Le 26 janvier 1855 mourait Gérard de NERVAL, grand poète et nouvelliste français. Son œuvre, encore marquée par le romantisme, préfigure déjà le réalisme de la seconde moitié du XIXème siècle. Sa fin fut sombre et tragique.
El Desdichado
Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l’Inconsolé,
Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie.
Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J’ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène…
Le 26 janvier 1855 mourait Gérard de NERVAL
Gérard de Nerval
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