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25 décembre 2017 1 25 /12 /décembre /2017 13:32
1865-1944 : la sombre histoire du Ku Klux Klan

Klu Klux Klan

 

1865-1944 : la sombre histoire du Ku Klux Klan

 

Le KKK

 

Illustration : une délégation en impressionnant costume derrière le cercueil d'un de ses adhérents, L'Excelsior du 8 avril 1924 - Source : RetroNews BnF

 

NÉ SUR LES RUINES DE LA GUERRE DE SÉCESSION, L'ORGANISATION EST CRÉÉE LE 24 DÉCEMBRE 1865 PAR DES OFFICIERS SUDISTES HOSTILES À L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE. ELLE PRÔNE LA SUPRÉMATIE DE LA « RACE » BLANCHE.

 


 

Fusillades, pendaisons, noyades, supplice du feu, mises en scène macabres, corps marqués au fer des lettres KKK ou badigeonnés de goudron bouillant puis couverts de plumes... Autant d'actes de torture et d'exécutions sommaires perpétrés par le Ku Klux Klan. 

 

L'organisation, née sur les ruines de la guerre de Sécession, est fondée dans la nuit du 24 au 25 décembre 1865 par sept jeunes officiers sudistes hostiles à l’abolition de l’esclavage et aux droits civiques accordés aux noirs. Elle prône la suprématie de la race blanche.

 

En mai 1867, le correspondant d'un magazine américain à New York rapporte les multiples exactions commises ou encouragées par le KKK, principalement en Louisiane (propos cités par Le Français) : 

 

 

« Je remplirais de nombreuses colonnes du journal si j’essayais de vous rendre compte, ne fut-ce que des plus graves, des attentats de ces outlaws  [hors la loi, ndlr] politiques.

Ici, c’est une ferme occupée par une famille nègre, composée du mari, de la femme et de cinq enfants dont trois garçons et deux filles. Une bande l’entoure dans la nuit, y met le feu et tue à coups de carabine ceux de ces malheureux qui cherchent à s’échapper par la porte ou par les fenêtres.

Là, ce sont trois électeurs noirs debout sur la plate-forme d’un train de chemin de fer, qui tombent mortellement atteints par trois coups de carabine tirés par trois inconnus, dont chacun avait choisi d’avance sa victime.

 

 

Je pourrais encore citer ce juge de la Cour criminelle de la Nouvelle-Orléans, trouvé assassiné en plein jour dans une des rues les plus fréquentées de cette ville populeuse, sans que personne ait pu, voulu ou osé faire connaître les meurtriers. Les trois crimes que je viens de mentionner sont demeurés impunis. »

 

Le Ku Klux Klan poursuit sans relâche ses actions terroristes jusqu'en 1880.

 

En 1921, L'Humanité revient sur cette période d'activité puis sur la disparition du Klan : 

« Leur œuvre fut couronnée de succès en ce qu'ils surent maintenir les États du Sud dans un état mi-légal qui permettait de reprendre aux nègres, en détail, ce qu'on leur avait concédé en bloc.

De 1880 jusqu'au commencement de la guerre mondiale on n'entendit plus parler des Ku Klux Klan qui ne firent leur réapparition qu'en 1915. »

 

 

La fin de la Première Guerre mondiale marque le retour de la « terreur blanche » : 

« Avant de les mener à la bataille, le gouvernement américain leur avait fait de grandes promesses ; ils pouvaient donc espérer à leur retour, jouir effectivement de l'égalité des droits.

 

La situation en 1920 était quelque peu semblable à ce qu'elle avait été en 1865. Les nègres pouvaient se croire libres citoyens de l'Amérique au même titre que les blancs. Un régime de terreur fut donc institué dans les États du Sud. »

C'est à cette époque que les Français découvrent l'existence de cette mystérieuse société secrète. Dans les années 20, le Ku Klux Klan est de plus en plus fréquemment cité par une presse française partagée entre incrédulité et horreur. 

En 1922, L'Homme libre explique ainsi : 

« Il y a une organisation, née en Louisiane, qui grossit, qui grossit. Qui sait, ce sera peut-être le fascisme américain.

Elle a un nom charmant, Ku-Klux-Klan et, à son origine, on n'aurait pu croire qu'elle devint jamais plus dangereuse qu'un appel de klaxon.

 

 

Cependant... D'abord les membres du Klan, masqués et en robes blanches, montés sur des chevaux noirs, firent la guerre aux nègres, les lynchèrent et les rouèrent de coups, car ces chevaliers ne peuvent souffrir l'égalité des races ; puis, trouvant qu'anti-noir ce n'était pas un suffisant programme, messieurs du Ku-Klux-Klan devinrent anti-juifs, puis, purement et simplement xénophobes.

 

"L'Amérique aux Américains", telle est leur devise. Oui, sans doute, mais souhaitons qu'elle ne soit pas à des Américains tels qu'eux. »

 

 

Le Ku Klux Klan disparaîtra officiellement en 1944, (mais reste toujours actif).   

(lire ci après)

 

 

(sourcing: retronews)

 

 

 

 

 

 

Le Ku Klux Klan demeure actif aux Etats-Unis, (selon Julien Pavy, in Euronews, que nous citons ici)


 

Le Southern Poverty Law Center est une association américaine reconnue pour ses travaux de surveillance sur l'extrême droite et les associations prônant la haine aux États-Unis.

 

On pourrait croire qu’il a disparu plus depuis bien longtemps, et pourtant, le Ku Klux Klan existe toujours aux Etats-Unis. Ils seraient de 2.000 à 3.000 adeptes – contre six millions dans les années 1920 – répartis dans différents groupes, selon des chiffres communiqués par le Southern Poverty Law Center, une association reconnue pour ses travaux de surveillance de l’extrême droite.

 

Le retrait du drapeau confédéré a suscité la colère des adeptes du Klan

 

L’organisation espère profiter de la recrudescence des tensions raciales aux Etats-Unis pour sortir de l’ombre.

 

 

 

 

The Loyal White Knights (Les Fidèles Chevaliers Blancs), qui se réclame sur son site web comme le plus grand ‘’Klan’’ en Amérique, a appellé à manifester à Columbia pour protester contre le retrait du drapeau confédéré des jardins du Capitole de Caroline du Sud.

 

La décision a été approuvée par le Parlement local suite au meurtre de neuf noirs dans une église afro-américaine de Charleston.

 

L’auteur des faits, Dylann Roof, un Américain de 21 ans, est un partisan de la suprématie blanche, le credo historique du Ku Klux Klan.

 

 

(selon Julien Pavy, in Euronews, que nous citons ici)​​​​​​

 

 

 

 

 

 

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23 décembre 2017 6 23 /12 /décembre /2017 22:41

mis à jour le 23/12 017 à 22H41

LE « BLACK FRIDAY » OU LE JOUR OÚ LES ESCLAVES NOIRS ÉTAIENT BRADÉS SUR LE MARCHÉ DE LA PLACE PUBLIQUE

Black Friday

 

Ce matin, ce midi, ce soir à la radio, sur les chaines TV dites d'infos TOUS les spots publicitaires assénaient "Black Friday" "Black Friday" ! 

J'ai entendu ce matin ad nauseam, plus de 100 fois cette expression en moins d'une heure d'écoute, avant de débrancher, écoeuré de cette frénésie, sans qu'aucun journaliste ne vienne expliquer les racines historiques de cette journée...........Une véritable honte !

 

Oui, un vendredi noir...bien noir !

 

LE « BLACK FRIDAY » OU LE JOUR OÚ LES ESCLAVES NOIRS ÉTAIENT BRADÉS SUR LE MARCHÉ DE LA PLACE PUBLIQUE


 

 Ce jour du  "Black Friday" présenté aujourd'hui world wide comme une fête compulsive d'achats à prix bradés puise ses racines au USA, dans les états du sud, au plus fort de la traite des esclaves.

 

 

Les grandes enseignes de distribution, Alibaba, Amazon, Auchan, Wal-Mart et consorts..... ne se vantent pas des origines de cette "tradition" qui jusqu'en 1860 représentait une vente d'esclaves à prix bradés. Il fallait liquider le stock avant l'arrivée des nouveaux venus.

 

il fut un temps où cette célébration désignait la liquidation pure et simple du reste d’esclaves noirs non vendus, par leurs maîtres blancs sur le marché de la place publique.
Avant le départ vers l’Afrique pour en attraper de nouveaux plus frais, et renouveler ainsi le stock.

 

C’est ainsi que des esclaves étaient exposés devant des centaines d’acheteurs, qui faisaient leur choix et en ramenait dans leurs plantations pour travailler du coton, de la canne à sucre, ou dans leur maisons afin d’effectuer les taches domestiques.

 

Cette version n’est pas souvent citée, peut-être pour des raisons de tranquillité et éviter qu’elle ne divise l’Amérique, de même que la véritable version de la Thanksgiving qui est en fait le jour où les indiens (autochtones) ont décidés de donner des couvertures aux colons blancs pour qu’ils ne meurent pas de froid, marquant ainsi une trêve dans la guerre qui les opposait, symbolisée par un partage de nourriture entre les deux clans.

 

 

La fête de Thanksgiving célèbre l'aide apportée par les Indigènes (indians natives) aux Pèlerins débarqués du Mayflower en 1620.

 

La tradition des Pilgrims du XVIIe siècle, ces pèlerins du vieux continent débarquant dans le Nouveau Monde, marque leur sensation d'avoir été accompagnés par la bénédiction divine au moment de leur installation.

Sous une forme aussi concrète, que celle des récoltes qui ont nourri les Pères fondateurs de l'Amérique après un hiver particulièrement rude...

 

 Les Indiens sont aussi venus en aide aux dissidents religieux britanniques alias "Pilgrims" dans leur installation aux portes de Cape Cod (Massachusetts) : ils leur ont appris comment chasser et récolter le maïs.

 

Ce n'est qu'en 1863 que Thanksgiving a été instauré fête nationale par Abraham Lincoln. Il a également fixé la fête de Thanksgiving au quatrième jeudi du mois de novembre.

Les grandes perdantes de la journée étant les dindes. Plus de 45 millions d'entre elles finissant dans les fours des cuisines américaines.

 

 

Sourcings cité dans cet article

 

http://tellmemoretv.com/le-black-friday-ou-comment-vendre-des-noirs-esclaves-sur-le-marche/7222

 

http://www.ledauphine.com/societe/2017/11/24/tous-esclaves-du-black-friday-kcgh

 

D'autres sources ne font pas état et semblent réfuter la traite des esclaves  pour cette journée

 

http://www.liberation.fr/desintox/2017/11/27/le-black-friday-a-t-il-un-rapport-avec-l-esclavage_1612889

 

 

Revenons au commerce, et à l'objet de notre article du Black Friday

 

Selon, les données d’Adobe Insights que nous citons ici,

 

Il  aurait ainsi été dépensé pour l’équivalent de 28,6 milliards de dollars, soit une hausse de 18%, de nombreux retailers mettant en effet en avant des offres commerciales un peu avant le jour-J.


Cela signifie qu’il y a fort à parier que cette configuration soit applicable aux journées de Thanksgiving et du Black Friday.

 

La part des ventes Web dans le cadre de ce temps fort commercial, ne cessant en effet de progresser année après année. Et selon les données d’Adobe Insights qui a mesuré l’équivalent de 80% des 100 plus gros retailers américains, l’édition 2017 du Black Friday ne fait pas exception à la règle, puisque 5,03 milliards de dollars auraient ainsi été dépensés en ligne (+17%).​​​​​​

 

 

 

NDR / BM

 

"Black Friday"

Journée mondiale du consumérisme débridé.

Faire état et promouvoir dans le monde entier  cette journée associée aux prix bas pratiqués par les grandes enseignes de distribution revient à commémorer ce marché aux esclaves de triste mémoire de l'humanité.

Mais la grande distribution et les retailers en général ne s'embarrassent pas de ces préjugés, du moment que le tiroir caisse se remplit, et que les actionnaires peuvent tout à loisir se gaver.

 

BM

LE « BLACK FRIDAY » OU LE JOUR OÚ LES ESCLAVES NOIRS ÉTAIENT BRADÉS SUR LE MARCHÉ DE LA PLACE PUBLIQUE
LE « BLACK FRIDAY » OU LE JOUR OÚ LES ESCLAVES NOIRS ÉTAIENT BRADÉS SUR LE MARCHÉ DE LA PLACE PUBLIQUE
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20 décembre 2017 3 20 /12 /décembre /2017 12:23
JCM: " de 2017 à 2018, histoire et permanence du combat syndical »
JCM

 

JC Mailly :

 

« De 2017 à 2018, histoire et permanence du combat syndical »


 

Nous arrivons à la fin de l’année 2017.

 

Celle-ci marque le 70e anniversaire de la scission, actée le 19 décembre 1947 par l’annonce de la démission de Léon Jouhaux et de quatre autres secrétaires confédéraux, Robert Bothereau, Albert Bouzanquet, Pierre Neumeyer et Georges Delamarre, de la CGT.

 

La scission signifiait le refus de voir mise en cause l’indépendance syndicale avec la mainmise du Parti communiste sur la CGT.

 

Cette année 2017 fut aussi celle de profondes évolutions sur le champ politique avec le résultat des élections présidentielle et législatives et l’engagement de réformes économiques et sociales aux conséquences importantes.

 

La CGT-FO est demeurée fidèle à sa conception de l’indépendance syndicale, tout en affirmant clairement son attachement à la démocratie, à la république sociale et laïque, et son rejet de toute forme de racisme, d’antisémitisme et de xénophobie.

 

Cela ne l’a pas empêchée dans le même temps de réaffirmer publiquement ses analyses et revendications en matière économique et sociale.

 

2018 sera l’année de notre congrès confédéral.

 

Il s’ouvrira, à quelques jours près, au moment du 70e anniversaire du congrès constitutif de la CGT-FO. Il sera aussi celui d’une passation de relais.

 

Mais 2018 sera encore une année où, au quotidien, dans les entreprises, les administrations et les services publics, dans les branches comme au niveau national et interprofessionnel, l’action syndicale déterminée demeurera irremplaçable.

 

Chaque adhérent et adhérente, militant et militante FO aura fort à faire pour que perdurent et l’emportent le principe de la liberté syndicale et l’objectif de la justice sociale.

 

MERCREDI 20 DÉCEMBRE 2017

 

 

 

 

 

JEAN-CLAUDE MAILLY 

JCM: " de 2017 à 2018, histoire et permanence du combat syndical »
JCM: " de 2017 à 2018, histoire et permanence du combat syndical »
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20 décembre 2017 3 20 /12 /décembre /2017 12:18
Voeux Force Ouvrière 2018

 

Voeux Force Ouvrière 2018
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2 novembre 2017 4 02 /11 /novembre /2017 10:09
Pièce satyrique contre le prince Talleyrand ; 1815 - source Gallica BnF

Pièce satyrique contre le prince Talleyrand ; 1815 - source Gallica BnF

1789 : LÉ DÉCRET QUI NATIONALISA LES BIENS DE L’ÉGLISE


SUR PROPOSITION DE TALLEYRAND, LES BIENS DU CLERGÉ SONT NATIONALISÉS PAR L'ASSEMBLÉE CONSTITUANTE LE 2 NOVEMBRE 1789.

 

Automne 1789. Les finances de la France sont au plus bas. Pendant toute l'année, l'affaiblissement du pouvoir central et les nombreuses incertitudes politiques qui ont plané sur le pays ont fait empirer la situation. Il faut trouver une solution pour rembourser les dettes.

 
Talleyrand (1754-1838), alors évêque d'Autun et député de la Constituante, fait une proposition radicale, à laquelle tous les courants révolutionnaires sont favorables : la nationalisation des biens de l’Église.
Ceux-ci sont essentiellement constitués de domaines agricoles et d'immeubles, qui proviennent en grande partie de dons destinés à permettre au clergé d'assurer des tâches sociales et éducatives. 

 

Notre histoire
Talleyrand

 
Le 10 octobre, il dépose une motion auprès de l'Assemblée. La Gazette nationale retranscrit son discours :
 
« Le clergé n’est pas propriétaire à l’instar des autres propriétaires. La Nation jouissant d’un droit très étendu sur tous les corps, en exerce de réels sur le clergé ; elle peut détruire les agrégations de cet ordre, qui pourraient paraître inutiles à la société, et nécessairement leurs biens deviendraient le juste partage de la Nation […].  
 
Quelque sainte que puisse être la nature d’un bien possédé sous la loi, la loi ne peut maintenir que ce qui a été accordé par les fondateurs. Nous savons tous, que la partie de ces biens, nécessaire à la subsistance des bénéficiers, est la seule qui leur appartienne ; le reste est la propriété des temples et des pauvres. »

 

En contrepartie de cette nationalisation, Talleyrand propose que l’État prenne à sa charge les frais de culte, paye un salaire aux prêtres et pourvoie à l'entretien des hôpitaux et à l'aide aux démunis.

 
La hiérarchie catholique et la droite de l'Assemblée (l'abbé Maury en particulier) mènent une campagne farouche contre cette proposition. Le projet, défendu par le comte de Mirabeau, proche de Talleyrand, est soumis au vote voté le 2 novembre de la même année. Avant le vote, Mirabeau prononce un long discours :
 
« Je dirai à ceux qui voudraient le contester, qu'il n'est aucun acte législatif qu'une Nation ne puisse révoquer, qu'elle peut changer, quand il lui plaît, ses lois, sa constitution, son organisation et son mécanisme ; la même puissance qui a créé peut détruire, et tout ce qui n’est que l'effet d'une volonté générale, doit cesser, dès que cette volonté vient à changer.
 
Je dirai ensuite que l'Assemblée actuelle n’étant pas seulement législative, mais constituante, elle a, par cela seul, tous les droits que pouvaient exercer les premiers individus qui formèrent la Nation Française. »

 

Le décret est pris le même jour, par 568 voix contre 346 :
 
« L'Assemblée nationale décrète :
 
1° Que tous les biens ecclésiastiques sont à la disposition de la nation, à la charge de pourvoir, d'une manière convenable, aux frais du culte, à l'entretien de ses ministres, et au soulagement des pauvres, sous la surveillance et d'après les instructions des provinces ;
 
2° Que dans les dispositions à faire pour subvenir à l'entretien des ministres de la religion, il ne pourra être assuré à la dotation d'aucune cure moins de 1 200 livres par an, non compris le logement et les jardins en dépendant. »
 

 
La nationalisation des biens du clergé suscite l'horreur de toute une partie de l’Église qui estime que Talleyrand, ecclésiastique nommé à l'évêché par Louis XVI et ancien Agent général du clergé de France (chargé de défendre les biens de l’Église!), a trahi son ordre et est devenu un « apostat ».
 
Il démissionnera de sa charge épiscopale en janvier 1791 et poursuivra (jusqu'à sa mort en 1838) une brillante carrière politique sous tous les régimes ultérieurs.

 

 

Sourcing:    Pierre Ancery, in Retronews

Saviez-vous que :


Les entreprises privent chaque année les pays les plus pauvres de 89,5 milliards d’euros de revenus fiscaux en faisant de l’évasion fiscale ?


Seulement 1/3 de ce montant suffirait à payer les soins de santé essentiels qui pourraient sauver la vie de 8 millions de mères, d’enfants et de bébés ?

 

 

 

 

 

 

 

 

(Source : Oxfam Solidarité)

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29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 13:49
Funérailles de Zola au Panthéon ; agence Rol ; 1908 - source Gallica BnF

Funérailles de Zola au Panthéon ; agence Rol ; 1908 - source Gallica BnF

Le 29 septembre 1902

 

E Zola

LA MYSTÉRIEUSE MORT D’ÉMILE ZOLA
 


ZOLA MEURT ASPHYXIÉ CHEZ LUI LE 29 SEPTEMBRE 1902.
AUSSITÔT, DES RUMEURS DE SUICIDE ET MÊME D'ASSASSINAT CIRCULENT, RÉVÉLANT LE CLIMAT PASSIONNEL QUI ENTOURE LE ROMANCIER, FAROUCHEMENT DREYFUSARD.

Le matin du 29 septembre 1902, Émile Zola est retrouvé mort à son domicile parisien, au 21 bis rue de Bruxelles, dans le 9e arrondissement. La cause de son décès est tout de suite connue : l'auteur de Germinal et de L'Assommoir, qui avait 62 ans, a été victime d'une asphyxie par gaz due à des émanations toxiques produites par sa cheminée.

 
Dès que la nouvelle est connue, une émotion immense s'empare de la population. Le lendemain, l'événement fait la une de toute la presse. L'Aurore, journal où Zola fit paraître son célèbre J'accuse, paraît avec un liseré noir en signe de deuil :
 
« Émile Zola, notre maître vénéré, l'illustre écrivain, le noble penseur qui n'hésita pas une seconde à sacrifier ses intérêts, son repos, sa liberté, au salut du martyr de l'île du Diable, est mort brusquement en pleine vigueur, en plein talent, en pleine gloire. »

 

Le Matin s'exclame en Une :

 
« Comment, dans le cadre étroit d'une colonne de journal, rendre un hommage digne de lui à cet homme dont l'œuvre immense faisait le familier – ami ou ennemi – de tant d'êtres ? […] Parler de Zola ! Qu'en dire, dans l'émotion de cette heure, sinon l'émotion même et le bouleversement où jette le spectacle de cette tombe si brusquement ouverte sous le pas de celui qui, par-dessus tout et avec un indéfectible espoir, célébra la joie et la beauté de vivre. »

 
Jean Jaures
Jean Jaurès, dans La Petite République, insiste sur la portée sociale de l’œuvre du défunt :

 
« Tous les citoyens probes et libres, tous les hommes de pensée haute et droite, tous les prolétaires dont Zola perçut la puissance encore confuse et annonça l’avènement, ressentiront une émotion douloureuse eu apprenant la mort du puissant romancier qui fut un grand citoyen. »

 

Tandis que Le Figaro, auquel le romancier collabora souvent, rapproche sa mort de celles de Flaubert et de Daudet et annonce la fin des grands écrivains :

 
« Voilà que disparaissent tous les grands écrivains d'hier. Qui les remplace parmi nous, hélas ! Flaubert, Daudet, Zola, ces trois amis, sont morts trop tôt pour les lettres françaises. Et la mort de chacun d'eux est bizarrement caractéristique de ce qu'ils furent. Flaubert est terrassé par l'opiniâtre labeur d'écrire ; Daudet succombe à ses nerfs fatigués de trop aigus frémissements ; et la catastrophe où Zola périt a quelque chose de tragique et d'effrayant comme son œuvre. »

 

Dans le même temps, la presse nationaliste et antisémite est aux anges en apprenant la mort du célèbre dreyfusard.
La Libre Parole, journal d'Edouard Drumont, tire le 30 septembre « Un fait divers naturaliste » et regrette le 2 octobre la « glorification du traître ».
La Croix publie le 1er octobre un article très violent laissant entendre insidieusement que Zola s'est peut-être suicidé :

 
« Zola est mort.
Est-ce par accident ? Est-ce par suicide ?
On assure que c’est par accident. J’aime mieux cela. C’est un crime de moins dont il aura à répondre devant Dieu. Il a fait bien du mal à la France, dont il sacrifia le repos et la renommée aux satisfactions de son formidable orgueil. […] Toute une génération se corrompit à ses écrits d’une impudeur sans précédent. Zola ne s’est pas suicidé, paraît-il, soit, il n’en était pas encore là ; mais combien en ont eu assez de la vie, après avoir lu Pot-Bouille ! [...] Il détruisit pour beaucoup l’idée de Dieu ; pour beaucoup d’autres, l’idée de patrie ; il voulut détruire pour tous l’idée de morale. »
 

La possibilité d'un assassinat, elle aussi, bien que peu exprimée sur le moment, est présente dans les esprits en raison des menaces constantes dont fut victime Zola suite à l'affaire Dreyfus. Mais les conclusions de l'enquête écartent rapidement toute autre hypothèse que celle de l'accident.

 

Ce qui n'empêchera pas les théories les plus farfelues d'émerger de temps à autre.

 
La dépouille de Zola sera transférée au Panthéon le 4 juin 1908, après une très longue bataille politique.

 

 

Sourcing de l'article:     auteur,  Pierre Ancery, in Retro news

E ZOLA

 

 29 SEPTEMBRE 1902,   LA MYSTÉRIEUSE MORT D’ÉMILE ZOLA
 29 SEPTEMBRE 1902,   LA MYSTÉRIEUSE MORT D’ÉMILE ZOLA
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22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 15:32
Une vente d'esclaves aux États-Unis, "Tour du Monde" par Gustave Doré - Source Gallica BnF

Une vente d'esclaves aux États-Unis, "Tour du Monde" par Gustave Doré - Source Gallica BnF

1862

 

LE DÉBUT DE LA FIN DE L'ESCLAVAGE AUX ÉTATS-UNIS

 

LA DÉCLARATION D'ÉMANCIPATION DU PRÉSIDENT ABRAHAM LINCOLN MARQUE UN TOURNANT DANS LA GUERRE DE SÉCESSION – ET OUVRE LA VOIE À L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE.

22 septembre 1862.
Alors que la guerre de Sécession déchire les États-Unis, le président américain Abraham Lincoln proclame l'émancipation des esclaves du sud, avec l'objectif de contraindre les États sécessionnistes à la paix.

 

Abraham Lincoln
  • Le Constitutionnel retranscrit la déclaration de Lincoln :

 

« Je déclare que les efforts tendant à coloniser les individus d'origine africaine, avec leur consentement, sur le continent ou ailleurs, avec l'adhésion préalablement obtenue des gouvernements qui y sont établis, seront continués ; que le premier jour de janvier, en l'an de Notre-Seigneur 1863, tous les individus possédés comme esclaves, en quelque État que ce soit ou en quelque partie que ce soit d'un État dont la population sera alors en rébellion contre les États-Unis, seront désormais et pour toujours libres, et le gouvernement exécutif des États-Unis, y compris l'autorité militaire et maritime desdits États reconnaîtra et maintiendra la liberté desdits individus, et ne fera aucun acte tendant à entraver ces individus ou aucun d'eux dans les efforts qu'ils pourront faire pour conserver leur liberté absolue. »

 

 

Élu deux ans plus tôt, Lincoln n'a pas encore l'intention d'abolir l'esclavage, mais de le circonscrire aux États où il existe déjà. Cette pratique archaïque disparaitra, selon lui, sans qu'il soit besoin de l'interdire. 

 

Cependant, la sécession des États du Sud et la guerre qui en découle viennent changer la donne.
« Cette politique n’a qu’un but : le rétablissement de l’Union ; et elle proportionne ses moyens d’action aux difficultés à vaincre pour l’atteindre », juge Le Temps, qui rapporte des propos de Lincoln issus d'une lettre au réformateur Horace Greeley :

 

« Si je pouvais sauver l’Union sans détruire l’esclavage, je le ferais. Si je puis sauver l’Union en affranchissant tous les esclaves, je le ferai. Si je puis la sauver en affranchissant quelques esclaves seulement, je le ferai aussi. Je ferai moins chaque fois que faire plus me paraîtra nuire à l’Union, et je ferai plus quand je le croirai être utile à cette cause. »

 

 

La proclamation de Lincoln n'est donc pas une mesure d'abolition générale, mais bien une mesure de guerre par laquelle il menace les propriétaires des États sécessionnistes d'affranchir leurs esclaves s'ils ne mettent pas fin à la Sécession dans les cent jours.
La mesure concerne donc uniquement les esclaves des États sécessionnistes – soit certes près de 80 % d'entre eux – qui échappent de fait à l'autorité du Gouvernement fédéral, alors que les esclaves soumis à son autorité ne sont pas émancipés.

 

En France, c'est précisément l'incohérence de cette position que relèvent plusieurs journaux, comme le journal pro-abolition Le Mémorial de la Loire et de la Haute Loire :

 

« On verra alors dans le Sud américain cet étrange spectacle de l’esclavage protégé ici et abandonné là en même temps et par le même gouvernement et ce, par cette raison ridicule que les États d’ici auront fait leur soumission et que les États de là seront encore rebelles.
Or, c’est précisément la marche opposée qu’il aurait fallu suivre, et le seul plan logique et sincère eut été de commencer par détruire l’esclavage dans les États sur lesquels s’exerce l’autorité fédérale.
M. Lincoln, au contraire, veut abolir l’esclavage là où il ne peut l’atteindre et il le conserve là où il pourrait l’abolir. Cela s’appelle en bon français une absurdité. »

 

Pour autant, la déclaration d'émancipation est vue comme un pas décisif par les partisans de l'abolition de l'esclavage, comme l'exprime le quotidien progressiste Le Siècle :

 

 

 

« Nous ne nous étonnons donc pas de la violence de la lutte qui précipite l'un contre l'autre le Sud et le Nord de l'Amérique ; mais cette violence même nous rassure : elle atteste que les partisans de l'esclavage sont poussés dans leurs derniers retranchements, et, tout en regrettant les lenteurs qu'éprouve la solution complète du problème, nous ne pouvons nous empêcher de reconnaître l'importance des pas qui sont faits chaque jour vers l'abolition.

 

Sans doute [...] dans l'intérêt du principe immortel de la liberté individuelle, et peut-être dans celui des États-Unis eux-mêmes, il eût mieux valu que, dès l'origine de la lutte, le Nord eût nettement et d'une manière indélébile déclaré l'esclavage aboli.

 

Cela eût été plus grandiose et plus décisif. Tous les esprits, ou philosophiques ou chrétiens, se seraient immédiatement ralliés à la cause du Nord, qui eût été celle de l'humanité. »

 

La déclaration marque néanmoins un tournant dans la guerre : c'est elle qui permet aux esclaves des États-Unis d'être libérés en même temps que les armées de l'Union s'emploient à conquérir les États confédérés.

 

 

Ainsi, au fur et à mesure du conflit, quelque 200 000 Noirs rejoindront les rangs de l'armée de l'Union – et contribueront à sa victoire.

 

 

 

 

Sourcing:   Retronews

Updated publication

Blog publication, le 22 septembre 2017, mis à jour le 22 septembre 2018, 09H56

 

22 septembre 1862, DÉBUT DE LA FIN DE L'ESCLAVAGE AUX ÉTATS-UNIS
22 septembre 1862, DÉBUT DE LA FIN DE L'ESCLAVAGE AUX ÉTATS-UNIS
22 septembre 1862, DÉBUT DE LA FIN DE L'ESCLAVAGE AUX ÉTATS-UNIS
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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 08:59
LE GRAND OURAGAN D'OCTOBRE 1780

 
Le Grand ouragan de 1780 est le plus meurtrier des ouragans qui se sont produits dans l'Atlantique Nord.
1780, UN OURAGAN DÉVASTE LES CARAÏBES. LORSQUE LES INFORMATIONS PARVIENNENT À LA PRESSE FRANÇAISE, DEUX MOIS SE SONT ÉCOULÉS ET RIEN NE LAISSE PENSER QU'IL S'AGIT DE CE QU'ON RETIENDRA DES SIÈCLES PLUS TARD COMME LE "GRAND OURAGAN".

10 octobre 1780, l'ouragan qui frappe les zones des Petites Antilles, de Porto Rico, de Saint-Domingue et des Bermudes est considéré encore aujourd'hui comme l'ouragan le plus meurtrier survenu dans l'Atlantique.

 

Plus de deux mois après les faits La Gazette du 5 janvier 1781 décrit la trajectoire de l'ouragan selon les informations que lui a transmit un paquebot "resté aux Indes occidentales jusqu'au 26 octobre" :

 

"Cet ouragan, [...] a duré huit jours & [...] s'est fait sentir dans toutes les isles sous le Vent du plus au moins. Les plantations de Saint-Christophe n'ont pas été fort endommagées, mais toutes les marchandises qui se trouvoient dans les magasins ou les celliers situés près du rivage, & exposés par la proximité de la mer à la fureur des vagues, en ont été la proie. [...] l'ouragan s'est fait sentir jusqu'à la Barbade."

 

Le 2 janvier 1781, La Gazette publiait parmi ses nouvelles d'Angleterre :

 

"Tout Londres est dans la consternation sur la nouvelle de l'Ouragan qui, du 10 au 18 Octobre, a fait tant de mal à notre Flotte, dont le départ étoit fixé du 15 au 20, & à nos isles même. Les assureurs tremblent d'apprendre encore un surcroît de perte qui ne pourroit qu'achever leur ruine."

 

 

En pleine guerre d'indépendance des États-Unis, les pertes s'annoncent potentiellement lourdes pour les flottes françaises et anglaises qui s'opposent alors pour le contrôle de la zone. La Gazette du Commerce du 2 janvier rapporte de Londres deux nouvelles successives qui soulignent davantage encore l'atteinte portée à la marine anglaise.
D'un côté l'effectif des troupes américaines :

 

"Suivant un état publié en Amérique des forces du Congrès, elles consistoient [...] en 115.177 hommes de Troupes réglées, Infanterie ; 3122 d'Artillerie, 1842 Hussards, 395-598 de Milice, 1969 Cavaliers ; total général, 571.500 hommes"

 

De l'autre, l'incertitude des Anglais quant aux dégâts sur leur flotte :

 

"On apprend que plusieurs des navires de la Flotte de la Jamaïque, ont eu le malheur de périr ; il en rentre successivement quelques-uns dans nos Ports. L'Elisabeth, de 74 canons, entra le quinze du mois dernier, à Portsmouth, dans l'état le plus déplorable. [...] Tout son équipage estoit malade, & il n'avoit pas moins de 5 pieds d'eau dans la cale. [...]
On attend encore le Sultan & le Lion, dont on n'a point de nouvelles. Le dernier surtout donne beaucoup d'inquiétude."

 

Le 16 janvier, La Gazette annonce "qu'aucun des Vaisseaux qui manquoient depuis le dernier ouragan n'avoit encore reparu".

 

Un premier bilan est finalement publié dans La Gazette du 26 janvier. Il est bref, et étonnement il réévalue à la baisse l'impact de l'ouragan :
"On est informé aujourd'hui que les rapports venus de Londres, concernant les ravages que l'ouragan du 11 Octobre auroit fait dans l'isle Saint-Eustache sont au moins exagérés. Un particulier parti de la Grenade le 21 Octobre, & qui a touché le 30 Saint-Eustache, rapporte que tout y paroissoit alors en bon ordre ; que cette isle avoit peu souffert, n'y ayant qu'un petit Bateau jeté à la côté & quelques magasins renversés."

 

Si l'ouragan d'octobre 1780 ne fait pas les Unes de la presse française malgré son extraordinaire violence (22 000 morts déclarés, des vents jusqu'à 320 km/h), c'est qu'il s'inscrit à l'époque dans le récit presque quotidien des catastrophes et autres tempêtes qui perturbent régulièrement les opérations militaires et commerciales outre-Atlantique.

 

 

 

 

Sourcing:   Julie Duruflé, in Retronews

LE GRAND OURAGAN D'OCTOBRE 1780
LE GRAND OURAGAN D'OCTOBRE 1780
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7 juillet 2017 5 07 /07 /juillet /2017 08:24
07/07, c'est arrivé un certain 07 juillet de notre histoire.....
L'ancien ministre des Finances portugais, Antonio de Oliveira Salazar, est nommé Premier ministre. Il profite de cet accès au pouvoir pour instaurer un régime dictatorial et fonde l'État nouveau (O estado nôvo), national et chrétien.

Salazar (né le 28 avril 1889 et décédé le 27 juillet 1970) commence sa carrière comme enseignant en économie politique à l'Université de Coimbra.
Ses opinions et liaisons à la Jeunesse Catholique le font élire en 1921 pour un bref mandat de député catholique au Parlement.
En 1926, une dictature militaire met fin à la République. Le Portugal vit alors une crise économique et militaire. En 1928, Salazar est nommé au poste de Ministre des Finances. En un an, il procède à un redressement économique spectaculaire.
En 1932 il est nommé Premier Ministre par le président-général António de Fragoso Carmona.
Il introduit une nouvelle constitution qui lui confère les pleins pouvoirs et le contrôle total de l'État : c'est l'État nouveau (O estado nôvo).
Il introduit en 1933 une police politique secrète, la PVDE (Police de Vigilance et de Défense de l'État) plus tard appelée PIDE (Police Internationale de Défense de l'État) qui deviendra DGS (Direction Générale de Sécurité) après sa mort.
Durant la Guerre civile espagnole, il aide Francisco Franco à combattre les Républicains.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il réussit à maintenir une neutralité apparente bien que dans un premier temps ses affinités idéologiques lui fassent préférer une victoire des forces de l'Axe allemand. Il signe avec Franco un pacte de neutralité vis à vis du conflit.
Une attaque cérébrale le contraindra à quitter le pouvoir en 1968, pour laisser la place à son dauphin Marcelo Caetano après plus de trente-cinq ans au pouvoir. Le Portugal sortira définitivement de la dictature militaire imposée par Salazar en avril 1974 avec « la révolution des œillets ».
07/07, c'est arrivé un certain 07 juillet de notre histoire.....
07/07, c'est arrivé un certain 07 juillet de notre histoire.....
Le 07 juillet ....

 

1766 : naissance de Dominique-Jean Larrey, médecin français, père de la médecine urgentiste (mort en 1842).

 

1789, Révolution française : à Lyon, un Savoyard est condamné à la pendaison pour avoir incendié la barrière d’octroi de Perrache lors d’une émeute.

 

1792, Révolution française : Afflux de fédérés vers Paris malgré le veto du roi.
7 juillet 1789
En France, l’Assemblée nationale regroupe tous les députés. La détermination du Tiers état a porté ses fruits, et, le surlendemain, l’Assemblée nationale devient Assemblée nationale constituante.

 

1941, France :
Création de la LVF, la Légion des volontaires français contre le bolchevisme, dite « Légion Charlemagne » de la Waffen SS, patronnée par Marcel Déat et Jacques Doriot, respectivement transfuges de la SFIO et du PCF, Eugène Deloncle, cofondateur du RNP avec M. Déat, et Pierre Costantini, chef de la « Ligue française d’épuration, d’entraide sociale et de collaboration européenne ».
1941, Yougoslavie : les Partisans de Tito lancent leur première attaque contre les troupes allemandes.
1944, France : Assassinat de Georges Mandel par la Milice de Vichy.
07/07, c'est arrivé un certain 07 juillet de notre histoire.....
Coup de chaleur

Coup de chaleur

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6 juillet 2017 4 06 /07 /juillet /2017 10:30
06/07, c'est arrivé un certain 06 juillet de notre histoire....
06/07, c'est arrivé un certain 06 juillet de notre histoire....
C’est par soucis de protection du bouquetin, espèce en voie de disparition, que la France crée son premier Parc National : le parc de la Vanoise.

Situé entre les hautes vallées de la Maurienne et de la Tarentaise, le Parc national de la Vanoise enveloppe des montagnes élevées, culminant à plus de 3.000 m, sur lesquelles subsistent de nombreux glaciers, mais par ailleurs pénétrées par des vallées s’ouvrant sur de larges cols d’accès facile.
La variété de ses roches (calcaires, gypses, grès, quartzites, schistes, micaschistes, gneiss…) liée à une structure géologique très complexe, l’amplitude altitudinale, la position de carrefour climatique contribuent à la remarquable richesse géologique, floristique et faunistique du massif.
La flore comprend plus d'un millier d'espèces.
La faune est aussi très riche : chamois, bouquetins, marmottes, aigles royaux, gypaètes barbus...
Le parc jouxte son homologue italien nommé Grand Paradis (Parco nazionale Gran Paradiso) né d’une réserve royale de 1856.
En 1972, les deux parcs engageront un jumelage, créant ainsi le plus grand parc d’Europe.

Suivre le lien:   http://www.vanoise-parcnational.fr/fr

Le 06 juillet....
1788, Révolution française : 20 000 ouvriers du faubourg St Antoine sont sans travail et le prix du pain ne cesse de grimper. Redoutant des troubles, le gouvernement fait venir plus de 10 000 hommes de troupe autour de Paris.

 

1789, Révolution française : les compagnons et les artisans de Vitré s’en prennent aux autorités municipales accusées de favoriser la hausse du prix du pain.

 

1789, Révolution française : à l’initiative de Mounier, l’Assemblée nationale élit la commission de 30 membres chargée de proposer une constitution à la France.

 

1791, Révolution française : de Padoue, Leopold II appelle les souverains à entreprendre une action commune contre la Révolution en France.

 

1869, France : abolition de l'autorisation pour les réunions non politiques. 116 députés de l’opposition libérale signent un appel revendiquant « plus de libertés ».

 

1872 : mort de Pierre Lachambeaudie, poète, fabuliste et chansonnier. Avant la Révolution de février 1848, il appartenait au groupe des saint-simoniens. Ses fables populaires, publiées en 1839, traduisent ses fortes convictions démocratiques. Il devint par la suite un ardent défenseur du prolétariat et mit sa poésie au service de la liberté et de la justice. Son poème « La pauvreté c’est l’esclavage », publié quelques semaines après l’insurrection de juin 1848, sous la terreur, fit sensation.

 

1880, France : le 14 juillet devient la Fête nationale. Adoption définitive du drapeau tricolore.

 

1884, Allemagne : loi sur les accidents du travail, mis à la charge des patrons.

 

1885, France : Louis Pasteur pratique la première vaccination contre la rage sur l'enfant Joseph Meister, après avoir découvert le vaccin dans la même année.

 

1886 : naissance de Marc Bloch, historien et résistant français. Fondateur avec Lucien Febvre des Annales d'histoire économique et sociale en 1929. Arrêté par la Gestapo puis exécuté le 16 juin 1944.

 

1893, France : l’armée occupe la Bourse du Travail de Paris, dont le gouvernement avait ordonné la fermeture.
06/07, c'est arrivé un certain 06 juillet de notre histoire....
06/07, c'est arrivé un certain 06 juillet de notre histoire....
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