Article paru dans FO Hebdo n°3021
À l’heure de la «Journée internationale de la femme», la parité fait beaucoup parler d’elle. Loin d’avancer réellement, elle régresse parfois tandis que la précarité, elle, progresse.
Le Nouvel
Observateur
«On peut effectivement s’interroger sur le caractère légitime de cette journée. Instaurer une journée de la femme signifie-t-il qu’il y aurait une cause à
défendre? Que les femmes n’ont le droit de revendiquer leurs droits qu’un seul jour par an?» Mais «la Journée de la femme n’a pas toujours été “inutile”. Créée le 8 mars 1910, à Copenhague, par
l’Internationale socialiste des femmes, c’était même à l’époque une petite révolution». Aujourd’hui, on est à l’époque de petites évolutions.
Le Point
Et même de régressions, comme dans l’Hexagone: «Même si la tendance tend à un resserrement de l’écart des rémunérations hommes-femmes dans l’Union européenne, le
fossé se creuse dans certains pays dont la France», a déploré un rapport publié vendredi par la Commission européenne pour qui «le principe de l’égalité des rémunérations entre les travailleurs
masculins et les travailleurs féminins pour un même travail est inscrit dans les traités européens depuis 1957. Il est grand temps que ce principe soit appliqué partout». D’autant que c’est un
sale temps pour les femmes.
L’Aisne Nouvelle
Dans l’Aisne, par exemple, le chômage les frappe toujours plus: «Mois après mois et année après année (en catégorie A, mais les différences statistiques avec les
ABC reflètent sensiblement les mêmes écarts proportionnels ), les femmes (+9,6%) sont toujours aussi désavantagées. Leurs statistiques progressent à une moyenne d’un tiers plus rapidement que
celles des hommes (6,7%). Et chez les femmes quinquagénaires et plus, c’est encore plus marqué: 16,7% contre 12,1%». Les femmes par-dessus bord d’abord.
Sud-Ouest
Et elles sont de plus en plus nombreuses à sombrer: pour «le président d’Emmaüs Gironde, qui gère le centre d’hébergement d’urgence de Cenon, les femmes sont entrées
de plein fouet dans la grande précarité. «Il y a dix ans, elles n’étaient que 5%, aujourd’hui elles sont 11% au plan national, mais on va vers les 18%. Elles sont les plus fragiles, parce que la
crise avance et la bascule est devenue tellement plus rapide».
Les Échos
Et les planches de salut retirées: «La Cour des comptes relève que la mortalité au cours de la première semaine et du premier mois de vie augmente. La mise en
œuvre du plan périnatalité 2005-2007 «a été partielle». Moins de la moitié des mesures prévues ont été appliquées et au moins 15% de l’ont pas été du tout, notamment celles qui concernent les
populations précaires ou les personnes handicapées. Les chômeuses, les ouvrières, les étrangères sont moins nombreuses à bénéficier d’un entretien prénatal précoce avec une sage-femme». Or les
«inégalités sociales sont des facteurs de risque connus de longue date pour la prématurité ou les petits poids de naissance». Les femmes et les enfants d’abord...
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