ECONOMIE / SALAIRE / SMIC
Hausse du Smic : un impact faible et temporaire sur les autres salaires
Lors d’une revalorisation du Smic, tous les salaires en dessous de la nouvelle valeur du Smic augmentent immédiatement. Mais les salaires supérieurs au salaire minimum augmentent également. C’est ce que les économistes appellent l’effet d’entraînement ou de diffusion.
Cet effet s’explique par le fait que les entreprises peuvent vouloir marquer une hiérarchie dans leur grille salariale en augmentant leurs salariés. Les études montrent que les effets de diffusion sont faibles et temporaires.
Plus les salaires sont proches du Smic, plus cet effet est fort. Mais il décroît rapidement et s’atténue considérablement au-delà de 1,5 Smic. À l’horizon d’un an, les études montrent qu’une hausse de 1 % du Smic n’a plus d’impact significatif au-delà de 1,1 Smic.
La hausse du Smic génère également une augmentation des allégements de cotisations sociales.
Une étude de l’OFCE réalisée en 2012 indique que le supplément d’allégement de cotisations sociales lié à une hausse de 1 % du Smic couvrirait intégralement le surcoût lié à la hausse des salaires pour les entreprises, n’entraînant pas in fine d’augmentation macroéconomique du coût du travail.
Smic : pas de coup de pouce en 2018
Danger, faute économique et sociale, non-sens, c’est en ces termes que Force Ouvrière a accueilli les premières propositions du nouveau groupe d’experts sur le Smic.
Fin novembre, ce dernier a non seulement recommandé de s’abstenir de tout coup de pouce, mais a également préconisé de modifier la formule de revalorisation du Smic.
Les deux pistes proposées : Une suppression des deux termes de revalorisation automatique (l’inflation et la moitié de la progression du pouvoir d’achat du salaire horaire de base des ouvriers et employés, le SHBOE) ou la suppression du seul second terme.
Cette proposition de désindexation a tué dans l’œuf tout débat sur la nécessité d’un coup de pouce, regrette Force Ouvrière qui défend le principe de la revalorisation automatique du Smic.
Nous continuons à revendiquer une hausse du Smic de sorte qu’il atteigne progressivement 80 % du salaire médian (soit 1 841 euros brut mensuels), a déclaré Marie-Alice Medeuf-Andrieu, secrétaire confédérale, à la Commission nationale de la négociation collective.
Sourcing: NADIA DJABALI, in FO Hebdo
Flexibilité, temps partiel imposé, CDD aussi long, désolant et répétitif que des jours d'hiver sans soleil qui s'éternisent, pénibilité, stress, horaires émiettés, travail tardif en soirée dimanche et jours fériés..........La grde distri, et autres enseignes du commerce en plus de conditions très dégradées de travail, se distingue sur des taux horaires bas.......juste au raz du smic, pas plus, et moins si possible, en plus de bénéficier à taux plein des exonérations de cotisation. (merci F. Fillon and co!)
La décision de ne pas revaloriser le smic va faire des heureux chez les gérants et locataires gérants des enseignes du commerce et de la distribution, et cela ne va aider à densifier et enrichir les NAO qui s'ouvrent un peu partout.
Bienheureux soient -ils ! L'asservissement peut continuer sans entrave.
BM
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