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  • : FO Retail Distribution
  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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Que signifie communiquer ? demanda le petit prince.

"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, 
répondit le renard."    
Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry

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Un lanceur d'alerte est toute personne, groupe ou institution qui, voyant venir un danger, un risque ou un scandale, adresse un signal d'alarme et, ce faisant, enclenche un processus de régulation, de controverse ou de mobilisation collective

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Droit À L'image

Dans ce blog nous sommes amenés fréquemment à diffuser des images, des vidéos, des photos, voire des articles de presse, d'insérer des liens vers des documents,   ceci afin d'étoffer et d'éclairer nos posts, en leur donnant plus de contenus, pour une meilleure compréhension.

Nos sources sont toujours citées.

Nous le faisons en respectant le plus possible le droit à l'image et le droit de propriété intellectuel suivant les lois en vigueur.

Néanmoins rien n'empêche les personnes ne désirant pas voir leur image diffusée de nous le signaler lors de la prise de vue.

Sans manifestation de leur part, nous considérerons leur consentement présumé.

Merci

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5 septembre 2017 2 05 /09 /septembre /2017 14:38
Droit syndical, IRP, dialogue social : les nouveautés
Droit syndical, IRP, dialogue social : les nouveautés
Droit syndical, IRP, dialogue social
 Les nouveautés

C’est un coup de canif dans l’une des dispositions clés de la loi sur la représentativité syndicale de 2008 : les organisations syndicales représentatives auront la liberté de désigner un délégué syndical ne figurant pas sur la liste, si l’ensemble des candidats ayant obtenu 10 % renoncent par écrit à leur droit d’être nommé délégué syndical.

 

C’est une réponse que FO obtient à la plainte qu’elle avait déposée à l’OIT en 2009.

 

En revanche, la confédération FO rappelle ne pas être demandeuse de la fusion des institutions représentatives du personnel (IRP), dont la question des moyens dans cette nouvelle configuration n’est d’ailleurs pas close.

 

Le conseil d’entreprise, organe de « co-décision » ?

 

Jusqu’à 11 salariés, l’employeur pourra soumettre à référendum un projet d’accord sur l’ensemble des thèmes ouverts à la négociation d’entreprise.

 

Entre 11 et 49 salariés, en l’absence de délégué syndical, le champ de la négociation avec un élu non mandaté par un syndicat est élargi.
Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, une fois fusionnés, le CHSCT, les délégués du personnel et le comité d’entreprise formeront le conseil social et économique.

 

Par accord majoritaire, il sera également possible d’y fusionner les délégués syndicaux, et donc la compétence de négociation.
L’instance unique ainsi créée deviendra le conseil d’entreprise, une façon d’aller plus loin dans la co-décision, a commenté la ministre du Travail lors de la présentation des ordonnances. 
Focus : « Nous ne sommes pas des co-législateurs »

FO votera contre les ordonnances dans les cinq instances consultatives nationales qui vont se réunir dans les quinze prochains jours (Commission nationale de la négociation collective, Conseil d’orientation des conditions de travail, Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles, Conseils supérieurs de la prud’homie et de l’égalité professionnelle). 

Les ordonnances sont de la responsabilité des pouvoirs publics.
Nous ne sommes pas des co-législateurs, a déclaré le bureau confédéral le 31 août au soir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sourcing:     EVELYNE SALAMERO, in FO Hebdo

Droit syndical, IRP, dialogue social : les nouveautés
Droit syndical, IRP, dialogue social : les nouveautés
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30 août 2017 3 30 /08 /août /2017 18:49
INFO CE

Quelle est la place de la culture dans l’activité des Comités d’entreprise

Historiquement, le développement d’activités culturelles a permis à de nombreux travailleurs de découvrir des lieux de culture dits « élitistes » qu’ils n’avaient pas l’habitude de fréquenter jusqu’alors. Avec la montée du consumérisme, la dimension culturelle des activités sociales et culturelles semble s’essouffler au profit de la montée en puissance des chèques cadeaux.
Qu’en est-il vraiment en pratique ?

 

Pour en savoir plus, nous avons mené une enquête auprès d’élus FO de comités d’entreprise.

 

Les actions en faveur de l’accès à la culture

 

Premier constat, parmi les élus au comité d’entreprise ayant répondu à notre questionnaire, un seul d’entre eux estime que le comité d’entreprise ne favorise pas du tout l’accès à la culture des salariés.
Cela dit, par quelles actions les comités d’entreprise favorisent-ils l’accès à la culture des salariés ?
Sur ce point, la subvention en matière de billetterie (cinéma, chèque culture, musées, opéra…) revient fréquemment dans les réponses avec un panel plus ou moins large des lieux et d’activités suivant les entreprises.
Certains comités d’entreprise délivrent également une participation financière aux salariés sur un abonnement annuel culturel. Les visites en groupe de musées, les week-ends et autres sorties sont également cités dans les réponses (principalement dans les plus grandes entreprises).

 

On notera que, dans leurs réponses, les élus font peu référence aux bibliothèques ou médiathèques, qui ont permis à de nombreux salariés d’accéder à la culture, mais qui sont aujourd’hui en voie de disparition. Il n’a pas été question non plus, dans le panel de réponses, de pratiques culturelles à l’intérieur de l’entreprise (club théâtre, cours de cuisine…).

 

Les freins au développement des initiatives culturelles

 

Le manque de moyens des CE est souvent évoqué dans les réponses. Certes, les ressources financières sont souvent limitées, même si les moyens ne sont pas nécessairement revus à la baisse. Il faut également du temps pour développer ces actions en faveur de la culture, ce qui fait défaut à l’heure où les élus du personnel sont de moins en moins nombreux et ont de moins en moins de temps (baisse du nombre d’heures de délégation…).

 

L’un des élus interrogés a d’ailleurs fait remarquer que la conséquence du manque d’effectif se traduit par la réduction de l’offre en matière culturelle et sur les publics y ayant accès (ex : exclusion des retraités).

 

Un autre point relevé dans plus de la moitié des questionnaires est l’insuffisante participation des salariés aux manifestations culturelles.
Parmi les causes de cette insuffisante participation, un élu fait référence aux horaires décalés des salariés de l’entreprise et à l’absence de prévisibilité de leur emploi du temps, ce qui ne leur permet pas d’avoir une visibilité sur leur temps de repos et rend difficile l’organisation de la vie « hors travail ».

 

Si la participation des salariés à ces manifestations n’est pas toujours importante, la majorité des élus interrogés relève que les salariés ne font pas souvent part de leurs attentes en matière culturelle ou que celles-ci ne sont pas réalisables au vu des moyens dont disposent les élus.
Sur ce dernier point, un élu note que les salariés ont des attentes, notamment en faveur de l’organisation de concerts, mais cela n’est pas gérable par les élus, faute de moyens suffisants.

 

  • Quelles perspectives pour les activités culturelles ?
  • Quelles perspectives pour les activités culturelles ?

 

À cette question ouverte, force est d’observer que de nombreux élus interrogés n’apportent pas de réponse.

 

Est-ce le fruit d’un manque de visibilité à l’heure du recul des moyens ?

 

Parmi les élus qui ont répondu à cette question, on notera, outre le souhait de certains de développer de nouvelles activités ou voyages, la volonté de la trésorière d’un comité d’entreprise de 780 salariés de développer le principe d’échanges de livres via le modèle d’une « boîte à livres ».
Cette action ambitieuse s’inscrira, selon l’élue, dans une démarche plus globale d’échanges et de partage de connaissances entre salariés.

 

Sourcing: FO Hebdo

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30 août 2017 3 30 /08 /août /2017 09:27
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29 août 2017 2 29 /08 /août /2017 10:13
Apprendre à gérer un CE -( Episode 39-01...)
La représentativité équilibrée des femmes et des hommes dans les Comités d’entreprise

 

Retrouvez l'analyse du dispositif électoral, issu de la Loi Rebsamen, entré en vigueur depuis le 1er janvier 2017

 

Suivre le lien:

 

http://www.force-ouvriere.fr/la-representativite-equilibree-des-femmes-et-des-hommes-dans-les

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22 août 2017 2 22 /08 /août /2017 17:05
Le CESE a rendu son avis sur les discriminations syndicales

Les deux vidéos retracent l'avis du CESE

2017_18_discriminations_syndicales FI18_discriminations_syndicales

2017_18_discriminations_syndicales

Retrouvez aussi la lettre de la Ministre du travail

CESEPenicaud

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19 août 2017 6 19 /08 /août /2017 15:05
Comité  d'entreprise, le trésorier, T CQFS
Désignation du trésorier du Comité d’Entreprise

 

La désignation du trésorier au comité d’entreprise est obligatoire depuis le 1er janvier 2015.
Trois amendements à la législation des comités d’entreprise ont été adoptés, mardi 28 janvier 2014, par la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale. Un de ces amendements prévoit notamment un nouveau statut pour le trésorier du CE : sa désignation devient obligatoire. (Journal Officiel du 6 mars 2014).
L’article  L. 2325-1 du Code du travail est ainsi modifié en insérant les mots « et un trésorier » après le mot « secrétaire » :
« Le comité d’entreprise est doté de la responsabilité civile et gère son patrimoine. Il est présidé par l’employeur, assisté éventuellement de deux collaborateurs qui ont voix consultative. Le comité désigne un secrétaire et un trésorier dans des conditions déterminées par décret en Conseil d’État ».
Cette obligation s’applique à l’ensemble des Comités d’Entreprise, peu importe le montant de leur budget.
Le CE qui possédait déjà un trésorier avant le 1er janvier 2015, n’a pas besoin de procéder à une nouvelle désignation.
Le CE peut –être sirené ; Cette formalité étant obligatoire, pour contracter un prêt bancaire, employer des salariés, ou souscrire à un Loca-bail (leasing). Nous recommandons à chaque CE de parfaire à cette formalité.

(... / ...)

Retrouver l'article complet avec les pièces jointes sur notre Blog, suivre le lien:

http://foed.over-blog.com/2017/08/ce-le-tresorier-du-comite-tcqfs.html

Publication FO CPF

Comité  d'entreprise, le trésorier, T CQFS
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19 août 2017 6 19 /08 /août /2017 08:05
La Force syndicale rend fort l'ensemble des...
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13 août 2017 7 13 /08 /août /2017 14:00
 Elections pro, délai d'information des OS
PAP / Elections pro / IRP
Selon code du travail, Article L2314-3
Modifié par ORDONNANCE n°2014-699 du 26 juin 2014 - art. 8 

 

Sont informées, par tout moyen, de l'organisation des élections et invitées à négocier le protocole d'accord préélectoral et à établir les listes de leurs candidats aux fonctions de délégués du personnel les organisations syndicales qui satisfont aux critères de respect des valeurs républicaines et d'indépendance, légalement constituées depuis au moins deux ans et dont le champ professionnel et géographique couvre l'entreprise ou l'établissement concernés. 

Les organisations syndicales reconnues représentatives dans l'entreprise ou l'établissement, celles ayant constitué une section syndicale dans l'entreprise ou l'établissement, ainsi que les syndicats affiliés à une organisation syndicale représentative au niveau national et interprofessionnel y sont également invités par courrier. 

Dans le cas d'un renouvellement de l'institution, cette invitation est effectuée deux mois avant l'expiration du mandat des délégués en exercice. Le premier tour des élections a lieu dans la quinzaine précédant l'expiration de ce mandat. 

L'invitation à négocier mentionnée au présent article doit parvenir au plus tard quinze jours avant la date de la première réunion de négociation.

Publication FO CPF, coordination des IRP

 Elections pro, délai d'information des OS
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9 août 2017 3 09 /08 /août /2017 15:28
VAE, les règles changent en octobre
Emploi Qualification Formation
Validation des acquis de l'expérience 
 Les règles changent en octobre
À partir du 1er octobre 2017, les règles d'éligibilité à la validation des acquis de l'expérience sont assouplies et ouvertes à de nouvelles formations.
En outre, il suffira d'un an d'expérience professionnelle, au lieu de trois actuellement, pour présenter un dossier de VAE. 
Un an d'expérience professionnelle suffit
La validation des acquis de l'expérience (VAE) permet de faire reconnaître des compétences acquises dans le cadre de l'exercice d'un métier par l'obtention d'un diplôme ou d'un certificat. Et pour permettre au plus grand nombre de faire valoir les acquis de l'expérience, les règles de la VAE changent à partir du 1er octobre 2017. 

L'un des aspects fondamentaux de cette réforme est la durée de l'expérience en milieu professionnel : de trois ans actuellement, cette durée passera à un an. Il suffira donc d'avoir exercé un même métier pendant un an pour présenter un dossier de VAE.
Les règles de la VAE sont assouplies
Autre mesure phare : les règles de la VAE sont assouplies avec un élargissement des formations éligibles. Pourront désormais prétendre à la VAE les activités salariées ou non, les activités bénévoles, de volontariat ou celles exercées par des personnes inscrites sur la liste des sportifs de haut niveau.
Sont également concernées les activités réalisées dans le cadre de responsabilités syndicales, de mandat électoral ou de fonction élective locale. 
 
Les périodes de formation, de mise en situation en milieu professionnel, les stages pratiques et les périodes de formation pratiques de contrat d'apprentissage, de contrat de professionnalisation ou de contrat unique d'insertion seront également éligibles à la VAE. 
 
VAE, les règles changent en octobre
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15 juillet 2017 6 15 /07 /juillet /2017 17:53
Militants syndicaux    le choc de la discrimination

Discrimination syndicale / CESE

Militants syndicaux 
 Le choc de la discrimination

 

Au printemps 2016, le délégué syndical FO de la Sepur, une société spécialisée dans la collecte et le traitement de déchets ménagers est licencié pour faute grave.

S’agissant d’un salarié protégé, l’employeur a du préalablement demander une autorisation à l’inspection du travail basé à la Direccte d’Île-de-France. Durant son mandat, il a eu recours à la Direccte à de nombreuses reprises, tant les attaques contre le droit du travail étaient fréquentes, et aussi pour se maintenir dans l’entreprise puisqu’il a subi plusieurs tentatives de licenciements, raconte Dominique Ruffié, le secrétaire général de l’union départementale FO des Yvelines.

Les conclusions de l’enquête menée par l’inspection du travail ont jugé infondé le motif de faute grave. Et la Direccte a refusé le renvoi de ce salarié tout en indiquant, qu’en cas de non réintégration du salarié, la direction de la Sepur commettrait un délit d’entrave à l’exercice du droit syndical.

Une décision rare, si on se réfère au taux national d’avalisation par l’inspection du travail des licenciements de salariés protégés. Entre 2010 et 2014, l’administration a accepté plus des trois-quarts des demandes de licenciements (76,9%) et la quasi-totalité des demandes de ruptures conventionnelles de salariés protégés (95%).

En correctionnelle

Fin de l’histoire ? Non.

Le PDG de la Sepur a attaqué les trois fonctionnaires de la Direccte au tribunal correctionnel de Versailles pour des faits de tentative de chantage. Mais le tribunal n’a pas été du même avis que la Sepur. Non seulement il a, le 4 juillet 2017, relaxé les trois fonctionnaires mais il enfoncé le clou en condamnant le PDG à payer 10 000 euros d’amende et 1 000 euros de dommages et intérêt à chacun des fonctionnaires de la Dirrecte. Il a par ailleurs condamné l’entreprise à une amende de 15 000 euros.

Re-fin de l’histoire ? Toujours pas. Une autre action en justice est en cours afin que le délégué syndical FO soit réintégré dans l’entreprise.

Un phénomène d’ampleur

Une affaire qui peut en dire long sur les discriminations que peuvent subir militants et délégués syndicaux. Un thème sur lequel s’est penché le Conseil économique social et environnemental (Cese) qui a rendu un avis jeudi 13 juillet 2017. Intitulé Repérer, prévenir et lutter contre les discriminations, l’avis a énoncé vingt-trois recommandations permettant de lutter contre ces traitements de défaveur que subissent délégués du personnel ou syndicaux et militants syndicaux.

Car la discrimination syndicale est un phénomène d’ampleur : l’enquête Réponse, diligentée en 2011 par le ministère du Travail, a démontré que le salaire moyen des salariés syndiqués est inférieur de 3% à 4% de celui de leurs collègues non syndiqués.

Une pénalité salariale qui dépasse 10% pour les délégués syndicaux.

S’engager c’est couteux pour soi et pour les autres

Dans plus du tiers des entreprises interrogées par le ministère du Travail, 45% des représentants du personnel syndiqués déclarent que leur mandat a été un frein pour leur carrière (contre 4% des représentants non syndiqués). La probabilité d’avoir été promu au cours des trois dernières années est deux fois plus faible pour les représentants syndiqués que leurs collègues non syndiqués. S’engager syndicalement, c’est couteux pour soi et c’est aussi couteux pour ses collègues, a précisé le sociologue Karrel Yon, membre  de l’Observatoire répression et discrimination syndicale. Parce que quand on part en délégation ou en négociation, le travail doit continuer d’être fait et parfois cela peut être instrumentalisé pour stigmatiser l’activité syndicale, cela fait apparaître le syndicalisme comme démissionnaire de ses responsabilités professionnelles.

Des conséquences sur l’engagement

Mais les discriminations syndicales ne s’arrêtent pas là indique l’avis du Cese : tentatives de licenciement abusif, sanctions disciplinaires injustifiées, chantage à l’emploi, harcèlement, entraves à l’exercice des mandats, humiliation, pression sur les tiers peuvent se mêler pour aboutir au renoncement voire à l’éviction de l’indésirable. 

On peut ajouter à ce florilège d’autres pratiques comme celle qui consiste à surcharger de travail un délégué pour l’empêcher d’exercer correctement son mandat. Les employeurs ne supportant pas qu’une expression autonome des salariés puisse s’affirmer, a poursuivi Karel Yon. C’est le principe même du dialogue social qui est nié. Cela peut être aussi une politique sociale qui favorise une expression syndicale au détriment des autres. Cela remet en cause le principe de liberté syndicale, c’est à dire le droit pour les salariés d’adhérer ou de ne pas adhérer au syndicat de leur choix.

Ces pratiques répressives et discriminatoires ont des conséquences sur l’engagement des salariés : entre 36% et 40% des salariés déclarent que le premier frein à la syndicalisation est la peur des représailles de la direction de l’entreprise.

Une législation étoffée

Pourtant, l’arsenal législatif dévolu à la lutte contre la discrimination syndicale est bien fourni. Il existe de nombreux textes juridiques tant au niveau des législations française et européenne qu’au niveau des normes de l’OIT, qui considère que la discrimination syndicale porte atteinte à la démocratie. Mais tous ces mécanismes ne suffisent pas à empêcher la persistance de ce phénomène, d’autant plus que peu de salariés portent plainte pour ce motif.

Notre cadre juridique souffre de beaucoup de carences et la sanction pénale n’est pas suffisamment mise en œuvre, remarque l’avocate Emmanuelle Boussard Verracchia, également membre de l’Observatoire répression et discrimination syndicale. On assiste aujourd’hui à un mouvement de dépénalisation progressive de la discrimination syndicale et donc de la peine encourue par les chefs d’entreprises qui s’adonnent à ce genre de pratique. Au civil, la sanction est insuffisante et quand la discrimination est prouvée, les dommages et intérêts sont souvent inférieurs à la somme que n’a pas perçu le salarié pénalisé du fait du blocage de son évolution salariale.

Pas de syndicat, pas de négociation

La question de la discrimination est importante puisqu’il y a une orientation pour donner d’avantage de place à la négociation collective d’entreprise, ajoute Michel Miné, professeur du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), titulaire de la chaire droit du travail et droits de la personne. Pour qu’il y ait négociation collective d’entreprise équilibrée, authentique, cela suppose qu’il y a dans les entreprises, des représentants syndicaux à même de négocier avec les employeurs. Et si il n’y a pas de présence syndicale effective, il ne peut pas y avoir de négociation. Et dans ce cas-là, on va bricoler, inventer la négociation avec le salarié mandaté ou avec les élus du personnel syndiqués ou non.

Une information statistique à améliorer

Les vingt-trois recommandations préconisée par le Cese sont le reflet du triptyque développé dans le titre de l’avis : Repérer, prévenir et lutter.

Pour repérer les discriminations il faut d’abord les identifier.

Or, il reste beaucoup à faire en matière de statistiques mesurant les discriminations liées à l’appartenance syndicale. Le Cese demande donc que le Conseil national de la statistique se penche sur les moyens d’améliorer le dispositif statistique incluant la fonction publique. Car, les informations disponibles pour la fonction publique ne sont pas kyrielles. Et, les fonctionnaires ne sont pas épargnés par la discrimination syndicale, même si le phénomène est plus rare dans les administrations, compte tenu des garanties fournies par le cadre statutaire.

L’accès aux données des entreprises

Autre recommandation : permettre aux représentants du personnel d’accéder plus facilement aux données de l’entreprise. Un dispositif qui permettrait de mesurer les écarts sur les évolutions de carrière et de rémunération, d’en rechercher l’origine et, le cas échéant, d’engager un dialogue avec la direction pour définir des actions correctives. Pour Force Ouvrière, cette mesure gagnerait à être renforcée par l’instauration d’une obligation par les entreprises d’au moins 300 salariés de fournir des indicateurs.

Plusieurs préconisations de l’avis concernent la mise en place de dispositifs permettant l’amélioration des taux de participations aux élections syndicales ainsi que l’adhésion des salariés à un syndicat, la formation des délégués et la valorisation des compétences acquises lors d’un mandat.

Et les sanctions ?

Force ouvrière, qui siège au Cese a voté cet avis.

Elle constate une convergence de volontés d’agir sur le sujet : Afficher une volonté est un premier pas, la mise en œuvre des recommandations de cet avis pourrait être un pas supplémentaire. FO regrette néanmoins que le chapitre dédié à la lutte, donc aux sanctions, soit moins étoffé. Même si le cadre juridique est fourni, il n’est pas toujours ni efficace ni effectif. Il aurait été pertinent d’étoffer la partie sanctions et d’évoquer notamment le cas d’employeurs condamnés et multirécidivistes sur le sujet.

Sourcing:   N. DJABALI, in FO Hebdo

Militants syndicaux    le choc de la discrimination
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