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La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
Que signifie communiquer ? demanda le petit prince.
"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, répondit le renard." Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry
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(Boursier.com) — Le fonds Talence Optimal chez Talence Gestion est un FCP éligible au PEA investi dans des valeurs françaises de toute taille sélectionnées pour leur potentiel de performance. Son exposition nette aux actions évolue de 0% à 100% en fonction des anticipations de marché de l'équipe de gestion.
En janvier, Talence Optimal a progressé de 3,03% (contre +3,89% pour son indice de référence). Les principaux contributeurs à la performance du fonds ont été Solocal (+28,3%), Peugeot (+25,8%) et Sword Group (+11,6%).
Côté mouvements, notons que le fonds a initié une position à l'achat sur l'enseigne espagnole de supermarchés DIA pour anticiper une reprise de la consommation en Espagne dans le sillage du Q.E européen.
Talence Optimal a aussi renforcé sa ligne en Peugeot alors que la restructuration et la stratégie du groupe lui parait convaincante.
Enfin, l'exposition sur les petites et moyennes capitalisations a été réduite, qui ont bien performé, notamment Saft, Sword Group et Cegedim.
En termes de perspectives, l'équipe de gestion estime que "les nouvelles dispositions prises par la BCE devraient continuer à influencer les marchés actions au cours des prochains mois. A cela s'ajoute l'impact de la baisse des cours du pétrole et la parité euro-dollar qui restent très favorables à l'amélioration de la compétitivité des entreprises de la zone euro".
Suite à une intervention chirurgicale, Georges Plassat va être assisté provisoirement par Pierre-Jean Sivignon et Jérôme Bédier.
Carrefour a annoncé que son PDG Georges Plassat était en convalescence après une intervention chirurgicale et que deux directeurs généraux délégués avaient été nommés pour l’assister provisoirement. Il s’agit de Pierre-Jean Sivignon, directeur financier, et de Jérôme Bédier, secrétaire général, qui conservent leurs fonctions et restent en liaison étroite avec Georges Plassat, indique le groupe de distribution dans un communiqué.
Georges Plassat « a besoin de repos », a précisé une porte-parole du groupe, évoquant une opération sans gravité et une absence qui pourrait durer quelques semaines.
Par ailleurs, Georges Ralli a été nommé vice-président du conseil d’administration au poste de Sébastien Bazin, parti diriger Accor, qui n’avait pas été remplacé.
Stabilisation des ventes
Le numéro deux mondial de la distribution derrière Wal-Mart récolte aujourd’hui les fruits du plan de redressement lancé il y a deux ans et demi par Georges Plassat, fait de baisses de prix, de rationalisation logistique, de rénovations des magasins et de simplification de l’offre de produits. Il a bouclé l’année 2014 sur une croissance organique de 2,8%, marquée par une stabilisation de ses ventes en Europe (hors France) pour la première fois depuis plus de six ans, une performance positive en France dans tous ses formats et une brillante avancée en Amérique latine.
Ces résultats ont contrasté avec ceux de Casino, resté à la peine en France et qui a fait nettement moins bien que Carrefour au Brésil.
Exane BNP Paribas a relevé sa recommandation sur Carrefour à « surperformance » ce matin, tandis qu’il a abaissé son conseil sur Casino à « sous-performance ».
Source Reuters
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/0204144338548-carrefour-plassat-en-convalescence-deux-dg-delegues-nommes-1091503.php?OFOoVoIaJEHfofTI.99#xtor=CS1-31
Ils s’appellent Gilles, Christiane, Alfred, Emma… Et bossent pour quelques centaines d’euros mensuels dans un hard discount de la région Nord-Pas-de-Calais, où se presse une clientèle également désargentée.
L’installation prochaine de caisses automatiques dans le magasin menace leurs emplois et entraîne ces travailleurs « ordinaires », assujettis à la peur depuis des lustres, à une forme de résistance qu’eux-mêmes n’imaginaient pas possible quelques semaines plus tôt.
Redoutant de perdre leur job, ne supportant plus d’assister à la destruction massive de produits alimentaires, les employés s’organisent. En toute illégalité, ils se servent dans les stocks et montent leur propre coopérative quelques kilomètres plus loin. Une utopie ? Pas si sûr.
La peur du chômage, la précarité, la honte du gaspillage alimentaire et la résistance en forme d’union solidaire : avec « Discount » (sortie le 21 janvier), son premier film (dont Rue89 est partenaire), Louis-Julien Petit signe une comédie sociale et politique qui regarde droit dans les yeux son époque.
Selon le réalisateur, "ce film est axé sur l’entraide et la solidarité. Nous vivons dans un système social où prévaut l’individualisme et la notion de « discount » est aujourd’hui la plus commune qui soit".
En fait, tout le monde est ou sera discount…
Pour l'histoire, les employés du film sont menacés d’être remplacés par des caisses automatiques, comme d’innombrables employés, dans la vraie vie, redoutent d’être remplacés par des travailleurs moins chers ou plus performants ou plus jeunes, etc. A partir de là, deux solutions :
Soit on baisse la tête en se dirigeant silencieusement vers la porte de sortie ;
Soit on la relève, on se rassemble et on invente des solutions alternatives.
Les personnages du film optent pour la seconde option.
En ce sens, « Discount » est un film positif.
Absolument.
Dans « Discount », il ne s’agit plus de subir, mais de réagir. L’idée de situer l’action du film justement dans un magasin de ce type s’est imposée très vite. Dans le hard discount, les produits alimentaires, tout comme les employés, arrivent à péremption rapidement… D’autre part, il n’y existe ni syndicats, ni comités d’entreprise.
Le seul moyen de résistance pour les travailleurs est de s’unir par leurs propres moyens.
Comment vous êtes-vous documenté ?
L'auteur: "J’ai d’abord consulté les blogs de nombreux employés, qui préfèrent rester anonymes. Les rencontrer est beaucoup plus compliqué car ils ont peur. Non seulement ces salariés sont contraints au « multitâche » (ils doivent à la fois installer les produits dans les rayons, être présents aux caisses et nettoyer les chiottes), mais ils sont également soumis à la loi infernale du turnover. Ils vivent dans l’effroi de perdre leur job et ne communiquent pas facilement".
Comment avez-vous contourné cette loi du silence ?
Réponse : "Plusieurs faits divers se sont produits ces dernières années au sein de ces magasins. Notamment celui concernant une femme : Anne-Marie Costa, licenciée pour « vol » de tickets de caisse donnant droit à des réductions".
Qu’avez-vous découvert ?
Réponse: "Une réalité absurde et sinistre. Ce qui se passe dans ces magasins reflète une situation insupportable, à la fois d’un point de vue social et alimentaire. Certains chiffres donnent froid dans le dos : 30% de la production alimentaire mondiale est jetée, alors que la moitié de la planète crève de faim. Cette absurdité économique et humaine est au cœur du film".
Le réalisateur: "Quand mes personnages refusent de détruire la bouffe à la javel et décident de la redistribuer, peut-on considérer qu’il s’agit d’une action illicite ? Je pense, au contraire, qu’il s’agit de désobéissance civique. Durant les avant-premières de « Discount », j’ai rencontré beaucoup d’employés de hard discount qui vivent ces situations. Des gens qui passent leur vie à détruire de la nourriture qu’ils n’ont pas les moyens d’acquérir".
« Discount » raconte l’histoire de gens qui prennent leur destin en main, qui relèvent la tête, qui trouvent une nouvelle force dans le groupe. Le héros du film, c’est le groupe, qui refuse la pressurisation et apprend à dire « non ». J’ai engagé des acteurs (Olivier Barthelemy, Corinne Maserio, Pascal Demolon, Sarah Suco, M’Barek Belkouk…) en cohérence avec le projet : des travailleurs-acteurs pour qui le sujet du film était plus important que leur image".
Le film, est drôle, mais il pose de vraies questions et donne à voir de graves dysfonctionnements. Il nous a fallu cinq années pour parvenir à cet équilibre scénaristique et pour monter financièrement le projet.
Ces films populaires ne prennent pas les spectateurs pour des cons et s’intéressent à des protagonistes qui apprennent à reconquérir leur dignité en s’unissant et en luttant.
Le film est une comédie, mais il aborde des sujets qui n’ont rien de drôle. En premier lieu, la peur panique de perdre son travail, le gaspillage alimentaire.
En fait les salariés (ceux du film, mais ils reflètent la vie réelle dans toute sa dimension) regardent la situation avec une grande lucidité. Leurs employeurs veulent les remplacer, du moins en partie, par un système d'encaissement automatique, et dans le même temps gaspillent sur une grande échelle les produits, qu'eux salariés ont du mal à acheter, de part un faible pouvoir d'achat. Il en est de même de la clientèle, en situation de précarité sociale, et économique.
Le parallèle entre leur propre situation, et le fait de ce gaspillage, établit un lien direct entre les décisions managériales les concernant par rapport aux nouvelles technologies, et la nourriture qu'ils doivent jeter. Ils ont conscience que leurs directions ne les considèrent ni ne les traitent mieux, en tout cas pas différemment que les produits qu'ils vendent, qu'ils mettent en rayon, qu'ils encaissent, ou qu'ils doivent jeter.
Il est aussi vrai, que lors des négociations avec leurs fournisseurs, les enseignes compriment tellement les prix, que là aussi elles méprisent celles et ceux qui produisent, élèvent, manufacturent, et livrent. Les salariés des fournisseurs ne sont pas mieux traités que les leurs.
Dans les grandes enseignes , les salariés peuvent être défendus, et bénéficient de la présence d'organisations syndicales, de délégués, d'un CE, et d'un CHSCT, ce qui n'est pas le cas dans les magasins sous franchise,s ou en location gérance, où le salarié se trouve en confrontation directe avec son employeur, sans moyen de défense. Dans ces situations, les salariés n'ont d'autres choix que de soumettre, d'encaisser et subir, ou de se démettre...
Dans son édition numérique, le magazine LSA évoque un possible intérêt de Carrefour pour Rue du commerce, aujourd'hui filiale d'Altarea Cogedim.
Cette rumeur est attisée par la nomination tout juste annoncée de Marc Daeffler à la tête du site marchand, en tant que directeur général. A 48 ans, l'ancien cadre de Saturn, Fly et Carrefour se voit confier les rênes de l'ex-fleuron du e-commerce français avec pour mission de le redresser. Mais il pourrait aussi préparer officieusement, selon lsa.fr, un rapprochement avec le géant de la distribution, alors que le partenariat Carrefour-Pixmania n'a guère été concluant et que le groupe de Georges Plassat est en retrait dans le domaine du e-commerce par rapport à Casino, qui possède Cnova (Cdiscount).
Réagissant à cette information, CM-CIC Securities y voit une possibilité et une opportunité réelles : à nos yeux, un éventuel intérêt de Carrefour serait plus que légitime.
Et d'expliquer : Même si l'activité de place de marché assure la rentabilité des sites de e-commerce, l'activité de distribution en ligne traditionnelle est critique pour assurer l'attractivité du site, le trafic de la galerie commerciale et donc la rentabilité de celle-ci.
Le courtier rappelle que Rue du commerce était valorisé à 100ME dans ses estimations en 2011, lors de son changement d'actionnaire.
Le 22 janvier 1825, naissance d'Ernest COEURDEROY, à Avallon (Yonne).
Ecrivain, socialiste puis anarchiste.
Interne des hôpitaux, en 1849, suite à ses positions radicales, il est contraint à l'exil en Suisse d'où il est expulsé en 1851.
Il se réfugie à Bruxelles, puis à Londres. Il décrira plus tard cette expérience dans: "Jours d'exil". En septembre 1852, parait : "De la révolution dans l'homme et dans la société".
Durant les années 1853-1854, Coeurderoy voyage en Espagne, puis en Italie où il publie, à Turin "Hurrah! Ou la révolution par les Cosaques". D'autres livres annoncés ne seront jamais publiés.
Malade, il se déplace encore en Europe, propagandiste de la Fraternité et de la résistance à l'oppression. Installé en Suisse, dans le canton de Genève, il s'y suicide au mois d'octobre 1862.
Victime d'un bad buzz d'anthologie suite à sa décision de faire rattraper les heures de travail perdues pendant la prise d'otage du 9 janvier aux salariés de Dammartin-en-Goële, Aldi a décidé de battre en retraite non sans maladresse.
« Aucune perte de salaire n’affectera les salariés, aucune heure ne sera à récupérer ».
Aldi tente de clore la polémique avec un rétropédalage d’urgence face au tollé médiatique qu'a provoqué sa décision de retenir des heures aux salariés évacués pendant la prise d’otage de Dammartin-en -Goële.
D’après l’article du Parisien, qui a dévoilé l’information, les salariés ont vu leur journée écourtée peu après 16 heures par l’évacuation des bureaux de la centrale régionale du distributeur. « Ils ont été particulièrement surpris d'apprendre que les heures non effectuées seraient décomptées de leur temps de travail, et devraient donc être rattrapées », explique le quotidien.
« A notre connaissance, seules quatre personnes sur la centaine de salariés que compte notre établissement ont rencontré des difficultés de circulation pour se rendre à Dammartin, du fait des nombreux barrages. Ces salariés qui sont rentrés chez eux récupéreront ces heures à leur convenance dans le cadre de leurs horaires variables », a précisé Bertrand Combot, le gérant d'Aldi Marché, au Parisien.
Ndr/BM: Oh les grands méchants stupides pris la main dans le pot de confiture !
"Nous sommes tous Charlie" n'aura pas duré longtemps... Vendredi 9 janvier, les employés d'Aldi Marché à Dammartin-en-Goële sont évacués vers 16 h 20 par mesure de sécurité.
Le Raid et le GIGN s'apprêtent en effet à donner l'assaut contre une imprimerie où se sont réfugiés les frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo. Les employés ne peuvent donc pas effectuer complètement leurs sept heures quotidiennes de travail. D'autres salariés n'ont même pas pu gagner leur lieu de travail puisque les routes étaient barrées. En tout, une vingtaine de personnes ont été totalement ou partiellement empêchées de travailler.
L'incident aurait pu s'arrêter là, si la direction d'Aldi n'avait pas contraint ses employés... à rattraper leur temps de travail ! Si aucune retenue sur salaire ne sera effectuée, la décision des dirigeants n'en scandalise pas moins les salariés, explique Le Parisien.
Contactée par le quotidien, la direction de l'enseigne de distribution assume sa décision et insiste sur le fait qu'aucune "réduction de salaire n'est envisagée".
Le geste a tout de même de quoi choquer.
Source: LE POINT.FR
Il n'y a pas de petits profits, juste des connards
Le 15 janvier 1919 : Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht sont exécutés par un commando de militaires
Le 15 janvier 1919, la grande Rosa LUXEMBURG était assassinée par les soldats chargés de la conduire en prison – en même temps que son camarade Karl Liebknecht.
Ce fut la dirigeante du Parti Communiste Allemand et une important théoricienne marxiste. Sa correspondance constitue une œuvre littéraire de toute première importance par son style mais aussi par sa portée culturelle et historique.
Il y a quatre vingt-dix ans, Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht et plusieurs de leurs compagnons qui étaient assassinés par un commando militaire, alors que tentait de se développer un mouvement révolutionnaire dans le pays. Figure marquante du mouvement ouvrier international, économiste, théoricienne de la démocratie, femme cultivée, sensible, elle nous laisse un héritage fécond qui mérite d’être réévalué à l’heure de la crise mondiale du capitalisme.
Le 11 janvier 1919, deux mois après l’abdication de l’empereur Guillaume II et la proclamation de la République, le social-démocrate Gustav Noske entre dans Berlin à la tête des troupes gouvernementales. Pendant plusieurs jours, de nombreux militants spartakistes sont assassinés : le 15 janvier, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, exécutés par un commando d’officiers et de militaires, sont les victimes les plus célèbres de cette semaine sanglante. « L’ordre règne à Berlin », comme l’avait écrit Rosa la veille de sa mort. « Rosa la rouge » est parfois citée et souvent appréciée à gauche. Sa mémoire est immortalisée par un célèbre poème de Bertolt Brecht (« Elle avait dit aux pauvres la vérité / Et pour cela les riches l’ont exécutée »).
Mais, à l’époque, certains n’avaient pas de mots assez durs pour condamner « Rosa la sanguinaire ». Les spartakistes, ainsi nommés en allusion à Spartacus, le leader du soulèvement des esclaves romains pendant l’Antiquité, étaient alors assimilés au « banditisme » ou « terrorisme » par une social-démocratie qui venait de s’allier à la force militaire pour terminer la révolution commencée quelques semaines tôt.
« Au milieu des ténèbres, je souris à la vie, comme si je connaissais la formule magique qui change le mal et la tristesse en clarté et en bonheur. Alors, je cherche une raison à cette joie, je n'en trouve pas et ne puis m'empêcher de sourire de moi-même. Je crois que la vie elle-même est l'unique secret. Car l'obscurité profonde est belle et douce comme du velours, quand on sait l'observer. Et la vie chante aussi dans le sable qui crisse sous les pas lents et lourds de la sentinelle, quand on sait l'entendre. »
Le 8 janvier 1883, à Lyon, début du procès dit "des 66".
Il est reproché aux accusés:
"D'avoir (...) été affiliés ou fait acte d'affiliation à une société internationale, ayant pour but de provoquer à la suspension du travail, à l'abolition du droit de propriété, de la famille, de la patrie, de la religion, et d'avoir ainsi commis un attentat contre la paix publique".
Le procès s'achèvera le 19 janvier, les prévenus liront une déclaration pour expliquer "Ce qu'est l'anarchie et ce que sont les anarchistes"
(De très dures condamnations seront prononcées contre les inculpés : 4 à 5 ans de prison pour les "meneurs", tel Pierre Kropotkine, Emile Gautier, Joseph Bernard, Pierre Martin, Toussaint Bordat... et de six mois à trois ans pour 39 autres compagnons.)
PROCES DES "66" : Déclaration des Anarchistes accusés devant le Tribunal correctionnel de Lyon :
"Ce qu'est l'anarchie, ce que sont les anarchistes, nous allons le dire :
Les anarchistes, Messieurs, sont des citoyens qui, dans un siècle où l'on prêche partout la liberté des opinions, ont cru de leur devoir de se recommander de la liberté illimitée.
Oui, Messieurs, nous sommes, de par le monde, quelques milliers, quelques millions peut-être - car nous n'avons d'autre mérite que de dire tout haut ce que la foule pense tout bas- nous sommes quelques milliers de travailleurs qui revendiquons la liberté absolue, rien que la liberté, toute la liberté !
Nous voulons la liberté, c'est-à-dire que nous réclamons pour tout être humain le droit et le moyen de faire tout ce qui lui plaît, et ne faire que ce qui lui plaît ; de satisfaire intégralement tous ses besoins, sans autre limite que les impossibilités naturelles et les besoins de ses voisins également respectables.
Nous voulons la liberté, et nous croyons son existence incompatible avec l'existence d'un pouvoir quelconque, quelles que soient son origine et sa forme, qu'il soit élu ou imposé, monarchique ou républicain, qu'il s'inspire du droit divin ou du droit populaire, de la Sainte-Ampoule ou du suffrage universel.
C'est que l'histoire est là pour nous apprendre que tous les gouvernements se ressemblent et se valent. Les meilleurs sont les pires. Plus de cynisme chez les uns, plus d'hypocrisie chez les autres !
Au fond, toujours les mêmes procédés, toujours la même intolérance. Il n'est pas jusqu'aux libéraux en apparence qui n'aient en réserve, sous la poussière des arsenaux législatifs, quelque bonne petite loi sur l'Internationale, à l'usage des oppositions gênantes.
Le mal, en d'autres termes, aux yeux des anarchistes, ne réside pas dans telle forme de gouvernement plutôt que dans telle autre. Il est dans l'idée gouvernementale elle-même; il est dans le principe d'autorité.
La substitution, en un mot, dans les rapports humains, du libre contrat, perpétuellement révisable et résoluble, à la tutelle administrative et légale, à la discipline imposée; tel est notre idéal.
Les anarchistes se proposent donc d'apprendre au peuple à se passer du gouvernement comme il commence à apprendre à se passer de Dieu.
Il apprendra également à se passer de propriétaires. Le pire des tyrans, en effet, ce n'est pas celui qui nous embastille, c'est celui qui nous affame; ce n'est pas celui qui nous prend au collet, c'est celui qui nous prend au ventre.
Pas de liberté sans égalité ! Pas de liberté dans une société où le capital est monopolisé entre les mains d'une minorité qui va se réduisant tous les jours et où rien n'est également réparti, pas même l'éducation publique, payée cependant des deniers de tous.
Nous croyons nous, que le capital, patrimoine commun de l'humanité, puisqu'il est le fruit de la collaboration des générations passées et des générations contemporaines, doit être à la disposition de tous, de telle sorte que nul ne puisse en être exclu; que personne, en revanche, ne puisse accaparer une part au détriment du reste.
Nous voulons, en un mot, l'égalité; l'égalité de fait, comme corollaire ou plutôt comme condition primordiale de la liberté. De chacun selon ses facultés, à chacun selon ses besoins ; voilà ce que nous voulons sincèrement, énergiquement; voilà ce qui sera, car il n'est point de prescription qui puisse prévaloir contre les revendications à la fois légitimes et nécessaires. Voilà pourquoi l'on veut nous vouer à toutes les flétrissures.
Scélérats que nous sommes ! Nous réclamons le pain pour tous, le travail pour tous; pour tous aussi l'indépendance et la justice."
Trois hommes cagoulés armés de kalachnikov et d’un lance-roquettes sont entrés dans le journal ce matin.
A cette heure ci, le bilan provisoire est de 12 morts, et de nombreux blessés.
Les dessinateurs Cabu, Charb , Tignous et Wolinski figurent parmi les victimes de la tuerie perpétrée ce matin.
Acte de barbarie: Fusillade au siège de Charlie Hebdo.Les mots n'ont plus de sens pour dénoncer la barbarie d'êtres dépourvus de toute humanité..
Une fusillade a eu lieu mercredi dans le hall et devant le siège de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, en plein centre de Paris.
Le bilan communiqué peu avant 13H00 par François Hollande près des lieux de l'attaque, de onze personnes tuées et quatre "en situation d'urgence absolue" s'est alourdi avec une douzième personne décédée.