LE TRAVAIL DU DIMANCHE
LE RÔLE DES CE
Le projet concerne non seulement tout le secteur privé marchand, mais également les «services au public» (banques, transports, crèches, etc …).
La banalisation du dimanche qui deviendrait un jour travaillé comme les autres fera disparaître à terme la condition de volontariat des salariés ainsi que la compensation salariale qui existe aujourd’hui selon les secteurs d’activité et les entreprises.
A défaut de «travailler plus pour gagner plus», les salariés les plus précaires et à temps partiel seront contraints de travailler aussi le dimanche, sans majoration, pour espérer atteindre un salaire à temps complet.
Au prétexte de développer l’emploi et d’apporter aux entreprises des recettes supplémentaires, c’est toute la société qui se trouvera désynchronisée, organisée autour des seules exigences patronales. Quel jour restera-t-il désormais pour toutes les activités sociales et tous les liens humains en dehors du hors travail : la vie familiale, amicale, associative, culturelle, sportive,…?
Les CE ont un rôle à jouer dans la bataille contre l’extension du travail du dimanche, dans le cadre de leur compétence générale en matière de gestion économique de l’entreprise, d’emploi et d’organisation du travail, domaines sur lesquels ils doivent être informés et consultés.
En exigeant de la direction des informations détaillées et pertinentes, en apportant des arguments contraires aux stratégies et prévisions économiques (la banalisation du travail le dimanche fait perdre à terme l’avantage compétitif attendu, risque de favoriser l’augmentation des amplitudes de travail et les risques psycho-sociaux liés au travail), le CE peut peser et maintenir le rapport de forces au sein de l’entreprise, en lien avec le syndicat.
d'apres source cgtfo.fr