Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : FO Retail Distribution
  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
  • Contact

Profil

  • @FO RD system publication
  • (BM) - Le Blog-note InFOrmatif
  • (BM) - Le Blog-note InFOrmatif

Que signifie communiquer ? demanda le petit prince.

"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, 
répondit le renard."    
Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry

​​​​​​FOCPFEXDIA,  la chaine TV FO CPF : lien: https://www.youtube.com/channel/UCfWq-DLz258o2BG9m7Z6HDg

 

Le Blog-master (BM) se réserve le droit de suspendre, d'interrompre, ou de rejeter  la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers, d'enfreindre les lois et règlements en vigueur, ou serait de nature ou à caractère diffamatoire, et décline toute responsabilité quant aux opinions émises, qui n'engagent que leurs auteurs.

Archives

FO, Libre Independant Déterminé

 


Lanceur d'alerte

Un lanceur d'alerte est toute personne, groupe ou institution qui, voyant venir un danger, un risque ou un scandale, adresse un signal d'alarme et, ce faisant, enclenche un processus de régulation, de controverse ou de mobilisation collective

 Libres, Indépendants, Déterminés et Solidaires Ensemble. Communication, Information et Expression directe de l'actualité sociale, économique et syndicale de FO CPF et des salariés du commerce et de la Grande distribution.

Pages Du Blog-Note Informatif

 
Pour le  REPOS DOMINICAL pour tous en même temps

DROIT A L'IMAGE

Droit À L'image

Dans ce blog nous sommes amenés fréquemment à diffuser des images, des vidéos, des photos, voire des articles de presse, d'insérer des liens vers des documents,   ceci afin d'étoffer et d'éclairer nos posts, en leur donnant plus de contenus, pour une meilleure compréhension.

Nos sources sont toujours citées.

Nous le faisons en respectant le plus possible le droit à l'image et le droit de propriété intellectuel suivant les lois en vigueur.

Néanmoins rien n'empêche les personnes ne désirant pas voir leur image diffusée de nous le signaler lors de la prise de vue.

Sans manifestation de leur part, nous considérerons leur consentement présumé.

Merci

BM

Militons ensemble - adhérez à FO

 
Adhésion à Force-Ouvrière, suivre le lien
http://www.force-ouvriere.fr/adherer

FO CONTACT REGION

Eric   Centre    06 85 15 20 73
François   Nord    07 50 49 09 04

Fréderic   DSN FO CPF   06 87 21 72 94
Sofiane   Est & RA    06 61 50 67 96
Faiçal   Sud    06 22 57 50 64
Nadine   Paris Centre   06 36 97 10 40
Nathalie  UD FO 62   06 30 60 74 70

 udfo62@force-ouvriere.fr

Reda Sud 06 29 38 30 49

Philippe RS au chsct  06 28 75 01 36

Sandrine Sec CE Paris   06 98 43 61 93
Bruno, coordinateur des IRP FO CPF
06 73 59 98 28
Cyril DSC FO CPF   06 25 56 84 86

 

28 septembre 2019 6 28 /09 /septembre /2019 16:20
Licenciement disciplinaire      l’avertissement n’est pas une étape préalable à la procédure de licenciement

JURINFO / CONTRAT DE TRAVAIL / PROCEDURE DISCIPLINAIRE / AVERTISSEMENT / LICENCIEMENT

 

SANCTION DISCIPLINAIRE

 

 PRINCIPE

 

Licenciement disciplinaire

 

 l’avertissement n’est pas une étape préalable à la procédure de licenciement
 

  • La question s’est posée de savoir si l’employeur devait attirer l’attention du salarié sur les conséquences disciplinaires que pouvaient avoir son comportement s’il ne changeait rien à celui-ci avant d’engager une procédure disciplinaire. Pour la Cour de cassation, l’absence de mise en garde ne remet pas en cause la justification d’un licenciement.

 

 

  • SANCTION DISCIPLINAIRE : PRINCIPE

 


L’employeur dispose d’un pouvoir disciplinaire qui lui permet de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de l’entreprise. C'est son pouvoir discrétionnaire et décisionnaire.


Il peut ainsi  sanctionner un salarié pour un acte ou un comportement qu'il estime fautif. La sanction peut aller du simple avertissement au licenciement.


Rappel


Une observation verbale n’est pas une sanction disciplinaire.


La sanction doit être proportionnée aux faits reprochés. l'employeur doit évaluer la situation dans son ensemble (ancienneté, dossier du salarié, etc.).

 

 

  • Attention


 Une sanction ne peut être prononcée que si elle est prévue dans le règlement intérieur, exception faite du licenciement disciplinaire. Si la sanction n’est pas prévue dans le règlement intérieur, la sanction peut être annulée.

 

il n'est pas possible de sanctionner deux fois les mêmes faits. 

 

La procédure disciplinaire doit être engagée dans le délai de 2 mois à compter du jour où l'employeur a eu  connaissance des faits fautifs (sauf exception). Et s’il y a un entretien préalable, la sanction doit être notifiée dans le délai d’un mois suivant l’entretien.

 

  • SANCTION DISCIPLINAIRE

​​​​​​​

  •  L’EMPLOYEUR DOIT-IL ALERTER LE SALARIÉ AVANT D’AGIR ?


Le Code du travail ne prévoit aucune obligation d’alerter le salarié sur les conséquences de son comportement sur le plan disciplinaire.
L’absence de mise en garde ne remet pas en cause la justification d’un licenciement. En cas de litige, les juges apprécient la gravité de la faute invoquée par l’employeur.


Dans une affaire récemment jugée, une salariée avait été licenciée suite à des problèmes de comportements et de relations. De nombreux courriels avaient été échangés entre l’employeur et la responsable des ressources humaines, le responsable hiérarchique directe de la salariée, le responsable du service financier, etc.


La salariée licenciée attaquait la décision de son employeur en raison notamment du manque d’information de ce dernier. Elle lui reprochait qu’il n’ait, à aucun moment, attiré son attention sur les conséquences disciplinaires pouvant résulter de son comportement si elle ne changeait rien à celui-ci.

 


Mais, pour les Hauts magistrats, l’absence d’avertissement ou de mise en garde préalables adressés à la salariée ne permet pas de juger le licenciement sans cause réelle et sérieuse.

 

En cas de litige, il faut apprécier la réalité et la gravité des griefs invoqués par l’employeur et non apprécier le choix de l’employeur de licencier.

 

Cour de cassation, chambre sociale, 10 juillet 2019, n°18-13893 (l’absence d’avertissement n’est pas suffisant pour juger qu’un licenciement est sans cause réelle et sérieuse. Il appartient aux magistrats d’apprécier la réalité et la gravité des griefs reprochés et non le choix de l’employeur de licencier).

 

FO Carrefour, secteur juridique et des IRP

 

smiley   Blog publication, 28 septembre 2019, 17H41

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2019 5 27 /09 /septembre /2019 16:37
Barème « Macron »     une cour d’appel le remet partiellement en question  -  (La Bataille continue)

Contrat de travail / Rupture / CPH / Indemnité / Barémisation 

 

Barème « Macron »

 

une cour d’appel le remet partiellement en question


 

  • Par deux avis, hautement médiatisés, la Cour de cassation a déclaré le plafonnement des indemnités prud’homales conforme (en son principe) à nos engagements européens et internationaux (Cass. avis, Form. Plé., 17-7-19, n°15012 et 15013, P+B+R+I).

 

Pour autant, Force Ouvrière a appelé à garder espoir et continuer le combat dans la mesure où la portée conférée à ces avis était à nuancer.

 

En effet, l’examen de la conventionnalité du barème opéré par la Cour de cassation a été effectué uniquement in abstracto (de manière abstraite) et non en se confrontant à une situation personnellement subie par un salarié.

 

C’est dans ces circonstances que la cour d’appel de Reims a été amenée à se prononcer sur la conventionnalité du barème des indemnités prud’homales (CA Reims, 25-9-19, n° RG 19/00003).

Cet appel porte sur le jugement très médiatisé rendu par le conseil de prud’hommes de Troyes en décembre 2018.

 

 

 

 

Il s’agit, à notre connaissance, du premier contentieux sur l’inconventionnalité du barème porté devant une cour d’appel. Bien évidemment, Force Ouvrière n’a pas manqué de se porter partie intervenante dans cette affaire.

 

Contrairement aux avis rendus par la Cour de cassation, la cour d’appel de Reims a reconnu un effet direct horizontal (entre particuliers), non seulement à l’article 10 de la Convention 158 de l’OIT mais également de l’article 24 de la Charte sociale européenne.

 

La cour d’appel se livre ensuite à un « jeu d’équilibristes » : elle juge le barème conforme « in abstracto » (suivant l’avis de la Cour de cassation) mais admet la possibilité de le remettre en cause via un contrôle de proportionnalité effectué « in concreto ».

 

La cour d’appel rend un arrêt pédagogique. Elle explique qu’il existe deux contrôles de conventionnalité : Le contrôle de conventionnalité de la règle de droit elle-même [dit contrôle abstrait] et celui de son application dans les circonstances de l’espèce [dit contrôle concret].

Or, le juge précise que : le contrôle de l’application peut impliquer d’écarter une règle interne si celle-ci affecte de manière disproportionnée, dans un litige, un droit conventionnel.

 

La cour d’appel nous livre au passage sa vision du droit à une réparation adéquate et appropriée qui doit s’entendre comme le droit à : Une indemnisation d’un montant raisonnable, et non purement symbolique, en lien avec le préjudice effectivement subi et adapté à son but qui est d’assurer l’effectivité du droit à la protection des salariés.

 

Est reconnue au passage la fonction dissuasive de la réparation puisque la cour d’appel souligne que l’indemnisation doit être suffisante pour rester dissuasive et ne pas vider d’effectivité l’exigence d’une cause réelle et sérieuse.

 

La cour d’appel reconnaît qu’il existe dans le barème une potentielle inadéquation de l’indemnité plafonnée, voire une possible forme de différence de traitement.

 

Mais alors pour que le juge procède à un contrôle « in concreto » et non « in asbtracto » encore faut-il que ce contrôle soit demandé par le salarié. Le juge ne saurait exercer ce contrôle d’office.

Cette exigence est cruciale. C’est d’ailleurs sur ce point que le salarié a été débouté en l’espèce. Comment procéder ?

 

Il conviendra de demander au juge de :

 

  faire constater et juger que le montant prévu par le barème ne permet pas d’assurer une réparation adéquate et appropriée du préjudice personnellement subi par le salarié ;

  et en conséquence d’écarter l’article L 1235-3 du Code du travail en application de l’article 24 de la Charte sociale européenne et 10 de la Convention 158 de l’OIT.

 

 

Il convient de fournir un véritable effort de démonstration de la teneur et du quantum du préjudice réellement subi par le salarié afin de démontrer que le plafond institué par le barème Macron est insuffisant pour assurer une réparation adéquate et appropriée.

 

On ne peut donc se contenter de déclarations de principe non reliées à la situation personnelle du salarié. Il convient d’insister sur les circonstances particulières entourant le licenciement telles que :

 

  des difficultés particulières à retrouver un emploi (bassins d’emploi sinistrés, âgés de plus de 50 ans, faibles diplômes, etc.),
  des conséquences manifestement excessives entourant le licenciement (charges familiales impérieuses, prêt immobilier, etc.).

 

La cour d’appel de Reims aboutit ainsi à une solution de compromis.

En principe, les salariés licenciés sans cause réelle et sérieuse se voient appliquer les plafonds figurant au barème.

 

Fort heureusement, en cas de circonstances particulières, le salarié peut demander au juge de ne pas appliquer le barème si le plafond des indemnités est insuffisant pour assurer une réparation adéquate et appropriée.

Ainsi, la cour d’appel de Reims ouvre une porte de sortie au barème.

 

La cour d’appel souligne que le problème pourrait, notamment, venir des salariés ayant une faible ancienneté pour lesquels les plafonds sont faibles.

 

Mais alors demeure une interrogation fondamentale :

 

 

  • Quel sera le degré de justifications exigée par le juge pour sortir du barème ?

 

L’office du juge est au passage préservé. Celui-ci peut sortir du barème sous réserve que le salarié demande un examen « in concreto » et que le juge motive sa décision.

 

Cette solution de compromis nous semble, ainsi, à saluer dans l’attente de nos recours intentés tant au niveau européen (devant le CEDS, organe officiel chargé d’interpréter la Charte sociale européenne) qu’au niveau international devant le Bureau international du travail (s’agissant de la Convention 158 de l’OIT).

 

Une victoire par le biais de ces canaux judiciaires aura nécessairement un impact en droit interne. La cour d’appel de Reims laisse sous-entendre qu’elle attend avec intérêt la décision du CEDS sur le recours porté par Force Ouvrière au sujet de la compatibilité du système français avec l’article 24 de la Charte sociale européenne.

La cour d’appel précise que : l’autorité interprétative des décisions du Comité est incontestable.

 

Ce premier examen par un juge d’appel constitue donc une étape encourageante qui en appelle d’autres. Le chemin est long mais la victoire est peut-être au bout !

 

 

 

Reste à savoir si la même solution sera adoptée par la cour d’appel de Paris dont le délibéré est attendu le 30 octobre prochain...

 

 

La Bataille continue !

(BM)

 


SECTEUR JURIDIQUE

 

 

 


Veille juridique du 23 au 27 septembre 2019
27 septembre - PDF - 468.8 ko

Télécharger PDF Veille juridique du 23 au 27 septembre 2019 27 septembre - PDF - 468.8 ko

smiley   Blog publication, 27 septembre 2019, 18H01

 

 

 

 

 

 

 

Barème « Macron »     une cour d’appel le remet partiellement en question  -  (La Bataille continue)
Partager cet article
Repost0
26 septembre 2019 4 26 /09 /septembre /2019 16:33
« Vol au-dessus d’un nid de réserves » Edito de Philippe Pihet

SOCIETE / RETRAITE

 

Philippe Pihet

Editorial de Philippe Pihet

 Secrétaire confédéral au Secteur des Retraites  

 

« Vol au-dessus d’un nid de réserves »

 

  • Le 18 juillet dernier, le Haut-Commissaire à la Réforme des Retraites (HCRR) a rendu public son rapport.

 

Le 12 septembre dernier, au CESE le Premier ministre a validé ce rapport, en lui conférant le statut de propositions gouvernementales.

 

Il n’est pas ici le lieu de revenir sur toutes les raisons qui nous font nous opposer clairement à ce projet, vous avez eu les nombreuses analyses que nous avons faites.

 

Nous devons cependant dénoncer ce projet de réforme sur un aspect qui n’a pas encore été soulevé : dans la centaine de pages du rapport du HCRR, il n’est jamais évoqué l’action sociale !

 

Une audition récente à l’Assemblée Nationale nous a permis de dénoncer ce manque auprès de la représentation nationale, laquelle s’est contentée de reprendre les éléments de langage gouvernemental.

 

Tous les régimes de retraite qui existent aujourd’hui ont une action sociale, pour mémoire, entre la CNAV et l’Agirc-Arrco, il s’agit de plus de 700 millions d’euros par an !

 

Et que dire de la volonté gouvernementale de faire main basse sur les réserves des régimes complémentaires, sur près de 138 milliards d’euros, 70 appartiennent aux salariés du privé.

 

Que l’on se comprenne bien, le Service des Retraites de l’État (SRE), qui n’est pas un régime de retraite au sens technique du terme, ne peut en aucun cas posséder des réserves. Il est donc bien clair que les propos qui suivent ne visent pas les agents de l’État, mais bien l’État employeur qui, au mépris de l’ensemble de ses « salariés » que l’on appelle « agents », rompt le contrat social qui le lie à ses salariés.

 

Un employeur du privé serait déjà devant les juridictions prud’homales !

 

S’il fallait encore une raison pour s’opposer au projet de réforme, l’État veut capter les réserves existantes (Agirc-Arrco, CNRACL et autres régimes) pour lui permettre de ne pas payer sa part employeur lors de l’intégration des primes dans l’assiette de cotisations retraite de la fonction publique.

 

  • Nous avons le devoir de continuer à expliquer, sensibiliser et mobiliser contre ce projet, nous avons le devoir de créer le rapport de force nécessaire pour obtenir gain de cause, à travers l’abandon de ce funeste projet.

 


 

PHILIPPE PIHET

  • Secrétaire confédéral au Secteur des Retraites, de la Prévoyance complémentaire

 

 

 

SECTEUR RETRAITES ACTUALITÉ RETRAITES N°90 Publié jeudi 26 septembre 2019 par Philippe Pihet, 

Secteur Retraites

 

SECTEUR RETRAITES ACTUALITÉ RETRAITES N°90 Publié jeudi 26 septembre 2019 par Philippe Pihet,  Secteur Retraites

« Vol au-dessus d’un nid de réserves » Edito de Philippe Pihet

Billet d'humeur

 

Le nombre d’annuités pour la retraite c’est comme le thermomètre 🌡 :


37,5 c’est bien, mais 42, t’es ......mort

 

(BM)

 

smiley   Blog publication, 26 septembre 2019, 17H44

 

 

 

 

 

 

« Vol au-dessus d’un nid de réserves » Edito de Philippe Pihet
Partager cet article
Repost0
24 septembre 2019 2 24 /09 /septembre /2019 14:06
Barémisation des indemnités prud’homales     ce n’est qu’un début… (La Bataille continue !)

JUSTICE / Prud’hommes

 

Barémisation des indemnités prud’homales

 

 ce n’est qu’un début…

 

  • Les dispositions du Code du travail relatives au plafonnement des indemnités prud’homales sont conformes aux textes européens et internationaux.

 

À la suite de la saisine de la Cour de cassation pour avis par les conseils de prud’hommes et de Louviers, cette dernière a statué le 17 juillet 2019 et a déclaré ce barème valide au regard de nos engagements internationaux et européens (avis n°15012 et 15013).

 

  • Pourtant, les arguments juridiques ne manquaient pas.

 

Elle rejette ainsi la violation de l’article 6§1 de la CESDH (droit à l’accès à la justice), au motif que le plafonnement des indemnités prud’homales limite le droit « matériel » des salariés (à savoir le montant de l’indemnité sans cause réelle et sérieuse) mais ne constitue pas « un obstacle procédural entravant leur accès à la justice ».

 

Elle affirme que l’article 24 de la Charte sociale européenne est déclaré non pourvu d’un effet direct en droit interne au prétexte qu’il ne s’appliquerait pas dans un litige entre particuliers, et ce, d’autant plus « eu égard à l’importance de la marge d’appréciation laissée aux parties contractantes ».

 

La Cour de cassation avait pourtant reconnu l’applicabilité directe de certaines dispositions de la Charte (ses articles 5 et 6) dans la mesure où ces articles étaient suffisamment précis et n’avaient donc pas besoin d’être complétés par un texte interne pour être directement applicables (Cass. soc., 15 novembre 2017, n°16-24885 et Cass. soc., 12 avril 2018, n°17-60197).

 

Ce n’est pas le cas pour l’article 24, même si le Conseil d’État a reconnu l’effet direct de l’article 24 de la Charte sociale européenne (CE, 10 février 2014, n°358992).

 

 

 

Le barème est considéré conforme à l’article 10 de la Convention 158 de l’OIT. Cet article garantit le droit pour un salarié dont le licenciement est injustifié à une « indemnité adéquate ou toute autre forme de réparation appropriée ».

 

La Cour considère que le terme « adéquate » doit être compris comme réservant « une marge d’appréciation aux États ». En d’autres termes, elle « botte en touche » !

 

Il en ressort un avis peu argumenté et peu convaincant.

 

Nous vous invitons à continuer à résister au plafonnement dans l’attente des recours à venir au niveau européen et international, à l’instar des conseils de prud’hommes de Troyes (29 juillet 2019 n°19/00279) et de Grenoble (CPH de Grenoble 22 juillet 2019, n°18/00267), même si ce dernier est frappé d’appel.


Tant qu’une décision claire de la Cour de cassation n’est pas intervenue, cet avis ne s’impose pas de fait aux juges du fond.

 

 

 

 

Par ailleurs, la cour d’appel de Paris devrait rendre une décision en septembre.

 

  • Continuons le combat !

 

Secteur juridique

 

 

Ce que dit la loi


L’article L 1235-3 du Code du travail fixe un barème d’indemnisation en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse, à défaut de réintégration du salarié dans l’entreprise.


Ce barème est impératif pour le juge et ne saurait être augmenté, ou diminué, sauf dans des cas limitativement énumérés par l’article L 1235-3-1 du Code du travail.

 

Les nullités mentionnées au premier alinéa sont celles qui sont afférentes à :

 

 la violation d’une liberté fondamentale ;
 des faits de harcèlement moral ou sexuel ;
 un licenciement discriminatoire ;
 un licenciement consécutif à une action en justice en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, ou à une dénonciation de crimes et délits ;
 un licenciement d’un salarié protégé en raison de l’exercice de son mandat ;
 un licenciement d’un salarié en méconnaissance des protections mentionnées aux articles L 1225-71 et L 1226-13.

 

 

 

smiley    Blog publication, 24 septembre 2019, 15H15

 

 

 

 

 

 

 

Barémisation des indemnités prud’homales     ce n’est qu’un début… (La Bataille continue !)
Partager cet article
Repost0
23 septembre 2019 1 23 /09 /septembre /2019 16:27
21 SEPTEMBRE EN FORCE POUR NOS RETRAITES  -  (discours d'Yves Veyrier)

21 SEPTEMBRE EN FORCE POUR NOS RETRAITES 

 

Discours d’Yves Veyrier

 

 FO dit stop !


Après un parcours entre Duroc et Denfert-Rochereau, pendant lequel les drapeaux FO ont flotté dans les rues de Paris, tous se sont rassemblé pour écouter le discours du Secrétaire général, diffusé en direct sur les réseaux sociaux.

 

Chères et chers camarades,

 

Nous l’avons proposé, nous l’avons décidé, nous l’avons annoncé, nous l’avons préparé… et nous l’avons réussi !

 

Ce samedi 21 septembre, vous êtes partis dans la nuit, en car, par le train, en voiture, et ce matin en métro et RER pour les plus proches, et vous êtes là !

 

Nous sommes 15 000 camarades, libres, indépendants, fiers, déterminés et combatifs.

 

Nous sommes ici, ce 21 septembre, parce que, toujours, nous avons refusé de nous soumettre, de nous soumettre à la loi d’airain de l’économie réduisant le travail et les travailleurs à une marchandise, et, par voie de conséquence, le salaire et la protection sociale au minimum de subsistance.


Nous sommes ici parce que, militants de l’émancipation, nous avons créé, construit et géré la solidarité ouvrière par la revendication, la négociation des conventions collectives, les statuts et le code du travail, par la protection sociale collective.

 

Nous sommes ici, ce 21 septembre, avec l’ambition de convaincre et d’entraîner les salariés, femmes et hommes, ouvriers, employés, techniciens, cadres, d’entreprises, de l’industrie, des services, des services publics, à entraîner toutes et tous pour la justice sociale, pour le progrès social.

 

Notre slogan, hier, aujourd’hui, demain : pour un vrai travail, un vrai salaire, une vraie protection sociale collective solidaire.

 

 

Et puis, camarades, on parle beaucoup, aujourd’hui, d’environnement, de climat. A juste titre, car il y a urgence, sans aucun doute. Mais, nous le disons, la protection de notre environnement, contre le réchauffement et les dérèglements du climat, passe par la justice sociale. Pour FO il s’agit d’en faire une revendication ouvrière, pour les travailleurs. Pour les jeunes. On ne peut que se féliciter et encourager la jeunesse à s’engager.

 

Avec la Confédération syndicale internationale, les syndicats dans le monde prennent part, soutiennent ou apportent leur considération à cet engagement. Il ne peut y avoir de laisser pour compte. La protection de l’environnement doit aller de pair avec la protection sociale collective.

 

Et nous sommes ici, bien sûr, ce 21 septembre, pour dire encore, haut et fort, que nous sommes déterminés à tout faire pour sauver nos retraites, celles de nos anciens, celles des actifs d’aujourd’hui, celles de nos enfants demain. Car, encore une fois, nous sommes confrontés à un projet de réforme décidé sans prendre l’avis des premiers concernés.

 


 

Depuis 1993, et son mois de juillet funeste, il n’est pas un président et un gouvernement qui n’ait engagé une réforme globale des retraites, réformes qui ont essentiellement eu pour effet de retarder l’âge effectif du droit à la retraite et de contenir, quand ce ne fut pas réduire, le pouvoir d’achat des pensions.

 

Chaque fois le discours était le même. Face aux inquiétudes, aux critiques et aux contestations, on nous assurait qu’il s’agissait de sauvegarder et garantir la pérennité du système.

 

En 2003, le gouvernement, par la voix du ministre des affaires sociales, François Fillon, affirmait, à l’Assemblée nationale, « la réforme prévue est majeure… elle assurera la pérennité de nos régimes de retraites » et elle garantira le financement des retraites d’ici 2020.

 

Mais le même, devenu premier ministre, affirmait, à peine trois ans plus tard, en juillet 2010, « notre système de retraite est aujourd’hui menacé », pour justifier la poursuite de l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge légal de 60 à 62 ans.

 

Il n’aura alors pas fallu attendre quatre ans pour qu’en 2014, la Ministre des affaires sociales, Madame Touraine, à son tour, présente une nouvelle réforme qu’elle disait « structurante » et devant « garantir dans la durée notre système de retraite », cela pour inscrire un allongement supplémentaire de la durée de cotisation.


Nous ne sommes que cinq ans plus tard, et nous sommes, à nouveau, confrontés à un projet réforme.

Si, à l’origine, on voulait nous rassurer, en affirmant que celle-ci ne serait « pas guidée par une logique budgétaire mais une logique d’équité » et ne toucherait « pas à l’âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions », les masques sont vite tombés.

 

 

Force Ouvrière ne s’y était pas trompée, lorsque, dès le départ, elle en a dénoncé le principe et a mis en garde contre les arguments de vente, les slogans marketing, dont celui de système ou régime « universel » et le fameux « un euro cotisé donnera les mêmes droits ».

 

  • FO ne s’y est pas trompée, et pour cause !

 

Si le Haut-commissaire, devenu ministre, a voulu placer en exergue de son rapport une formule de l’ordonnance du 4 octobre 1945, instituant la sécurité sociale, nous lui avons rappelé que notre confédération syndicale, depuis les origines, est partie prenante des systèmes de protection sociale et, en particulier, des systèmes de retraites.


Aussi, camarades, non seulement nous nous estimons légitimes et qualifiés, mais nous n’avons nullement à rougir de ce que nous avons réalisé et des responsabilités que nous avons prises ! Nous pouvons au contraire en être fiers !

 

 

« Nous avons aujourd’hui 42 régimes qui assurent globalement un bon niveau de retraite » : c’est le premier ministre lui-même qui le dit, dans sa déclaration de politique générale, devant le parlement ! Et il a encore ajouté récemment que notre système était envié ailleurs.

  • Alors, pourquoi en changer ? Pourquoi le supprimer ?

 

On nous oppose systématiquement l’argument de l’augmentation de l’espérance de vie pour justifier la nécessité d’allonger la durée d’activité. Mais, justement, camarades, c’est parce que nous avons créé la sécurité sociale, qui permet d’être mieux soignés à égalité, c’est parce que nous avons créé les retraites, qui permettent de ne pas avoir à s’épuiser jusqu’au bout au travail, que l’on vit plus longtemps aujourd’hui.

 

Et, puisque l’on nous oppose souvent des comparaisons avec d’autres pays, notamment en Europe, ne devrions-nous pas nous féliciter que l’espérance de vie en France soit supérieure à la moyenne européenne et que le taux de pauvreté des retraités soit plus faible en France qu’ailleurs en Europe ?

 

  • Devrions-nous culpabiliser, nous en plaindre ?

 

On le sait aussi, l’espérance de vie en bonne santé n’évolue pas dans les mêmes conditions. Elle est aujourd’hui autour de 63 - 64 ans. Alors, bien sûr, cela ne dit pas que l’on tombe gravement malade à 63 ans. Mais on commence à avoir des pépins de santé, qui rendent plus difficile de devoir continuer de travailler.

 

 

 

Et, pour beaucoup, 62 ans c’est déjà trop ! Beaucoup, beaucoup attendent avec impatience le moment de pouvoir enfin s’arrêter.

 

Je pense bien évidement à de nombreuses professions et secteurs d’activité, que vous représentez aujourd’hui, où le travail use prématurément, physiquement et psychologiquement, du fait notamment des conditions de travail, du manque de moyens, de la pression à la compétitivité, d’une organisation du travail sans frontière avec la vie privée.

 

Je pense aux agents publics, qui, d’astreinte, de jour comme de nuit, interviennent, dans des conditions difficiles, parfois dangereuses pour assurer la continuité et la sécurité du service et celle des citoyens usagers.

Mais j’en reviens aux slogans marketing. « Système universel » nous dit-on par comparaison aux régimes existants.

 


 

Précisons les choses. S’il n’y a pas eu universalité dans le régime, cela n’est pas du fait des seuls salariés, loin s’en faut.

 

Et surtout, à brandir ce slogan, on masque une réalité.

 

Cette réalité est que les régimes de salariés, du privé comme du public, ont toujours assurer leur part de solidarité. Ils contribuent de longue date à l’équilibre d’autres régimes, par le biais des transferts financiers, notamment en faveur des régimes agricoles, de salariés comme d’exploitants, et du régime des indépendants. Cette solidarité représente aujourd’hui de l’ordre de 7 à 8 milliards d’euros, chaque année, destinés à compenser les déficits démographiques de ces régimes.

 

S’il est vrai que les droits ne sont pas toujours les mêmes et qu’il y a à améliorer, camarades, on le sait aussi, ce n’est pas en opposant les droits des uns aux autres, ce n’est pas en imposant des reculs de droits aux uns que l’on améliore la situation des autres !

 

Et attention, à brandir à nouveau l’emblème des régimes spéciaux, on masque que ce ne sont pas ces régimes qui sont seuls visés – ils ne représentent qu’une part de la population active et retraitée concernée. Et n’oublions pas que les durées de cotisations sont alignées. Que vous soyez, fonctionnaire, cheminot, électricien, ou salarié du privé, ce sera 43 ans de cotisations pour la génération 1973 si on ne revient pas sur cette disposition ! FO ne l’accepte pas plus aujourd’hui qu’hier. FO appelle à ce que l’on supprime ce nouvel allongement.

 

 

 

Avec le régime unique, ce qui est en cause et sera supprimé, c’est le régime général avec son régime complémentaire qui concernent 18 millions d’actifs et 14 millions de retraités.


Aujourd’hui avec le système de retraite et ses régimes nous avons construit un droit universel à la retraite.

Oui, on peut l’améliorer. Oui on doit l’améliorer.

Mais nous refusons d’aller vers un régime unique par points qui sera sous la coupe des gouvernements.

 

Car la réalité, camarades, est que derrière le slogan du système universel, il y a une conception, claire et affirmée. Elle vise à évincer la négociation collective et la pratique contractuelle – le paritarisme – de la responsabilité et de la gestion de la protection sociale collective.

Il s’agit de parachever ce qui a été engagé depuis les années 90, avec la CSG, puis le plan Juppé, pour la sécurité sociale en matière de santé.

 

 

 

Voyez ce qui vient de se produire pour l’assurance chômage. Le gouvernement a décidé, unilatéralement, de transférer la cotisation salariale sur la CSG au prétexte, là aussi, de l’universalité, avec l’ouverture de droits aux démissionnaires et aux travailleurs indépendants.

Il s’agit en réalité de justifier que les gouvernements, demain, prennent le contrôle et le pouvoir complets de décision. C’est la capacité des syndicats à exercer un contrepoids par la négociation collective sur la part des richesses redistribuée aux salaires et à la protection sociale qui est en cause.


Et les décisions du gouvernement en matière d’assurance chômage, vous les connaissez. Nous nous sommes refusés à les cautionner. Et nous avons eu raison. Car elles conduisent à réduire drastiquement les droits des demandeurs d’emplois, en particuliers des plus précaires, accusés d’être responsables de leur situation ! alors que l’on sait qu’aujourd’hui 87% des embauches se font en CDD et que parmi ces CDD, 30% sont des CDD d’une journée !

 

Pour elles et eux demain – et ils seront nombreux, très nombreux, notamment les jeunes, à en subir les conséquences – l’indemnisation sera plus faible et il sera plus difficile d’y avoir droit.

Ce sont 3,9 milliards d’euros d’économies qui ont ainsi été décrétés par le gouvernement sur les droits des demandeurs d’emplois.

Alors je le dis, à FO, on ne se limite pas à « avoir les nerfs », ou « la boule au ventre ».

 

 

 

A FO, on demeure combatifs. A FO on ne se résigne pas, d’avance, à laisser la voie libre aux gouvernements, au patronat, pour qui aujourd’hui la sécu, l’assurance chômage, les retraites sont toujours trop chères !

Parce que, demain avec le régime unique de retraite par points, l’état, les gouvernements auraient entre les mains tous les leviers d’actions. C’est ce que nous avons appelé la réforme paramétrique permanente….

 

« Réforme paramétrique » car le système serait assis principalement sur la valeur des points.

 

C’est tout le sens du « un euro cotisé donnera les mêmes droits » alors que tout le monde n’est pas dans les mêmes conditions de revenu. La retraite de base ne sera plus, comme aujourd’hui dans le secteur privé, calculée sur les 25 meilleurs années, ou sur les six derniers mois dans la Fonction publique, modes de calculs qui conduisent à un taux de remplacement – le rapport entre la pension et le dernier salaire – qui est égal entre public et privé.


Chacun devra acheter ses points tout au long de sa vie active. Y compris dans les périodes difficiles, quand on a du mal, jeune, à entrer dans la vie active, quand on n’a qu’un petit salaire, un temps partiel imposé ou un petit boulot comme indépendant, par exemple livreur à vélo quand on ne trouve rien d’autre et dans les conditions que l’on sait aujourd’hui !

 

Le nombre de points – le capital que vous vous serez constitué – vous noterez au passage la terminologie ! ce capital, donc, dépendra de la valeur d’achat du point.
Alors, on l’a compris : petit salaire vaudra maigre capital de points et petite retraite ! Beaucoup, si ce n’est tous, vont y perdre.

 

Et, le moment venu, la pension dépendra de la valeur de service au moment de la conversion des points en retraite.

 

Il sera donc aisé pour les gouvernements demain de « jouer » sur les valeurs du point à l’achat comme à la conversion pour agir sur le montant de la pension.
Avec ce système unique par points, l’âge d’ouverture des droits, même maintenu à 62 ans, deviendrait virtuel. Si le montant de la pension ne suffit pas, il faudra poursuivre son activité pour acquérir des points supplémentaires, si tant est que vous serez encore en emploi !

Mais cela ne va pas assez vite sans doute pour le gouvernement.

 

On nous dit qu’il faudra ajouter un âge du taux plein, ou âge d’équilibre ou pivot. Le Haut-commissaire préconise un âge collectif. Tout le monde à 64 ans avec un malus qui amputerait la pension de moins 10% pour celles et ceux qui, y ayant pourtant droit, voudraient partir à 62 ans !

 

 

FO a quitté la concertation en avril dernier parce que justement venait ce débat.

Devant la levée de bouclier, le Président de la République a semblé changer d’avis, indiquant sa préférence pour une durée de cotisation. Mais, dans la foulée, il nomme, le Haut-commissaire, ministre pour conduire la réforme ! Allez comprendre…

 

Quoiqu’il en soit, âge du taux plein ou durée de cotisation, le Premier ministre a été clair : « il faudra travailler plus longtemps ».

Mais, attention, cette réforme pourrait bien devenir « permanente » car les valeurs du point comme l’âge du taux plein ou la durée de cotisation d’équilibre seraient fixés, nous dit le rapport, « au démarrage de la réforme et en l’état des hypothèses actuelles ».

 

Et le pilotage devra respecter une règle d’or révisée ensuite tous les 5 ans !


Au passage, si le Haut-commissaire avait, dans un premier temps, évoqué 63 ans, on est déjà passé, en à peine quelques mois, à 64 ans, et on a entendu récemment le Président vanter les 65 ans en Andorre !

Et cette réforme paramétrique permanente serait « aux mains des gouvernements », car le système universel supprimerait aussi le régime Agirc Arrco, qui est géré par la voie de la négociation collective entre organisations syndicales et d’employeurs et assure une pension complémentaire aux 13 millions de salariés retraités bénéficiaires.

 

Là encore, le rapport est explicite puisqu’il précise que « le cadre du pilotage sera fixé par les lois financières proposées par le gouvernement » et que ce dernier « sera toujours libre de proposer tout projet de réforme ayant des incidences sur les équilibres financiers du système de retraite ».

 


 

On le comprend aisément, les gouvernements demain, auront entre les mains un instrument de gestion budgétaire soumis avant tout aux contraintes financières.
En fait de retraite « plus simple et plus juste », le système universel risque surtout de se traduire par une retraite incertaine, tant quant au niveau de la pension qu’à l’âge de départ effectif, pour tous et au fil du temps !

 

Alors oui mes camarades, je l’ai dit, FO n’ira pas à Canossa, FO n’entend pas cautionner un système qui supprime les régimes existants, ces « régimes qui assurent globalement un bon niveau de retraite ».

 

FO ne s’inscrira pas dans la suppression du code des pensions qui est attaché au statut général de la Fonction publique, FO ne souscrira pas à la suppression du régime des électriciens et gaziers, des cheminots… FO ne cautionnera pas la remise en cause des systèmes de service actif qui compensent la pénibilité du travail dans la fonction et le secteur publics…

FO ne marchandera pas l’éviction des syndicats et de la négociation collective du régime complémentaire Agirc-Arrco et, du même coup, sa disparition et la confiscation des réserves constituées.

 

Nous l’avons aussi dénoncé, à maintes reprises, ce n’est pas d’aujourd’hui. D’ores et déjà, du fait de réformes successives, l’âge effectif de départ en retraite recule. Et nous savons que près de la moitié des salariés qui liquident leurs retraites ne sont plus en activité. Demain celles-ci et ceux-là seraient doublement pénalisés si un système de malus est mis en place. Ils n’auront d’autre choix que de liquider leur retraite, n’étant plus en activité et subiront du même coup le malus sur un niveau de pension réduit !

 

  • Mais cela pose une question majeure, une question politique, celle de la conception du système de protection sociale.

 

Car la signification des réformes dites d’équilibre financier des régimes est qu’il s’agit en réalité de faire porter aux régimes de protection sociale les défaillances accumulées des politiques économiques qui n’ont pas réussi à réduire et résorber le chômage, la précarité et les petits salaires.

Là encore, je ne peux pas ne pas rappeler les propos du premier ministre dans cette même déclaration de politique générale : « nous n’en avons pas fini avec un chômage de masse qui enferme dans la précarité, qui lamine des familles et des territoires ».


C’est cela qu’il faut résoudre, qui relève de la responsabilité des politiques économiques, des gouvernements et des employeurs. Et non pas ajuster la protection sociale à leurs échecs.

 

 

 

 

Car non, nous ne nous satisfaisons pas de pensions qui ne permettent pas de finir les fins de mois. Non, nous ne nous satisfaisons pas que ceux, plus souvent celles, qui subissent les inégalités de salaire et d’emploi, confinés aux petits salaires, au temps partiel subi, aux contrats précaires et aux périodes de chômage, que celles et ceux-là subissent une double peine au moment de la retraite. La retraite unique par points n’y changera non seulement rien mais elle l’aggravera.

 

 

On nous oppose le niveau de la dépense publique. Mais, chaque année ce sont 140 milliards d’euro d’aides publiques aux entreprises – là encore, ce n’est pas moi mais le ministre des compte publics qui l’évalue. Cette année, c’est 40 milliards au titre du CICE, en crédit d’impôt doublé d’allégements de cotisations sociales.

Ce sont autant de recettes fiscales et sociales en moins, autant de difficultés supplémentaires pour la sécurité sociale, pour nos retraites.

 

  • Et pour quel résultat ?
  • A-t-on une évaluation une mesure des emplois sauvegardés ou créés ?
  • Contrôle-t-on l’utilisation de ces aides publiques ?
  • Soumet-on ces aides à des contreparties en termes d’emplois ?
  • Sanctionne-t-on le non-respect des engagements, quand des engagements sont demandés ?

 

Je pense aux salariés de Conforama, de General Electric, d’Ascoval, des compagnies aériennes Aigle Azur et XL Airways, et bien d’autres – dont on ne parle pas, notamment ceux des sous-traitants et des bassins d’emplois concernés, inquiets pour leur devenir.

 

« La pérennité financière du système de retraite par répartition […] suppose de rechercher le plein emploi ».

 

Ce n’est une de mes formules, mais le code de la sécurité sociale qui le dit ! Alors commençons par assurer le plein emploi, par assurer un vrai travail, dès l’entrée dans la vie active et jusqu’au moment de la retraite, commençons par mettre l’économie au service de la justice sociale, et la question de l’équilibre de régimes de protection sociale se posera en d’autres termes.

 

Puisqu’il y a urgence en matière d’environnement et de climat, hé bien que l’urgence porte sur l’investissement, l’innovation, les politiques de développement en matière d’industrie, d’efficacité énergétique et de services qui servent la protection de l’environnement, la réduction du réchauffement climatique et l’adaptation à ses conséquences qui se font déjà sentir. Il y a là des ressources en matière d’emplois et de réduction des inégalités.

Nous l’avons dit souvent, le salaire n’est ni l’ennemi du climat, ni l’ennemi de l’emploi, ni l’ennemi de la protection sociale.

 

 


 

Car c’est aussi le procès fait par le gouvernement quand le premier ministre pointe que « la France est un des rares pays où le niveau de vie des retraités est supérieur à celui de la population ». La réponse ne peut pas être pour FO de réduire le niveau des pensions ! Non. La réponse est celle de l’emploi et de l’augmentation des salaires. Un vrai travail avec un vrai salaire.

Augmenter les salaires, c’est redistribuer la richesse à celles et ceux qui la créent. Augmenter les salaires, c’est réorienter l’économie de la finance vers l’économie réelle pour répondre aux besoins des populations. Augmenter les salaires c’est garantir un meilleur niveau de vie aux salariés, c’est moins d’évasion et d’optimisation fiscales et c’est augmenter les recettes fiscales pour les services publics et les ressources pour le salaire différé et la sécurité sociale.

 

 

 

 

A ce propos, nous l’avons dit : si la prime d’activité pour celles et ceux qui sont au Smic est bienvenue, il n’en demeure pas moins qu’elle démontre que le Smic ne suffit pas pour finir les fins de mois.

 

Et la prime d’activité, financée pour beaucoup par l’impôt et la CSG, c’est autant de salaire que le capital n’a pas à verser. La prime d’activité c’est aussi moins de recettes pour la sécurité sociale.

 

Et quand on nous promet un minimum de pension à 85% du Smic, on ne tient pas compte de la prime d’activité !

 

  • Camarades, leur raison n’est pas la nôtre.

 

Parce que leur raison est d’abord économique. Leur raison a pour maître mot la compétitivité économique. Elle conduit à faire des salaires, des conditions de travail, du code du travail, du service public et de la Fonction publique, de la protection sociale, des variables d’ajustement aux contraintes économiques, celles du marché, de la concurrence à tout prix. C’est le moins disant social, qui protège en réalité avant tout le capital : les dividendes des actionnaires se portent au mieux aujourd’hui. Ils sont revenus au niveau précédent la crise de 2008.

 

Et c’est l’accroissement des inégalités.

 

Car, leur raison c’est la réduction du coût du travail, la non-revalorisation du Smic au-delà du strict minimum, le blocage du point d’indice dans la Fonction publique, la mise en cause des statuts, du statut général de la Fonction publique, la mise en cause des conventions collectives de branches et de leurs garanties.

 

Leur raison, c’est la transformation des cotisations sociales en taxe ou impôt, que ce soit la CSG ou la TVA, qui reposent principalement sur les salariés et leurs familles.
Et nous l’affirmons encore : salariales ou patronales, les cotisations sociales sont nos salaires, notre salaire différé qui justifie la gestion paritaire de la protection sociale collective, qu’elle concerne la santé, le chômage, la santé au travail, le logement, la retraite.

 

Nous n’entendons pas nous en faire déposséder. La sécu, les retraites, elles sont aux salariés, qui se sont battus pour les gagner. Nous entendons bien nous battre pour les garder ! Nous ne voulons pas ouvrir le champ à la capitalisation.


Comme nous continuerons de défendre le service public, la Fonction publique et son statut, contre la précarisation tant des agents que des usagers.

Parce que notre raison est celle de la primauté du social sur l’économique, celle du progrès social. Notre raison est celle de la justice sociale.

Notre raison est celle de l’augmentation des salaires, du Smic à 1450 € net, du dégel du point d’indice.
Notre raison est celle de la protection sociale collective, solidaire entre les générations.

Nous pensons à notre responsabilité pour les générations à venir : FO ne portera pas les stigmates du renoncement.

 

  • Force Ouvrière, FO, est pacifiste, démocratique et profondément républicaine.

 

Nous mettons en garde contre la violence d’un système qui laisse sur le bord de la route, précarise, met en cause les droits sociaux, qui n’écoute ni n’entend les revendications syndicales, même quand elles sont portées par les mobilisations et les manifestations.

 

 

 

 

Force Ouvrière, FO, nous l’affirmons encore, demeure indéfectiblement attachée à la liberté syndicale, à la liberté de négociation collective, à la liberté de manifester – et nous le disons encore haut et fort nous contestons et demandons le retrait de la loi dite anti-casseurs.


Nous n’en sommes pas moins déterminés à nous faire entendre, à ramener nos interlocuteurs à la raison et à la table de la négociation collective, de la pratique contractuelle.

J’en appelle aux pouvoirs publics, au gouvernement.

 

Nous ne vous laisserons pas quitte. Jamais nous ne déserterons. Vous nous trouverez sur votre chemin. Partout et à chaque fois que les intérêts des salariés, leurs droits à la protection sociale, à la retraite, seront en cause, FO sera là, fera connaître ses analyses, ses contestations, ses refus, ses revendications, haut et fort, sans ambiguïté.

 

  • Nous FO, voulons empêcher ce régime unique, étatique, par points.

 

  • Nous, FO, le disons solennellement, notre système de retraite, ses régimes, méritent amplement d’être défendus et, oui, améliorés pour les femmes et les jeunes confrontés à la précarité et aux bas salaires.

 

  • FO, ses syndicats, ses militants et adhérents n’auront pas à se reprocher de n’avoir pas alerté, de n’avoir pas pris leurs responsabilités

 

Ce rassemblement, ce 21 septembre, est réussi. Soyons-en, soyez en fiers. Il ne suffira peut-être pas.

Les journées de manifestations, aussi nombreuses soient elles, n’ont pas toujours suffi dans le passé. Nous le savons et c’est pour cela que nous sommes déterminés.
FO œuvrera à l’unité d’action syndicale la plus large, car sur un tel enjeu elle est nécessaire.

Nous l’avons dit : s’il faut aller à la grève, nous sommes prêts.

Comme le 29 janvier 1995, pour la sécurité sociale, lorsque FO avait pris date.

La grève n’est pas un gros mot. La grève est un droit, un droit constitutionnel républicain, lié à la liberté syndicale, à la liberté de négociation collective.

A nous d’expliquer, d’expliquer encore, de convaincre.

Camarades, vous allez rentrer, reprendre le travail, les réunions syndicales, les réunions d’informations, dans les entreprises, les services publics… Expliquez, convainquez.

Les campagnes dans les entreprises dans les semaines à venir doivent être autant d’occasion de porter haut et fort nos analyses, positions et revendications.
Si nous convainquons, nous serons nombreux, très nombreux et nous pourrons gagner, camarades.

 

Vive la protection sociale collective solidaire !
Vive le syndicalisme libre et indépendant !
Vive la Confédération générale du Travail Force Ouvrière !

 

YVES VEYRIER
Secrétaire général de Force Ouvrière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Blog publication, 23 septembre 2019, 17H55

 

21 SEPTEMBRE EN FORCE POUR NOS RETRAITES  -  (discours d'Yves Veyrier)
Partager cet article
Repost0
23 septembre 2019 1 23 /09 /septembre /2019 14:20
Cgt FO logo 1947

Cgt FO logo 1947

Histoire 

 

 La bataille des conventions collectives

 

1949-1950

 

Le bureau confédéral de FO en 1948.

De gauche à droite : André Lafond, Pierre Neumeyer, Albert Bouzanquet, Rose Étienne, Robert Bothereau, Léon Jouhaux, Georges Delamarre et René Richard.

 

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. La toute jeune CGT-FO, en lançant la grève interprofessionnelle du 25 novembre 1949 sur les conventions collectives, a fait d’une pierre trois coups, faisant plier le gouvernement, le patronat et la CGT.

 

Une poignée d’ex-confédérés, endurcis par les combats de la Résistance, regroupés autour d’un petit homme brun, têtu et inflexible, Robert Bothereau, va relever le drapeau de l’indépendance syndicale face au pouvoir politique en prônant la fin de la tutelle étatique sur les salaires.

 

La CGT-FO n’a pas encore deux ans et les nervis de la « CGT Lafayette » [1] font une chasse musclée à nos militants. Mais le 25 novembre 1949, FO, seule, lance la grève interprofessionnelle pour « la libération des salaires dans le cadre des conventions collectives nationales industrielles avec minimum garanti ».

 

La base de la CGT est réceptive à ce mot d’ordre, obligeant ainsi sa direction à rejoindre le mouvement.


En effet, de 1944 à 1947, les communistes étaient au gouvernement et avaient voté la loi du 23 décembre 1946, subordonnant l’entrée en vigueur des conventions collectives à l’agrément du ministère du Travail.

 

  • La loi du 11 février 1950

 


C’est FO qui va largement contribuer à la fin de cette loi de 1946 réduisant l’indépendance syndicale. Après deux mois de tergiversations, le gouvernement cède, voire capitule. La loi 1950-205 est votée par le Parlement le 11 février.

Elle abolit l’agrément ministériel et rétablit la possibilité de négocier des clauses relatives aux salaires. Aussitôt, dans toutes les branches, des négociations syndicats-patronat aboutissent à des accords.

 

Cette généralisation des conventions collectives entraîne une meilleure homogénéisation des conditions de travail. Les salaires les plus bas sont augmentés et les écarts salariaux entre les différents secteurs d’activité, entre hommes et femmes, tendent à se réduire.

 

De 1950 à 1968, après la publication de cette loi au Journal officiel, plus de 20 000 conventions collectives et avenants seront signés.

 

  • Si en mars-avril 1948 la CGT-FO a marqué son premier essai, en février 1950 elle a réussi la transformation.

 

Sourcing  CHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr
 

                           Blog publication, 23 septembre 2019, 15H32

 

 

Histoire       La bataille des conventions collectives     1949-1950
Partager cet article
Repost0
20 septembre 2019 5 20 /09 /septembre /2019 16:11
Facteur de progrès social, Il est vital de se syndiquer
Facteur de progrès social, Il est vital de se syndiquer

Société / Syndicat / Syndicalisation / Discrimination

COMMUNIQUÉ DE FO

Vendredi 20 septembre 2019
 

Oui, il faut se syndiquer !

 

  • C’est le sens du message que Jacques Toubon, Défenseur des droits, et Karen Curtis, représentante de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), ont conclu la matinée de présentation du 12e Baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi, consacrée aux discriminations syndicales réalisée avec la participation de Force Ouvrière.

 

Trop souvent perçues comme le pendant de leur engagement, les discriminations syndicales sont une réalité pour les travailleurs.

 

Ainsi, près d’un actif sur trois et une personne syndiquée sur deux estiment que les discriminations en raison de l’activité syndicale se produisent souvent ou très souvent. En outre, 46% des syndiqués interrogés affirment avoir déjà été victime de discrimination et 35% de la population active ne se syndique pas de peur de représailles !

 

 

 

 

 

  • Pour Force Ouvrière, l’engagement syndical doit être considéré pour ce qu’il est : un facteur de progrès social. Toute discrimination en constitue un frein ainsi qu’un danger pour les droits des travailleurs et la démocratie.

 

Dès lors, le rôle de l’État dans cette lutte est primordial afin que la liberté syndicale, obligation constitutionnelle et conventionnelle (convention n°87 de l’OIT), soit respectée.

 

C’est pourquoi FO a pointé du doigt les contre-réformes qui ont réduit le nombre de mandats tant dans le public que dans le privé, et acté la disparition des CHSCT particulièrement propices à agir dans ce cadre.

 

En outre, la baisse continue des effectifs de l’Inspection du Travail, pourtant essentielle dans la lutte contre la discrimination syndicale, a été fortement dénoncée.

 

  • FO a ainsi pointé l’incohérence d’un discours promouvant le dialogue social quand les politiques mises en œuvre le réduisent.

 

 

 

En conclusion de la matinée, la représentante de l’OIT a rappelé que les perceptions sont aussi importantes que les actes, soulignant la nécessité que le rôle des syndicats et de la négociation collective soit promu à tous les niveaux, y compris national.

 

 

 

 

Pour FO, la discrimination syndicale n’est pas une fatalité et doit être combattue notamment en facilitant la preuve et la prévention. 

 

 

 

FO a pointé le discours dénigrant les syndicats souvent décrits comme « inutiles » ou « ringards », qui ne participe pas à prévenir et empêcher les discriminations. Au contraire, il conforte ceux qui discriminent et renforce la crainte de représailles des salariés désirant se syndiquer.

 

Pour y faire face, FO revendique notamment : la mise en place d’indicateurs objectifs permettant aux institutions représentatives du personnel d’obtenir toutes les informations nécessaires pour prévenir les discriminations dans le déroulement de carrière et les rémunérations.

 

  • Enfin, FO revendique également l’augmentation des moyens humains et financiers de l’Inspection du Travail ainsi que la relance du groupe de dialogue relatif aux discriminations au recrutement et en entreprise, délaissé par le patronat depuis 2016.

 

 

 

 

Sourcing:   BÉATRICE CLICQ, FRÉDÉRIC SOUILLOT, MARJORIE ALEXANDRE, in fo.fr

smiley   Blog publication, 20 septembre 2019, 17H25

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Facteur de progrès social, Il est vital de se syndiquer
Facteur de progrès social, Il est vital de se syndiquer
Partager cet article
Repost0
19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 16:07
© Franck CRUSIAUX/REA

© Franck CRUSIAUX/REA

RETAIL / EMPLOI 

PIMKIE
 

La direction de Pimkie International interpellée par l’ensemble des organisations syndicales

 

  • Malgré la mise en place de deux plans de départs volontaires (2010 et 2018), l’enseigne Pimkie peine à se relever.

 

  • En trois ans ce sont trois Directeurs Généraux qui se sont attelés à la tâche.

 

 

La présentation d’un projet intitulé « Plate-forme de la marque » qui doit engager l’avenir de l’entreprise et repositionner l’enseigne, était prévue le 18 septembre 2019. Elle a été différée sans précision de date.

 

Les efforts constamment demandés aux salariés se traduisent par une augmentation forte des arrêts maladie et démissions, dans tous les secteurs de l’entreprise : services centraux, logistique, magasins.

 

 

L’ensemble des organisations syndicales s’est mobilisé ce 17 septembre 2019 pour interpeller la direction sur des conditions de travail tellement dégradées par des réorganisations qui n’en finissent pas et que la santé des salariés est en jeu.

 

  • Au secours, les salariés n’en peuvent plus, était le message porté par tous !

 

A l’annonce d’un troisième déménagement des entrepôts logistique de Neuville en Ferrain annoncé pour 2020, les 96 salariés concernés restent interrogatifs sur leurs futures conditions de travail malgré l’engagement de la direction de maintenir un site français dans un rayon de 15 km de l’existant.

 

  • Ils seront, certes, soulagés de quitter des bâtiments inadaptés à l’activité mais quelles seront les nouvelles organisations et leurs impacts sur leur vie quotidienne ?

 

La Section FEC-FO de Pimkie ainsi que la Section fédérale FO Commerce & VRP rappellent en particulier à la direction son obligation légale de veiller à la sécurité et la santé physique et mentale de ses salariés.

 

Elles dénoncent les entraves faîtes à la vie syndicale dans l’entreprise et se pose la question du bon fonctionnement du CSE (comité social et économique version Macron) qui ne semble pas avoir en face de lui un interlocuteur disposant d’un pouvoir de décision et d’une autorité suffisante pour répondre aux élus et prendre des engagements au nom de l’entreprise.

 

 

 

Communiqué de la FEC-FO - Section fédérale FO Commerce (non alimentaire) & VRP

smiley   Blog publication, 19 septembre 2019, 17H16

 

 

 

 

 

 

 

La direction de Pimkie International interpellée par l’ensemble des organisations syndicales
Partager cet article
Repost0
19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 10:49
RETRAITE PAR POINTS :   FO dit non, un point c’est tout
RETRAITE PAR POINTS :   FO dit non, un point c’est tout

SOCIETE / RETRAITE - Système

RETRAITE PAR POINTS
 

FO dit non, un point c’est tout

 

  • La loi instaurant un système universel de retraite par points devra être votée en juillet 2020, a annoncé le Premier ministre le 12 septembre, soulignant qu’il faudra travailler plus longtemps ou subir une baisse des pensions.

 

La confédération FO a immédiatement confirmé sa mobilisation du 21 septembre, une première étape pour défendre le système actuel et ses régimes qui assurent déjà un droit universel à la retraite.

 

Au Premier ministre qui a appelé les syndicats à co-construire le nouveau système, Philippe Pihet, secrétaire confédéral chargé des retraites, a répondu par voie de presse : Nous n’avons jamais été des co-législateurs. Le 20 juillet déjà, Yves Veyrier avait prévenu : Nous n’irons pas négocier les réglages d’un système qui supprime les régimes existants.

 

Que c’est joliment dit. Le nouveau système de retraite offrira la possibilité de choisir la date de son départ en fonction de son niveau de retraite, la notion de durée d’assurance s’effaçant derrière celle de points acquis, vante le rapport préparatoire à cette réforme publié cet été et dont l’auteur, Jean-Paul Delevoye, est désormais entré au gouvernement avec son titre de Haut-commissaire aux retraites.

 

 

 

  • Qui fixera la valeur du point ? Et sur quels critères ?

 

M. Delevoye prend soin de souligner que la valeur du point ne pourra pas baisser (en gras dans le texte). La suite laisse apparaître que rien ne le garantit, mais qu’au contraire tout est mis en place pour permettre cette baisse.

 

L’incertitude est érigée en règle quant aux droits qu’il sera possible d’acquérir. Ainsi, dix euros cotisés donneront droit à un point au démarrage de la réforme. La valeur d’un point sera de 0,55 euro, mais là encore  au démarrage de la réforme, et qui plus est  en l’état des hypothèses actuelles, soit une hausse de la productivité du travail de 1,3 % par an.

 

 

 

  • Le véritable objectif : la maîtrise des dépenses publiques

 


Le chapitre « Une gouvernance innovante » commence par rappeler que la retraite représente un quart du total des dépenses publiques. I

l en conclut que la gouvernance du système doit consister à concilier la politique publique des retraites avec la maîtrise des conséquences de cette politique sur la trajectoire des dépenses publiques.

 

M. JP Delevoye

 

M. Delevoye (photo ci-contre) recommande donc d’instaurer une règle d’or d’équilibre du système pluriannuelle (sur cinq ans). Prudent, Jean-Paul Delevoye précise que  l’équilibre financier ne devra pas être vérifié chaque année car le système de retraite doit continuer de jouer un rôle de stabilisateur automatique en cas de choc conjoncturel.

 

Quant au conseil d’administration de la Caisse nationale de retraite, au sein duquel siégeront les syndicats et le patronat, il est bien précisé qu’il devra agir dans le cadre de la trajectoire définie par le Parlement et le gouvernement (…) prévue dans la loi de programmation des finances publiques.

 

 

 

  • Contradictions ou… diversion ?


M. Delevoye a avancé l’idée d’un âge pivot à 64 ans pour pouvoir partir à taux plein. Le président de la République a déclaré préférer un calcul des droits liés à la durée de cotisation plutôt qu’à l’âge. Contradiction, cafouillage, diversion ? Dans les deux cas, le niveau des droits reste dépendant de la valeur du point.

 

De surcroît, le gouvernement pourra présenter au Parlement les modifications ayant trait aux conditions d’ouverture des droits (âge légal, dispositifs de départs anticipés) ainsi qu’aux dispositifs de solidarité (périodes assimilées, droits familiaux, minimum de retraite, etc.).

 

L’application de ces éléments, compte tenu de leur nature, relèvera de la loi et du pouvoir réglementaire.

 

Le secrétaire général de la confédération FO, Yves Veyrier, a ainsi résumé les choses : Les gouvernements auront tout loisir d’agir sur les droits à pension demain, notamment sur le niveau des pensions, et par voie de conséquence sur l’âge effectif auquel chacun n’aura d’autre choix que de se conformer pour bénéficier d’une retraite décente.

 

 

  • Suppression des régimes spéciaux : une demande prioritaire du Conseil européen

 


Enfin, permettre au gouvernement de garder la main en toutes circonstances pour rester dans les clous de l’austérité budgétaire exige aussi de supprimer les quarante-deux régimes de retraite liés à un statut professionnel acquis de haute lutte (comme ceux des agents RATP, des cheminots, des gaziers et électriciens...).

 

Sans oublier le code des pensions pour les fonctionnaires. Ces suppressions constituent une demande prioritaire du Conseil européen (qui réunit les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne), encore renouvelée en juin dernier.

 

 

 

SourcingEVELYNE SALAMERO, in fo.fr

 

Telecharger le dossier retraite en version pdf

RETRAITE PAR POINTS :   FO dit non, un point c’est tout

smiley    Blog publication, 19 septembre 2019, 12H06

 

 

 

 

 

 

RETRAITE PAR POINTS :   FO dit non, un point c’est tout
Partager cet article
Repost0
18 septembre 2019 3 18 /09 /septembre /2019 18:40
Casino, pour sauver l’emploi, FO en appelle au gouvernement
 Fermeture du supermarché Géant Casino de Rennes.

Fermeture du supermarché Géant Casino de Rennes.

Grde distri / EMPLOI / CASINO


Casino

 

Pour sauver l’emploi, FO en appelle au gouvernement
 

 
Le groupe Casino, attaqué en bourse par des fonds prédateurs, vient d’annoncer une nouvelle vague de cession de magasins.

 

De plus, des rumeurs de fusion dans le secteur de la grande distribution font redouter à FO un plan social d’une ampleur jamais vue. Pour sauver l’emploi, la FGTA-FO a demandé au Premier ministre de la recevoir en urgence.

 

Le groupe Casino va mal et les prédateurs de la finance sont à l’affût, alerte la fédération FGTA-FO.

 

 

 

 

 

Cent-dix-huit magasins ont déjà été fermés, 59 points de vente cédés et plus de 2 000 salariés transférés chez ces repreneurs. Fin août, le groupe a annoncé une nouvelle cession d’actifs, magasins et locaux commerciaux notamment, pour un montant de 2 milliards d’euros. L’objectif est de trouver de l’argent frais et de sauver Rallye, la maison-mère, endettée à hauteur de 2.9 milliards d’euros et en procédure de sauvegarde depuis mai dernier, pour une période de 6 mois.

 

La FGTA-FO a envoyé fin août un courrier au Premier ministre, ainsi qu’aux ministres du Travail et de l’Economie, à qui elle demande de la recevoir en urgence. Elle y fait part de son extrême inquiétude à court terme pour l’emploi et les garanties sociales des 75 000 salarié du groupe. Elle demande au gouvernement de faire du dossier Casino une priorité et d’appeler chaque partie prenante (la direction du groupe, les banques et les politiques) à prendre ses responsabilités.

 

 

 

 

Le groupe de grande distribution, qui possède également les enseignes Monoprix, Leader Price ou Cdiscount, fait l’objet d’attaques récurrentes de la part de spéculateurs, des vendeurs à découvert ou shorters, qui parient sur l’effondrement de Casino.

 

La vente à découvert consiste à s’engager à vendre des actions que l’on ne possède pas encore puis de les racheter avant de les avoir payées, en espérant qu’entre temps, leur valeur aura baissé pour empocher une plus-value.

 

90 entreprises françaises dans le viseur des vendeurs à découvert

 


Ces fonds détiennent désormais plus de 20% des parts d’action du groupe selon Laurence Gilardo, secrétaire générale du SNTA-FO, syndicat majoritaire chez Casino.

 

Elle redoute que ces prédateurs, qui se moquent totalement des questions d’emploi, ne prennent la main. Elle rappelle que l’actuel PDG du groupe Casino s’est engagé à ne procéder à aucun licenciement sec en cas de cessions. Tout le personnel est repris, soit en interne, soit reclassé auprès du repreneur, souligne-t-elle. Ce qui ne serait pas le cas avec les prédateurs de la finance.

 

Elle souhaite également que le gouvernement durcisse la législation afin de suspendre la pratique de la vente à découvert pendant quelques mois, le temps que l’entreprise relève la tête. L’Allemagne l’a déjà fait par deux fois pour protéger l’emploi, explique-t-elle.

 

Et il n’y a pas que Casino dans leur viseur, entre 80 et 90 entreprises françaises sont attaquées par ces shorters.

 

JC NAOURI, PDG du groupe Casino

La FGTA-FO s’inquiète aussi de rumeurs de concentration avec d’autres acteurs de la distribution.

 

Elle demande à l’exécutif d’œuvrer pour éviter une fusion des enseignes du secteur.

 

En cas de regroupements, les bassins d’emploi à forte concentration en magasins, et les doublons que constitueront les services centraux et les bases logistiques, seront les premiers concernés par un vaste plan social d’une ampleur encore jamais vue, alerte-t-elle.

 

 

 

 

Sourcing:  CLARISSE JOSSELIN, in fo.fr

Casino, pour sauver l’emploi, FO en appelle au gouvernement

smiley    Blog publication, 18 septembre 2019, 19H53

 

 

 

 

 

 

Le SNTA FO alerte sur la situation depuis longtemps

 

 

Casino, pour sauver l’emploi, FO en appelle au gouvernement
Partager cet article
Repost0