobiliser, à partir du 5 décembre, pour obtenir un vrai plan Marshall pour l’hôpital avec une véritable reconnaissance salariale pour tous, des effectifs à la hauteur des besoins, et défendre notre régime de retraite.

 

 

SERVICES PUBLICS ET DE SANTÉ

  • Secrétaire général
Plan d’urgence pour l’hôpital      Très peu pour quelques-uns et rien pour tout le reste !
mois sans tabac

 

 

 

 

wink  Blog publication, 20 novembre 2019, 17H35

 

 

 

Plan d’urgence pour l’hôpital      Très peu pour quelques-uns et rien pour tout le reste !
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5 novembre 2019 2 05 /11 /novembre /2019 17:51
​​​​​​​Myriam El Khomri, en charge du rapport sur l’attractivité des métiers du grand âge, et Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, le 28 octobre 2019. © Gilles ROLLE/REA

​​​​​​​Myriam El Khomri, en charge du rapport sur l’attractivité des métiers du grand âge, et Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, le 28 octobre 2019. © Gilles ROLLE/REA

Société / Éhpad / Métiers du grand âge / Emploi / Sénior /  Salaire / Smic

 

Métiers du grand âge

 

Les propositions El Khomri très en deçà des attentes

 

 

  • Le rapport El Khomri censé dégager des pistes pour rendre attractifs les métiers du grand âge et de l’autonomie ne propose pas de mesures à la hauteur des enjeux déplore la fédération SPS-FO.

 

Les 59 propositions du rapport sur les métiers du grand âge et de l’autonomie remis fin octobre à la ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, semblent ignorer les besoins urgents des professionnels déplore la fédération FO des personnels des services publics et de santé (SPS-FO).

 

Or, sans moyens ni effectifs supplémentaires, le risque pour les professionnels (aides-soignants, accompagnants…) de se retrouver en situation de maltraitance institutionnelle perdure. La SPS-FO maintient plus que jamais le préavis de grève dans les secteurs sanitaires et médicaux-sociaux et réitère son soutien aux diverses actions menées actuellement. Cela comprend la journée de mobilisation du 14 novembre pour la défense de l’hôpital.

 

Le rapport – issu de la mission confiée à l’ex-ministre du Travail, Myriam El Khomri – propose des mesures se faisant fort de booster l’attractivité des métiers du grand âge. Au final, il prône un plan d’action sur cinq ans doté de quatre milliards d’euros.

 

 

 

L’attractivité passe par la revalorisation générale des salaires et la reconnaissance de ces personnels


C’est ridiculement peu s’indigne FO rappelant qu’il a déjà été démontré la nécessité d’un investissement de huit à dix milliards d’euros. De même, s’il note que le nombre de personnes âgées en perte d’autonomie augmentera de 20% d’ici 2030, le rapport propose la création d’ici 2024 de 92 500 postes (soit 18 500 par an).

 

Non seulement indique la SPS-FO certaines de ces créations ne constitueraient en fait que des remplacements de départs mais surtout : Il faudrait plus de 220 000 créations de postes pour atteindre le ratio d’un professionnel par résident ou personne âgée.

 

Pour la fédération ce ne sont pas les mesures de ce rapport qui pourront mettre fin à la souffrance observée et subie par les professionnels et personnes âgées depuis de nombreuses années tant au sein des Ehpad que dans le secteur des soins à domicile.

 

Ainsi au plan des rémunérations, la seule réponse de la mission est de proposer de remettre à niveau au 1er janvier 2021 les rémunérations inférieures au Smic dans les grilles des conventions collectives à domicile.

 

FO demande une revalorisation générale des salaires afin que les professionnels soient correctement rémunérés. Cela constituerait un premier élément de reconnaissance pour un travail difficile au service des autres.

 

  • La confédération a lancé une grande campagne sur les services à la personne en ce sens.



Sourcing: Force Ouvrière
VALÉRIE FORGERONT, in fo.fr

 

  • Journaliste à L’inFO militante

Voir ci-dessous la video

 

  • Bienvenue dans le monde du travail Episode 53 : Services à la personne

 

   Novembre, mois sans tabac

 

 

smiley   Blog publication, 05 novembre 2019, 18H05

 

 

 

Métiers du grand âge : Les propositions El Khomri très en deçà des attentes
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