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  • : FO Retail Distribution
  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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Nous le faisons en respectant le plus possible le droit à l'image et le droit de propriété intellectuel suivant les lois en vigueur.

Néanmoins rien n'empêche les personnes ne désirant pas voir leur image diffusée de nous le signaler lors de la prise de vue.

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7 décembre 2019 6 07 /12 /décembre /2019 16:50
Votre employeur peut-il vous obliger à travailler à Noël ou le 1er janvier et doit-il vous payer plus?
Bonne journée fériée

Bonne journée fériée

Grde distri / Retail / EMPLOI / Jours fériés

 

Votre employeur peut-il vous obliger à travailler à Noël ou le 1er janvier et doit-il vous payer plus?

 


Nombre de travailleurs se sont vu demander par leur employeur d'être présents à Noël ou le 1er janvier.

 

Bien que fériés, ces jours ne sont pas obligatoirement chômés, et selon les cas, ils peuvent donner lieu à des majorations de salaire.

 

Voyons cela d'un peu plus près


De nombreux salariés vont devoir rester sur le pont et travailler pour Noël et le jour de l’An. Dans le cadre de certaines activités, comme la restauration ou les commerces de bouche, beaucoup de boutiques et d’établissements vont rester ainsi ouverts.

 

Mais votre employeur peut-il vous obliger à travailler, alors que vous aviez prévu de réveillonner en famille?

 

Comme dispose l'article L 3133-1 du code du travail, le jour de Noël et le 1er de l’An sont à la fois des fêtes légales et des jours fériés. Mais cela n'implique pas que les salariés ne travaillent pas ces jours-là.

 

En effet, seul le 1er mai, jour de la Fête du travail, est obligatoirement chômé pour tous les salariés -à l'exception bien sûr de ceux dont le travail ne peut être interrompu, par exemple dans les hôpitaux ou dans les transports publics.

 

Attention: si vous travaillez dans les départements de la Moselle, du Bas-Rhin ou du Haut-Rhin, il existe un régime local d'exception, selon lequel les jours fériés sont obligatoirement chômés (article L 3134-13 du Code du travail).

 

En clair, cela signifie qu’à l’exception du 1er mai, le repos n'est pas rendu obligatoire par la loi pour les autres jours fériés, dont Noël et le 1er janvier.

 

A noter toutefois que les salariés et apprentis de moins de 18 ans ne peuvent pas travailler les jours fériés, sauf dans certains secteurs comme l'hôtellerie, la restauration, la vente de fleurs ou encore les spectacles.

 

Mais pour les autres, rassurez-vous, la plupart des conventions collectives prévoient, soit dans l'accord d'entreprise ou d'établissement, soit dans la convention collective ou l'accord de branche, que vous puissiez vous reposer pendant ces journées.

 

 

  • Et si vous refusez de travailler à Noël?

 

La règle générale veut qu’un salarié ne puisse refuser de travailler un jour férié, si l'ordre lui en a été donné par son employeur.

 

 

 

La Cour de cassation a cependant confirmé dans un arrêt du 13 mai 1986 que si une convention collective prévoit qu'un jour férié chômé n'entraîne aucune réduction de salaire, l’employeur ne peut pas sanctionner financièrement les employés qui ne se présentent pas à leur poste et qui doivent donc bénéficier de la rémunération prévue pour ce jour-là.

 

En revanche, en l'absence de telles dispositions règlementaires ou d'usage dans l'entreprise, "un employeur, s'il le juge opportun pour les nécessités de son commerce, a le droit de faire travailler des employés ou ouvriers adultes un jour férié, s'il ne contrevient pas à des dispositions légales, réglementaires, conventionnelles ou à des usages", (Cour de cassation chambre sociale du 28 juillet 1952).

 

Vous devrez alors être à votre poste de travail sous peine de sanctions, voire de licenciement. C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, les juges ont confirmé ce droit accordé à l'employeur.

 

Ils ont ainsi validé une retenue sur la rémunération des employés absents, leur absence étant considérée comme "irrégulière".

 

Lorsque l'activité doit être maintenue dans l'entreprise, mais qu'aucun salarié ne se porte volontaire, ce sera à l'employeur de désigner les salariés à l’avance en choisissant de préférence les salariés du service concerné, ceux qui n'ont pas d'enfants ou habitant le plus près du lieu de travail.

 

Travailler à Noël et le jour de l’An

 

 combien est-on payé?

 

Si vous travaillez à Noël ou le jour de l’An, aucune majoration de salaire n'est prévue par la loi. Cependant, certaines conventions collectives peuvent prévoir des dispositions plus favorables. C’est ainsi que toutes les heures travaillées un jour férié sont ainsi majorées de 100 % dans les structures dépendant de certaines conventions collectives. 

 

 

Dans tous les cas Il est bon de se référer à votre convention collective de branche ou de demander conseil à un délégué FO qui saura vous renseigner sur les dispositions conventionnelles de votre entreprise, ou établissement.

 

Si vous ne travaillez pas, aucune de perte de rémunération n'est à prévoir si vous êtes au service de l'employeur depuis au moins 3 mois.

 

Si, l'employeur décide de laisser le choix à ses salariés de venir ou non, il ne peut effectuer une quelconque retenue sur salaire, souligne la Cour de cassation dans un arrêt du 21 mai 1996.

 

Si le jour férié tombe pendant vos vacances, il ne sera cependant pas décompté comme un jour de congé payé. S'il tombe un jour où vous n'êtes pas censé travailler (samedi et dimanche pour le plus grand nombre), il sera perdu, sauf si une convention collective prévoit un jour de congé supplémentaire.

 

Votre employeur pourra vous accorder un pont (Noël et le 1er janvier tombent un mardi cette année) mais aucune loi ne l'y contraint.

 

Il est en revanche tout à fait envisageable que vous ne soyez pas payé pendant une journée de pont ou que vous ayez à récupérer les heures non travaillées dans les douze mois précédant ou suivant le pont. Ces heures ne font alors pas l'objet d'une majoration de salaire. Le cas échéant, cela doit être spécifié dans la convention collective.

 

Quant à la grande distribution, la CCN du commerce de gros à prédominance alimentaire N°3305, IDCC 2216, prévoit un nombre de jours fériés annuels chômés payés par l'employeur en plus du 1er mai.

 

Chaque établissement pouvant réguler ces jours à sa guise. Les jours fériés travaillés étant majorés à hauteur de 100%.

 

 

 

 

 

En règle générale, les hypers et supers ne sont pas ouverts ces deux journées là, ni les magasins de proximité  du réseau intégré.

 

 

 

Par contre il en est différemment des magasins sous pavillons des grandes enseignes de distribution dont la gestion délocalisée est aux mains de gérants ou locataires gérants, qui étranglés et corsetés dans les contraintes commerciales, économiques et financières des contrats de gérance ouvrent tous les jours de l'année indifféremment de journées fériées ou non, ceci incluant le 1er mai, devenu une journée de travail ordinaire, tout comme Noël ou le jour de l'an.

 

Ces journées ne sont pas non plus sur-rémunérées dans ces formats de magasins et types de gestion, contrairement aux dispositions conventionnelles régissant ce secteur d'activités.

 

 

 

 

 

  • Le système de la location gérance instaure des mouroirs sociaux dans chaque unité de travail, où périssent les droits sociaux les plus élémentaires..

 

 

 

 

Publication FO CPF, secteur des IRP

 

 

 

Blog publication, 18 décembre 2018, 14H28, mis à jour le 18/12 018, 17H47

Mise à jour, documentation le 07 décembre 2019, 16H51 ,

 

 

 

 

 

 

Votre employeur peut-il vous obliger à travailler à Noël ou le 1er janvier et doit-il vous payer plus?
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7 décembre 2019 6 07 /12 /décembre /2019 16:10
JURINFO: CSE et découpage de l’entreprise en établissements distincts (CQFS)

Jurinfo / IRP / CSE / Délégué syndical / Election pro

 

REPRÉSENTANTS DU PERSONNEL  / CSE

​​​​​​

CSE et découpage de l’entreprise en établissements distincts

 

 

  • Un accord de mise en place du CSE portant sur le nombre et le périmètre des établissements distincts est négocié avec les délégués syndicaux (DS) de l’entreprise (art. L 2313-2 du code du travail).

 

En l’absence d’accord conclu dans les conditions mentionnées à l’article L 2313-2 et en l’absence de délégué syndical, un accord entre l’employeur et le comité social et économique, adopté à la majorité des membres titulaires élus de la délégation du personnel du comité, peut déterminer le nombre et le périmètre des établissements distincts (art. L 2313-3 du code du travail).

 

Dès lors qu’un délégué syndical est présent dans l’entreprise, la négociation d’un accord avec le CSE n’est pas possible, même en cas d’échec des négociations.

 

En l’absence d’accord avec un délégué syndical ou avec le CSE, l’employeur fixe le nombre et le périmètre des établissements distincts, compte tenu de l’autonomie de gestion du responsable de l’établissement, notamment en matière de gestion du personnel.

 

 

 

L’employeur ne peut fixer, par décision unilatérale, le nombre et le périmètre des établissements distincts que si, au préalable, il a mené loyalement des négociations mais que celles-ci ont échoué.

En cas de litige portant sur la décision de l’employeur, le nombre et le périmètre des établissements distincts sont fixés par l’autorité administrative du siège de l’entreprise.

 

Les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise et les organisations syndicales ayant constitué une section syndicale dans l’entreprise ou lorsque les négociations se sont déroulées avec le CSE, le comité social et économique, peuvent, dans le délai de 15 jours à compter de la date à laquelle ils en ont été informés, contester la décision de l’employeur devant la Direccte.

 

La saisine de l’autorité administrative suspend le processus des élections jusqu’à la décision administrative et entraîne la prorogation des mandats des élus en cours jusqu’à la proclamation des résultats du scrutin.

 

La Direccte prend sa décision dans un délai de 2 mois à compter de la réception de la contestation.

Cette décision est notifiée par lettre recommandée avec demande d’avis de réception portant mention des voies et délais de recours.

 

Une décision implicite de rejet naît en cas de silence de l’administration pendant 2 mois. La décision de l’administration peut faire l’objet d’un recours devant le tribunal d’instance dans un délai de 15 jours suivant sa notification.

Le tribunal d’instance dispose de toute sa compétence pour juger tant de la légalité externe que de la légalité interne de la décision de la Direccte.

 

Pour le juge, le nombre et le périmètre des établissements distincts pour la mise en place des comités sociaux et économiques sont fixés compte tenu de l’autonomie de gestion du responsable de l’établissement, notamment en matière de gestion du personnel ;

il en résulte que caractérise au sens de ce texte un établissement distinct l’établissement qui présente, notamment en raison de l’étendue des délégations de compétence dont dispose son responsable, une autonomie suffisante en ce qui concerne la gestion du personnel et l’exécution du service (Cass. soc., 19-12-18, n°18-23655).

 

Le critère de l’autonomie de gestion du responsable de l’établissement, notamment en matière de gestion du personnel, redevient le seul critère de l’établissement distinct, tel qu’il était prôné, il y a plus de 40 ans, par le Conseil d’État au temps où il était compétent (CE 29 juin 1973, n°77982, Compagnie internationale des wagons-lits).

 

A noter que lorsqu’un accord collectif fixe le nombre et le périmètre des établissements distincts, il nous semble que le juge doive contrôler le périmètre de l’établissement distinct négocié par les syndicats dans le cadre de la mise en place du CSE.

 

 

En effet, le juge doit, en vertu de l’article 4 § 4 b, de la directive 2002/14 du 11 mars 2002 établissant un cadre général relatif à l’information et la consultation des travailleurs, vérifier que la consultation s’effectue au niveau pertinent de direction et de représentation en fonction du sujet traité (voir en ce sens : F. Champeaux, « La cour de cassation à l’épreuve du droit de l’Union européenne », SSL, 2-12-19, n°1885, p.11).

 

En d’autres termes, le juge français pourrait être, contraint par le droit communautaire, de modifier le périmètre et le nombre des établissements distincts arrêtés par l’accord collectif dès lors que le niveau retenu par l’accord ne correspond pas au niveau pertinent.

 

De nombreux contentieux risquent de se développer dans l’avenir sur cette question !

 

  • Attention, le découpage de l’entreprise en établissements distincts pour la mise en place du CSE ne vaut pas nécessairement pour la désignation des délégués syndicaux. Ce point fera l’objet d’une étude dans le focus de la semaine prochaine.

 


 

FO CPF SECTEUR JURIDIQUE

 

 

Télécharger

Veille juridique du 2 au 6 décembre 2019
6 décembre - PDF - 446.3 ko

Télécharger Veille juridique du 2 au 6 décembre 2019 6 décembre - PDF - 446.3 ko

 

Telecharger le dossier complet en version pdf

JURINFO: CSE et découpage de l’entreprise en établissements distincts (CQFS)

 

enlightened   Blog publication, 07 décembre 2019, 16H31

 

 

 

JURINFO: CSE et découpage de l’entreprise en établissements distincts (CQFS)
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5 décembre 2019 4 05 /12 /décembre /2019 17:53
Poursuivre la grève !     Les salariés de tous les secteurs, privé et public, ont répondu à l’appel à la grève
05 12 019 Manif VAR

 

Aujourd'hui dans le Var avec Carole Desiano

Société / Grève / Retraites / Manif / Mobilisation

 

MOBILISATION

 

Poursuivre la grève !

 

Les salariés de tous les secteurs, privé et public, ont répondu à l’appel à la grève

 

 

  • Dans de nombreuses entreprises et administrations, les salariés se sont mis en grève pour s’opposer au projet de système de retraites par points du gouvernement.
  • Tous sont conscients qu’ils seront perdants dans ce nouveau cadre.
  • La communication gouvernementale a échoué.

 

Les salariés veulent le maintien de leurs régimes de retraite, pour eux et les générations futures. Les arguments gouvernementaux tombent les uns après les autres.

 

Pour se sortir de cette situation, le Premier ministre cafouille et précipite ses annonces, croyant certainement éteindre la contestation. Au contraire, il démontre sa fébrilité au point qu’après avoir cristallisé ses attaques sur les régimes spéciaux, il affiche vouloir prendre en compte des situations particulières pour des traitements spéciaux !

 

La confusion règne au plus haut niveau !

 

 

Pour la FEETS FO, notre objectif est clair : le retrait du projet gouvernemental.

Nous le réaffirmons c’est par la grève dans la durée que les salariés gagneront.

 

Comme aujourd’hui et fort de la détermination constatée dans tous les secteurs des Ministères, des Transports et des Services, la FEETS FO appelle à continuer la grève.

 

Fiers de notre combat, la résistance s’organise, nous gagnerons.

 


Paris, le 5 décembre 2019 - 17h00

 

 

 

FEETS FO

  • ÉQUIPEMENT, ENVIRONNEMENT, TRANSPORTS ET SERVICES

 

smiley   Blog publication, 05 décembre 2019. 18H00

 

Dans le Var aujourd'hui, avec Carole Desiano

 

Poursuivre la grève !     Les salariés de tous les secteurs, privé et public, ont répondu à l’appel à la grève
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5 décembre 2019 4 05 /12 /décembre /2019 08:50
La FGTA-FO prend position contre le travail en soirée et dénonce l’automatisation des caisses

Emploi / Grde distri / Horaires / Caisses auto / Travail de nuit - en soirée / IRP / Syndicat / FGTA FO

 

GRANDE DISTRIBUTION​​​​​​

 

La FGTA-FO prend position contre le travail en soirée et dénonce l’automatisation des caisses

 

 

 

 

  • Carole Desiano
    La FGTA-FO, première organisation syndicale de la Grande distribution, a réuni le vendredi 29 novembre 2019 les délégués syndicaux centraux des hypers, supers, proximité et logistique en présence de Dejan Terglav et Carole Desiano.

 

Le thème central de cette réunion portait sur le projet de loi relatif au travail en soirée, projet que nous avons vivement contesté et qui est repoussé de quelques mois.

 

L’ensemble des participants a confirmé unanimement son refus de toute extension des plages horaires d’ouverture y compris le dimanche.

 

Très vite, les discussions ont porté sur les annonces des employeurs qui ont été ressenties par les salariés comme une forme de chantage à l’emploi avec la menace de développement de l’automatisation des systèmes d’encaissement.

 

Les caisses automatiques ne sont qu’un transfert de la charge de travail des salariés sur le client consommateur et nous constatons une accélération dans leur déploiement, ce qui met en péril des milliers d’emplois. Cette pseudo automatisation des caisses est donc le vrai sujet de fond pour la FGTA-FO.

 

Dejan Terglav

En conclusion de cette rencontre, le Secrétaire général Dejan Terglav a réitéré son appel à la grève du 5 décembre contre le projet injuste de la réforme des retraites.

 

Il compte sur la mobilisation des salariés de la Grande distribution qui, avec des temps partiels subis et une très forte représentation féminine, seront les plus désavantagés par le nouveau système voulu par le Gouvernement.

 

 

 

 

Une publication de la FGTA FO

La FGTA-FO prend position contre le travail en soirée et dénonce l’automatisation des caisses

 

smiley   Blog publication, 05 décembre 2019, 09H12

 

 

 

La FGTA-FO prend position contre le travail en soirée et dénonce l’automatisation des caisses
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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 14:13
Contrat de travail, La clause de mobilité, CQFS

JURINFO / Clause de mobilité / CONTRAT DE TRAVAIL

 

La clause de mobilité, CQFS

 

  • Le changement de lieu de travail d’un salarié dans un même bassin d’emploi constitue une modification de ses conditions de travail… mais devient une modification du contrat de travail lorsqu’il s’accompagne de l’insertion d’une clause de mobilité dans le contrat de travail.

 

U n salarié se voit imposer un nouveau lieu de travail après le rachat de son entreprise.

 

Il refuse ce nouveau lieu de travail et l’entreprise le licencie pour refus de modification de ses conditions de travail.

 

La cour d’appel de Reims juge le licenciement fondé sur une cause réelle et sérieuse et déboute le salarié.

 

La Cour de cassation n’est pas du même avis et casse l’arrêt d’appel.

 

En effet, si le changement de lieu de travail d’un salarié dans un même bassin d’emploi constitue une modification des conditions de travail que le salarié doit accepter, tel n’est pas le cas lorsque l’employeur en « profite » pour intégrer dans le contrat de travail une clause de mobilité.

 

La clause de mobilité permet à un employeur de qualifier la modification du lieu de travail d’un salarié en une simple modification de ses conditions de travail qu’il ne peut refuser.

 

Sans cette clause, le déplacement du lieu de travail d’un salarié peut constituer une véritable modification du contrat de travail que le salarié peut refuser.

 

Or, en l’espèce, l’employeur avait voulu déplacer le lieu de travail du salarié dans le même bassin d’emploi – ce qui ne constituait qu’un changement de ses conditions de travail –, mais il avait également tenté de lui faire signer une clause de mobilité.

 

Le salarié avait refusé les deux propositions mais la cour d’appel n’avait répondu, pour justifier le licenciement pour faute, qu’à une seule des propositions de l’employeur.

 

C’est ce que ne manque pas de rappeler la Cour de cassation : l’introduction d’une telle clause constitue une modification du contrat de travail. Le salarié est donc en droit de la refuser : Qu’en statuant ainsi, alors qu’il résultait de ses constatations que le déplacement de l’entreprise s’accompagnait de l’insertion dans le contrat de travail du salarié d’une clause de mobilité, qui constituait une modification dudit contrat que l’intéressé était en droit de refuser, la cour d’appel a violé les textes susvisés (Cass. soc., 23 octobre 2019, n° 18-18151).

 

En voulant effectuer les deux propositions en même temps, l’employeur s’est fourvoyé !

 

Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras !

 

 

 

 

 

  • CE QUE DIT LA LOI

 

La loi est muette sur les clauses de mobilité mais il est toujours fait référence à la loi des parties inscrite dans le contrat de travail et notamment à l’article L 1221-1 du Code du travail : Le contrat de travail est soumis aux règles du droit commun. Il peut être établi selon les formes que les parties contractantes décident d’adopter. 


Les règles de droit commun sont issues du code civil et, en l’espèce, de son article 1103 : Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits.

 


FO CPF, ECTEUR JURIDIQUE

 

enlightened   Blog publication, 04 décembre 2019, 14H30

 

 

 

Contrat de travail, La clause de mobilité, CQFS
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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 09:50
L’ UGT (Union Générale des Travailleurs ) d’Espagne soutient la grève pour les retraites

Société / Solidarité / Retraite par points / Retraites / Grève / Manif / Syndicat / UGT (Espagne)

 

ACTUALITÉS

 

L’ UGT (Union Générale des Travailleurs ) d’Espagne soutient la grève pour les retraites


 

Madrid, le 3 Décembre 2019

 

Au nom de mon Secrétaire Général, Pepe Álvarez, et l’ensemble de l’Union Générale des Travailleurs d’Espagne je vous transmets notre appui solidaire et fraternel pour vous souhaiter le plus grands des succès lors de la journée de grève intersectorielle que vous avez convoqué pour le jeudi 5 décembre.

 

Les régimes de retraite doivent permettre, dans toute l’Europe, une garantie pour les travailleurs de conserver les acquis sociaux qui ont étés conquis de hautes luttes par tout le mouvement syndical, c’est pourquoi nous saluons votre convocation et espérons que votre gouvernement saura écouter la voix des travailleurs.

 

Nous somme à vos côtés, fraternellement,

 

 

Jesús Gallego

  • Secrétaire de la Politique International UGT

 

MARJORIE ALEXANDRE

  • Secrétaire confédérale au Secteur International, Europe et Migrations

 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière
L’ UGT (Union Générale des Travailleurs ) d’Espagne soutient la grève pour les retraites

smiley   Blog publication, 04 décembre 2019, 10H07

 

 

 

L’ UGT (Union Générale des Travailleurs ) d’Espagne soutient la grève pour les retraites
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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 16:15
Présentation du film "Made in Bangladesh" par Marjorie Alexandre...

Culture / Cinéma / Bangladesh / Délégué syndical / Syndicat / SST / Liberté syndicale / Textile

 

CULTURE / Cinéma 

 

Made in Bangladesh

 

Un film engagé soutenu par FO


 

  • FO, fidèle au principe de l’internationalisme ouvrier, apporte régulièrement tout son soutien aux camarades et syndicats étrangers, dans tous les secteurs, afin de les aider à garantir et faire respecter leurs droits fondamentaux.
  • Ce film est une autre façon de mettre en lumière ces combats quotidiens pour le progrès social.

 

Le 24 avril 2013 se produisait la catastrophe du Rana Plaza au Bangladesh, causant plus de 1 100 morts dans cette usine de production textile. Emblématique des conditions parfois désastreuses de santé et sécurité au travail (SST) que l’on rencontre trop souvent en bout de chaîne d’approvisionnement au prétexte de compétitivité et de concurrence, cet accident avait alors aussi mis en lumière le rôle qu’ont les syndicats à jouer dans l’amélioration des conditions de travail et l’importance de la liberté syndicale.

 

FO, fidèle au principe de l’internationalisme ouvrier, apporte régulièrement tout son soutien aux camarades et syndicats étrangers, dans tous les secteurs, afin de les aider à garantir et faire respecter leurs droits fondamentaux.

 

 

C’est tout le sens du soutien aujourd’hui apporté par FO à ce film « Made in Bangladesh » de Rubaiyat Hossain, film récompensé par le festival du film de Saint-Jean-de-Luz pour le prix de l’interprétation féminine.

 

Sortant le 4 décembre 2019, ce film raconte le parcours courageux et tenace d’une ouvrière du textile au Bangladesh qui décide, envers et contre tout, de créer un syndicat dans son usine textile, afin de dénoncer les cadences infernales, les conditions de travail, le traitement des salariés, les salaires de misère. Une ouvrière qui se bat pour ses droits et ceux de ses collègues. Ce film est une autre façon de mettre en lumière ces combats quotidiens pour le progrès social.

 

  • Des projections débats avec les représentants locaux de FO peuvent être mises en place. Si vous êtes intéressés, prenez contact avec le secteur international (malexandre@force-ouvriere.fr).

 


 

Sourcing: MARJORIE ALEXANDRE, in fo.fr

  • Secrétaire confédérale au Secteur International, Europe et Migrations
Présentation du film "Made in Bangladesh" par Marjorie Alexandre...
Présentation du film "Made in Bangladesh" par Marjorie Alexandre...

 

Shimu travaille dans une usine textile au Bangladesh. Après un nouvel incendie et la mort d'une de ses amies, elle décide avec ses collègues de monter un syndicat.

yes   Blog publication, 03 décembre 2019, 16H21

 

 

 

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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 15:44
Non, la réforme des retraites ne réduira pas les inégalités femmes hommes !

Société / Égalité professionnelle / Retraite par points / Retraites

 

COMMUNIQUÉ DE FO 

 

Non, la réforme des retraites ne réduira pas les inégalités femmes hommes !
 

 

  • L’un des arguments les plus souvent utilisés par les promoteurs du régime unique par points est qu’il améliorerait la situation des femmes à la retraite.
  • Or l’Institut de la Protection Sociale (IPS) a publié un rapport pointant les impacts négatifs du projet qui conduirait de fait à « une baisse de retraite programmée pour de nombreuses femmes ».

 

  • Les inégalités de retraite d’aujourd’hui sont le reflet des inégalités professionnelles d’hier.

 

Elles sont aussi le miroir des écarts salariaux persistants entre les femmes et les hommes. Elles ont des carrières plus heurtées avec des rémunérations moyennes plus basses. Elles sont surreprésentées parmi les travailleurs à temps partiel, qui est trop souvent subi. Or avec un système par point, c’est l’intégralité de la carrière qui pèse ; toutes les périodes « creuses » diminuent donc le montant final de la pension.

 

Par ailleurs, le système actuel prévoit des mécanismes de solidarité liés aux droits familiaux (notamment la majoration de durée d’assurance et de pension pour enfant) qui seraient largement revisités.

Selon l’IPS, dans la majorité des cas, le nouveau dispositif envisagé (5% de majoration par enfant) serait moins favorable que les règles actuelles. FO avait déjà mis en garde contre la suppression de la majoration de durée d’assurance, de la bonification de 10% pour chacun des parents au 3e enfant ainsi que des conséquences de l’âge pivot à 64 ans (et donc la décote qui y est liée).

À cela s’ajoute une réduction de l’accès à la pension de réversion pénalisant, là encore, majoritairement les femmes qui représentent 93% des bénéficiaires.

 

 

 

Pour FO, des améliorations peuvent être apportées dans le cadre des régimes actuels. Et c’est là qu’il convient d’agir pour qu’au moment de liquider leur retraite, les femmes bénéficient de conditions de départ plus satisfaisantes qu’aujourd’hui. Ainsi, si l’égalité entre les femmes et les hommes constitue réellement la grande cause nationale de son quinquennat, FO lui rappelle ses revendications, seules à même d’améliorer le système actuel :

 

  le retour à la prise en compte des 10 meilleures années de revenus pour la détermination du salaire annuel moyen,
  la prise en charge par les employeurs du complément de cotisations salariales et patronales « retraite » pour chaque contrat de travail conclu à temps partiel,
  la majoration des heures complémentaires à un taux de 25%,
  le choix de la répartition des trimestres d’éducation des 4 aux 18 ans de l’enfant,
  le bénéfice de la pension de réversion aux couples ayant conclu un PActe Civil de Solidarité,
  la revalorisation de la pension de réversion à hauteur de 60% de la retraite du défunt, et ce sans condition de ressources !

 

 

 

BÉATRICE CLICQ

  • Secrétaire confédérale au Secteur de l’Egalité et du Développement durable

MICHEL BEAUGAS

  • Secrétaire confédéral au Secteur de l’Emploi et des retraites

 

 

 

Non, la réforme des retraites ne réduira pas les inégalités femmes hommes !

angry  Blog publication, 03 décembre 2019, 15H56

 

 

 

Non, la réforme des retraites ne réduira pas les inégalités femmes hommes !
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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 15:19
Restructuration des branches      Le Conseil constitutionnel limite les pouvoirs du ministre du Travail

Négos / Représentativité / Mission Combrexelle / Branches professionnelles / CCN

 

COMMUNIQUÉ DE FO

 

Restructuration des branches

 

 Le Conseil constitutionnel limite les pouvoirs du ministre du Travail

 

  • Alors que la restructuration des branches de moins de 5000 salariés est quasiment terminée et que tout le monde reste dans l’attente du rapport Ramain qui doit préfigurer l’acte 2 du processus, la décision du Conseil constitutionnel du 29 novembre 2019 vient réaffirmer la valeur constitutionnelle de la liberté contractuelle et limiter l’immixtion du ministère du Travail en matière de négociation collective.

 

La liberté contractuelle en matière de négociation collective découle des 6e et 8e alinéas du Préambule de la Constitution de 1946 et de l’article 4 de la Déclaration de 1789. Elle ne peut, sur ce fondement, subir de limitations sauf à être liées aux exigences constitutionnelles ou justifiées par l’intérêt général, et à la condition qu’il n’en résulte pas d’atteintes disproportionnées au regard de l’objectif poursuivi.

 

Depuis l’origine, FO dénonce le critère du « renforcement de la cohérence des champs conventionnels » par lequel le ministère du Travail peut justifier une fusion administrée des branches.

A notre sens, l’appréciation de ce critère ne peut être qu’aléatoire et subjective ; étant bien trop large, il offre toute latitude au ministère du Travail pour restructurer les branches. C’est pourquoi FO ne peut que se réjouir d’une telle décision.

 

 

 

En outre, la réforme de la restructuration des branches comportait encore beaucoup de questions restées en suspens. Par cette décision, le Conseil constitutionnel y répond en partie, en lieu et place du législateur.

 

D’abord, le Haut Conseil ouvre une brèche considérable en permettant que les dispositions régissant des « situations spécifiques » à la branche rattachée puissent survivre en l’absence d’une convention collective de remplacement négociée et conclue à l’issue d’un délai de 5 ans.

Cela représente une belle victoire pour les salariés, bien qu’il faille rester attentifs à la façon dont cette notion sera interprétée par l’administration du travail et par les juges.

 

 

Ensuite, le Conseil constitutionnel s’est intéressé à la perte de représentativité des organisations syndicales et patronales, en cours de négociation d’un accord d’harmonisation, dans le délai de 5 ans.

 

Pour répondre à cette situation, il crée un droit à participation aux discussions relatives à la négociation de l’accord de remplacement - pour toutes les organisations syndicales et patronales représentatives dans au moins une des branches issues de la fusion - quand bien même elles auraient perdu leur représentativité lors de la nouvelle mesure d’audience.

 

  • Tout bien réfléchi, cette décision méritait d’être lue avant la sortie du rapport Ramain.

 

C’est chose faite !

 

KAREN GOURNAY

  • Secrétaire confédérale au Secteur de la négociation collective et des salaires

 

 

 

Restructuration des branches      Le Conseil constitutionnel limite les pouvoirs du ministre du Travail

smiley   Blog publication, 03 décembre 2019, 15H32

 

 

 

Restructuration des branches      Le Conseil constitutionnel limite les pouvoirs du ministre du Travail
Restructuration des branches      Le Conseil constitutionnel limite les pouvoirs du ministre du Travail
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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 09:27
" Gouvernance "  du système de retraites      Pourquoi FO est opposée au principe même du régime unique par points ?

Société / Retraite complémentaire / Retraite par points / Retraites

 

COMMUNIQUÉ DE FO

 

Gouvernance » du système de retraites

 

 Pourquoi FO est opposée au principe même du régime unique par points ?

 

  • Le gouvernement met en avant qu’il met en discussion la question de la « gouvernance » du système universel de retraites qu’il projette de mettre en place.
  • Il tente là de se disculper du procès qui peut être fait de la mainmise de l’État au détriment du rôle des « partenaires sociaux » en insistant sur la place qu’il entend leur réserver dans la gouvernance.

 

Or, cette question – celle de la gestion demain du système de retraite – est, avec celle des droits à la retraite, qui y est directement liée, au cœur de l’opposition de FO.

 

  • Le paritarisme : de la négociation collective à la gestion

 

Le système de protection sociale en France est appuyé sur un modèle intermédiaire mixte où la part assurantielle collective, appuyée sur la cotisation sociale liée au salaire et une gestion par la négociation collective entre organisations d’employeurs et syndicats de salariés, complète la part de solidarité nationale financée par l’impôt et gérée sous l’autorité de l’État en premier ou dernier ressort.

Il s’agit d’un système fortement inspiré du système dit bismarckien et moins du système anglo-saxon, dit beveridgien.

 

 

Ainsi, aujourd’hui, les régimes de retraite en France sont financés par la cotisation en proportion des salaires et la pension de retraite est calculée elle-même sur la base du salaire (25 meilleures années dans le régime général de la sécurité sociale) et une évaluation de la contribution en annuités.

 

Ce caractère mixte (ou intermédiaire) explique pourquoi le régime de base de la Sécurité sociale (géré par la CNAV – Caisse nationale d’assurance vieillesse) – qui est de loin le principal régime de retraite des salariés avec 18 millions de cotisants – est géré par un conseil d’administration composé, à parité, de représentants des employeurs et de représentants des salariés, la décision relevant en dernier ressort de l’État (c’est en effet dans le cadre de la Loi de Finance de la Sécurité sociale (LFSS) que le gouvernement fixe le montant des cotisations et le niveau de revalorisation des pensions).

 

Mais, aujourd’hui, le régime de base est complété par le régime Agirc-Arrco (issu de la fusion entre l’Agirc, créé en 1947 par la Convention collective nationale de retraite et de prévoyance des cadres, et l’Arrco, créé en 1961, par l’Accord national interprofessionnel de retraite complémentaire).

 

Le régime de retraite Agirc-Arrco, qui concerne 18 millions de cotisants et 13 millions de retraités, est géré exclusivement par la négociation collective entre les interlocuteurs sociaux (organisations nationales d’employeurs et confédérations syndicales de salariés).

 

 

Cette négociation porte tous les quatre ans sur le pilotage stratégique devant assurer la trajectoire d’équilibre du régime.

Chaque année, le conseil d’administration paritaire ajuste les paramètres de fonctionnement (valeur du point de retraite, le salaire de référence ou prix d’achat du point…) dans le respect des décisions prises par les organisations signataires des accords.

 

 

Le régime complémentaire (IRCANTEC) des personnels contractuels de l’État, des collectivités territoriales et hospitalières, fonctionne de façon équivalente à celui de l’Agirc-Arrco, avec cependant une présence des autorités publiques concernées en tant qu’employeurs.

 

Les régimes de fonctionnaires de l’État (code des pensions civiles et militaires) et des collectivités territoriales et hospitalières (CNRACL) (qui concernent environ 5 millions d’actifs) sont attachés au statut général de la Fonction publique et relèvent, par définition, de la responsabilité de l’État et des employeurs publics concernés.

 

 

 

  • Un « système universel » conduisant à un régime unique géré par l’État

 


FO a, très vite, qualifié le projet du gouvernement de régime unique. En effet, le système actuel et ses régimes – dont il ne faut jamais oublier qu’il repose principalement, en termes de population concernée, sur le régime de base de la sécurité sociale et ses régimes complémentaires et sur celui des fonctionnaires de l’État et des collectivités territoriales et hospitalières – assure de fait un droit universel à la retraite.

Cela ne veut en rien dire que tout est parfait, et FO porte d’ailleurs des revendications destinées à l’améliorer en tenant compte des évolutions économiques et de la situation de l’emploi.

 

Le système universel du gouvernement, en ce qu’il regrouperait dans un seul et unique régime l’ensemble de la population (salariés et non-salariés), conduirait inévitablement à une gestion par l’État au nom de l’intérêt général au sein duquel la situation des salariés et leur capacité à faire valoir leurs droits par la représentation syndicale serait diluée, sinon évincée pour ce qui concerne la capacité de négociation collective autonome.

 

La place aux partenaires sociaux, mise en avant par le gouvernement au titre de la gouvernance, serait réduite à donner un avis consultatif ou à mettre en œuvre les contraintes financières décidées par l’État.

 

 

Le rapport du Haut-Commissaire est de ce point de vue explicite : « le cadre du pilotage sera fixé par les lois financières proposées par le Gouvernement et adoptées par le Parlement […]

 

En outre, dans le cadre des lois financières, le Gouvernement pourra présenter au Parlement les modifications ayant trait aux conditions d’ouverture des droits (âge légal, dispositifs de départs anticipés) ainsi qu’aux dispositifs de solidarité (périodes assimilées, droits familiaux, minimum de retraite, etc.).

 

L’appréciation de ces éléments, compte tenu de leur nature, relèvera de la loi et du pouvoir réglementaire. » Et encore toutefois, sur ces sujets, le Conseil d’administration disposera d’une capacité à donner son avis sur les choix du Gouvernement.

 

Le Conseil d’administration pourra également formuler des propositions de modifications. Le Gouvernement fera connaître, de façon argumentée, les suites qu’il entend donner à ces propositions. Enfin, le Gouvernement, en ce qu’il détermine et conduit la politique de la Nation, sera toujours libre de proposer tout projet de réforme ayant des incidences sur les équilibres financiers du système de retraite.

 

Dans ce cas, le Conseil d’administration devra proposer les évolutions des paramètres du système permettant d’atteindre les objectifs de ce projet.

Comme précédemment, le Gouvernement devra alors présenter au Conseil d’administration et au Parlement les suites qu’il entend donner à cet avis. »

 

La composition paritaire d’apparence du conseil d’administration, proposée par le même rapport (13 représentants des assurés désignés par les organisations syndicales de salariés représentatives au niveau national et 13 représentants des employeurs, dont l’État et les employeurs publics, représentant de fait les chefs d’entreprises salariés, les exploitants agricoles, les professions libérales, les indépendants et commerçants du côté employeurs mais aussi intéressés en tant qu’assurés bénéficiaires), serait aussi source de dilution et de confusion, accentuant de fait la prépondérance de l’État dans la décision.

 

Les débats et aléas récents sur le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) sont suffisamment éclairants quant au poids prépondérant de l’État en dernier ressort, bien que les organisations syndicales soient représentées au sein du Conseil de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).

 

Dès la création de la CSG puis des réformes concernant l’assurance maladie des années 90 et suivantes, la confédération FO avait justement appelé à une clarification entre ce qui devait relever de la solidarité nationale en matière de santé, donc du financement par l’impôt et de la gestion par l’État, et ce qui devrait relever de l’assurance collective solidaire, financée par la cotisation sociale et gérée par la négociation collective et le paritarisme entre organisations d’employeurs et syndicats de salariés.

 

 

Les débats actuels à la suite de la parution du rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), commandé à l’évidence à dessein par le gouvernement, tant sur la nature de l’équilibre financier des retraites que sur les mesures à prendre, illustre ce que seront demain les débats et le poids de l’État quant au pilotage financier du système dans son ensemble.

 

Or, l’objectif de FO est de préserver la capacité de négocier librement la part de richesse, créée par l’économie et les entreprises, redistribuée au salaire et à la protection sociale par la cotisation sociale.

 

  • Dirigisme social et libéralisme économique

 

Les deux principaux régimes complémentaires (Agirc-Arrco et Ircantec) du régime de base de la sécurité sociale disposent de réserves de l’ordre de 80 Md€. Il va de soi que l’étatisation d’ensemble du système de retraites poserait la question du devenir de ces réserves qui sont le produit des cotisations sociales (part de salaire différé). Il ne pourrait être acceptable que l’État fasse en quelque sorte « main basse » sur ce qui légitimement appartient à la solidarité collective des salariés.

 

Il est aussi significatif quant à la démarche du gouvernement, concernant le système de retraites, que sa politique conduise à désengager toujours plus l’État du service public par le biais des privatisations, depuis de nombreuses années, et par celui de la contractualisation des emplois publics qu’accentue encore la loi récente dite de « transformation de la Fonction publique ».

 

 

Ainsi, tout en dirigeant de plus en plus de salariés des services publics vers le privé et donc vers les régimes de retraites du secteur privé (régimes de base et complémentaires), l’État, en prenant l’autorité sur la gestion du futur régime unique de retraite, reprendrait d’une certaine façon d’une main ce qu’il abandonne de l’autre !

 

  • Cette forme de dirigisme social de l’économie libérale est d’ailleurs aussi révélée par le choix de la prime d’activité complémentant le Smic plutôt que celui d’augmenter le Smic lui-même.

 

 

YVES VEYRIER

  • Secrétaire général de Force Ouvrière

 

 

 

 

 

 

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gouvernance du système de retraites 

 

smiley   Blog publication, 03 décembre 2019, 10H01

 

 

 

" Gouvernance "  du système de retraites      Pourquoi FO est opposée au principe même du régime unique par points ?
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