Christophe Legutte, notre camarade, notre ami, notre collègue nous a quitté ce jour, après une lutte inégale, et injuste.
Départ brusque et brutal.
Xtophe reste dans notre mémoire. Il fut de toutes les batailles. La dernière l'a emporté.
Rien ne laissait présager ce départ précipité, pas même son état de santé qui bien que préoccupant, ne laissait entrevoir une fin aussi rapide.
Bouleversés par ce douloureux événement qui vient de nous frapper, nous sommes tristes pour la perte de notre ami ;
Perdre un proche, c'est un peu de soi-même qui s’enfuit.
La place que Xtophe avait prise parmi ceux qui l’ont côtoyé se mesure aux regrets unanimes et aux témoignages de sympathie qui affluent.
Xtophe savait communiquer et faire valoir la solidarité et la fraternité. Sa loyauté aux idéaux que nous défendons était sans faille, et ce n'est pas qu'un vain mot, l'histoire et les faits en témoignent.
Le syndicat FO CPF, ses membres à titre individuel et dans son ensemble s'associe à la douleur de ta famille, et de tes proches, à celles et ceux qui ont eu le privilège de te côtoyer.
Nous nous joignons à tous les collègues, sommes de tout coeur avec eux, et partageons leur peine.
Passif, certes non, résigné non plus. Comment être compréhensif, neutre, joyeux, quand l’infâme salope torve, la renégate sans visage, la glaciale traitresse est venue te faucher, comme ça, sans rien dire.
Il me souvient de notre rencontre, c'était dans les gravats le bruit et la poussière des travaux de la DR de St. Denis, à une époque d’incertitudes et de turbulences, comme nous en avons traversé d’autres depuis. Mais celle là était notre toute première. Tu étais venu au bureau syndical, la porte était toujours ouverte. Il fallait du courage, à l’époque pour oser se montrer avec le syndicat, et venir exposer les problèmes des autres. Ce que tu as fait. Et puis tu as continué, comme une chose naturelle pendant plus de vingt années.
Un pilier, une présence, faite de compréhension, d'humanité et de chaleur humaine, l’humour à fleur, prêt à flinguer, sourd aux menaces, et il y en eu !
Au fil du temps, nous avons eu l’occasion de nous rapprocher et d’apprendre l’un l’autre, la turpitude et la lâcheté des uns, et au loin, au large, le vent, la liberté, la route 66....La Harley, La Mother Road !
Avec toi tes collègues avaient une voix pour eux, une écoute, une confiance, et la où tu étais c’était pas simple.
Les ambiances feutrées d’apparence des sièges sociaux ne sont pas les moins agressives ou virulentes.
Tu savais mieux que quiconque repérer les snipers planqués derrière les portes, débusquer les faux culs de pacotille, et les coyotes à foie jaune à la machine à café.
Nous resterons heureux et fier de t’avoir rencontré, d’avoir milité ensemble.
T'inquiète pas, Patricia va se démerder avec ses comptes, elle a interêt!
RIP, camarade, on the road again, so long !
FO CPF, avec l'équipe rédactionnelle
BM