Pour célébrer son quarantième anniversaire, la CES (Confédération européenne des syndicats) s’est offert un nouveau logo et a organisé une conférence de haut niveau à Madrid le 28 janvier.
Andrée Thomas, Secrétaire confédérale chargée du secteur international, y représentait la confédération FO parmi de nombreux autres dirigeants syndicaux
venus des quatre coins de l’Europe.
Née en 1973 dans la perspective du premier élargissement de la CEE (Communauté économique européenne), la CES regroupe en effet aujourd’hui 85
organisations syndicales réparties dans 36 pays et 10 fédérations sectorielles européennes.
Le président du Parlement européen, Martin Schulz, ainsi que le commissaire européen à l’Emploi et celui aux Affaires économiques et monétaires, Laszlo Andor et Olli Rehn, ont également participé à la conférence.
Au cœur de la discussion: la dimension sociale européenne, la défense de la démocratie, les changements à opérer dans la gouvernance économique et le
rôle des syndicats dans la mise en œuvre d’une «véritable union économique et monétaire».
L’objectif de la CES, qui s’est déclarée opposée au TSCG (Traité de stabilité, de coordination et de gouvernance) en juin dernier, est d’obtenir qu’un
protocole de progrès social soit inscrit dans les traités européens.
C’est pourquoi elle propose un «contrat social pour l’Europe», à négocier au niveau tripartite européen, qui garantisse notamment la liberté de négociation, des investissements industriels, la réglementation du secteur financier, des salaires décents pour tous et la fin des pressions de l’Union européenne pour libéraliser les services publics, qui relèvent de la responsabilité nationale.
Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES, a ainsi déclaré à Madrid: «La dimension sociale est partie intégrante de la gouvernance économique. L’europe sociale ne peut pas exister si la protection sociale, les services publics, les relations industrielles et les droits syndicaux sont attaqués.»
CgtFO.fr