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  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, 
répondit le renard."    
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24 décembre 1843   Naissance de Charles Amouroux
Charles Amouroux
Né le 24 décembre 1843, à Chalabre (Aude).
Il vient à Paris à l’âge de 5 ans. Après son apprentissage d’ouvrier chapelier, il travaille à Nantes, et organise en 1863 la Société des Ouvrières Chapelières. La même année, il retourne à Paris, il est gagné par les opinions socialistes.
Il se fait remarquer par ses refus de dissoudre, sur l’ordre de la police, les réunions publiques auxquelles il participe.
Il reçoit dix condamnations entre mars 1869 et avril 1870 (contraventions aux lois sur les réunions publiques, offense à l’Empereur, excitation à la haine et au mépris du gouvernement).
Le 26 avril 1870, il se réfugie en Belgique, il y était connu comme jeune affilié à l’Internationale Membre du Comité Central, il est élu le 26 mars 1870 dans le IVe arrondissement de Paris ( Hôtel de Ville) avec 8150 voix.
Il devient secrétaire de la Commune et membre de la Commission Extérieure. Envoyé de nombreuses fois en mission en province (Lyon, Saint Etienne, Marseille, Toulouse,etc.), cela lui vaut quatre procès après la chute de la Commune de Paris.
Condamné aux travaux forcés à perpétuité, après un séjour de quelques mois à Toulon (Var), il est embarqué le 10 juin 1872 pour la Nouvelle-Calédonie. Gracié le 8 mai 1880, il revient en France.
Élu conseiller municipal de Paris le 4 mai 1884, il en démissionne le 5 avril 1885 date à laquelle il est élu député de la Loire. Il meurt le 24 mai 1885. Ses funérailles donnent lieu à une grande manifestation durement réprimée.
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@ FO RD system (BM) @ FO Dia système publication - (BM) - dans histoire Histoire sociale Hommage Notre histoire
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10 décembre 1948   Adoptée par l´Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans sa résolution 217 A (III) du 10 décembre 1948
Le 10 décembre 1948, les 58 États Membres qui constituaient alors l'Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l'homme à Paris ...
Le 10 décembre 1948, les 58 États Membres qui constituaient alors l'Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l'homme à Paris ...


PRÉAMBULE


Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.


Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme.


Considérant qu’il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression.


Considérant qu’il est essentiel d’encourager le développement de relations amicales entre nations.


Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité des droits des hommes et des femmes, et qu’ils se sont déclarés résolusà favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.


Considérant que les États Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l’Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales.


Considérant qu’une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement.


L’Assemblée Générale proclame la présente Déclaration Universelle des Droits de l’Homme comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer, par des mesures progressives d’ordre national et international, la reconnaissance et l’application universelles et effectives, tant parmi les populations des États Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.


Article premier.
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.


Article 2.
1. Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
2. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.


Article 3.
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.


Article 4.
Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.


Article 5.
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.


Article 6.
Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.


Article 7.
Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.


Article 8.
Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.


Article 9.
Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.


Article 10.
Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.


Article 11.
1. Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’acte délictueux a été commis.


Article 12.
Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.


Article 13.
1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État.
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.


Article 14.
1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays.
2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.


Article 15.
1. Tout individu a droit à une nationalité.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.


Article 16.
1. A partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution.
2. Le mariage ne peut être conclu qu’avec le libre et plein consentement des futurs époux.
_ 3. La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’État.


Article 17.
1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.


Article 18.
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.


Article 19.
Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.


Article 20.
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques.
2. Nul ne peut être obligé de faire partie d’une association.


Article 21.
1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis.
2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.
3. La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.


Article 22.
Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays.


Article 23.
1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.
2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.
3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.
4. Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.


Article 24.
Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.


Article 25.
1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
2. La maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu’ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.


Article 26.
1. Toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
2. L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.
3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.


Article 27.
1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.
2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l’auteur.


Article 28.
Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.


Article 29.
1. L’individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
2. Dans l’exercice de ses droits et dans la
jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.
3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s’exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.


Article 30.
Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un État, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

10 décembre 1948   Adoptée par l´Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans sa résolution 217 A (III) du 10 décembre 1948
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Une unité syndicale

Une unité syndicale

 05/12, 05 décembre 1955,   Unification de l’American Federation of Labor (AFL) et du Congress of Industrial Organizations (CIO)

Une unité syndicale


L’unification des Centrales jumelles, l’AFL et le CIO, vient de faire vivre au syndicalisme américain un moment important et peut-être décisif de sa déjà longue histoire.


J’ai assisté à ce Congrès d’unification ; comme il m’avait été donné il y a quelques années de voir renaître le syndicalisme allemand par le premier Congrès du DGB marqué du cruel vide creusé dans les rangs des militants par les années nazies ; comme j’étais au premier Congrès de la Confédération libre d’Italie où se décelait encore un reste de confusion né de l’époque mussolinienne. Comme aussi j’avais vécu, peu avant, la scission dans le syndicalisme français.


De tels actes syndicaux, création, unité ou scission, comportent chacun leurs aspects émotionnels et leur large part d’inconnu. Ils constituent moins une rectification de l’histoire qu’ils n’ajoutent des pages nouvelles à l’histoire déjà vécue.


Dans le cas américain il serait sans doute plus exact d’évoquer la juxtaposition que la fusion – au moins au sens que nous donnerions en France à ces termes – encore que des dispositions d’administration unique et des décisions de travail commun soient intervenues au niveau des deux ex-centrales, puis sanctionnées par la naissance de la nouvelle Confédération.


Cet aspect apparemment restrictif de l’unification tient moins au vouloir des hommes qu’aux div
ersités des structures préexistantes et aux formes de lutte qu’avaient employées les deux organisations hier encore concurrentes.

Chacune d’elles avaient pratiquement ses secteurs de recrutement et ses zones d’influence. L’unification confédérale aux États-Unis n’entraîne pas nécessairement à des unifications fédérales ou syndicales consécutives, comme il en serait en France par exemple.


Bien entendu il est dans la volonté des états-majors confédéraux de pousser au maximum à la consolidation du ciment créé par l’unité syndicale. Ce n’est pas une tâche hasardeuse. Des questions d’habitudes prises, de tournures de pensées, de tactiques aussi, opposaient l’AFL et le CIO. Mais il n’y a jamais eu de fossé idéologique, ni d’arrière-plan international, ni de fringale de domination politique, pour dresser les uns contre les autres les
syndicalistes américains.

C’est d’ailleurs pourquoi tant qu’il en sera en France tel qu’il vient d’être dit, la fusion des centrale américaines n’aura aucune valeur exemplaire pour ce qui est des rapport de la CGT, dans ses positions d’attaque du syndicalisme vrai, et de défense et de reconquête de l’indépendance syndicale.


Il reste qu’aux États-Unis on est à un commencement. Et a imaginer de quel poids pèsera une masse de quinze millions de syndiqués dans la vie sociale, économique et politique du Nouveau Monde, comme aussi dans la vie du syndicalisme international !


Quelle orientation se donnera pratiquement la Confédération AFL-CIO, ainsi s’appelle-t-elle, ce n’est pas l’objet de ce court article de vouloir en augurer. Le choix lui est offert entre l’émulation dans les luttes et les sécurité sociales par les textes. Mais sûrement n’apercevons-nous cela qu’à longue échéance, car les déclarations « d’orientation » ne sont
pas le fait coutumier des syndicalistes américains.

C’est plus généralement en ajoutant des actes à d’autres qu’ils tracent leur ligne de conduite. Ils ont désormais accompli celui de l’unification.

Article de R. Bothereau paru dans Force Ouvrière n°513, daté du jeudi 15 décembre 1955.

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1er décembre 1803 :  Instauration du Livret ouvrier
1er décembre 1803 :  Instauration du Livret ouvrier


En 1803 fut institué par Napoléon le Livret ouvrier, afin de restreindre la libre circulation des ouvriers en France.

Tout ouvrier voyageant sans livret est réputé vagabond et condamné comme tel. Il ne peut quitter un employeur qu’après que celui-ci eut signé un quitus sur le livret, la signature devant être certifiée par une autorité, et ne peut quitter une commune sans le visa du Maire ou de la Gendarmerie, avec indication du lieu de destination.

L’employeur doit inscrire sur le livret la date d’entrée dans l’entreprise puis la date de sortie, et indiquer que l’ouvrier le quitte libre de tout engagement.

La perte du Livret interdit de travailler et de quitter la commune du dernier domicile, jusqu’à obtention d’un nouveau livret.

1er décembre 1803 :  Instauration du Livret ouvrier
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29 novembre 1944   Résistance Ouvrière reparaît
29 novembre 1944   Résistance Ouvrière reparaît

Les débuts du journal qui devait donner son nom à la confédération créée pour préserver l’indépendance syndicale.


Créé dans la clandestinité en 1943, Résistance ouvrière reparaît le 29 novembre 1944. Les « amis de Jouhaux » - qui ne reviendra de déportation qu’en mai de l’année suivante - se regroupent autour de Robert Bothereau. Ils animent l’hebdoma
daire.

Le journal devient rapidement un espace d’expression ouvert à tous.

Il se veut alors unitaire : « Nous pouvons avoir des divergences de doctrine, de méthode et d’idéal avec d’autres camarades. Nous respectons toutes les opinions (...) On ne créera pas l’Unité française sans l’Unité ouvrière. »

La générosité de cette proclamation, au lendemain de la guerre, se heurte pourtant rapidement à la réalité, de jour en jour plus évidente, de la stratégie de noyautage de tous les rouages de l’appareil syndical.


« La machine à broyer communiste était en marche et le bureau de Bothereau était devenu le bureau des pleurs de tous ceux qui perdaient leu
r syndicat » se souvient André Viot.

Résistance ouvrière publie les lettres de nombreux militants : « l’unité proclamée par les unitaires avait un but : masquer la parenté avec le PC et donc dissimuler le sens de la bataille » écrit ainsi l’un d’eux en décembre 1945.

Le temps n’est plus à la résistance, mais à l’affirmation de la force de l’indépendance syndicale. « Hier résistance, aujourd’hui force » affirment les ex-confédérés.

Force ouvrière succède ainsi, le 20 décembre 1945, à Résistance ouvrière.


Jusque vers le milieu de 1946, Force ouvrière permet à tous ceux qui ne se résignent pas à laisser la CGT aux mains des ex-unitaires d’exprimer leurs positions. Il faut attendre le mois de septembre pour que Bothereau, Bouzanquet, Neumeyer, Delamare, Cappoci, Sidro et bien d’autres, franchissent le pas en créant des groupes « Les Amis de FO », qui,dans un premier temps, se contentent de distribuer le journal et d’organiser des confére
nces.

Mais, assez rapidement, une véritable structure se met en place avec un groupe central FO, dont les responsables sont investis de fonctions au sein de la Confédération et dans les fédérations.


Une nouvelle étape est franchie avec la délivrance des cartes « Amis de FO
» et la perception de cotisations.

Force ouvrière dresse alors chaque semaine le bilan des manœuvres des ex-unitaires.

29 novembre 1944   Résistance Ouvrière reparaît
29 novembre 1944   Résistance Ouvrière reparaît
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28 novembre 1995 :  Manifestations contre le Plan Juppé


Lorsque, le 13 novembre 1995, Force Ouvrière réunit à Paris son Comité confédéral national (CCN), on est loin de tout connaître de ce qui sera annoncé deux jours plus tard sous le nom désormais fameux de « plan Juppé ».

Cependant, les responsables des fédérations et des unions départementales de FO sont suffisamment avertis des dangers pour décider la grève interprofessionnelle.

La date est arrêtée : ce sera le 28 novembre 1995.


Le 30 octobre, déjà, s’étaient réunies les cinq confédérations syndicales FO, CGT, CFDT, CFTC et CGC ainsi que la FEN, la F
SU et l’UNSA.

FO rappelle alors ses positions, sur le financement -par les salaires- et sur la clarification des comptes et la gestion paritaire de l’assurance-maladie. Une déclaration commune est adoptée afin d’acter la volonté des syndicats de défendre la Sécu, même si les positions des uns et des autres sont loin d’être identiques.

La suite montrera que la signature de la CFDT, par exemple, donnera encore plus d’éclat à son spectaculaire revirement, lorsque Nicole Notat apporta son soutien au plan Juppé.


Les salariés vont avoir l’occasion de se battre, comme le 10 octobre les fonctionnaires l’ont fait, à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales. Contre la volonté du gouvernement de geler les traitements et les menaces qui pèsent sur les retraites. Ce jour-là, on enregistre une moyenne de 70% de grévistes et quelque 50 000 fonctionnaires descendent dans la rue à Paris. Un mois plus tard, le 14 novembre, à l’appel de FO, des dizaines de milliers de salariés manifestent pour la Sécu, dans la capitale et devant les préfectures de nombreuses villes de France.


Le lendemain, le Premier ministre obtient la confiance du Parlement sur son plan, véritable traitement de choc : création du « RDS » (remboursement de la dette sociale), un impôt supplémentaire de 0,5% prélevé à la source ; remise en cause des régimes spéciaux ; rationnement des soins ; réforme des mécanismes de gestion des caisses par laquelle le Parlement s’appropriérait. La volonté de fiscaler et d’étatiser la Sécu est bel et bien confirmée.


Le soir de l’intervention de M. Alain Juppé à l’Assemblée nationale, les principaux leaders des confédérations syndicales se retrouvent à l’ém
ission télévisée « La marche du siècle ».

Marc Blondel dénonce la réforme : « c’est la plus grande opération de rapt de l’histoire de la République », il annonce la grève interprofessionnelle du 28.

Louis Viannet, Secrétaire général de la CGT, qualifiant le plan Juppé d’« inacceptable », engage son organisation pour le 28. Pour faire volte-face le lendemain.

Quant à Nicole Notat, Secrétaire générale de la CFDT, elle crée la surprise en lançant qu’elle approuve les grandes lignes dudit plan. On assiste alors à toute une série de manoeuvres où CGT et CFDT tentent de restreindre l’opposition au plan Juppé à des tractations traditionnelles avec le gouvernement. Mais l’attaque du Premier ministre dépasse ce cadre habituel.

FO l’a compris et il y aura plus de deux millions de manifestants.


FO a depuis longtemps prévenu les gouvernements : touchez à la laïcité, au SMIC ou à la Sécu et vous aurez des centaines de milliers de salariés
dans la rue.

Fin 1993, M. François Bayrou, déjà ministre de l’Education nationale, parle d’abroger l’article de la loi Falloux, qui limite le financement public des écoles privées ; le 16 janvier 1994, il a plus d’un million de manifestants à Paris et il recule.

Quelques semaines plus tard, M. Edouard Balladur, alors Premier ministre, promulgue un décret qui crée le fameux CIP (contrat d’insertion professionnelle). Immédiatement, FO caractérise le CIP de SMIC-jeunes et appelle à la mobilisation. Pendant plusieurs semaines, des centaines de milliers d’étudiants et de lycéens manifesteront dans toute la France, soutenus par les organisations syndicales de salariés.

Devant l’ampleur du mouvement, le gouvernement retire son décret. S’agissant de la Sécu, FO a pris date dès le 29 janvier 1995, lors du meeting de Bercy.

Devant plus de 13 000 participants, Marc Blondel lance : « La défense de la Sécurité sociale mérite une grève générale interprofessionnelle. »


Tout s’est cristallisé le mardi
28 novembre.

Ce jour-là, environ 60 000 salariés manifestent à Paris à l’appel de FO et de la CGT. Marc Blondel, après avoir serré la main de Louis Viannet, prend la tête des quelque 35 000 manifestants regroupés sous les banderoles de FO. Ce jour-là aussi, le trafic SNCF est quasiment nul. Il n’y a ni bus ni métro à Paris. Dès lors, les manifestations se répèteront, à Paris et dans la plupart des villes de province, de plus en plus puissantes, et les cheminots comme les agents de la RATP s’installeront dans la grève. Celle-ci se généralise.

En plus de la réforme Juppé, à la SNCF on se bat contre le contrat de plan qui remet en cause aussi bien le statut des agents que le service public.

Électriciens et gaziers sont en grève contre la privatisation et la déréglementation d’EDF-GDF. Le 30 novembre, sur 130 établissements, la moitié des centres de tri postaux sont en grève et le mouvement s’amplifie à France Télécom.

Le même jour, à l’issue d’une réunion à la Bourse du Travail à Paris, les fédérations de fonctionnaires FO, CGT, FSU et UNSA appellent à la généralisation de la grève. Les métallos entrent dans l’action avec des débrayages, notamment à Renault, à GEC-Alsthom, à l’Aérospatiale.

Le 2 décembre, la Commission exécutive de FO appelle à la poursuite de l’action pour le retrait du plan Juppé.


Dans toute la France, on défile le 5, puis le 7 décembre et le chiffre de un million cinq cent mille manifestants est atteint. La province, déjà, bat tous les records et les commentateurs notent que l’on n’avait jamais vu cela depuis 1968 : 100 000 à Marseille, 70 000 à Bordeaux, 50 000 à Toulouse, 30 000 à Montpellier. Profs et étudiants, en grève depuis des semaines, et qui ont manifesté, seuls et à plusieurs reprises, pour exiger davantage de moyens et la création de postes d’enseignants et de IATOS (non enseignants), rejoignent
les salariés.

Le 10, invité de France 2, le Premier ministre annonce qu’il suspend la commission Le Vert sur les régimes spéciaux de retraite, c’est un premier recul. Le 11, les cheminots en sont à leur dix-huitième jour de grève et les agents de la RATP à leur quinzième. Dans plusieurs villes de France, les transports en commun sont paralysés.

C’est le moment que choisit Nicole Notat pour écrire au Premier ministre et lui suggérer l’application d’un service minimum de transports, qui devrait « être le résultat d’une négociation dans les entreprises concernées ».

M. Jean Bergougnoux, encore président de la SNCF, répond que c’est impossible. Le monde à l’envers...


Le 12 décembre, à l’appel de FO, la CGT, la FSU et quelques organisations CFDT, une véritable lame de fond submerge la France, apportant la preuve que le plan Juppé est refusé par tout un peuple. Plus de 200 000 manifestants à Paris, 120 000 à Marseille, 70 000 à Bordeaux et Grenoble, 50 000 à Nîmes, 35 000 à Limoges, 30 000 à Perpignan, 25 000 à Toulon, Bayonne et Poitiers. La Corse est là avec 8 000 personnes dans les rues de Bastia et 5 000 à Ajaccio. Les petites villes se mobilisent : 15 000 à Agen et Albi, 12 000 à Carcassonne, Montauban et Tarbes, 10 000 à Auch et Evreux. Il y a 50% de grévist
es à EDF-GDF.

Les Arsenaux entament leur dixième jour de grève. Pendant la semaine, les débrayages se multiplient à l’Equipement.

Le 15, les salariés des organismes sociaux se rassemblent devant les préfectures en province et devant le siège de leur direction à Paris. A la SNCF, le gouvernement recule sur le contrat de plan, « gelé et remis à plat » et les retraites, mais les cheminots restent mobilisés par solidarité. Même situation à la RATP.

S’agissant du Code des pensions des fonctionnaires, le ministre de la Fonction publique a beau affirmer que « le projet est abandonné », des zones d’ombre demeurent et la mobilisation se poursuit.


Le samedi 16 décembre, à l’appel des mêmes organisations syndicales, c’est la foule des grands jours : plus de deux millions de manifestants dans toute la France, les salariés du privé ayant pu descendre dans la rue. Le lendemain à 7 sur 7, M. Alain Juppé annonce son intention de réunir un « sommet sur l’emploi » le 21 décembre, en indiquant qu’il veut limiter son propos à la croissance e
t au chômage.

« Un peu surréaliste », rétorque Marc Blondel, qui rappelle au Premier ministre que les grèves et les manifestations ont surtout concerné son plan de réforme de la Sécurité sociale.

FO souligne « qu’aucun conflit ne se résout correctement sans une véritable négociation » et, prenant acte des reculs du gouvernement sur les régimes spéciaux, demande une négociation globale.

Le CNPF n’est pas chaud pour participer au sommet. Le 18 décembre, dans un communiqué, il fait savoir qu’il exige que « toute question concernant les salaires soit exclue du débat. »

M. Jean Gandois en profite pour rappeler que son rôle est de défendre les entreprises et non l’intérêt général.


Le 21 se tient le sommet « pour l’emploi », dit encore sommet « social ». Il durer
a dix heures.

Comme le souligne Marc Blondel en sortant de Matignon : « les conclusions ne sont pas de nature à calmer les esprits. »

Pour Louis Viannet, « le sommet a accouché d’une souris ».

Quant à M. Gandois, il le qualifie non sans cynisme de « Noël de pauvre. »

Il reste deux satisfaits : le Premier ministre et Nicole Notat.

Le premier, parce qu’il croit pouvoir affirmer qu’il a renoué avec le « dialogue social », même si son relevé de conclusions n’a été signé par personne.

La seconde pour voir un « cap franchi pour de nouvelles et vraies embauches pour les jeunes » et la « généralisation de la réduction du temps de travail dans la Fonction publique et les entreprises publiques. »

Pourtant, sur ces deux points, rien de neuf n’est sorti du sommet.

Pour l’emploi des jeunes, M. Alain Juppé, considérant comme ses prédécesseurs que l’entrée dans la vie active est un problème d’ »insertion », renforce les dispositifs d’alternance.

Sur la durée du travail, le relevé de conclusions se contente de renvoyer aux derniers accords interprofessionnels conclus.

FO retient surtout le refus du gouvernement d’aborder les problèmes les plus importants.

« Pas d’augmentation du SMIC, pas d’augmentation des minima sociaux, pas d’augmentation de l’allocation spécifique de solidarité », note Marc Blondel, qui fustige un texte dont aucune disposition « n’a d’effet sur les salaires et sur les revenus des gens ».

Alors la croissance et l’emploi ?

La seule idée nouvelle de M. Alain Juppé est de libérer l’épargne pour relancer la consommation. « Ils demandent du pain ? Qu’on leur donne de la brioche », disait en son temps Marie-Antoinette. De l’épargne, encore faut-il en avoir ! Et si des salariés ont une tirelire, c’est parce qu’ils sont inquiets ; ils ne la casseront sûrement pas pour faire plaisir au Premier ministre.


On approche des fêtes de fin d’année. Forts d’avoir obtenu satisfaction sur les retraites et le contrat de plan, les cheminots ont suspendu leur mouvement de grève, les agents de la RATP également. Mais la détermination reste intacte, que les salariés votent la poursuite de la grève ou qu’ils choisissent d’interrompre
leur action.

Les 24 et 31 décembre, postiers du centre de tri de Caen et traminots marseillais, en grève, réveillonnent sur place avec des victuailles de circonstance -huitres et champagne- déposées par des anonymes qui les soutiennent. Les premiers, qui auront tenu pendant trente-deux jours, se battent contre la précarité des emplois contractuels. Quand aux traminots marseillais, après plus d’un mois d’un conflit très dur, ils gagnent sur toute la ligne.

Le 9 janvier 1996, les syndicats de la Régie des transports de Marseille (RTM) signent le protocole d’accord mettant fin au conflit et obtiennent un statut identique pour tous les salariés et le relèvement des bas salaires.

Le syndicat FO, qui le premier a lancé la grève, sort renforcé : cent cinquante nouvelles adhésions.
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Le syndicat FO, qui le premier a lancé la grève, sort renforcé : cent cinquante nouvelles adhésions.

Le syndicat FO, qui le premier a lancé la grève, sort renforcé : cent cinquante nouvelles adhésions.

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Ou je me trompe, ou bien je dois considérer que nous n’avons pas, dès le départ, envisagé sous le même angle le pourquoi de notre unité... ».
Ou je me trompe, ou bien je dois considérer que nous n’avons pas, dès le départ, envisagé sous le même angle le pourquoi de notre unité... ».


Le 15 novembre 1940, trois dirigeants de la CFTC et neuf confédérés (majoritaires alors à la CGT) signent le « Manifeste des Douze », début de la résistance syndicale.

Les signataires, qui vivent encore dans la légalité, réaffirment la mission purement économique et sociale du syndicalisme, l’indépendance vis-à-vis de l’État, la lutte contre l’antisémitisme et le pluralisme syndical.

Les cadres ex-unitaires (minoritaires alors à la CGT, liés au Parti Communiste) n’entrent en résistance qu’après l’invasion de l’URSS par Hitler, en juin 1941, mais avec une plus grande habitude de la clandestinité depuis l’interdiction du PCF en septembre 1939.

En résidence surveillée depuis novembre 1940, Léon Jouhaux n’a pas encore les mains totalement liées. Après l’occupation de la zone Sud par les nazis en novembre 1942, il sera rapidement arrêté puis déporté, coupé de tous. Mais en 1941, il passe un accord secret avec le grand résistant Emmanuel d’Astier de la Vigerie pour que les confédérés entrent dans les mouvements de résistance Libération-Nord et Libération-Sud.


Les ex-unitaires, sur ordre de Moscou, sont appelés à prendre contact avec toutes les autres forces de la Résistance, dans un premier temps pour défendre l’URSS en clouant des divisions nazies en France, et, si le cours de la guerre est favorable au maître du Kremlin, envisager un noyautage généralisé au moment de
la libération.

À l’automne 1942, les ex-unitaires approchent les confédérés. Le 22 septembre, Léon Jouhaux accepte de rencontrer le communiste Sémat, ancien Secrétaire de la fédération des Métaux, en présence de Louis Saillant. Ce dernier, résistant infatigable, organise six mois plus tard une fédération clandestine CGT des PTT. On le retrouvera à Alger, représentant de la Confédération au GPRF (Groupement provisoire de la République française).


Le 17 avril 1943, Robert Bothereau et Louis Saillant rencontrent clandestinement au Perreux, dans la banlieue parisienne, les ex-unitaires Henri Raynaud et André Tollet. Sur cet accord, uniquement verbal et non ratifié, Léon Jouhaux s’est exprimé : « Lorsque l’unité devint la réalité souhaitée, je n’étais plus là, malheureusement. Mais je puis bien dire que je n’y fus pas étranger et qu’elle se réalisa dans le sens des accords passés avec mes camarades chargés d’en poursuivre la conclusion. »


Le nouveau Bureau confédéral est alors composé de cinq ex-confé
dérés et de trois ex-unitaires.

Par rapport à la « réunification » de mars 1936, les communistes gagnent un siège au Bureau. Mais les ex-confédérés, échaudés par 1922-1936-1939-1941, restent vigilants, comme le prouve la lettre de Robert Bothereau à Benoît Frachon : « Ou je me trompe, ou bien je dois considérer que nous n’avons pas, dès le départ, envisagé sous le même angle le pourquoi de notre unité... ».

Hommage aux victimes de la barbarie (novembre 2015)

Hommage aux victimes de la barbarie (novembre 2015)

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De son vrai nom Jules Bazile, républicain sous l’Empire, exilé après la Commune, Jules Guesde diffuse en France, par l’intermédiaire de son journal L’Égalité (1877-1883), les théories marxistes.

En 1882, il fonde avec Paul Lafargue le Parti ouvrier qui prendra le nom de Parti ouvrier français en 1893.

En 1893, il est élu député de Roubaix, s’affirmant collectiviste, internationaliste et révolutionnaire. En 1899, il s’opposa à Jean Jaurès quant à la participation au ministère « bourgeois » de Waldeck-Rousseau.

En 1902, son parti fusionne avec plusieurs autres pour former le Parti socialiste français. En 1904, lors du congrès socialiste international d’Amsterdam, ses thèses emportèrent un grand succès. Mais le courant Jaurès devenait majoritaire en France.

En 1905, le Parti socialiste de France (ex-parti ouvrier français) et le Parti socialiste français fusionnent pour fonder la SFIO. En dépit de ses positions théoriques, il devint ministre d’État de 1914 à 1916 (cabinets Viviani et Briand) et adopta des positions nationalistes pendant la Première Guerre mondiale.


Dans le mouvement syndical, Jules Guesde a laissé l’image d’un partisan de la primauté du politique sur le syndicat, qualifié de guedisme.

Le Parti communiste français utilisera l’aura de Guesde pour justifier la théorie de la courroie de transmission, selon laquelle la CGT ne pouvait être que l’organe du parti.

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La répression fait des milliers de morts, des dizaines de milliers d’emprisonnés et 200 000 réfugiés en Autriche.

La répression fait des milliers de morts, des dizaines de milliers d’emprisonnés et 200 000 réfugiés en Autriche.

4 novembre 1956 Intervention de l’armée soviétique à Budapest
Alors que les peuples des « démocraties populaires » tentent de profiter de la prétendue déstalinisation pour secouer le joug de la dictature soviétique, les communistes français de la CGT restent fidèles à leur obéissance à la politique extérieure de l’URSS, quitte à cautionner la terrible répression de la révolution hongroise.
Lors du XXe congrès du PC de l’Union soviétique, Nikita Khrouchtchev dévoile - le 25 février 1956 - son fameux rapport sur les crimes du régime stalinien.

 

C’est un véritable séisme qui secoue alors les"démocraties populaires"enrégimentées dans le camp soviétique depuis 1944-1948. Démocrates et ouvriers tchèques, polonais et hongrois relèvent la tête.
Les Hongrois sont à la pointe de la contestation.
Dès le 21 février 1956, ils réhabilitent Bela Kun, Président de la République des Conseils hongrois en 1919, exécuté plus tard en Russie pour"trotskysme".

 

Un mois plus tard vient le tour de l’ancien ministre de l’Intérieur, Laszlo Rajk, pendu pour titisme en 1949.

 

Le 28 juin 1956, les ouvriers polonais se révoltent à Poznan : bilan, 53 morts.
Le 18 juillet, le très stalinien patron du Parti des travailleurs hongrois, Mathias Rakosi, est remplacé par le khrouchtchévien Ernest Geroe. Deux mois plus tard, le communiste modéré Imre Nagy est intégré dans le PTH.

 

Le 23 octobre, 300 000 Hongrois manifestent à Budapest pour leur liberté. Nagy devient Premier ministre. Aussitôt, les garnisons soviétiques présentes sur place interviennent. Les combats durent cinq jours, sans que l’Armée rouge ne parvienne à l’emporter.

 

Des conseils ouvriers, sortes de syndicats insurrectionnels, sont créés dans tout le pays. Les premiers jours de novembre, Nagy proclame la neutralité de son pays, quitte le pacte de Varsovie, et ne garde que trois ministres communistes dans son cabinet. Pour les Soviétiques, c’en est trop.

 

Des renforts arrivent d’URSS et écrasent l’insurrection du 4 au 8 novembre. Malgré la grève générale des conseils ouvriers du 21 novembre, Nagy est arrêté, puis déporté en Russie.
Il sera pendu deux ans plus tard.
Le 9 décembre, les Soviétiques, aidés de leurs fidèles locaux, décrètent la loi martiale et interdisent les conseils ouvriers.
La répression fait des milliers de morts, des dizaines de milliers d’emprisonnés et 200 000 réfugiés en Autriche.
À la CGT, les secrétaires Le Brun et Schaeffer, qui avaient croisé le fer avec Benoît Frachon au XXe congrès de juin 1955, signent un texte déclarant : « Fidèles tant à leurs traditions neutralistes qu’au principe de la non-ingérence d’un État dans les affaires intérieures d’un autre État, ils ne sauraient pour leur part approuver les interventions de l’armée soviétique en Hongrie. » Frachon n’a pas ces états d’âme.

 

Le 16 novembre 1956, il écrit dans l’Humanité : « Au bureau confédéral, comme dans tous les syndicats, chacun de nous a son opinion sur les événements de Hongrie. La mienne est connue. Elle est celle de mon parti. »

 

Son idée de l’"indépendance"syndicale est claire.

 

D’ailleurs, il fera ensuite pression pour que l’ensemble du bureau confédéral se retrouve unanime pour affirmer que la CGT doit sauvegarder son unité en s’abstenant de prendre position sur l’affaire hongroise.

 

Ce qui est un moyen de soutenir l’URSS, étant donné la révolte qu’avait suscitée l’invasion de la Hongrie par les chars russes.

 

Article source: FO Hebdo

4 novembre 1956  Intervention de l’armée soviétique à Budapest

4 novembre 1956 Intervention de l’armée soviétique à Budapest

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Comment s’est constituée la centrale chrétienne qui donna ensuite naissance à la CFDT.


Affaibli par des positions ambiguës pendant la guerre, saigné à blanc par les tranchées, le mouvement syndical ne parvient pas à sauvegarder son unité.

Ce sont les catholiques qui portent le premier coup.


Le premier syndicat catholique français est fondé par le frère Hiéron en 1887. En 1914 ce"syndicat des employés du commerce et de l’industrie"ne regroupe que 8.000 adhérents.

En effet, comme l’ensemble des catholiques sociaux, il milite pour un syndicat mixte regroupant ouvriers et patrons, à l’opposé de la tradition syndicaliste française. Les fondements du syndicalisme chrétien vont se référer à l’encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII, du 15 mai 1891.

D’un côté le Vatican déclare : « La concentration entre les mains de quelques-uns, de l’industrie et du commerce, ..., impose un joug presque servile à l’infinie multitude des prolétaires ».


Mais de l’autre côté, presque affolé de tant d’audace, le pape dénonce ceux qui « violent les droits légitimes des propriétaires » et ajoute : « L’homme doit accepter cette nécessité de sa nature qui rend impossible dans la société civile, l’élévation de tous au même niveau ».


Craignant le rapprochement du bas clergé urbain avec le monde ouvrier, Léon XIII freine l’application de sa propre encyclique après 1901.

Son successeur, Pie X, l’enterrera officiellement.


Marc Sangnier, l’ancêtre de la démocratie chrétienne, qui fonda le mouvement d’éducation populaire et de coopératives de production,"Le Sillon"en 1894, doit cesser ses activités en août 1910 sur ordre de Pie X. En bon chrétien, il obéit.


En 1911, les petits noyaux de syndicalistes chrétiens se fédèrent en une fédération française des syndicats d’employés catholiques traitée de syndicat jaune par la CGT, non sans raison.

Avec le retour de l’Alsace-Lorraine à la France, la fédération voit affluer 21.000 syndicalistes très pratiquants. C’est ainsi que les 1er et 2 novembre 1919 se retrouvent 400 délégués au siège du syndicat des employés du commerce, à l’appel des syndicats féminins confessionnels.

La Confédération Française des Travailleurs Chrétiens est née, regroupant 125 000 adhérents. Ses forces sont chez les employés, les cheminots, dans le textile et un peu les mines.

La CFTC recrute dans les zones cléricales à forte prolétarisation féminine. Son article premier proclame : « La Confédération entend s’inspirer dans son action de la doctrine sociale définie par l’encyclique Rerum Novarum ». Elle se prononce pour la collaboration de classe et contre la grève générale. La grève partielle est à peine acceptée.


Aussitôt le patronat du textile dénonce la CFTC auprès de Rome.

D’ailleurs, pour l’ensemble du clergé, revendiquer est un acte impie.
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