Des salariés de Dia sans nouvelle de leur repreneur à Margny

À côté de Compiègne, le magasin alimentaire vient d’être vidé. Il est racheté par le groupe Gastt qui ne s’est pas encore manifesté auprès des dix salariés.


Et maintenant ?

Les salariés du magasin alimentaire Dia ont achevé de vider et nettoyer les lieux, mardi. Le rideau de fer est baissé. Un camion est venu pour charger l’enseigne. Il ne manque plus que le repreneur, dont ils sont sans nouvelles. « Tout le monde doit être repris dans ses salaires, ses statuts, ses fonctions », rappelle Carrefour.


Le géant français de la grande distribution a racheté les magasins hyper-discount Dia en 2014. Suite aux réserves de l’Autorité de la concurrence, il s’est engagé à se séparer de 56 points de vente. Il en a cédé certains au groupe polonais Gastt, qui veut lancer l’enseigne Okey en France. Celle-ci sera centrée sur les produits frais, selon Linéaires, magazine spécialisé dans la distribution alimentaire.


C’est aujourd’hui que les dix employés du Dia de Margny-lès-Compiègne doivent rencontrer le repreneur. Mais sa venue semble compromise. « On a appelé les ressources humaines de Carrefour, Gastt ne s’était toujours pas manifesté. On se bat pour avoir les infos », expliquent la responsable du magasin et ses adjointes.


« La remise des clés est imminente. Il y a des délais, comme partout, élude le groupe Carrefour. Les collaborateurs ont effectué leurs heures de travail et sont actuellement en absence rémunérée. Nous avons des points de vente du groupe à côté, les employés peuvent être amenés à faire un complément dans ces magasins, en attendant. »


Les salariés de Margny-lès-Compiègne, qui affichent plus d’une quinzaine d’années d’ancienneté, espèrent être rapidement fixés sur leur sort. « On est à cran », lâche une employée.


Gastt n’a pas donné suite à nos appels.

Sourcing : PIERRIG GUENNEC / courrier Picard

NDR/BM:

ça sent le roussi, cette situation va se confirmer sur les autres sites prévus devant être transférés à ce pseudo groupe, qui pour l'instant n'est qu'une boite aux lettres dénuée de substance.

Nous gardons le contact et accompagnons les salariés. FO a saisi la direction Carrefour. Des suites sont à craindre sur d'autres sites qui pourraient être concernés par des manquements de ce repreneur