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23 mai 2020 6 23 /05 /mai /2020 16:06
Ségur de la santé     Il y a une forte attente de l’ensemble des personnels

Société / Aide-soignant / CET / Crise sanitaire / Éhpad / Grève / Hôpital public / Infirmier / ONDAM / Personnels hospitaliers / Prime / Salaire / Santé

 

Ségur de la santé

 

 Il y a une forte attente de l’ensemble des personnels

 

 

« Yves Veyrier, Secrétaire général de Force Ouvrière, livre son analyse sur le service public hospitalier français et évoque des pistes d’amélioration. »

RFI

 

 

 

 

Frédéric Rivière :

 

Le Ministre de la Santé va réunir les partenaires sociaux lundi prochain pour un Ségur de la Santé ; c’est l’ancienne secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat qui a été chargée de diriger, de canaliser les travaux.

Tout d’abord rapidement est-ce que c’est un bon choix ?

 

 

Yves Veyrier :

 

Je ne veux pas juger, ni des personnes en fonction de leur passé, où, évidemment, il y a la proximité syndicale qui fait que cela peut attiser des tensions ou des interrogations. Mais je ne vais pas rentrer là-dedans, cela ne m’intéresse pas.


Ce qui m’intéresse c’est le contenu de ce que vont être ces négociations et la façon dont elles vont se dérouler. Le fait que ça démarre vite est plutôt un bon signal, à condition que le gouvernement ne cherche pas à solder, trop vite et à peu de frais, le passif qui est lourd à l’hôpital, que ce soit en termes de salaires, de carrières ou de moyens de fonctionnement de l’hôpital, ou de réformes qui ont été très souvent critiquées et contestées.

 

Frédéric Rivière :

 

Comment ce Ségur de la santé est perçu par les personnels hospitaliers ?

 

Yves Veyrier :

 

Il y a une forte attente après l’épisode de la prime qui a été mal compris, puisque contrairement aux annonces, aux affichages, tout le monde ne va pas percevoir la même prime. C’est un peu le germe de la division.


J’insiste beaucoup : à l’hôpital il y a, évidemment, des médecins, l’ensemble des personnels soignants, les infirmières, les aides-soignants, les aides soignantes, il y a les auxiliaires de service hospitalier, le personnel administratif, le personnel technique... Personne ne doit être mis à l’écart parce que c’est l’ensemble qui fait que ça fonctionne de manière performante ; que malgré les difficultés, ils ont pu tenir dans cette période aussi difficile ; que ce soit du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de la France.

Donc, qu’on prenne bien en compte l’ensemble de ce qu’on pourrait appeler la communauté du secteur hospitalier. Mais il y a aussi tout le secteur du médico-social, du social, les Ehpad... Ne les oublions-pas ! Les établissements spécialisés d’accueil, par exemple, pour les personnes handicapées.


Il faut vraiment que cette approche soit globale, que ce ne soit pas : on sème un peu ici ou là en espérant que ça fera baisser la tension.

 

Frédéric Rivière :

 

Le Ministre de la Santé, Olivier Véran, a promis de répondre au malaise des soignants par des mesures d’ampleur et a-t-il dit dans une certaine mesure radicales.

 

Cela passera, dit Olivier Véran, par une hausse des salaires à l’hôpital et une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage.

 

Est-ce que vous avez l’impression que c’est une discussion sans tabou qui s’annonce ?

 

 

Yves Veyrier :

 

Je me méfie des grands mots, des grandes phrases ! A fortiori, si elles recouvrent des enjeux qui ne sont pas forcément ceux sur lesquels on attend des réponses. La question, encore une fois, si c’est du donnant-donnant, c’est-à-dire du « travailler plus pour gagner plus », on connaît la chanson !

 

Elle n’est pas d’aujourd’hui, elle n’est pas nouvelle. Elle n’a jamais fonctionné. Aujourd’hui, ce qui importe, c’est de tenir compte de la situation salariale. Tout le monde le sait maintenant, la situation des rémunérations à l’hôpital en France est en dessous de la moyenne de bon nombre de pays comparables. C’est une première question !


La deuxième question, c’est celle de l’attractivité. Ce n’est pas simplement un petit coup de pouce sur une prime, c’est l’ensemble de la carrière. Cela passe donc par une revalorisation des carrières, ce qu’on appelle le point d’indice, les revalorisations indiciaires. C’est ainsi que les choses doivent se discuter.

 

Et puis, il faut tenir compte du fait, cela a été très largement mis en exergue ces temps derniers, que ce sont des secteurs où le travail est pénible à tout point de vue. C’est un travail difficile, quand on est auprès de personnes fragiles, en face de personnes dont on a à charge la santé. Il y a une charge psychologique et une charge physique. On aide des personnes à se mouvoir, à se lever. Il y a tous les soins de nature intime qui ne sont pas simples à réaliser non plus.


Il faut vraiment intégrer l’ensemble de ce qu’est le métier de personnel à l’hôpital dans toute sa dimension.


Ce n’est pas simplement une prime, c’est un ensemble !


A propos de la question de la contrainte du temps de travail, n’oublions pas qu’aujourd’hui le défaut vient du manque de personnel. Il faut savoir que les heures supplémentaires au compte épargne temps des personnels hospitaliers représentent, au bas mot, 30 000 postes manquants, vacants. C’est là-dessus qu’il faut travailler et pas l’inverse.

 

Frédéric Rivière :

 

Est-ce que vous pensez qu’il faut redonner le pouvoir aux médecins dans les hôpitaux alors qu’aujourd’hui ce sont des directeurs administratifs qui dirigent ?

 

Yves Veyrier :

 

Je ne sais pas si c’est dans ces termes qu’il faut dire les choses. Effectivement, ça correspond d’une manière générale à ce que je disais au tout début. C’est-à-dire, des réformes qui ont été menées depuis trop longtemps, de trop nombreuses années par le seul guide de l’économie budgétaire.

 

Ce qu’on appelle l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), où on fixe un taux de l’évolution du budget d’une année sur l’autre, non pas en fonction des besoins mais en fonction de contraintes qui imposent ou obligent ensuite les établissements à réaliser des économies.

 

On transfère à l’administratif, effectivement, le soin de mettre en œuvre des contraintes budgétaires et le médical doit s’aligner, doit supporter ces contraintes administratives qui viennent de choix budgétaires. Comme on avait mis en place cette tarification à l’activité, la célèbre T2A que nous avions d’entrée de jeu, Force Ouvrière, critiqué. Nous en avions analysé les risques et les conséquences.


De la même manière, lorsque l’on parle de l’ambulatoire, ce que l’on constate est que ce n’est pas fait pour prendre au mieux la situation de chaque patient en fonction de divers paramètres et des meilleures attitudes pour sa santé mais parce qu’il faut fermer des lits. On renvoie au maximum, en réalité, au titre de l’ambulatoire, des patients chez eux parce que l’objectif était de réduire le nombre de lits.

 

Frédéric Rivière :

 

Les discussions de ce Ségur de la Santé démarrent lundi, est-ce qu’en l’état actuel des choses une journée de mobilisation dans les hôpitaux est toujours à l’ordre du jour ?

 

Yves Veyrier :

 

La fédération Force Ouvrière a déposé un préavis de grève parce que nous sentions bien que les choses pourraient ne pas aller comme nous l’espérions. Maintenant, il y a des annonces qui ont été faites très récemment. Nous allons voir précisément, concrètement, ce que derrière ces annonces nous obtenons en termes de discussions, de négociations effectives avec les organisations syndicales, j’y insiste.

 

Nous verrons à ce moment-là si les choses vont dans le bon sens ou s’il faudra se mobiliser pour se faire entendre puisque nous ne l’avions pas été jusqu’à la crise sanitaire du Covid. Il ne faut pas oublier que depuis plus d’un an, l’ensemble du secteur hospitalier était mobilisé à l’appel des syndicats dont FO.

 

Si nous ne sommes pas entendus malheureusement nous n’avons pas d’autre solution. Je dis « malheureusement » parce que nous ne faisons jamais un appel à se mobiliser pour le plaisir. Nous le faisons quand nous ne sommes pas entendus. Ce qui est malheureux, c’est que nous ne soyons pas entendus.

 

 

 

 

ITW RFI

 

 

 

 

 

 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

Coronavirus - Covid19 / Crise sanitaire / Grève / Prime / Santé

 

Santé

 

         Les hospitaliers ne se contenteront pas de miettes





En vue de la présentation cet été d’un énième plan Santé, le ministre Olivier Véran annonce l’ouverture le 25 mai de discussions sur les questions de rémunérations et de temps de travail des personnels hospitaliers. Les organisations syndicales sont conviées, mais pas que. Ce qui pose un premier problème, réagit FO-Santé. Sans compter que, pour l’instant, aucun cadre n’a été défini pour la rencontre, pas plus qu’un axe clair pour les thèmes épineux, tels les salaires, que le gouvernement entend aborder.

 

Il y a eu les accords de Grenelle, y aura-t-il les accords de Ségur, du nom de la rue où est basée le ministère de la Santé ? Le ministre, Olivier Véran, a annoncé en tout cas, le week-end dernier, dans une longue interview accordée à un hebdomadaire, son intention de lancer un <>Ségur de la Santé, reprenant ainsi l’expression employée par le président de la République en visite le 15 mai dans un hôpital parisien. Le ministre de la Santé donne même la date d’ouverture des discussions : le 25 mai. Et ces discussions seraient censées apporter des éléments pour la construction d’un grand plan santé qui serait présenté cet été.

 

Or, premier couac… Les principales intéressées par des négociations, les organisations syndicales, dont FO-Santé, n’étaient pas au courant et ont appris tout cela par la presse. Autant dire qu’elles sont pour le moins interloquées par cette annonce qui une fois de plus, analysent-elles, illustre, l’étrange conception du gouvernement en matière de dialogue social.

 

Et, plus globalement, ce ne sont pas seulement l’annonce de ce Ségur et sa date qui posent problème. C’est entre autres, le cadre relève Didier Birig, le secrétaire général de la fédération FO des personnels des services publics et de Santé (FO-SPS). Nous refusons que des négociations, notamment salariales, aient lieu en présence de “collectifs“ du secteur Santé, « qui ne représentent qu’eux-mêmes » et qui n’ont pas affirmé leur légitimité, contrairement aux organisations syndicales représentatives, par des élections professionnelles. Le militant note au passage, que les collectifs, eux, avaient été mis au courant, par l’exécutif, du rendez-vous du 25 mai…

 

(Extrait ARTICLE INFO MILITANTE Publié lundi 18 mai 2020 par Valérie Forgeront, journaliste L’inFO militante)

 

FO exige un « périmètre clair » pour la négociation

 

 

smiley   Blog publication, 23 mai 2020, sad 17H47

yes   Documentation, modification & repost 24 mai 2020, 11H42

 

 

 

Ségur de la santé     Il y a une forte attente de l’ensemble des personnels

 

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1 décembre 2019 7 01 /12 /décembre /2019 11:42
[Le Mot]     Conséquent

Société / SERVICE PUBLIC  / Hôpital public / ONDAM  / APHP / Santé

 

[Le Mot]

 

Conséquent

 

  • Il y aura des investissements conséquents pour l’hôpital, a annoncé le président de la République le 14 novembre.
  • Paradoxalement, a réagi la Fédération des personnels des Services publics et de Santé FO (SPS-FO), est annoncée la poursuite de l’application du plan « Ma santé 2022 », et même la nécessité de son renforcement.
  •  

 

Ce programme serait-il « inconséquent » ou, selon l’un des nombreux synonymes auxquels il renvoie, « irréfléchi » ?

 

  • De la suite dans les idées

 

Si « conséquent » signifie « important » dans le langage courant, le mot provient, quant à lui, du latin sequi, suivre. Et en l’occurrence, c’est bien une logique comptable qui est suivie.

L’objectif de progression des dépenses d’Assurance maladie (Ondam) était programmé en 2020 à 2,3 % contre 2,5 % cette année. La pilule était encore plus amère pour l’hôpital, contingenté à 2,1 %, soit des économies à hauteur de quelque un milliard d’euros.

 

Conséquence de la contestation dans les hôpitaux, un desserrement de l’Ondam a été annoncé le 20 novembre. Il limite toutefois la progression des dépenses supplémentaires à 0,15 point en 2020.

 

  • Cela avec le risque de conséquences sur la santé publique.

 

Sourcing: MICHEL POURCELOT, in fo.fr

  • Journaliste l'InFO militante

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

smiley   Blog publication, 1er décembre 2019, 12H00

 

 

 

 

 

[Le Mot]     Conséquent
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20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 17:12
Plan d’urgence pour l’hôpital      Très peu pour quelques-uns et rien pour tout le reste !

Société / Aide-soignant / ARS / Éhpad / Hôpital public / Infirmier / ONDAM / Retraites / Santé

 

SERVICE PUBLIC 
 

Plan d’urgence pour l’hôpital

 

 Très peu pour quelques-uns et rien pour tout le reste !
 

 

  • Le duo ministériel Philippe/Buzyn était chargé d’annoncer ce matin un nouveau plan d’urgence pour l’hôpital, afin d’essayer de déminer la crise et les tensions sociales à l’hôpital et d’éviter la convergence des luttes le 5 décembre.

 

Les attentes étaient importantes après plusieurs mois de grèves sur l’ensemble du territoire.

Sur les mesures salariales, ce gouvernement a fait des annonces fortement ciblées sur les médecins, alors que ceux-ci ne sont entrés en résistance que depuis peu.

Concernant tous les autres personnels, c’est, pour FO, du saupoudrage et sur une partie des soignants exclusivement :

 

  •  Une prime de 800 € net/an pour les seuls infirmiers et aides- soignants vivant à Paris et en petite couronne ;
  •  Une prime annuelle au mérite de 300 €/an qui pourrait bénéficier aux
  • seuls professionnels de santé ;
  •  Une revalorisation de la prime d’engagement dans la carrière hospitalière ;
  •  Une prime de 100 €, sous conditions, aux aides-soignants qui exercent en Ehpad.

 

 

 

Ce plan d’« urgence » se réduit donc à quelques mesurettes pour quelques-uns et rien pour les autres.

Pour la Fédération FO des personnels des Services Publics et des Services de Santé, le gouvernement met de l’huile sur le feu, mais les grèves et manifestations dans les Ehpad et hôpitaux depuis des mois méritent mieux que cette indigence salariale illustrant le mépris de ce gouvernement.

 

La Fédération FO SPS dénonce l’absence totale de mesures générales pour l’ensemble des catégories de personnels Administratifs, Ouvriers et Techniques, et de toute la filière soignante. Plutôt que d’apaiser les tensions au sein des établissements sanitaires et médico-sociaux, ces annonces vont cliver les hospitaliers et affaiblir la cohésion des personnels, qui participent tous à la prise en charge des usagers.

 

 

Si ce gouvernement semble vouloir changer les modalités de fonctionnement budgétaire et l’étau financier qui pèsent depuis des années sur l’hôpital public, il n’a pas modifié sa feuille de route concernant sa politique hospitalière.

 

En effet, et à y regarder de plus près, le gouvernement a confirmé le maintien et même l’accélération de sa réforme de transformation du système de santé « Ma santé 2022 » pour escompter régler les maux de l’hôpital, alors même que cette contre-réforme supprimera des établissements, des services, des lits et des personnels.

 

Coté financement, le gouvernement indique relever l’ONDAM Hospitalier de 2,1% à 2,45 % pour 2020, mais au regard d’un ONDAM à 2,3 % en 2019 (soit une progression de seulement 0,15 %) cela reste très insuffisant face aux besoins constatés dans l’ensemble des hôpitaux.

 

Au total, ce sont 1,5 milliard de plus en 3 ans, mais si on défalque les 750 M€ du plan de refondation des urgences, il ne reste plus que 750 M€ et donc 250M€ de plus par an !

 

Pour rappel, la Cour des Comptes précise que pour faire face aux dépenses et augmentations structurelles, c’est un ONDAM à 4,4 % qui est nécessaire soit 4 milliards d’€ par an et non pas 250 M€ par an !

 

Les moyens alloués par ce plan sont donc très largement insuffisants et ne règleront pas les maux de l’hôpital.

 

Quant à la reprise partielle de la dette de certains hôpitaux (10 milliards sur 30), les questions sont nombreuses en particulier sur les critères, les exigences et la forme de cette opération comptable.

 

  • Qui seront les gagnants et les perdants, mais surtout à quelles conditions ?

 

FO refuse d’ores et déjà que les personnels soient à nouveau pris en otage des futures restructurations exigées par le Ministère et les ARS, tant au niveau des suppressions de postes et de lits, que de la mobilité forcée et de la précarisation de l’emploi avec les contrats de mission.

 

La Fédération FO des Personnels des Services Publics et des Services de Santé revendique entre autres :

 

 L’augmentation générale immédiate des salaires à hauteur de 16 % de la valeur du point d’indice pour rattraper la perte du pouvoir d’achat depuis 2000, soit 300 € pour tous ;
 La défense de notre régime de retraite (CNRACL), le maintien du Code des pensions civiles et militaires et de tous les régimes particuliers ;
 L’abandon du projet de régime de retraite dit universel par points ;
 L’abrogation immédiate des lois dites de « transformation de la fonction publique » et « Ma santé 2022 » ;
 La défense du service public de proximité et pour cela le maintien des
emplois publics et d’en recruter là où c’est nécessaire ;
 La défense et l’amélioration du statut général des fonctionnaires garant de l’égalité de traitement des usagers ;
 L’arrêt des fermetures de lits et de services.

 

Dans ces conditions, FO appelle tous les agents avec ses syndicats à se mobiliser, à partir du 5 décembre, pour obtenir un vrai plan Marshall pour l’hôpital avec une véritable reconnaissance salariale pour tous, des effectifs à la hauteur des besoins, et défendre notre régime de retraite.

 

 

SERVICES PUBLICS ET DE SANTÉ

  • Secrétaire général
Plan d’urgence pour l’hôpital      Très peu pour quelques-uns et rien pour tout le reste !
mois sans tabac

 

 

 

 

wink  Blog publication, 20 novembre 2019, 17H35

 

 

 

Plan d’urgence pour l’hôpital      Très peu pour quelques-uns et rien pour tout le reste !
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18 novembre 2019 1 18 /11 /novembre /2019 17:03
SERVICE PUBLIC - Plan renforcé pour l'hôpital, véritable plan com !

Grève / Hôpital public / ONDAM / Retraites / Santé

 

SERVICE PUBLIC

 

  • Le président Macron annonce un plan renforcé pour l’hôpital. Mais, pour l’instant, ce n’est qu’un plan de communication... de plus !

 

Après de multiples grèves, manifestations et actions pour défendre l’hôpital public pour lesquelles la Fédération des Personnels des Services publics et des Services de santé FO (FO-SPSS) a déposé un préavis de grève, reconduit régulièrement depuis le mois de mai, le président de la République s’est enfin exprimé sur la situation de crise qui règne dans les hôpitaux.

 

Les annonces faites sur son lieu de déplacement à Épernay ne nous satisfont aucunement. Elles seront complétées et détaillées mercredi prochain par le Premier ministre.

 

Le Président a déclaré vouloir :

 

  •  Continuer l’application du plan « Ma santé 2022 » en évoquant la nécessité de son renforcement ;
  •  Éviter de mettre des moyens supplémentaires dans un système qu’il estime à bout de souffle ;
  •  Redonner plus de poids aux médecins dans la gouvernance des hôpitaux ;
  •  Revaloriser certaines catégories de professionnelles.

 

La Fédération FO-SPSS considère que continuer l’application du plan « Ma santé 2022 » aura pour effet de parfaire les fusions d’établissement induisant la poursuite des fermetures de lits et de services. En conséquence de quoi, la rationalisation de l’offre de soins amplifiera au contraire la crise des lits et places, alors qu’à ce jour les hôpitaux n’arrivent déjà plus à accueillir les malades.

 

 

 

 

Concernant la gouvernance de l’hôpital, la place plus prépondérante qui serait déléguée aux médecins correspond à un retour à ce qui se faisait avant la réforme Bachelot. En résumé, Il n’y a donc rien de neuf ou de révolutionnaire. A terme, les médecins organiseront et accompagneront les mesures de restrictions, ils co-administreront les plans d’économies, peut-être avec de meilleurs salaires pour eux !

 

Quant à la revalorisation exclusive de certaines professions, la fédération FO-SPSS n’est pas dupe sur la stratégie du gouvernement qui consiste à vouloir diviser les agents hospitaliers dans l’objectif de désamorcer la solidarité entre professionnels.

 

 

Pour la Fédération FO-SPSS, c’est l’ensemble des rémunérations des hospitaliers qui doit être revalorisé, car tous (administratifs, techniques, paramédicaux et médicaux) participent sans distinction à la bonne marche de l’hôpital !

 

Sur les moyens humains et financiers, ce gouvernement nous fait croire que l’on peut, en réorganisant le système de santé, faire toujours plus et mieux, avec moins de moyens. Cet adage managérial ne fonctionne pas ! Pour FO, sans moyens et sans un budget hospitalier conséquent, pas de revalorisations salariales, pas d’effectifs supplémentaires, pas de matériels et sans les investissements nécessaires, pas de soins de qualité et de conditions de travail décentes…

 

C’est pourquoi, la Fédération FO-SPSS, face au plan de communication du Président et à ses pseudo-annonces, exhorte tous les Sénateurs et les Députés à refuser de voter l’ONDAM qui leur est présenté et à exiger du gouvernement un financement différent qui prenne en charge les réelles dépenses du secteur hospitalier.

 

Selon notre estimation, c’est au moins 5 milliards d’euros par an de plus que nécessite l’hôpital public pour sortir de la crise, et bien plus pour un plan de revalorisation générale des salaires hospitaliers.

 

Dans ce contexte, la Fédération demande à tous ses syndicats et à l’ensemble des agents hospitaliers d’amplifier la mobilisation pour se préparer à la grève reconductible à partir du 5 décembre, afin de défendre l’hôpital, mais également nos systèmes de retraite actuels.

 

Communiqué de la Fédération des personnels des services publics et des services de santé FO

 

 

Sourcing: SERVICES PUBLICS ET DE SANTÉ

  • Secrétaire général

 

mois sans tabac

 

 

 

 

smiley   Blog publication, 18 novembre 2019, 17H18

 

 

 

SERVICE PUBLIC - Plan renforcé pour l'hôpital, véritable plan com !
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2 octobre 2019 3 02 /10 /octobre /2019 13:40
© Jean-Claude MOSCHETTI/REA

© Jean-Claude MOSCHETTI/REA

SOCIETE / Protection sociale / Sécurité sociale

 

PLFSS

 

 Un trou idéal pour pousser la Sécu dans le goulot


 

  • Le projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale a été dévoilé le 30 septembre 2019 : sans surprise, les économies sont, malgré les difficultés qu’elles ont déjà engendrées, le maître-mot de ce budget.

 

  • Amputée d’un bon nombre de cotisations, la Sécurité sociale voit de nouveau son fameux « trou » prendre de l’ampleur. D’où surgit la logique arithmétique : il faut réaliser des économies. Et pour cela procéder avec « optimisation », « maîtrise », « pertinence » (des arrêts de travail) etc.
  • La santé devra passer par ce goulot d’étranglement. Au bord de l’asphyxie, il faudra « sauver » le malade. De préférence avec un traitement de choc.

 

  • Contre-nature


Même à contre-nature. En effet, alors même que la progression « naturelle » des dépenses maladies se situerait à 4,5% pour 2020, il faudrait faire en sorte que les dépenses progressent moins vite, avec un objectif (ONDAM : Objectif national de dépenses d’assurance maladie) limité à 2,3%, alors qu’il était à 2,5% cette année. Ce qui se chiffre en 4,2 milliards d’euros d’économies, dont par exemple, la réalisation d’un milliard (1,045) passerait par une prétendue meilleure organisation des soins notamment dans le domaine de la chirurgie ambulatoire et des achats. Ce qui risque de se traduire pour l’ambulatoire par un report sur le patient (et ses proches) et côté achat par des restrictions encore plus drastiques y compris sur les compresses.

 

 


 

 

Dès le PLFSS dévoilé, la Fédération FO des Personnels des Services Publics et des Services de Santé (FO SPS) a réagi, le 1er octobre : l’ONDAM présenté est en complète contradiction avec les besoins financiers indispensables à l’ensemble des secteurs composant l’ONDAM (soins de ville, hôpitaux, psychiatrie, personnes âgées, handicap). Elle a estimé que pour fonctionner et faire face aux tendances naturelles des dépenses, c’est un ONDAM autour de 5 % qui est nécessaire. Et, face aux annonces gouvernementales qui ne sont que de la poudre de perlimpinpin, la Fédération FO SPS d’appeler toutes ses structures à amplifier, soutenir, généraliser, les mouvements, les grèves en cours et à venir pour inverser cette politique d’austérité.

 

 

  • Mélange des genres


Le PLFSS 2020 entend s’inscrire dans la poursuite de la « maîtrise » des comptes sociaux tout en répondant à l’urgence économique et sociale. Ce qui laisse sous-entendre que les mouvements sociaux réclamant plus de pouvoir d’achat ne sont pas pour rien dans le trou de la Sécu qui devrait atteindre les 5,4 milliards d’euros pour 2019 et 5,1 milliards pour 2020.

 

Pour FO, ce ne sont pas les mesures d’urgences économiques et sociales qui en sont à l’origine, mais ses nouvelles règles de gestion : la nouvelle solidarité entre l’État et la Sécurité sociale qui consiste à financer une politique économique avec les recettes de la Sécu, et ne pas lui compenser ces pertes…. Ce qu’aurait dû faire l’État selon la loi du 25 juillet 1994, dite « loi Veil ».

 

Il aurait dû également le faire en 2018 quand il a fait exceptionnellement supporter 2,4 milliards d’exonérations concernant notamment les heures supplémentaires (1,2 milliard) et le forfait social pour les entreprises (600 millions). Le 26 septembre, le CNN (Comité Confédéral National) de FO avait déjà exigé, une clarification des responsabilités et des financements entre ce qui relève de la solidarité nationale, donc l’État, et ce qui doit continuer à relever de l’assurance sociale financée par le salaire différé, et donc du paritarisme.

 

 

​​​​​​​

  • Refaire une santé

 

Nous avons pris des décisions qui sont coûteuses (…). Et comme nous ne l’avons pas intégralement compensé, cela se retrouve dans des déficits, a concédé le ministre de l’Economie. Soucieux de montrer le bien-fondé de ces mesures d’économie, le gouvernement avait, en septembre 2018, annoncé la fin du trou de la Sécu pour 2019, à l’occasion de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019.

 

Le ministre de l’Action et des Comptes publics s’était même félicité d’un excédent à venir d’environ 800 millions d’euros en 2019, une première […] depuis 2001.

 

Le retour à l’équilibre a été repoussé à 2023. Idéal pour imposer des mesures d’économies jusqu’en 2023 et se refaire une santé selon les préceptes libéraux.

 

Sourcing:  MICHEL POURCELOT, in fo.fr
Journaliste

 

 

smiley    Blog publication, 02 octobre 2019, 14H59

 

 

PLFSS      Un trou idéal pour pousser la Sécu dans le goulot
PLFSS      Un trou idéal pour pousser la Sécu dans le goulot
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