Mise à jour le 29 juillet 2018, 12H08
Le Qatar épinglé.
SOCIETE / FIFA / World cup
D’une démocratie à une autre, Vladimir Poutine a passé le relais au Qatar.
Et pendant ce temps au Qatar, futur organisateur du foot world circus...
Le rideau va se baisser ce soir sur Moscou. Il y aura un vainqueur, et un vaincu, c'est la loi du genre.
La prochaine édition se déroulera au Qatar. La monarchie gazière a obtenu (!) l'organisation de la prochaine coupe du monde. Merci qui??...Bof
Tout sera chamboulé pour permettre ce changement de latitude. La compétition se déroulera en hiver, peut être à 32 équipes, ou à 48. On ne sait pas, mais c'est certain on saura, car d'ici là il faudra bien construire d'autres stades, et agrandir le parc hôtelier....au beau milieu du désert.
Ce changement va directement impacter l'organisation et le déroulement des compétitions mondiales, championnats et coupes nationales, coupes européennes, africaines et sud américaines verront donc leurs calendriers habituels être quelque peu bousculés.
Quid de la santé et de l'intégrité physique des participants, en tout premier lieu les joueurs, tous premiers intéressés ?
Qui en a entendu parlé ?
Qui s'en soucie?
Mais ce sera dans 04 ans. Laissons donc se refermer cette cuvée Russe 2018.
Et puis il y a l'autre décor, évidemment.
Où suent les acteurs de cette folie des grandeurs et de cette croissance au forceps.
La main-d'œuvre immigrée représente près de 90 % de la population totale du pays.
Elle est majoritairement composée d'Indiens (estimés à 650 000, ce sont les plus nombreux), de Népalais, de Pakistanais, de Bangladais et de Philippins... Le tableau n'est pas uniforme.
Les plus qualifiés peuvent profiter de conditions financières inespérées dans leur pays d'origine.
Par exemple, à l'image de Jafar Ikbal (35 ans), un Bangladais qui vit avec sa femme et ses deux enfants dans une petite villa à Mesaieed, une cité industrielle et pétrolière située à 40 km au sud de Doha, à la porte des dunes. Il arrive même à entretenir un petit potager, où il cultive... des citrouilles et de l'aloe vera.
Dans son quartier, tous les habitants dépendent de la société nationale Qatar Petroleum, un pilier économique du pays, qui assure l'encadrement social de ses employés.
Depuis 2009, Jafar est technicien dans une entreprise d'engrais. Il dispose d'un visa de longue durée, que son employeur renouvelle chaque année. Il ne paie pas de loyer et gagne 10 000 riyals par mois (2 350 €). «Cela représente dix fois ce que je toucherais au Bangladesh pour le même travail, raconte-t-il. Je n'ai aucun problème ici.
Je suis libre de mes mouvements et le niveau de sécurité est très bon. Personne ne nous dérange. Il y a près de trente nationalités différentes. Mon voisin est indien et je m'entends très bien avec lui.»
Mais il connaît l'autre réalité.
Le permis de sortie à demander à l'employeur pour quitter l'émirat monarchique. Les entreprises qui contournent la loi. Les conditions de vie médiocres, encore très répandues, dans les labour camps, ces «camps de travail» comme des cités-dortoirs, où les moins bien lotis s'entassent à six par pièce, avec une cuisine commune.
Le salaire à 8 ou 9 riyals de l'heure (environ 2 €), les journées de travail de douze heures par 50 °C l'été.
Durant la seule période de janvier à novembre 2014, 157 travailleurs népalais sont morts sur les chantiers, selon une enquête du Guardian publiée en décembre 2014.
Il y a aussi cette fameuse loi sur le parrainage («kafala»).
Officiellement abolie en décembre 2016, elle imposait aux travailleurs d'avoir un «parrain» local auprès de qui une autorisation était nécessaire pour changer d'employeur ou quitter l'émirat. Malgré les sanctions qui menacent les contrevenants, les contraintes perdurent.
C'est ce que vit Mohammed, 36 ans. Cet autre Bangladais réside au Qatar depuis 2011. Il nettoie les rues du quartier résidentiel de Mesaieed Industrial City.
Chaque jour, un car passe le prendre à trente-cinq minutes de là, dans son labour camp de Sanaya, à 3 heures du matin : un horaire décalé à cause de l'infernale chaleur estivale.
Ensuite, il travaille jusqu'à 11 heures. Il montre les trois cartes essentielles à sa vie sur place : son visa, son permis de travail et l'équivalent d'une carte de sécurité sociale, qui lui donne un accès gratuit aux soins du service public, un droit auquel tous ses semblables n'ont pas accès.
«Je ne paie pas mon logement, uniquement la nourriture, explique-t-il. Le reste, je l'envoie au Bangladesh. Et si je veux retourner chez moi, je dois prévenir mon employeur trois jours avant.»
Pour qu'il se libère de cette chaîne invisible, en récupérant son permis de sortie et son passeport.
Nulle doute que tout sera prêt le jour J à l'heure H pour l'ouverture du tournoi. Le sponsoring y veille, la FIFA, la presse et les médias en général (ils en vivent trop bien), et en attendant le monde détourne les yeux, se bouche le nez, et déroule le tapis rouge à cette monarchie sulfureuse pleine aux as qui sait dépenser sans (trop) compter, où comment et vers qui!
QATAR / Coupe du Monde 2022
Selon un article de ce matin, (29/07 018) publié par le quotidien l'Equipe/l'Equipe.fr que nous citons ici, le Qatar aurait mené des «opérations noires» pour saper ses concurrents dans la course à la Coupe du monde 2022.
Le Sunday Times a révélé ce dimanche que le Qatar aurait mené une campagne secrète de propagande à base d'«opérations noires» pour saper les offres concurrentes.
Le Qatar, pays hôte de la prochaine Coupe du monde en 2022, aurait mené une campagne secrète de propagande à base d'«opérations noires» pour saper les offres concurrentes, en violation des règles de la Fifa, rapporte dimanche le Sunday Times.
Le journal britannique affirme que le comité d'organisation du Qatar a notamment payé une équipe de relations publiques ainsi que d'anciens agents de la CIA pour diffuser de «fausses promesses» concernant ses principaux rivaux, l'Australie et les Etats-Unis, lors de leur campagne pour la compétition 2022.
La stratégie du Qatar était de recruter des individus influents afin d'attaquer les offres dans leurs pays d'origine, donnant l'impression qu'il n'y avait «aucun soutien» pour accueillir la Coupe du monde parmi la population, selon le journal.
L'un des principaux critères pris en compte par Fifa, organe directeur du football mondial, est que les offres devraient bénéficier d'un fort soutien des populations locales.
Les candidats au Mondial 2002 avaient pour interdiction de faire «toute déclaration écrite ou orale de toute nature, que ce soit défavorable ou non, sur les offres ou les candidatures de toute autre association membre» en vertu des lignes directrices de la Fifa.
Mais selon le Sunday Times, un e-mail, que le journal indique avoir obtenu par un lanceur d'alerte qui a travaillé avec la candidature du Qatar, a été envoyé au directeur adjoint des offres du Qatar, Ali al-Thawadi, et montre que l'Etat était au courant des complots visant à «empoisonner» les autres candidats.
Article source: L'Equipe.fr
Coupe du Monde 2022
Le Qatar aurait mené des «opérations noires» pour saper ses concurrents dans la course à la Coupe du monde 2022
Publié le dimanche 29 juillet 2018 à 09:41 | Mis à jour le 29/07/2018 à 09:45
(Avec AFP)
Dans un communiqué publié le dimanche 29 juillet 2018 à 13:46, repris par l'Equipe/l'Equipe.fr le Qatar dément avoir mené des «opérations noires» pour obtenir la Coupe du monde 2022
Le Sunday Times révélait (voir plus avant) ce dimanche que le Qatar avait mené une campagne secrète de propagande à base d'«opérations noires» afin de saper les autres candidatures.
commenter cet article …