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À lire en attendant.....
Le tour se donne à lire...tournons les pages
Le TDF (tour de France, pour les initiés) se court à vélo, mais il peut aussi se lire, à l'ombre, assis, couché, debout, dans la piscine, ou pas, en attendant les coureurs, le peloton, la caravane (tous ces immondices publicitaires jetés par poignées aux badauds agglutinés) les échappés, les attardés.....C'est comme on veut.
Mais lire est le sujet du jour, du tour, sans complément pharmaceutique ! Quand l'histoire du vélo rejoint la grande histoire des Hommes !
Comme chaque année, les rayons de nos librairies se sont remplis de livres consacrés à la petite reine.
Petit tour d’horizon des nouveautés…
À vélo, en BD, la liberté
Monsieur Iou est dessinateur. Et cycliste. Et Belge aussi. Dans son « Tour de Belgique », il unit ces trois caractéristiques en une riche idée : une balade à vélo à travers les quatre coins de son pays, le tout en bande dessinée ! Escorté par son dialogue imaginaire avec Eddy Merckx, Monsieur Iou livre une BD agréable et colorée, qui nous rappelle l’un des grands avantages des sorties à vélo : la nature, la découverte, l’aventure. Et qui donne enfin une place intéressante au cyclisme dans la bande dessinée.
Le Tour de Belgique, de Monsieur Iou, éditions Rue de l’échiquier, 16,50 euros.
Éloge de poche
Voilà un sympathique livre jaune qui se glisse dans la poche et que l’on peut donc emporter partout et picorer à volonté… Dans son « Petit éloge de la course cycliste », l’universitaire Jean Cléder revient à l’essence même de ce sport dans des petits chapitres qui mettent souvent des mots clairs sur des termes pointus : « le peloton et ses échappées », « grimper », « sprinter », « photogénie/télégénie », ce bouquin a presque des airs de petit dictionnaire pour néophytes, mais richement documenté.
Petit éloge de la course cycliste, de Jean Cléder, éditions François Bourin, 14 euros.
Les exploits oubliés de Roger Pingeon
Au cœur des années 1960, le règne de Jacques Anquetil s’est achevé et celui d’Eddy Merckx n’a pas encore commencé.
Entre la domination de ces deux monstres, quelques coureurs parviennent à accrocher un Tour de France à leur palmarès : parmi eux, le Français Roger Pingeon, vainqueur de l’édition 1967 qu’il domine quasiment de bout en bout. Un an après son décès, au printemps 2017, Jean-François Supié revient sur la carrière de l’un des vainqueurs français du Tour les moins connus de l’après-guerre. Il revisite ses plus grands succès, le Tour 1967 bien sûr, mais aussi la Vuelta 1969.
Un récit riche pour revivre ses exploits ou, pour les plus jeunes, les découvrir.
Roger Pingeon. Entre grâce et tourments, de Jean-François Supié, Mareuil éditions, 18 euros.
Bartali, héros du Tour et de la Résistance
Dans l’histoire du cyclisme, Gino Bartali restera le seul coureur à avoir remporté le Tour de France à dix ans d’intervalle, en 1938 et 1948, probablement privé de bien d’autres succès par la Seconde Guerre mondiale.
Dans l’histoire tout court, l’Italien aura joué un rôle d’une grande noblesse : une résistance active au sein du réseau Delasem, qui aura permis de sauver des centaines de juifs durant la guerre.
Aussi pieux que discret, Bartali ne s’est jamais épanché sur cette période de sa vie : Le bien se fait, il ne se raconte pas.
Il est des médailles que l’on accroche à l’âme, et non à sa veste. Dans son livre « Gino le Juste », Jean-Paul Vespini rend un hommage nécessaire au champion italien et à sa bravoure durant la guerre, dans un récit qui, via l’histoire de Gino Bartali, revisite la grande Histoire, celle du conflit mondial et du fascisme.
Gino le Juste. Bartali, une autre histoire de l’Italie, de Jean-Paul Vespini, éditions Le pas d’oiseau, 18 euros.
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