Le seul contre-pouvoir
Le 9 avril, à l’appel de FO, nous étions près de 300 000 salariés à manifester dans la rue et les entreprises pour exprimer nos inquiétudes sur les mesures de libéralisme économique instaurées par le gouvernement en réponse à la demande du patronat.
Depuis, de nombreux événements intervenus dans notre branche nous donnent raison d’être inquiets : un plan de transformation logistique chez ITM avec des centaines d’emplois supprimés, des fermetures de supermarchés chez Match, une restructuration en cours chez Système U et toutes les alliances annoncées par suite de la guerre des prix et dont nous ne pouvons pas encore prévoir les conséquences économiques et sociales.
On le voit, les enjeux pour les salariés sont nombreux, il est plus que nécessaire d’avoir des représentants syndicaux formés, protégés, en capacité de s’emparer des questions économiques et sociales alors même que, sous l’influence du Medef, le gouvernement dans le cadre du « dialogue social » veut affaiblir les IRP : Fusion des IRP avec moins de délégués et moins d’heures pour travailler les dossiers, affaiblissement des CHSCT, accords dérogatoires…
On peut mesurer régulièrement les différences de traitement social des salariés dans notre branche, entre les entreprises où il existe des syndicats FO et celles qui en sont dépourvues. Et il faut saluer le courage des élus et adhérents FO dans les magasins des réseaux indépendants et franchisés, qui sont de plus en plus nombreux à nous rejoindre.
Face à un gouvernement de connivence avec le patronat qui n’a qu’un objectif, la déréglementation du droit du travail et la diminution de la protection des salariés, il n’y a qu’une réponse : la syndicalisation, seul contre-pouvoir au sein de l’entreprise.
Carole Desiano
Secrétaire fédérale
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