Ce qui ne change pas dans la Loi Travail :
La possibilité pour une entreprise de licencier sans avoir de difficultés économiques,
La suppression de la visite médicale obligatoire,
La possibilité par accord de majorer seulement de 10% les heures supplémentaires,
La possibilité par accord d'allonger le temps de travail,
La possibilité de fractionner les 11 heures de repos hebdomadaires,
L'augmentation du travail de nuit,
La baisse de rémunération des heures complémentaires pour les temps partiels,
La modulation du temps de travail sur 3 ans,
La durée de vie réduite des accords d'entreprise,
La possibilité de contourner les syndicats en organisant des référendums,
La possibilité par accord d'imposer aux salariés une baisse de leur salaire et une modification de leur temps de travail,
La suppression du minimum de 6 mois de salaire à titre de dommages et intérêts en cas de licenciement injustifié,
L'abaissement de 12 à 6 mois du minimum de dommages et intérêts en cas de licenciement pour inaptitude à la suite d'un accident du travail ou de maladie professionnelle sans recherche de reclassement, ...
"Il s'agit d'un drastique retour en arrière, une remise en cause des acquis sociaux, comme nous n'avions jamais vu;
C'est livrer les salariés pieds et poings liés aux employeurs peu scrupuleux, qui déjà violent le droit, dérégulant en toute impunité.
Cela est intolérable, nous le combattons, pour nous mêmes et nos enfants, et au delà les générations futures. Nous le combattons jusqu'au retrait"
Mais l’avant-projet de loi pose d’autres problèmes.
Le premier, c’est d’abord qu’il réduit le rôle du juge en matière d’indemnisation des licenciements sans cause réelle et sérieuse puisque l’on va introduire un barème. Il éloigne également le juge en matière de licenciement économique puisque l’on déterminera dans la loi les critères qui fixent le bien-fondé du licenciement économique.
Il y en a d’autres qui touchent aux droits fondamentaux eux-mêmes et aux libertés fondamentales des salariés.
Actuellement l’article L1121-1 du Code du Travail dit :
« Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives, de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche accomplie. »
Cela veut dire que l’on examine au cas par cas, au vu du travail effectué les restrictions éventuelles aux libertés fondamentales des citoyens que sont les travailleurs.
Cela entraine le principe de non-discrimination qui est largement décrit dans l’article 1132-1 du Code actuel.
La nouvelle rédaction de l’article L1121-1 nous laisse penser que les droits fondamentaux vont être remis en cause puisque ce n’est plus la nature de la tâche accomplie qui sera le critère mais le bon fonctionnement de l’entreprise et la restriction ne sera pas individuelle mais collective, pour l’ensemble des salariés.
Cela est une atteinte notamment à la liberté de conscience qui pour nous est essentielle.
L'opposition de tous les salariés à la politique de destruction des droits sociaux est aujourd'hui incarnée exclusivement par FO, dans la ligne définie qui est la sienne, et qui est notre, la Liberté, l'Indépendance, la Laïcité.
La seule solution aujourd'hui pour les salariés, les étudiants et la jeunesse, repose sur une forte mobilisation sans faille, et de permettre la construction d'un rapport de force favorable, seul capable de faire bouger les lignes et renverser la vapeur, comme nos aînés l'ont fait;
Non la CFDT n'est pas une organisation réformiste, comme on nous le rabâche ad nauseam à longueur d'antenne, et dans les médias aux ordres, c'est l'instrument de la contre-réforme, c'est l'organisation qui permet la destruction de notre socle social, construit pas à pas, au fil du temps.
La CFDT est au coeur de la stratégie invitant aux remises en cause des droits sociaux, qu'elle avalise, et promeut. C'est une adhésion aux programmes les plus libéraux.
La soumission totale de la république française aux intérêts privés est ressentie par les citoyens comme insurmontable. Rien d’étonnant dans ce contexte de voir l’abstention crever le plafond.
Toujours plus d’autorité, de bavures et de provocations policières et de moins en moins d’écoute, de concertation, et de dialogue.
En ce sens la récente décision de l'OIT remet dans le bon sens et dans ligne défendue depuis 2008, suite à la position dite commune, et la Loi scélérate de triste figure, par FO, stipulant qu'il appartient à chaque organisation syndicale de choisir librement celle ou celui digne de le représenter
Lire le post en suivant le lien:
http://foed.over-blog.com/2016/04/l-oit-se-prononce-pour-la-revision-sans-delai-de-la-loi-de-2008-sur-la-representativite.html
Et nous sommes bien d'accord,
Comme toujours, "l'émancipation sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes".
Mes camarades, La Bataille continue !
BM, L'Edito
30/04/016
La Loi du 20 août 2008 issue de la position commune de la CFDT, la CGT et le MEDEF est une
loi liberticide qui viole les dispositions des conventions internationales, traité, charte et les décisions de la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
Toutes les dispositions inscrites dans la Loi depuis sont dans la même veine, la Loi MEK n’en est que le prolongement.
Cette loi nous ramène aux lois de la période noire de VICHY ayant pour objectif de restreindre la liberté des salariés de s'organiser librement et d'encadrer les syndicats officiels comme au temps de l'URSS.
BM
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