L'enseigne de hard discount alimentaire Dia accuse en France un repli de 11 % de ses ventes en 2013 et une perte nette de 25 unités franchisées sur un an.


Les chiffres ont été rendus publics le 20 février et ils ne sont pas bons.

En 2013, le parc de magasins sous enseigne Dia en France s'est réduit, passant de 888 à 865 unités. Tandis que les ventes brutes de la chaine de hard discount y ont diminué de 11 % à 2,8 milliards d'euros.
Des résultats d'autant plus remarqués que le groupe espagnol, qui se développe dans 5 autres pays (Espagne, Portugal, Argentine, Brésil, Chine) y est globalement en progression. Avec des ventes brutes en hausse de 7,2 % (à 11,5 milliards) et un parc qui atteint les 7 328 unités (+ 1 507 en un an, dont 580 unités franchisées).
Certes, ces bons chiffres mondiaux s'expliquent en partie par l'absorption d'une chaîne espagnole de 1 200 magasins. Mais aussi, selon le groupe lui-même, par l'apport des franchises.
Explication de l'exception française : le marché du hard discount est, on le sait, plutôt mal orienté dans notre pays et Dia n'y fait pas exception.

En outre, le conflit qui a éclaté avec plusieurs dizaines de franchisés pointant du doigt la mauvaise rentabilité du concept pour leurs entreprises s'est soldé fin 2013 par la perte nette de 25 unités franchisées (sur 255 en 2012).
Parmi les procédures en cours, plusieurs ex-franchisés Ed/Dia attendent les décisions des prud'hommes, reportées à mars et juin prochains.

De son côté, le Sefag, syndicat des commerçants de l'alimentaire, attend les résultats d'une enquête menée à sa demande par la DGCCRF (Direction de la Concurrence) sur le fonctionnement du réseau.
Selon plusieurs observateurs, le groupe espagnol ne semble pas croire en tout cas à un redressement rapide de sa branche française et pencherait plutôt pour une cession de ses actifs de ce côté-ci des Pyrénées.

La FGTA-FO s'engage contre la travail illégal dans l'agriculture

Le 24 février 2014, la FGTA-FO et l’ensemble des partenaires sociaux ont signé la Convention nationale de partenariat relative à la lutte contre le travail illégal dans l’agriculture.

Jocelyne Marmande, secrétaire fédérale, a négocié ce texte pour la FGTA-FO. Dejan Terglav (photo), secrétaire général de la FGTA-FO, s’est chargé de ratifier la Convention au Salon international de l’Agriculture en présence du Premier ministre et des ministres de l’Agriculture et de l’Économie et du Travail.

Pour les salariés, le travail illégal est source de précarité, il porte atteinte à leurs droits. Les salariés concernés ne bénéficient en effet ni du statut individuel ou collectif résultant du Code du travail ou d'une convention collective, ni de la protection sociale dont bénéficient les autres salariés.

Le travail illégal conduit par ailleurs à une détérioration des conditions de travail de l'ensemble des salariés et, plus généralement, à la dégradation du marché de l'emploi. De plus, les entreprises embauchant illégalement des salariés entretiennent le dumping social.

Ce sont les raisons principales de l’engagement de la FGTA-FO dans ce dossier

Dia France vendu en 2014 ? [B. Merlaud] 20 Février 2014
Dia vient encore de boucler une mauvaise année 2013 en France. Selon plusieurs analystes, le distributeur espagnol va chercher à vendre sa filiale française cette année.


Dia a présenté ses résultats annuels ce 20 février. A l'échelle du groupe, le chiffre d'affaires, de 9,8 milliards d'euros en 2013, progresse de 1,4% (+ 2,4% sous enseigne). Le résultat net s'envole de 11,7%, à 2,3% du CA.


L'Espagne reste évidemment le pilier du groupe, pesant pour 45% du chiffre d'affaires.


La France représente pour sa part 19% des ventes de Dia, avec 1,9 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires a reculé de 11,3% l'an dernier, après avoir déjà cédé 9,2% en 2012.


C'est même la cinquième année consécutive au cours de laquelle Dia France perd plus de 5% de chiffre d'affaires.


Selon les chiffres communiqués ce matin par un analyste, la France plombe les marges du distributeur.


Au quatrième trimestre 2013, l'EBITDA ajusté du groupe Dia a progressé de 11,2% en Espagne, à 12% du chiffre d'affaires.


En France, le même ratio a plongé de près de 44%, à 3,5% du CA.


Plusieurs analystes considèrent aujourd'hui, non seulement comme souhaitable, mais aussi comme certain, que Dia cherche un repreneur pour son parc français.


L'Espagnol serait prêt à examiner toutes les offres, totales ou partielles, de rachat. En prenant comme base le quart du chiffre d'affaires, Dia France serait valorisé un peu plus de 450 millions d'euros.


A fin décembre 2013, Dia comptait 865 magasins en France, dont 230 franchisés.

Rumeur autour du drive….
Publié le 14 février 2014 par YVES PUGET
Elle court, elle court la rumeur.

Si l’on écoute les bruits de couloir, de nombreuses enseignes réfléchissent non plus aux ouvertures de drives, mais aux fermetures de drives. Pour certains, le temps est venu de discuter et négocier avec les salariés (qu’il va falloir reclasser) et pour d’autres, on évoque davantage l’élaboration d’une liste des éventuels sites à fermer.

Et surtout, on attend qu’une première enseigne, donc un concurrent, ose lancer médiatiquement cette inversion de tendance. Il est vrai que les fermetures ne sont pas nouvelles. On peut ainsi évoquer le Leader Drive de Cannes, le Chronodrive de Mulhouse, le Chronodrive de Wittenheim, le Chronodrive d'Halluin, le Auchan Drive de Saint Berthevin, le Courses U de Chambly, le Courses U d’Essert ou le Carrefour Drive de Tours.

Qu’en conclure?

Que comme les autres formes de commerce, les drives n’échappent pas aux exigences et aux évolutions de leur zone de chalandise. Dit plus crument, ces fermetures ne sont guères surprenantes.

Les distributeurs ont en effet privilégié la rapidité des implantations à l’analyse très fine et complète des zones d’implantation. Cette rumeur rappelle aussi aux distributeurs qu’il ne suffit pas d’ouvrir un drive pour qu’il soit rentable.

Il faut, certes, trouver les bons emplacements, mais aussi le bon modèle économique. Officiellement, tous les distributeurs nous disent que les sites sont rentables. Officieusement, beaucoup nous avouent leurs inquiétudes (et ce n'est pas nouveau).

Quelle est la vérité?

On le saura tout bonnement en surveillant non plus seulement les ouvertures de drives… mais aussi les fermetures.

Si, malgré la future loi Duflot, les ouvertures se poursuivent et les fermetures ne se multiplient pas, la rumeur restera à l'état de rumeur.

Mais si les fermetures deviennent de plus en plus nombreuses dans les prochains mois, l’indicateur de fermetures vaudra bien plus qu’un long discours…