Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : FO Retail Distribution
  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
  • Contact

Profil

  • @FO RD system publication
  • (BM) - Le Blog-note InFOrmatif
  • (BM) - Le Blog-note InFOrmatif

Que signifie communiquer ? demanda le petit prince.

"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, 
répondit le renard."    
Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry

​​​​​​FOCPFEXDIA,  la chaine TV FO CPF : lien: https://www.youtube.com/channel/UCfWq-DLz258o2BG9m7Z6HDg

 

Le Blog-master (BM) se réserve le droit de suspendre, d'interrompre, ou de rejeter  la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers, d'enfreindre les lois et règlements en vigueur, ou serait de nature ou à caractère diffamatoire, et décline toute responsabilité quant aux opinions émises, qui n'engagent que leurs auteurs.

Archives

FO, Libre Independant Déterminé

 


Lanceur d'alerte

Un lanceur d'alerte est toute personne, groupe ou institution qui, voyant venir un danger, un risque ou un scandale, adresse un signal d'alarme et, ce faisant, enclenche un processus de régulation, de controverse ou de mobilisation collective

 Libres, Indépendants, Déterminés et Solidaires Ensemble. Communication, Information et Expression directe de l'actualité sociale, économique et syndicale de FO CPF et des salariés du commerce et de la Grande distribution.

Pages Du Blog-Note Informatif

 
Pour le  REPOS DOMINICAL pour tous en même temps

DROIT A L'IMAGE

Droit À L'image

Dans ce blog nous sommes amenés fréquemment à diffuser des images, des vidéos, des photos, voire des articles de presse, d'insérer des liens vers des documents,   ceci afin d'étoffer et d'éclairer nos posts, en leur donnant plus de contenus, pour une meilleure compréhension.

Nos sources sont toujours citées.

Nous le faisons en respectant le plus possible le droit à l'image et le droit de propriété intellectuel suivant les lois en vigueur.

Néanmoins rien n'empêche les personnes ne désirant pas voir leur image diffusée de nous le signaler lors de la prise de vue.

Sans manifestation de leur part, nous considérerons leur consentement présumé.

Merci

BM

Militons ensemble - adhérez à FO

 
Adhésion à Force-Ouvrière, suivre le lien
http://www.force-ouvriere.fr/adherer

FO CONTACT REGION

Eric   Centre    06 85 15 20 73
François   Nord    07 50 49 09 04

Fréderic   DSN FO CPF   06 87 21 72 94
Sofiane   Est & RA    06 61 50 67 96
Faiçal   Sud    06 22 57 50 64
Nadine   Paris Centre   06 36 97 10 40
Nathalie  UD FO 62   06 30 60 74 70

 udfo62@force-ouvriere.fr

Reda Sud 06 29 38 30 49

Philippe RS au chsct  06 28 75 01 36

Sandrine Sec CE Paris   06 98 43 61 93
Bruno, coordinateur des IRP FO CPF
06 73 59 98 28
Cyril DSC FO CPF   06 25 56 84 86

 

/ / /
« Ce qui manque à l’ouvrier, c’est la science de son malheur. »
« Ce qui manque à l’ouvrier, c’est la science de son malheur. »

II y a cinquante-deux ans (le 13 mars 1901), que Fernand Pelloutier mourait prématurément, emporté par un mal qui minait inexorablement son corps frêle et auquel son esprit intact livrait un combat sans espoir.

Après sa disparition seulement les travailleurs ont mesuré véritablement sa portée humaine.


En effet, lorsque nous feuilletons les pages de l’histoire du mouvement syndical qui évoquent le réveil de la conscience ouvrière et des actions revendicatives du passé, alors la physionomie révolutionnaire de Pelloutier apparaît dans toute sa grandeur et son émouvante simplicité.


Très jeune, il découvrit les iniquités sociales dont les travailleurs étaient victimes, et se joignit à Guesde, à Vaillant pour organiser le prolétariat et lui donner des moyens de se défendre contr
e les abus exorbitants du patronat.

Avec une détermination lucide et une passion exaltante, Fernand Pelloutier se jeta dans la bataille. Rien ne lui manquait : ni la vigueur de l’intelligence ni le courage ni la persévérance pour atteindre le premier but : éclairer, instruire, puis grouper les travailleurs dans des associations, car nombreux et unis, ils pourraient lutter avec plus d’efficacité pour une condition de vie meilleure et juste.


Son ardeur et son action ne furent pas vains : il fonda la Bourse du Travail, qui signifie une révolution dans le développement de la conscience ouvrière. Pour que les travailleurs puissent entreprendre des combats sociaux, une éducation de la science économique leur était indispensable, car il ne cessa de répéter penda
nt toute sa vie :

« Ce qui manque à l’ouvrier, c’est la science de son malheur. »

Assurément, ce n’était pas de la bourgeoisie capitaliste qu’il pouvait espérer la modification de son sort, mais de ses propres efforts, de sa volonté consciente et combative. C’est pour cela que Pelloutier voyait dans les Bourses du Travail non seulement un moyen de défendre les intérêts vitaux quotidiens des ouvriers, mais « une œuvre d’éducation morale, administrative, technique, nécessaire pour rendre viable une société d’hommes libres ».

Comme on voit, pour Pelloutier, les Bourses étaient le creuset où les travailleurs trouvaient leur idéal : la conquête finale de l’émancipation.

Pendant sa vie brève et trépidante, Pelloutier fut animé toujours par le même souci et le même objectif : l’amélioration de l’existence ouvrière. Et c’est sur ce point qu’apparaît son abnégation et son désintéressement individuels avec lesquels il servit la pensée syndicaliste, comme une conception vraie et généreuse.

Dans son Manifeste de 1896, qui constitue une importante étape dans l’histoire de la revendication ouvrière, Pelloutier demande

« la diminution de la durée du travail, la fixation d’un minimum de salaire, le respect du droit de grève à l’exploitation patronale ».

C’était déjà tout un programme que plus tard la Confédération Générale du Travail a conquis de haute lutte. Mais dans l’œuvre de Pelloutier, ce qui importe : c’est qu’il a formulé et énoncé des revendications nettes qui, sans avoir été réalisées en son temps, furent atteintes plus tard.

Pelloutier demeure pour nous un guide et un précurseur.


Ses enquêtes officielles nous ont valu son livre documentaire, extrêmement intéressant, bourré de faits instructifs sur la Vie ouvrière en France, contribution précieuse à la connaissance de la condition sociale et économique du prolétariat français à la fin du XIXe siècle, où Pelloutier étudie minutieusement et méthodiquement tous les aspects de la vie ouvrière : insuffisance des salaires, durée du travail .excessive, mortalité, chômage, mi
sère, alcoolisme.

Cet ouvrage fut une révélation en 1900, car il a non seulement éclairé le mouvement syndicaliste d’une façon probante, sur des données essentielles du problème ouvrier, mais également sur la gravité de la situation des travailleurs.

L’enquêteur à l’Office du Travail au ministère du Commerce, ne manquait pas cependant de hardiesse pour montrer que seules les Bourses pouvaient apporter des changements à cet état de chose révoltant.

« La cause du désordre économique dont souffre le corps social, écrivait-il, réside dans l’accaparement de la richesse par les valeurs d’échange. » Cette affirmation n’était-elle pas un réquisitoire contre le capitalisme financier.


D’autre part, Pelloutier défendait la civilisation, car, selon lui, « le progrès est le germe naturel de l’harmonie humaine et du bonheur ».


Avant de mourir, il a pu achever le manuscrit de son Histoire des Bourses du Travail qui est une sorte de testament destiné à la réflexion et à la médiation de la classe ouvrière, qui doit considérer « les Bourses non pas seulement comme un instrument de lutte contre le capitalisme, car elle aura un rôle plus élevé, dit-il, dans la formation de l’état de la société futur ». Ne retrouve-t-on pas dans ses considérations théoriques, les éléments fondamentaux de la doctrine du syndicalisme moderne ?


D’un demi-siècle de distance, nous voyons encore mieux que c’est la ténacité dans l’action, la probité morale exceptionnelle et la sincérité de ses convictions qui on fai
t de lui un apôtre ardent de la philosophie syndicaliste.

Article de Théodore Beregi paru dans Force Ouvrière n°379, le 23 avril 1953.
FO Force Ouvrière, La force syndicale

Partager cet article
Repost0
@ FO RD system (BM) @ FO Dia système publication - (BM) - dans histoire Histoire sociale Hommage
/ / /
10 mars 1906  : La catastrophe minière de Courrières
Effroyable catastrophe minière à Courrières, dans le bassin du Pas-de-Calais
Effroyable catastrophe minière à Courrières, dans le bassin du Pas-de-Calais


Effroyable catastrophe minière à Courrières, dans le bassin du Pas-de-Calais, provoquée par un coup de grisou qui fit 1.212 morts parmi les ouvriers mineurs et des nombreux blessés, atrocement mutilés.

Selon un témoin, ce fut un des plus grands désastres que l’histoire des mines ait enregistrés jusqu’alors. Le syndicat des mineurs rendit responsable la Compagnie minière car, bien avant cette tragédie, un rapport parlementaire avait signalé l’aération insuffisante dans les fosses de Courrières.

Cet événement douloureux souleva, dans toute la France, une stupeur et une émotion indescriptibles, en même temps qu’un vif élan de solidarité à l’égard des familles malheureuses.

La Chambre vote un crédit d’un demi-million en leur faveur, et Jaurès demanda l’ouverture d’un enquête parlementaire pour déterminer les causes exactes de cet horrible accident.

10 mars 1906  : La catastrophe minière de Courrières
Partager cet article
Repost0
@ FO RD system (BM) @ FO Dia système publication - (BM) - dans Histoire sociale
/ / /


Après la scission de 1921 et au lendemain des émeutes de l’extrême droite en 1934, l’aspiration à l’unité syndicale se concrétise. Elle n’est pas dépourvue d’illusions.


Après une ultime pirouette de la diplomatie soviétique de ces années 1930, les communistes français abandonnent leur ligne"classe contre classe"au profit de la constitution du Front populaire.

Au niveau syndical, cela se traduit par le retour des "unitaires" au sein de la "Grande Maison". Mais ce retour est cousu de fil blanc. Quatre ans plus tard, un nouveau virage de Moscou met fin à une unité illusoire.


Avec sa ligne ultra-gauche et asyndicale, la CGT-U était passée de 500.000 membres en 1922 à 200.000 en 1935 et nombre d’anarchistes et de syndicalistes révolutionnaires étaient revenus à la CGT.


Entre-temps la situation a changé à Moscou. Staline détient les pleins pouvoirs, la famine tue par millions et l’Armée rouge est décimée.

Face à la montée en puissance d’un nazisme belliqueux allié à un fascisme non moins guerrier, le tsar géorgien se sent isolé au plan international. Il décide alors de se rapprocher des démocraties occidentales et demande aux partis communistes de leur faire bonne figure.


En France, les ligues fascisantes manifestent violemment le 6 février 1934. Le 12, la CGT appelle à la grève générale « pour la défense et la sauvegarde des libertés ».

La CGT-U ne s’y rallie que sur la pointe des pieds, sur ordre du PCF. D’ailleurs, en avril, la CGT décide d’organiser un meeting au Vel’d’Hiv.

Aussitôt la CGT-U annonce une contre-manifestation. Pourtant, sur ordre de Thorez, les "unitaires" entrent en contact avec la CGT en septembre.
Georges Vidalenc, historien de Force Ouvrière, juge ainsi la"réunification" : « Les optimistes, les esprits superficiels et les travailleurs mal informés virent dans cette réunification la renaissance de l’ancienne CGT d’avant 1914 et ils crurent à la résurrection du vieil esprit syndicaliste. Mais les observateurs avertis et les vieux militants n’étaient pas sans inquiétude et ne manifestaient qu’un enthousiasme relati
f.

Sans doute la réunion de toutes les forces ouvrières constituait sur le plan politique un incontestable succès, mais il s’en fallait beaucoup que l’action syndicale en fût toujours renforcée et facilitée et surtout qu’elle gagnât en clarté.

Dans l’euphorie de la réunification, il y eut bien quelques mois paisibles, des réconciliations apparentes, des allocutions pleines de courtoisie et de cordialité, des votes unanimes enthousiastes, mais très vite on put voir que cette fusion n’en était pas une, mais une simple juxtaposition de deux blocs. [...] Unité n’est pas toujours synonyme d’union. »*


Décidée en septembre 1935, l’unité est officialisée au congrès de Toulouse le 2 mars 1936. Les "confédérés" disposent d’une majorité des deux tiers, Jouhaux reste Secrétaire général, quatre Secrétaires adjoints sont des "confédérés" (Belin, Bothereau, Bouyer, Buisson) et deux sont des "unitaires" (Frachon, Racamond).


Pourtant cette unité n’est que de façade car les communistes, en tant que tels, obtiennent deux postes, ce qui est contraire à l’esprit même de la CGT, qui exclut les élections sur la base de tendances. D’ailleurs cette apparence va vite se dissiper.

Trois ans plus tard, Staline change de stratégie et signe le pacte germano-soviétique. En soldats obéissants du Komintern, les"unitaires"approuvent cette alliance que la CGT qualifie de « trahison ».

À l’entrée en guerre, la rupture est consommée.


(*) Georges Vidalenc, "Comment et pourquoi se sont produites les scissions syndicales", Éditions Force Ouvrière.





FO Force Ouvrière, La force syndicale

Partager cet article
Repost0
@ FO RD system (BM) @ FO Dia système publication - (BM) - dans histoire Histoire Histoire sociale
/ / /
26 février 1848   Affiche proclamant la République Française

RÉPUBLIQUE FRANCAISE


Liberté, Égalité, Fraternité


Au nom du Peuple Français !


Citoyens :


La royauté est abolie.
La République est proclamée.
Le Peuple est uni.
Tous les fort qui environnent la capitale sont à nous.
La brave garnison de Vincennes est une garnison de frères.
Conservons avec respect ce vieux drapeau r
épublicain dont les trois couleurs ont fait avec nos pères le tour du monde.


Montrons que ce symbole d’égalité, de liberté, de fraternité, est en même temps le symbole de l’ordre et de l’ordre le plus réel, le plus durable, puisque la justice est la base et le peuple entier l’instrument.


Le peuple a déjà compris que l’approvisionnement de Paris exigeait une plus libre circulation dans les rues de Paris, et les mains qui ont élevé les barricades ont, dans plusieurs endroits, fait dans ces barricades une ouverture assez large pour le libre passage des voitures de transport.


Que ce bel exemple soit suivi partout ; que Paris reprenne son aspect accoutumé ; que le peuple veille à la fois au maintien de ses droits, et qu’il continue d’assurer, comme il l’a fait jusqu’ici, la tranquillité et la sécurité publiques.


Dupont (de l’Eure),
Lamartine,
Garnier-Pagès,
Arago,
Marie,
Ledru-Rollin,
Crémieux ;
Louis Blanc,
Marrast,
Flocon,
Albert (Ouvrier).


Fait à Paris, le 28 Février 1848


FO Force Ouvrière, La force syndicale

Partager cet article
Repost0
@ FO RD system (BM) @ FO Dia système publication - (BM) - dans histoire Histoire sociale
/ / /


La société des Amis des Noirs est créée le 19 février 1788 à Paris sous la direction notamment de Brissot et Mirabeau.

Elle compte 141 membres au début de 1789 dont Condorcet, la Fayette et l’abbé Grégoire. La société fait campagne dans la presse pour l’abolition de l’esclavage. Elle voulait une émancipation immédiate des esclaves.

Grâce à cette propagande, 49 cahiers de doléances sur 600 mentionnèrent dans leurs revendications l’abolition de l’esclavage.


La Convention abolit l’esclavage le 4 février 1794 en ces termes :


« La Convention déclare l’esclavage des nègres aboli dans toutes les colonies ; en conséquence, elle décrète que tous les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens français et jouiront de tous les droits assurés par la Constitution. »


Sans amoindrir la portée émancipatrice de cette décision historique, on ne peut passer sous silence que certaines de ses raisons avaient aussi une portée de politique internationale : c’était un moyen de lutte contre les Anglais.


Bonaparte rétablit l’esclavage par la loi du 10 mai 1802 .


FO Force Ouvrière, La force syndicale

Partager cet article
Repost0
@ FO RD system (BM) @ FO Dia système publication - (BM) - dans histoire Histoire Histoire sociale
/ / /
16 février 1917   Mort d’Octave Mirbeau

Le célèbre écrivain naturaliste avec son style truculent et vigoureux et avec sa verve satirique fouette les mœurs dépravées des cléricaux dans L’Abbé Jules, la perversité et l’hypocrisie des bourgeois dans Le Journal d’une femme de chambre, qui provoqua un scandale.

Le Jardin des Supplices évoque les raffinements horribles de la cruauté humaine. Ses pièces : Les Mauvais Bergers, l’Épidémie et Les Affaires sont les affaires forment des critiques vives et mordantes de la société et des millieux de la finance.

Octave Mirbeau ne cachait pas sa vraie sympathie à l’égard des idées révolutionnaires du prolétariat. Ennemi des iniquités, des préjugés et des mensonges, il était l’artisan enthousiaste et courageux de la justice et du progrès.


FO Force Ouvrière, La force syn
dicale

Partager cet article
Repost0
@ FO RD system (BM) @ FO Dia système publication - (BM) - dans histoire Histoire Histoire sociale
/ / /


Curé de province, Jacques Roux est révoqué en 1790 pour avoir participé à l’attaque de châteaux. Il se réfugie à Paris où il renonce à la prêtrise. Roux milite à la section des Grainvilliers très peuplée par des pauvres et de petits salariés.

Très vite il devient un des leaders des sans-culottes, membre de ce courant surnommé les Enragés. Roux dénonce les riches, la spéculation. Il approuve les saisies de denrées et la taxation d’office.

Le pillage des boulangeries par le peuple le 25 février 1793 est appelée « la journée de Jacques Roux ».

Le 25 juin 1793, Roux conduit une délégation à la Convention pour présenter ce que l’on appelle le « Manifeste des Enragés ». Il y déclare : « La liberté n’est qu’un vain fantôme quand une classe d’hommes peut affamer l’autre impunément. L’égalité n’est qu’un vain fantôme quand le riche, par le monopole exerce le droit de vie et de mort sur son semblable ». Il est chassé de la salle sous les huées.

Tandis que la répression jacobine menace, Roux se radicalise dans son journal Le Publiciste de la République française, critiquant l’administration et les profiteurs de guerre.


Il est arrêté sur ordre du Comité de Salut public le 5 septembre 1793 et se suicide peu avant son procès.


FO Force Ouvrière, La force syn
dicale

Partager cet article
Repost0
@ FO RD system (BM) @ FO Dia système publication - (BM) - dans histoire Histoire Histoire sociale
/ / /


L’orsqu’en 1886, le Conseil municipal de Paris prend l’initiative de créer une Bourse du travail, ce n’est pas sans arrière-pensées.

La municipalité met à la disposition des chambres syndicales des bureaux, des salles de réunion et une documentation.

L’exemple de Paris fait rapidement école à Marseille (1885), Nîmes, Bourges (1887), Saint-Étienne, Toulouse (1888), Elbeuf (1889), Agen, Montpellier (1891), Lyon, Bordeaux... En 1892, on recense 14 Bourses, 40 en 1895, 74 en 1901 et 157 en 1908. Les autorités municipales espèrent ainsi placer sous contrôle, au moins partiellement, le mouvement syndical en plein essor.


Mais les syndicalistes ne tombèrent pas dans le piège. Bien au contraire. Les Bourses du travail deviennent les bastions des représentants ouvriers soucieux de l’indépendance syndicale par rapport à l’État, mais aussi par rapport aux partis.

Contrairement aux guesdistes qui prônent, du moins dans un premier temps, la grève générale pour renverser le régime en place, les Bourses du travail se veulent les héritières des Sociétés de Résistance : c’est aux syndicats de décider des grèves mais les Bourses du travail doivent assurer la solidarité effective entre les ouvriers. Elles sont le foyer de la vie syndicale et le levier de l’action pour défendre les salariés face aux employeurs et au gouvernement.
Réunis en Congrès à Saint-Étienne, le 7 février 1892, les syndicalistes créent la Fédération des Bourses du travail
.

Le Congrès déclare : « Les Bourses du travail doivent être absolument indépendantes pour rendre les services qu’on en attend. Les travailleurs doivent repousser d’une façon absolue l’ingérence des pouvoirs administratifs et gouvernementaux dans le fonctionnement des Bourses, ingérence qui s’est manifestée par la déclaration d’utilité publique qui n’a été proposée par le gouvernement que pour nuire à leur développement. le Congrès invite les travailleurs à faire les plus énergiques efforts pour garantir l’entière indépendance des Bourses du travail. »


Un "Service de la Mutualité"aide au"placement"des syndiqués et assure un"secours"aux victimes d’accidents du travail et aux chômeurs.

Grâce à l’appui des Bourses, les syndicats se multiplient, des bibliothèques sont créées et un enseignement général aussi bien que professionnel est dispensé aux ouvriers.


Malgré ce regroupement en fédération, la structure nationale reste néanmoins assez fragile. Le comité fédéral comprend un délégué par Bourse adhérente. Il désigne un Bureau national de quatre membres. Mais la solidarité s’exprime encore avant tout au niveau local. Les entreprises industrielles ont, elles aussi, rarement une taille nationale et les ouvriers ont rarement l’occasion de voyager. L’impulsion est pourtant donnée : elle aboutira, trois ans après le Congrès de Saint-Étienne, à la création de la première centrale syndicale, la Confédération Générale du Travail.


FO Force Ouvrière, La force syn
dicale


Partager cet article
Repost0
@ FO RD system (BM) @ FO Dia système publication - (BM) - dans histoire Histoire sociale Histoire
/ / /
4 février 1794   Décret de l’abolition de l’Esclavage

La République française déclare l’abolition de l’Esclavage dans ses colonies.

Huit ans plus tard, il sera rétabli par Napoléon Bonaparte :


« Décret n°2262 de la Convention nationale du 16. jour Pluviose, an second de la République Française, une & indivisible, qui abolit l’Esclavage des Nègres
dans les Colonies


La Convention Nationale déclare que l’esclavage des Nègres dans toutes les Colonies est aboli ; en conséquence elle décrète que les hommes, sans distinction de couleur, domiciliés dans les colonies, sont citoyens Français, et jouiront de tous les droits assurés par la constitution.


Elle renvoie au comité de Salut Public, pour lui faire incessamment un rapport sur les mesures à prendre pour assurer l’exécution du présent décret.


Visé par les inspecteurs.
Signé Auger, Cordier & S.E. Monnel.
Collationné à l’original, par nous président & secrétaire de la Convention
Nationale.


A Paris, le 22 Germinal, an second de la République Française, une & indivisible. Signé AMAR, président ; A.M. Baudot, Monnot, Ch. Pottier & Peyssard, secrétaires.


Au nom de la République, le Conseil exécutif provisoire mande & ordonne à tous les Corps administratifs & Tribunaux, que la présente loi ils fassent consigner dans leurs registres, lire, publier & afficher, & exécuter dans leurs départements & ressorts respectifs ; en foi de quoi nous y avons apposé notre signature & le sceau de la République. »

Partager cet article
Repost0
@ FO RD system (BM) @ FO Dia système publication - (BM) - dans Histoire sociale histoire
/ / /
16 janvier 1870   Les ouvriers du Creusot réclament la gestion de la caisse de solidarité


En décembre 1869, les ouvriers du Creusot réclament la gestion de la caisse de solidarité.

Le 16 janvier 1870, une forte majorité souhaite la gestion de la caisse de secours par les ouvriers. La grève est alors générale.


Dans l’histoire du mouvement corporatif, les grèves qui se sont produites dans les usines du Creusot, en janvier et en mars 1870, retiennent l’attention par les faits particuliers qui en furent la cause.


Ces deux grèves, par leur caractère et par leur évolution, reflètent indubitablement l’état d’esprit du patronat de l’époque et le comportement psychologique des travailleurs qui étaient arrivés à un degré plus élevé de la conscience syndicale.


En 1870, dans les usines Schneider, il régnait d’étranges habitude, qui a juste raison, révoltaient les travailleurs : le mouchardage était orga
nisé et imposé par la direction.

Édouard Dolléans raconte que « le règlement d’atelier prévoyait une amende de 50 francs à un ouvrier pour n’avoir pas dénoncé un camarade ».


Mais l’origine de la grève de janvier était la Caisse de secours, gérée par la direction, et fournie par une retenue de 2,5% sur le salaire de tous les
ouvriers.

Elle décida de la confier aux travailleurs, ceux-ci désignèrent leur camarade Assi, pour transformer la Caisse de secours en Société de secours mutuels.

M. Schneider, pour montrer sa désapprobation, licencia Assi, et les ouvriers, par solidarité avec leur camarade, quittèrent l’atelier. Une délégation de grévistes fut reçue par l’industriel qui leur reprocha leur « esprit l’opposition » et leur annonça qu’il refusait de discuter avec eux, « sous l’influence de la pression ».

Pour assurer sa sécurité, M. Schneider fit venir au Creusot 4.000 hommes de troupe et, devant cette provocation, les travailleurs décidèrent la poursuite de la grève.


Le 23 janvier 1870, la Marseillaise écrivait : « Faire grève est chose terrible ; pour un rien, on fusille et l’on assomme. Les ouvriers du Creusot organisent le refus du travail, assument la responsabilité de la faim et de la misère, et cela, en silence, sans tumulte, sans bruit, sans émeute. »


Cependant, les Sociétés ouvrières de Paris et les sections parisiennes avaient réagi vigoureusement en publiant dans la Marseillaise un manifeste, signé par Varlin et Benoît Malon, sur l
a vérité de la grève.

Quelques jours après, dans le même journal, la Chambre syndicale des Ouvriers mécaniciens de Paris faisait un appel pressant pour aider matériellement les grévistes du Creusot.


En février, le travail reprit, mais, le 22 mars, la direction opéra une diminution de 30 à 60 centimes par jour, pour rattraper le profit perdu pendant la première grève. Les travailleurs ripostèrent aussitôt par la cessation du travail. M. Schneider, furieux, déclara : « Je ne parlementerai pas avec ces voyous. » Et le tribunal d’Autun, au service du patronat, condamna 24 grévistes à 298 mois de prison.


Mais les travailleurs en grève au Creusot n’étaient pas abandonnés à leur sort douloureux dans ces jours difficiles. La solidarité jouait en leur faveur. La Chambre fédérale de Paris fit une souscription. La Chambre fédérale de Marseille, les Sociétés ouvrières de Lyon, les travailleurs de Mulhouse les avaient secourus généreusement.


À propos des grèves du Creusot, le manifeste de la Section internationale de Rouen, signé par Aubry, et adressé aux ouvriers du département, est significatif : « Des milliers d’ouvriers réclament au nom de la loi des coalitions, une augmentation de la part qu’ils apportent dans la production de la richesse... Un seul homme, manipulateur de plusieurs millions, abuse de sa position et dédaigne toute conciliation. »


Si les grèves échouèrent, le mécontentement continuait à gronder ; la conscience ouvrière était en marche. On était à la veille de graves événements et à un tournant décisif dans l’histoir
e de France.


FO Force Ouvrière, La force syndicale

Partager cet article
Repost0
@ FO RD system (BM) @ FO Dia système publication - (BM) - dans histoire Histoire sociale