Plusieurs centaines de métallos d’ArcelorMittal devaient partir de Florange le 6 février au petit matin pour aller manifester avec leurs collègues belges à Strasbourg, devant le siège du Parlement européen, contre la fermeture annoncée le 24 janvier d’une partie du site de Liège, en Belgique.
La manifestation était organisée par les syndicats belges (FGTB et CSC), français (FO, CGT, CFDT) et luxembourgeois (OGBL), le site de Schifflange au Luxembourg étant également menacé.
Le plus fort des troupes devait arriver de Belgique, avec une vingtaine de cars transportant plus d’un millier de métallos.
«Ce qui est en jeu, c’est toute la sidérurgie européenne: Mittal veut, à terme, liquider l’acier en Europe», ont expliqué les organisations syndicales dans un tract commun.
La fermeture d’une partie importante de la «phase à froid» à Liège va entraîner la perte de 1.300 emplois, alors que la «phase à chaud» est déjà fermée depuis 2011. Comme à Florange, en France, où les métallurgistes veulent le redémarrage des hauts-fourneaux, les salariés d’ArcelorMittal à Liège revendiquent une nationalisation.
Le gouvernement belge privilégie, lui, la recherche d’un repreneur, éventuellement soutenu par de l’argent public. Mais le numéro un mondial de l’acier a très vite fait savoir qu’il n’avait pas «l’intention de vendre quoi que ce soit, pas même aux autorités».
Dès l’annonce des 1.300 suppressions d’emplois, les salariés belges se sont fortement mobilisés. Le 25 janvier, des manifestations à Bruxelles et à Namur ont donné lieu à de violents affrontements avec la police.
Les ministres français, wallon et luxembourgeois doivent être reçus le 12 février par la Commission européenne pour évoquer le sort d’ArcelorMittal, à l’occasion d’une table ronde organisée par cette dernière sur l’avenir de la sidérurgie en Europe.
CgtfO.fr