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  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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Que signifie communiquer ? demanda le petit prince.

"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, 
répondit le renard."    
Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry

​​​​​​FOCPFEXDIA,  la chaine TV FO CPF : lien: https://www.youtube.com/channel/UCfWq-DLz258o2BG9m7Z6HDg

 

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Un lanceur d'alerte est toute personne, groupe ou institution qui, voyant venir un danger, un risque ou un scandale, adresse un signal d'alarme et, ce faisant, enclenche un processus de régulation, de controverse ou de mobilisation collective

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Dans ce blog nous sommes amenés fréquemment à diffuser des images, des vidéos, des photos, voire des articles de presse, d'insérer des liens vers des documents,   ceci afin d'étoffer et d'éclairer nos posts, en leur donnant plus de contenus, pour une meilleure compréhension.

Nos sources sont toujours citées.

Nous le faisons en respectant le plus possible le droit à l'image et le droit de propriété intellectuel suivant les lois en vigueur.

Néanmoins rien n'empêche les personnes ne désirant pas voir leur image diffusée de nous le signaler lors de la prise de vue.

Sans manifestation de leur part, nous considérerons leur consentement présumé.

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1 août 2018 3 01 /08 /août /2018 10:14
Conso, ce qui change ce 1er aout

INFO CONSO

 

Ce qui change ce 1er aout

 

Passage obligé de chaque début de mois, des changements dans les réglementations impactent les activités quotidiennes, ainsi que le portefeuille des Français.

Comme à l'accoutumée ce seront les salariés et les plus précaires qui vont subir  les effets les plus dolosifs de ces changements, qui concernent des hausses tarifaires.

 

Aperçus

 

  • Gaz à la hausse

 

Les tarifs réglementés du gaz sont légèrement revus à la hausse (+0,1% pour le gaz de cuisson ou pour la cuisson et l'eau chaude, +0,2% pour le chauffage). En juillet, les tarifs réglementés pour le gaz avaient connu une envolée historique (+7,45%).

 

  • Electricité à la baisse


Les tarifs de l'électricité vont en moyenne baisser de 0,5%. Une option recommandée par la Commission de régulation de l'énergie fin juin. Pour les petits professionnels par contre, ils devraient augmenter de +1,1%.

 

  • Reconduction de l’encadrement des loyers

 

Le dispositif d'encadrement des loyers est reconduit jusqu'au 31 juillet 2019. Il ne s'applique que pour 28 agglomérations placées en "zones tendues".

Ce dispositif, qui s'applique aux nouvelles locations et aux renouvellements de baux, concerne en tout 28 agglomérations situées en zones tendues:

Ajaccio (Corse-du-Sud),

Lille (Nord), Bastia (Haute-Corse),

Beauvais (Oise), Menton et Nice (Alpes-Maritimes),

Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), Marseille, Aix-en-Provence et Arles (Bouches-du-Rhône),

Strasbourg (Bas-Rhin), La Rochelle (Charente-Maritime), Lille (Nord),

Lyon (Rhône), Toulouse (Haute-Garonne), Annecy, Annemasse et Thonon-Les-Bains (Haute-Savoie),

Bordeaux et Arcachon (Gironde), Paris (Paris), Montpellier, Sète (Hérault), Meaux (Seine-et-Marne), Grenoble (Isère),

Toulon, Fréjus et Draguignan (Var).

 

  • Maladie d’Alzheimer


Fin du remboursement par l'Assurance maladie de quatre médicaments à l'efficacité contestée (Aricept, Ebixa, Exelon, Reminyl) mais aussi de leurs génériques.

 

  • Garde d’enfants à domicile


Le salaire minimum des nounous passe de 9,98€ brut par heure à 10,21€.

 

Publication, mercredi 1er aout 2018, 11H26

Conso, ce qui change ce 1er aout
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1 août 2018 3 01 /08 /août /2018 09:32
Les émotions au travail, logique et sentiment

SOCIETE / SOCIOLOGIE


Logique et sentiment
 

 

Quand l’univers raisonné, distant et réglé du travail rencontre le monde sensible, individuel et subjectif des émotions, il y a parfois communion et parfois rupture.

 

Le travail, c’est un cadre normé, des processus collectifs, un milieu qui transforme l’individu par ce qu’il mobilise en chacun, par le sens qu’on lui donne ou qui lui est donné, par l’image qu’il renvoie de soi-même ou qui est renvoyée par les autres.

 

Les émotions, c’est le côté imprévisible de la nature humaine, une part d’intime mais qui fédère parfois selon la culture, les valeurs, la profession partagées.

 

L’émotion au travail est un sujet d’étude récent qui cherche à comprendre comment ces deux systèmes s’interpénètrent, l’un codifiant, instrumentalisant, contraignant l’expression de l’autre ou, à l’inverse, entraînant des résistances voire des désordres au sein de l’autre.

 

 

D’autant que les interactions constantes entre travail et émotion provoquent une mise en tension entre pulsion et contrôle qui peut conduire à une véritable souffrance.

 

À la fois huile et grain de sable, l’émotion au travail est souvent jugée différemment selon les époques, les classes, les sexes.

 

Le présent ouvrage invite à l’analyser dans le milieu professionnel pour une compréhension plus juste de celui-ci. 

 

Les émotions au travail Aurélie Jeantet, CNRS éditions, 321 pages, 24 euros.

 

 

Sourcing:  CORINNE KEFES, in FO Hebdo

Publication MERCREDI 1ER AOÛT 2018

Les émotions au travail, logique et sentiment
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31 juillet 2018 2 31 /07 /juillet /2018 14:58
Travail illégal, CQFS

JURINFO / Emploi / Travail illégal

 

Les risques du travail dissimulé


Le travail illégal est un terme générique qui recouvre plusieurs mécanismes de fraudes commises dans l’exercice d’une activité professionnelle et/ou à l’occasion de l’emploi de salariés.

 

  • Le code du travail répertorie six types d’infractions différentes sous cette appellation :

 


le travail dissimulé,


le marchandage,


le prêt illicite de main-d’œuvre,


l’emploi d’un étranger démuni de titre de travail,


les cumuls irréguliers d’emplois,

les fraudes et fausses déclarations concernant les revenus de remplacement.

 


 

La lutte contre le travail illégal devrait-être une priorité gouvernementale qui s’est traduite notamment par la réalisation de plusieurs plans nationaux d’action de 2004 à ce jour.

 

L’intensification de cette lutte a donné lieu :

 

à un renforcement des sanctions pénales, civiles et administratives à l’encontre de ces pratiques,
et à un accroissement des prérogatives des agents de contrôle de l’Etat et des différents organismes de protection sociale.

 

A ce titre, les inspecteurs de l’Urssaf détiennent plus particulièrement une compétence de contrôle en matière de travail dissimulé.

 

Chapitre unique.

 

Code du travail, Article L8211-1 


Modifié par LOI n°2016-274 du 7 mars 2016 - art. 18


Sont constitutives de travail illégal, dans les conditions prévues par le présent livre, les infractions suivantes :

 

1° Travail dissimulé ;

2° Marchandage ;

3° Prêt illicite de main-d'oeuvre ;

4° Emploi d'étranger non autorisé à travailler ;

5° Cumuls irréguliers d'emplois ;

6° Fraude ou fausse déclaration prévue aux articles L. 5124-1 et L. 5429-1.

 

Publication FO CPF, secteur juridique

 

 

Publié le 31 juillet 2018, 15H58

Travail illégal, CQFS
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30 juillet 2018 1 30 /07 /juillet /2018 22:28
La totalité de la galerie marchande de Carrefour-La-Mède, (soit 16 boutiques) est en surface de vente illicite, c'est à dire construite sans autorisation.

La totalité de la galerie marchande de Carrefour-La-Mède, (soit 16 boutiques) est en surface de vente illicite, c'est à dire construite sans autorisation.

Grde distri / Carrefour / Galerie marchande

 

Carrefour au coeur d'une polémique judiciaire concernant une surface de vente illicite

 

Construction illicite d'une galerie marchande :

 

le tribunal ouvre une procédure juridictionnelle contre Carrefour-La-Mède
 

La totalité de la galerie marchande de Carrefour-La-Mède, (soit 16 boutiques) est en surface de vente illicite, c'est à dire construite sans autorisation.

 


  
Encore un rebondissement dans l'affaire qui oppose Carrefour-La-Mède à l'association En Toute Franchise (ETF) : la présidente du tribunal administratif de Marseille a décidé, par ordonnance, l'ouverture d'une procédure juridictionnelle, à la suite de la demande de l'association de défense des commerçants indépendants d'obtenir l'exécution du jugement rendu le 20 avril 2017 par cette même juridiction.

 

Rappelons que 1 700m² de vente sont illicites (dont les 16 boutiques de la galerie marchande).

Le tribunal avait enjoint, dans un premier temps, le préfet de faire contrôler ces surfaces pour constater leur illégalité et dresser un procès-verbal d'infraction.

 

 

Un inspecteur de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes était donc allé mesurer les surfaces concernées. Mais rien, depuis, n'avait été entrepris.

 

"Une astreinte de 282 000€ par jour aurait dû s'appliquer jusqu'à une fermeture mais il n'en a rien été", dénonçait alors Martine Donnette, la présidente d'En Toute Franchise.

 

Pire, la préfecture avait demandé à Carrefour de faire régulariser ses surfaces, ce que l'enseigne a fait en déposant, dans la foulée, une requête auprès de la Commission nationale d'aménagement commercial (CNAC) qui a refusé (une nouvelle fois) cette régularisation, il y a un an, le 6 juillet.

 

Le rapport de l'inspecteur établissait que "la galerie marchande est exploitée sur une surface de 939,2 m²" et notait "la présence au sein de cette galerie, de cinq locaux vacants et fermés au public pour une surface locative brute globale de 4138,2m²."

 

 

La Commission nationale d'aménagement commercial (CNAC) est l'instance de recours des décisions et avis des commissions départementales d'aménagement commercial (CDAC). Sa saisine constitue un recours administratif préalable obligatoire à toute procédure contentieuse. La CNAC se prononce dans un délai de quatre mois à compter de sa saisine.  

Saisie des recours formés contre les décisions et avis des commissions départementales d’aménagement commercial, la CNAC examine les projets d’implantation et d’extension d’équipements commerciaux à l’aune de la liberté du commerce, d’un aménagement du territoire de qualité, de la préservation de l’environnement et de la protection des consommateurs.

 

Ne voyant rien venir sur une fermeture des surfaces illicites ou une astreinte journalière financière, l'association En Toute Franchise a donc de nouveau saisi le tribunal administratif pour que le jugement soit exécuté par la Préfecture.

 

Cette procédure peut conduire à ce que, par jugement, le tribunal définisse des mesures d'exécution et fixe, pour leur intervention, un délai assorti, le cas échéant, d'une astreinte (150€/m² et par jour).

 

Une nouvelle victoire pour ETF.

 

Les services préfectoraux, que nous avons joints, ont été notifiés de cette décision de justice le 10 juillet.

Ils ont indiqué "examiner" la demande.

 

 

SourcingAudrey Letellier, in La Provence

Carrefour dans une tourmente judiciaire pour construction illicite d'une galerie marchande
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30 juillet 2018 1 30 /07 /juillet /2018 09:17

INFO CONSO / AFOC

 

Chèque énergie, mode d’emploi
 

Dispositif créé en vue de remplacer les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz à destination des ménages modestes, le chèque énergie, jusqu’alors expérimenté dans quatre départements, a été étendu à toute la France depuis le 26 mars 2018.

 

Environ 4 millions de ménages sont visés.

 

Pour bénéficier du dispositif, il faut simplement avoir déclaré ses revenus auprès des services fiscaux (déclaration d’impôt sur les revenus de l’année 2016), même s’ils sont faibles ou nuls. Il faut en outre habiter dans un logement imposable à la taxe d’habitation (même si le bénéficiaire en est exonéré).

 

Le montant moyen du chèque énergie est de 150 € pour 2018. Il s’échelonne de 48 € à 227 € suivant le niveau de revenus et la composition du ménage. Il est valable jusqu’au 31 mars de l’année suivant son émission.

 

En se fondant sur le revenu fiscal de référence et la composition des ménages, le fisc établira chaque année une liste de bénéficiaires, qu’il transmettra à l’Agence de services et de paiement.

 

Cet organisme attribuera cette aide aux différents intéressés sans qu’aucune démarche ne soit requise. Par exemple, le plafond du revenu fiscal de référence donnant droit au chèque énergie est de 7 700 € par an pour une personne vivant seule, et de 16 170 € pour un couple avec deux enfants.

 

Pour permettre aux ménages de vérifier leur éligibilité au chèque, le ministère de la Transition écologique et solidaire a créé un simulateur, consultable gratuitement.

 

https://chequeenergie.gouv.fr

 

Le chèque énergie est envoyé automatiquement par voie postale aux personnes éligibles. Il n’y a aucune démarche à faire pour le recevoir contrairement au système des tarifs sociaux de l’énergie.

 

Pour payer une facture d’électricité ou de gaz naturel, le bénéficiaire peut envoyer son chèque énergie à son fournisseur par courrier postal, accompagné de la copie d’une facture ou d’un échéancier faisant apparaître ses références client.

Le chèque énergie peut également être utilisé sur le site chequeenergie.gouv.fr.

 

Dès réception du chèque, les titulaires du chèque peuvent effectuer cette démarche sans attendre la prochaine facture, car il est directement crédité sur leur compte.

 

Pour régler un achat de combustible (fioul, bois, GPL...), le chèque énergie est à remettre directement au fournisseur.

 

Désormais, le chèque énergie peut également être utilisé pour financer des travaux d’efficacité énergétique qui répondent aux critères d’éligibilité du crédit d’impôt transition énergétique (Cite).

 

En cas de perte ou de vol de ce chèque, il est possible de faire opposition sur le site internet ou en contactant l’assistance utilisateurs par courriel ou par téléphone au 0805 204 805, du lundi au vendredi de 8h00 à 20h00.

 

Publication AFOC

 

 

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29 juillet 2018 7 29 /07 /juillet /2018 11:08

Mise à jour le 29 juillet 2018, 12H08

 

 

Le Qatar épinglé.

SOCIETE / FIFA / World cup

 

D’une démocratie à une autre,  Vladimir Poutine a passé le relais au Qatar.

 

Et pendant ce temps au Qatar, futur organisateur du foot world circus...

 

Le rideau va se baisser ce soir sur Moscou. Il y aura un vainqueur, et un vaincu, c'est la loi du genre.

 

La prochaine édition se déroulera au Qatar. La monarchie gazière a obtenu (!) l'organisation de la prochaine coupe du monde. Merci qui??...Bof

 

Tout sera chamboulé pour permettre ce changement de latitude. La compétition se déroulera en hiver, peut être à 32 équipes, ou à 48. On ne sait pas, mais c'est certain on saura, car d'ici là il faudra bien construire d'autres stades, et agrandir le parc hôtelier....au beau milieu du désert.

 

Ce changement va directement impacter l'organisation et le déroulement des compétitions mondiales, championnats et coupes nationales, coupes européennes, africaines et sud américaines verront donc leurs calendriers habituels être quelque peu bousculés.

 

L'autre démocratie organisatrice

Quid de la santé et de l'intégrité physique des participants, en tout premier lieu les joueurs, tous premiers intéressés ?

Qui en a entendu parlé ?

Qui s'en soucie?

 

Mais ce sera dans 04 ans. Laissons donc se refermer cette cuvée Russe 2018.

 

Et puis il y a l'autre décor, évidemment.

 

Qatar chantier

Où suent les acteurs de cette folie des grandeurs et de cette croissance au forceps.

 

La main-d'œuvre immigrée représente près de 90 % de la population totale du pays.

 

 

 

Elle est majoritairement composée d'Indiens (estimés à 650 000, ce sont les plus nombreux), de Népalais, de Pakistanais, de Bangladais et de Philippins... Le tableau n'est pas uniforme.

 

Les plus qualifiés peuvent profiter de conditions financières inespérées dans leur pays d'origine.

 

Par exemple, à l'image de Jafar Ikbal (35 ans), un Bangladais qui vit avec sa femme et ses deux enfants dans une petite villa à Mesaieed, une cité industrielle et pétrolière située à 40 km au sud de Doha, à la porte des dunes. Il arrive même à entretenir un petit potager, où il cultive... des citrouilles et de l'aloe vera.

 

 

Dans son quartier, tous les habitants dépendent de la société nationale Qatar Petroleum, un pilier économique du pays, qui assure l'encadrement social de ses employés.  

 

Depuis 2009, Jafar est technicien dans une entreprise d'engrais. Il dispose d'un visa de longue durée, que son employeur renouvelle chaque année. Il ne paie pas de loyer et gagne 10 000 riyals par mois (2 350 €). «Cela représente dix fois ce que je toucherais au Bangladesh pour le même travail, raconte-t-il. Je n'ai aucun problème ici.

Je suis libre de mes mouvements et le niveau de sécurité est très bon. Personne ne nous dérange. Il y a près de trente nationalités différentes. Mon voisin est indien et je m'entends très bien avec lui.»

 

Doha

Mais il connaît l'autre réalité.

 

Le permis de sortie à demander à l'employeur pour quitter l'émirat monarchique. Les entreprises qui contournent la loi. Les conditions de vie médiocres, encore très répandues, dans les labour camps, ces «camps de travail» comme des cités-dortoirs, où les moins bien lotis s'entassent à six par pièce, avec une cuisine commune.

 

Le salaire à 8 ou 9 riyals de l'heure (environ 2 €), les journées de travail de douze heures par 50 °C l'été.

 

Durant la seule période de janvier à novembre 2014, 157 travailleurs népalais sont morts sur les chantiers, selon une enquête du Guardian publiée en décembre 2014.

 

Il y a aussi cette fameuse loi sur le parrainage («kafala»).

 

Officiellement abolie en décembre 2016, elle imposait aux travailleurs d'avoir un «parrain» local auprès de qui une autorisation était nécessaire pour changer d'employeur ou quitter l'émirat. Malgré les sanctions qui menacent les contrevenants, les contraintes perdurent.  

 

C'est ce que vit Mohammed, 36 ans. Cet autre Bangladais réside au Qatar depuis 2011. Il nettoie les rues du quartier résidentiel de Mesaieed Industrial City.

 

Chaque jour, un car passe le prendre à trente-cinq minutes de là, dans son labour camp de Sanaya, à 3 heures du matin : un horaire décalé à cause de l'infernale chaleur estivale.

Ensuite, il travaille jusqu'à 11 heures. Il montre les trois cartes essentielles à sa vie sur place : son visa, son permis de travail et l'équivalent d'une carte de sécurité sociale, qui lui donne un accès gratuit aux soins du service public, un droit auquel tous ses semblables n'ont pas accès.

 

«Je ne paie pas mon logement, uniquement la nourriture, explique-t-il. Le reste, je l'envoie au Bangladesh. Et si je veux retourner chez moi, je dois prévenir mon employeur trois jours avant.»

 

Pour qu'il se libère de cette chaîne invisible, en récupérant son permis de sortie et son passeport.

 

Nulle doute que tout sera prêt le jour J à l'heure H pour l'ouverture du tournoi. Le sponsoring y veille, la FIFA, la presse et les médias en général (ils en vivent trop bien), et en attendant le monde détourne les yeux, se bouche le nez, et déroule le tapis rouge à cette monarchie sulfureuse pleine aux as qui sait dépenser sans (trop) compter, où comment et vers qui!

 

 

QATAR / Coupe du Monde 2022

 

Selon un article de ce matin, (29/07 018) publié par le quotidien l'Equipe/l'Equipe.fr que nous citons ici, le Qatar aurait mené des «opérations noires» pour saper ses concurrents dans la course à la Coupe du monde 2022.


Le Sunday Times a révélé ce dimanche que le Qatar aurait mené une campagne secrète de propagande à base d'«opérations noires» pour saper les offres concurrentes.


Le Qatar, pays hôte de la prochaine Coupe du monde en 2022, aurait mené une campagne secrète de propagande à base d'«opérations noires» pour saper les offres concurrentes, en violation des règles de la Fifa, rapporte dimanche le Sunday Times.

 

Le journal britannique affirme que le comité d'organisation du Qatar a notamment payé une équipe de relations publiques ainsi que d'anciens agents de la CIA pour diffuser de «fausses promesses» concernant ses principaux rivaux, l'Australie et les Etats-Unis, lors de leur campagne pour la compétition 2022.

 

La stratégie du Qatar était de recruter des individus influents afin d'attaquer les offres dans leurs pays d'origine, donnant l'impression qu'il n'y avait «aucun soutien» pour accueillir la Coupe du monde parmi la population, selon le journal.

L'un des principaux critères pris en compte par Fifa, organe directeur du football mondial, est que les offres devraient bénéficier d'un fort soutien des populations locales.

 

Les candidats au Mondial 2002 avaient pour interdiction de faire «toute déclaration écrite ou orale de toute nature, que ce soit défavorable ou non, sur les offres ou les candidatures de toute autre association membre» en vertu des lignes directrices de la Fifa.

 

Mais selon le Sunday Times, un e-mail, que le journal indique avoir obtenu par un lanceur d'alerte qui a travaillé avec la candidature du Qatar, a été envoyé au directeur adjoint des offres du Qatar, Ali al-Thawadi, et montre que l'Etat était au courant des complots visant à «empoisonner» les autres candidats. 

 

Article source:   L'Equipe.fr

 Coupe du Monde 2022
Le Qatar aurait mené des «opérations noires» pour saper ses concurrents dans la course à la Coupe du monde 2022


Publié le dimanche 29 juillet 2018 à 09:41 | Mis à jour le 29/07/2018 à 09:45

(Avec AFP)

 

 

Dans  un communiqué  publié le dimanche 29 juillet 2018 à 13:46, repris par l'Equipe/l'Equipe.fr le Qatar dément avoir mené des «opérations noires» pour obtenir la Coupe du monde 2022

Le Sunday Times révélait (voir plus avant) ce dimanche que le Qatar avait mené une campagne secrète de propagande à base d'«opérations noires» afin de saper les autres candidatures.​​​​​​

Et pendant ce temps au Qatar, futur organisateur du foot world circus...
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29 juillet 2018 7 29 /07 /juillet /2018 10:16
Tourisme   renforcement du droit des voyageurs

SOCIETE / INFO CONSO


Tourisme

renforcement du droit des voyageurs
 

A compter du 1er juillet 2018, les opérateurs de vente de voyages et de séjours à forfait sont tenus de porter à la connaissance des consommateurs concernés de nouvelles informations (décret du 29 décembre 2017 ; arrêté du 1er mars 2018).

 

Ces nouvelles dispositions ont pour objectif de renforcer la protection des voyageurs en matière d’obligation d’information, d’exécution du contrat de voyage ou d’insolvabilité des professionnels.

 

Ces informations sont les suivantes :

 

•    Les caractéristiques principales des services de voyage :

 

destination, itinéraire et période de séjour, avec les dates et, lorsque le logement est compris, nombre de nuitées ;

moyens, caractéristiques et catégories de transport, lieux, dates et heures (même approximatives) de départ et de retour, durée et lieu des escales et des correspondances ;

situation, principales caractéristiques, catégorie touristique de l’hébergement en vertu des règles du pays de destination ;

repas fournis ;

visites, excursions ou autres services compris dans le prix total convenu pour le contrat ;

taille approximative du groupe, si les services de voyage sont fournis au voyageur en tant que membre d’un groupe ;

langue dans laquelle les services sont fournis, lorsque le bénéfice d’autres services touristiques fournis au voyageur repose sur une communication verbale efficace ;

informations sur le fait que le voyage ou le séjour de vacances est, d’une manière générale, adapté aux personnes à mobilité réduite et, à la demande du voyageur, informations précises sur l’adéquation du voyage ou du séjour de vacances aux besoins du voyageur ;

 

La dénomination sociale et l’adresse géographique de l’organisateur, ainsi que ses coordonnées téléphoniques et, s’il y a lieu, électroniques ;


Le prix total incluant les taxes, redevances ou autres coûts supplémentaires, ou, quand ceux-ci ne peuvent être raisonnablement calculés avant la conclusion du contrat, une indication du type de coûts additionnels que le voyageur peut encore avoir à supporter ;


Les modalités de paiement, y compris le montant ou le pourcentage du prix à verser à titre d’acompte et le calendrier pour le paiement du solde, ou les garanties financières à verser ou à fournir par le voyageur ;


Le nombre minimal de personnes requis pour la réalisation du voyage ou du séjour et la date limite précédant le début du voyage ou du séjour pour une éventuelle résolution du contrat au cas où ce nombre ne serait pas atteint ;


Des informations d’ordre général concernant les conditions applicables en matière de passeports et de visas, y compris la durée approximative d’obtention des visas, ainsi que des renseignements sur les formalités sanitaires, du pays de destination ;


Une mention indiquant que le voyageur peut résoudre le contrat à tout moment avant le début du voyage ou du séjour, moyennant le paiement de frais de résolution appropriés ou, le cas échéant, de frais de résolution standard réclamés par l’organisateur ou le détaillant ;


Des informations sur les assurances obligatoires ou facultatives couvrant les frais de résolution du contrat par le voyageur ou sur le coût d’une assistance, couvrant le rapatriement, en cas d’accident, de maladie ou de décès.


Par ailleurs, le contrat de voyages doit également comporter les informations suivantes :

 

Les exigences particulières du voyageur que l’organisateur a acceptées ;

 

Une mention indiquant que l’organisateur est responsable de la bonne exécution de tous les services de voyage com- pris dans le contrat et qu’il est tenu d’apporter une aide au voyageur s’il est en difficulté ;

 

Le nom de l’entité chargée de la protection contre l’insolvabilité et ses coordonnées, dont son adresse géographique ;

 

Le nom, l’adresse, le numéro de téléphone, l’adresse électronique, le numéro de télécopieur du représentant local de l’organisateur, d’un point de contact ou d’un autre service par l’intermédiaire duquel le voyageur peut contacter rapidement l’organisateur et communiquer avec lui de manière efficace, demander une aide s’il est en difficulté ou se plaindre de toute non-conformité constatée lors de l’exécution du voyage ou du séjour ;

 


Une mention indiquant que le voyageur est tenu de communiquer toute non-conformité qu’il constate lors de l’exécution du voyage ou du séjour ;

Lorsque des mineurs, non accompagnés par un parent ou une autre personne autorisée, voyagent sur la base d’un contrat comprenant un hébergement, des informations permettant d’établir un contact direct avec le mineur ou la personne responsable du mineur sur le lieu de séjour ;

 

Des informations sur les procédures internes de traitement des plaintes disponibles et sur les mécanismes de règle- ment extrajudiciaire des litiges et, s’il y a lieu, sur l’entité dont relève le professionnel et sur la plateforme de règle- ment en ligne des litiges ;

 

Des informations sur le droit du voyageur de céder le contrat à un autre voyageur.

 

Communication AFOC

 

 

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29 juillet 2018 7 29 /07 /juillet /2018 09:52
Les pauvres condamnés à prendre l’escalier

SOCIETE / ASCENSEUR SOCIAL

 

Les pauvres condamnés à prendre l’escalier
 

Selon une étude de l’OCDE, en France il faut six générations, soit cent quatre-vingts ans, pour qu’un descendant de famille pauvre atteigne le revenu moyen du pays.

 

La mobilité sociale, surtout chez les plus modestes, est en panne.

 

 

L’ascenseur social est en panne, cette fois-ci c’est l’OCDE qui le confirme.  

 

Dans de nombreux pays, des familles et des communautés sont bloquées en bas de l’échelle sociale, surtout depuis le début des années 1980, résume Gabriela Ramos, conseillère spéciale auprès du secrétaire général de l’OCDE.

 

En clair, les enfants nés dans une famille modeste ont peu de chances d’améliorer leur statut professionnel par rapport à leurs parents et aux générations qui précèdent.  À l’autre extrémité, poursuit-elle, il existe aussi un « plafond adhérent », parce que l’inégalité implique aussi que ceux qui sont en haut de l’échelle y restent pour longtemps. 

 

En France, il faut six générations, soit cent quatre-vingts ans, pour que les revenus des enfants nés dans une famille qui fait partie des 10 % les plus pauvres parviennent au niveau de revenu moyen français, a calculé l’OCDE.

 

Placée en vingt et unième position, la France fait donc figure de mauvais élève, au même rang que l’Allemagne, le Chili et l’Argentine.

 

En tête de liste le Danemark, avec deux générations nécessaires, puis viennent la Finlande, la Norvège et la Suède avec trois générations. Et en bons derniers l’Inde, la Chine (sept générations), le Brésil, l’Afrique du Sud (neuf générations) et la Colombie (onze générations).

 

Une cascade de conséquences


Ces inégalités ont des conséquences sur la santé, l’éducation et la vie professionnelle. Ainsi, le fait de grandir dans une famille pauvre et d’avoir des parents en mauvaise santé est un facteur important d’une prédisposition à une mauvaise santé à l’âge adulte.

 

Quatre personnes sur dix dont les parents ont un faible niveau d’instruction ne poursuivent pas leurs études après le premier cycle du secondaire, et une sur dix seulement entreprend des études universitaires (contre les deux tiers des enfants dont les parents ont un niveau de formation élevé).

 

Sur le plan professionnel, un tiers environ des enfants dont les parents sont ouvriers sont également ouvriers.

 

Les jeunes générations ont aujourd’hui moins de chances que leurs parents d’accéder à des emplois plus qualifiés.

 

Si deux tiers des personnes dont les parents ont des revenus modestes parviennent à accéder à des revenus plus importants, cette hausse se limite souvent à la tranche immédiatement supérieure.

 

L’ascension sociale des enfants de parents peu instruits s’est améliorée pour les enfants nés entre 1955 et 1975, pour stagner ensuite, puis chuter légèrement pour les enfants nés après 1975, signe que le bas de l’échelle est de plus en plus verrouillé, analyse l’étude. 

 

[Focus]

 

Et les classes moyennes ?


Les familles de la classe moyenne sont exposées au cours de leur vie à un risque élevé de tomber au bas de l’échelle des revenus, parfois jusque dans la pauvreté.

 

Un risque qui s’est accru ces vingt dernières années.

Un ménage de classe moyenne sur sept (un sur cinq dans les catégories plus proches des bas revenus) glisse vers la tranche des 20 % de revenus les plus modestes.

 

Et d’une manière générale, les personnes dont la situation économique s’est détériorée au cours des cinq dernières années ont moins le sentiment que leur voix compte au niveau national.

 

 

 

Sourcing:  NADIA DJABALI, in FO Hebdo

Les pauvres condamnés à prendre l’escalier
Les pauvres condamnés à prendre l’escalier
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28 juillet 2018 6 28 /07 /juillet /2018 17:17
Groupe Lactalis, siege social. © Chen Yichen/XINHUA-REA

Groupe Lactalis, siege social. © Chen Yichen/XINHUA-REA

INFO CONSO / AFOC / LACTALIS
 

Alimentation – Crise « Lactalis »

 

 L’AFOC réclame le renforcement des mesures de contrôles


Après la découverte fin 2017 de salmonelles dans des lots de laits en poudre destinés aux nourrissons fabriqués par le groupe Lactalis, suivie d’une inadmissible lenteur des distributeurs dans la procédure de retrait-rappel, le rapport et les recommandations de la commission d’enquête parlementaire qui avait été mise en place lors de cette crise, viennent d’être rendus publics.

 

 

À cette occasion, l’AFOC réclame un renforcement des contrôles externes sur les procédures d’autocontrôle interne des industries alimentaires, de façon à en minimiser au maximum les failles possibles.

 

L’AFOC rappelle également que pour assurer la sécurité sanitaire de l’alimentation, les moyens matériels et humains des services chargés des contrôles doivent être notoirement renforcés au sein notamment des ministères de l’agriculture et de l’économie, et que toute coordination de ces services ne doit aucunement mener à en réduire les moyens.

 

 

L’AFOC demande, comme elle l’a fait devant le Conseil National de la consommation (CNC), que les associations de consommateurs soient parmi les premiers destin

 

ataires des alertes émanant des services de veille sanitaire, afin de les relayer de manière complémentaire et le plus largement possible auprès des consommateurs par leurs propres canaux d’information.

 

L’AFOC rappelle en outre que les associations agréées de défense des consommateurs sont parfaitement compétentes, et expérimentées, pour introduire des actions de groupe en cas de plaintes collectives de consommateurs victimes notamment de contaminations ou intoxications.

 

A bon entendeur.

 

COMMUNIQUÉ DE L’AFOC   MARTINE DEROBERT

 

 

Voir en ligne : AFOC - Site internet

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28 juillet 2018 6 28 /07 /juillet /2018 16:44

Mis à jour le 28 juillet 2018, 17H43

Des supermarchés obtiennent l’annulation des restrictions d’ouverture les dimanches.

Des supermarchés obtiennent l’annulation des restrictions d’ouverture les dimanches.

SOCIETE / COMMERCE / OUVERTURE DOMINICALE

 

Ouvertures dominicales, tour d'horizon

CQFS

 

Alsace-Moselle

 

Ouverture des commerces le dimanche

 retour à la case départ

 

La cour administrative d’appel de Nancy vient d’annuler les délibérations du conseil municipal de Strasbourg et du conseil départemental du Bas-Rhin qui interdisaient aux commerces à prédominance alimentaire de plus de 400 m² (dans le Bas-Rhin) et de plus de 1 000 m² (à Strasbourg) d’ouvrir leurs portes le dimanche et les jours fériés.

 

Elle a donné raison aux exploitants de magasins qui contestaient ces dispositions.

 

Pour les syndicats CGT, CFTC et FO, qui se battent depuis plusieurs années pour tenter d’encadrer l’ouverture dominicale des supermarchés, cette décision est évidemment une mauvaise nouvelle.

 

 

Elle n’est en revanche pas une surprise : la Cour, estiment-ils, a sanctionné le manque de cohérence des collectivités territoriales alsaciennes, qui n’ont pas su se mettre d’accord lorsqu’elles ont délibéré sur la surface maximale des magasins autorisés à ouvrir le dimanche.

 

Des supermarchés obtiennent l’annulation des restrictions d’ouverture les dimanches.

 

La Cour administrative d’appel de Nancy a annulé les délibérations de la Ville de Strasbourg et du Conseil départemental du Bas-Rhin qui restreignaient l’ouverture les dimanches et les jours fériés aux supérettes.

 

   En décembre 2016, la Ville de Strasbourg et le Conseil départemental pensaient avoir trouvé le moyen de limiter les ouvertures de supermarchés les dimanches et les jours fériés.

 

En utilisant des dispositions que leur permet le droit local alsacien-mosellan, les collectivités avaient limité par arrêté, chacun sur leurs territoires respectifs, les capacités d’ouvertures dominicales aux supérettes de moins de 1000 m² à Strasbourg et de moins de 400 m² ailleurs dans le Bas-Rhin.

 

Mais cette limite de taille a été jugée illégale par la Cour administrative d’appel de Nancy, qui a annulé vendredi les délibérations concernées du conseil municipal de Strasbourg et du conseil départemental du Bas-Rhin.

 

La CAA était saisie notamment par deux supermarchés exclus du dispositif dominical, le Match de la Robertsau et le Carrefour Contact d’Entzheim.

 

 Il s’agit d’une nette victoire pour les supermarchés alors que ces limites avaient été introduites après une série de péripéties juridiques et l'application d’un droit local.

 

 

Syndicats et élus énervés

 

Jacky Wagner, secrétaire départemental de la CGT, s’insurge contre cette décision : « On était parvenus à un point d’accord entre syndicats, commerçants et collectivités et cette décision remet tout en cause.

 

C’est une tentative des supermarchés d’annuler les dispositions du droit local alsacien-mosellan, pour se ranger derrière le droit national qui permet aux supermarchés d’ouvrir le dimanche.

 

 De son côté, Paul Meyer, adjoint au maire de Strasbourg en charge du commerce, s’est aussi énervé sur son profil Facebook :

"L’activité commerciale doit se développer de manière encadrée. La norme ne peut être la dérégulation absolue et le renoncement à toute spécificité".

 

Nous avions trouvé un point d’équilibre qui respectait la diversité évidente des territoires et les modes de vie des habitants, en conciliant droits des travailleurs, demande des citoyens et tradition locale.

 

Je regrette cette décision de justice qui méprise ce travail de concertation et l’engagement des acteurs locaux.

 

Autres lieux, mêmes moeurs, mêmes résultats

 

TRAVAIL LE DIMANCHE, LES ZTI ET LA REVITALISATION DES CENTRES VILLES ONT BON DOS

 

Les ZTI (Zones touristiques internationales) ont bon dos, elles permettent aux commerces d’ouvrir le dimanche et de demander aux salariés de travailler.

Sauf quand le tribunal administratif dit non.

 

Ainsi le tribunal administratif de Paris a annulé 3 ZTI à Dijon, Paris Maillot-Ternes et Paris Saint-Emilion Bibliothèque avec pour obligation de rétablir le repos dominical dans ces secteurs… sauf si le Gouvernement fait appel dans les 4 mois.

 

Rappelons que la création de ces zones touristiques internationales qui autorisent l’ouverture des commerces, dimanches et soirées jusqu’à minuit, ont été instituées par l’article 242 de la loi Macron du 6 août 2015.

 

Saisi par le CLIC-P - comité de liaison intersyndical du commerce de Paris - qui regroupe les syndicats CGT, Solidaires, SUD, CFDT, CGC et UNSA, le tribunal administratif de Paris a estimé dans son JUGEMENT DU 18 AVRIL 2018 que « chacune de ces zones ne disposent pas d’un rayonnement international, n’est pas desservie par des infrastructures de transport d’importance nationale ou internationale et ne connaît pas d’affluence de touristes exceptionnelles. »

 

Il s’agit là des principales conditions pour être classée ZTI.

 

Dans un COMMUNIQUE le Clic-P estime que « ces ZTI ont été établies sur mesure dans l’intérêt exclusif des grands groupes de la distribution et sans le moindre lien avec une fréquentation touristique réelle. »

 

Le but selon le comité intersyndical est de « généraliser le travail du dimanche et de nuit dans le commerce ».

 

En attendant la décision du Gouvernement Macron (à l’origine de la création des ZTI) qui a donc jusqu’au 19 août pour faire appel (4 mois à compter du jugement) – à l’issue de laquelle le dimanche redeviendra jour de repos dans ces zones, le Conseil de Paris a rejeté, le 2 mai, la généralisation du travail du dimanche dans la capitale. 

Ce qui n’est pas le cas à Dijon dont la ville a fait appel du jugement afin de pérenniser le travail dominical.

 

Autre tentative de rendre le travail du dimanche obligatoire est le prétexte de la revitalisation des centres villes.

La rédaction du Blog* très réveillée sur ce sujet a déjà alerté sur cette décision et rappelle que les salariés ont des droits quand ils travaillent le dimanche qui peut donner lieu à des heures supplémentaires.

 

Le premier droit est de refuser car la loi dit bien que cela relève du volontariat et non d’une obligation.

 

Puisqu’il est question ici de jurisprudence, on rappellera que la décision de faire travailler le dimanche dans les commerces et les zones touristiques (internationales ou pas) n’appartient pas aux patrons mais aux maires ou aux préfets. 

 

 

TRAVAIL LE DIMANCHE, QUELS DROITS POUR LES SALARIES ALORS QUE SA GENERALISATION EST EN MARCHE ?

 

 Travailler le dimanche pour revitaliser les centres-villes ?

 

 Et le droit des salariés dans tout çà ?  

 

 

A l"époque  trois pistes sont mises en avant pour généraliser le travail le dimanche en centre-ville :

 

  • 1.- supprimer la règle de fermeture des magasins de moins de 3 000 m2 à dominante alimentaire le dimanche à 13 heures,
  • 2.- donner la liberté à chaque entreprise de choisir ses jours et heures d’ouverture moyennant contreparties négociées avec le personnel,
  • 3.- favoriser l’ouverture des commerces le midi.

 

Dans le même temps, les grandes villes veulent étendre les ZT (Zones Touristiques) et ZTI (Zone Touristiques Internationales) à l'ensemble de leur territoire parce que, dans ces zones, le travail dominical y est autorisé... en pemanence.

 

Ce qui permet entre autre d'échapper (c'est la seule dérogation pour l'instant) au code du travail sur la question du volontariat des salariés 

Benajamin Griveaux, en mars 2018 a certes rappelé que "travailler le dimanche reste un choix pour les commerçants (vraiment ?) et que ce soit décidé avec les employés sur la base du volontariat."

 

Et pourquoi ne pas l'étendre à toute la France puis 24 h sur 24 h ?

 

En effet, comme le souligne Karl Ghazi, porte-parole de la CGT Commerce :

"la création de ZT et de ZTI favorise des phénomènes pervers notamment quand les boutiques situées en lisière réclament des dérogations pour faire face à la concurrence des commerces ouverts le dimanche."

 

Quant à l'idée que le petit commerce est favorisé, allons donc : "dans les ZTI, constate Karl Ghazi, les prix des baux commerciaux bondissent et donc seules les grandes enseignes internationales ont les moyens de s'offrir une vitrine...

 

 

Au bout du compte c'est la disparition programmée des petits commerçants." C'est d'ailleurs ce qui ressort du Voeu contre toute extension du- travaildominical de la conseillère municipale FI, Danielle Simonnet.

 

Quant à la création d'emplois ?  Toujours pas de chiffres officiels.

 

 

ET LE DROIT DES SALARIES DANS TOUT ÇA ?

 

Rappelons 3 règles fondamentales  relatives au travail le dimanche protégeant les salariés :

 

1.- les salariés doivent être volontaires pour travailler le dimanche.

Exception : dans les commerces alimentaires de détail jusqu’à 13 heures et les entreprises et commerces bénéficiant d’une dérogation permanente au repos dominical – liste dans l’article R3132-5 du code du travail.

 

 

En pratique ce n'est pas évident mais c'est la loi : article L3132-25-4 du code du travail

 

2.- un accord d’entreprise doit prévoir cette possibilité et le salarié volontaire doit donner son accord par écrit (avenant au contrat de travail) ).

En effet, il s’agit d’une modification du contrat de travail qui ne peut se faire qu’avec l’accord du salarié selon la Cour de cassation sociale (arrêt n° 12-12 953 du 5 juin 2013).

 

Ce qui signifie que tout salarié qui refuse de travailler le dimanche ne peut être ni sanctionné, ni licencié ni discriminé.

 

De même, il est discriminatoire de refuser d’embaucher une personne qui ne tient pas à travailler le dimanche. Par ailleurs, à défaut d’accord collectif, tout salarié peut revenir sur sa décision de travailler le dimanche (cas des entreprises bénéficiant d’une autorisation préfectorale) et conserve le droit de refuser de travailler 3 dimanches par an, de son choix, en prévenant un mois à l’avance son employeur (cas des entreprises situées en ZTI, ZT, ZC et les gares concernées).

 

3.- Les majorations de salaires prévues par un accord d’entreprise pour le travail le dimanche ne remplacent pas mais s’ajoutent aux heures-supplémentaires.

 

Cela dit si vous travaillez 35 heures par semaine dimanche inclus, vous ne bénéficierez pas de majoration pour heures supplémentaires mais seulement de celle prévue pour le travail du dimanche.

 

Exemple pratique :

 

Un salarié effectue 35 heures par semaine + 7 heures le dimanche. Un accord collectif a fixé dans son entreprise la majoration du travail le dimanche à 50%. Les 7 heures effectuées en plus (au-delà de 35 heures) seront chacune majorée du taux prévu par la convention collective ou l’accord d’entreprise dans la limite minimale de 10%, à défaut par le taux légal de 25% au titre des heures supplémentaires  +  50% au titre du travail le dimanche.

 

 Voici la liste des dérogations à l'obligation du repos dominical et les droits des salariés; 

Ce que dit le code du travail :

Articles L3132-1 à L3132-31et R3132-5 à R3132-21-1.

 

Paris :

 

 

Bientôt des commerces ouverts le dimanche vers le boulevard Saint-Michel ?

 

POUR FO C'EST NON

 

  La Zone touristique internationale (ZTI) de Saint-Germain pourrait être étendue pour intégrer le boulevard Saint-Michel. Une mesure accueillie favorablement dans le secteur.

 

« C’est vrai qu’on est toujours un peu bloqué le week-end », glisse Koen, 36 ans.

L’ouverture de son commerce le dimanche ?

 

Ce gérant de la boutique Games Workshop, située dans la rue Hautefeuille (VIe) y est clairement favorable, mais pas pour les raisons attendues. « Cela nous permettrait de mettre en place des événements, comme des tournois… », explique-t-il.

 

Pour Cécile, 50 ans et propriétaire de sa boutique de vêtements : « J’aime bien le dimanche parce qu’on prend plus le temps de discuter avec les clients. »

 

Lors d’un entretien au Parisien, la semaine passée, Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, avait ainsi évoqué la possibilité d’une nouvelle Zone touristique internationale (ZTI) dans le VIe, « entre le jardin du Luxembourg et la Seine, pour laquelle certains commerçants ont marqué leur intérêt ».

 

 

Agrandir la ZTI Saint-Germain

 

Une proposition qui rencontre un écho favorable sur le terrain, parmi les commerçants. Personne ne s'est intéressée aux salariés, qui n'ont pas eu l'heur d'être interrogés.

 Mais plutôt qu’en créer une nouvelle, il s’agirait surtout « d’agrandir celle qui existe déjà », selon Jean-Pierre Lecoq, maire du VIe arrondissement, qui plaide, lui, pour que Paris soit intégralement classé en ZTI.

 

« On est quand même dans un quartier avec une fréquentation internationale forte, estime l’édile. Le problème avec la ZTI Saint-Germain, c’est que d’une rue à l’autre, les commerçants n’en bénéficient plus. Là ça nous permettra d’avoir un périmètre plus cohérent, notamment en intégrant le boulevard Saint-Michel, ainsi que la rue commerçante Saint-André-des-Arts. »  

 

Depuis 03 ont été retoquées (voir article)

 

Cela permettrait également, selon certains commerçants rencontrés, de régulariser une situation de fait**.

« Presque tout le monde ouvre le dimanche ici, même si c’est juste en horaire réduit », assure un employé d’un bouquiniste, situé sur le boulevard Saint-Michel.

 

Pour rappel, hors ZTI, l’ouverture dominicale n’est pas possible pour un commerce qui emploie des salariés, sauf pour certains secteurs qui ont une dérogation permanente, comme les cafés ou les magasins de bricolage.    

 

Des opposants toujours actifs (c'est encore heureux !)

 

Il faudra toutefois composer avec les opposants au travail du dimanche, qui avaient attaqué les arrêtés de création des ZTI à Paris au tribunal, et obtenu gain de cause sur trois d’entre elles.

 

« Agrandir cette ZTI ? Mais c’est une prime pour ceux qui ne respectent pas la loi », dénonce Eric Scherrer, du Comité de liaison intersyndical du commerce parisien (Clic-P).

 

Pour ce responsable syndicaliste, le passage dans une zone dérogatoire risque, au contraire, de pénaliser la dynamique du quartier.

« Les loyers des baux commerciaux vont augmenter et les petits commerçants ne pourront pas rivaliser avec les grosses chaînes, s’inquiète Eric Scherrer. Les petites boutiques pourraient disparaître ! ».

 

La mise en place de cette nouvelle zone, ou de cette extension, n’est pas encore actée officiellement. Mais elle pourrait se faire rapidement. « Cela dépendra du ministère, mais on espère que cela arrivera d’ici la fin de l’année 2018 », déclare Jean-Pierre Lecoq.

 

Trois questions sur les ZTI.

C’est quoi une ZTI ?

 

Créées par la loi Macron de 2015, ces zones touristiques internationales bénéficient d’un statut dérogatoire au Code du travail français.

 

Concrètement, dans une ZTI, le travail le dimanche est possible tout au long de l’année, si des accords sont négociés en ce sens avec les syndicats.

Les commerçants ont également la possibilité d’ouvrir jusqu’à minuit.

 

Comment devenir une ZTI ?

 

Pour établir un statut dérogatoire, une zone doit répondre à un certain nombre de critères, définis par le Code du travail : avoir un rayonnement international, être desservie par des infrastructures de transports d’importance nationale, connaître une affluence exceptionnelle de touristes et bénéficier d’un flux important d’achats effectués par des touristes.

 

Où sont situées les ZTI ?

 

12 ZTI ont été mises en place initialement à Paris, mais le tribunal administratif a annulé, en février puis en avril dernier, les arrêtés de création de trois d’entre elles, soit : Saint-Emilion-Bibliothèque (XIIIe), Maillot-Ternes (XVIIe) et Olympiades (XIIIe).

 

L’annulation est déjà en vigueur depuis juin dans cette dernière (sauf sur le centre commercial Italie 2, transformé par arrêté préfectoral en « zone commerciale » où le travail le dimanche est autorisé), et elle doit être effective à partir du 19 août dans les deux autres.

 

A cette date, il restera donc 9 ZTI, soit : Beaugrenelle, Champs-Elysées-Montaigne, Haussmann, Le Marais, Les Halles, Montmartre, Rennes-Saint-Sulpice, Saint-Germain, Saint-Honoré-Vendôme.    

 

Multi sourcing:   Pierre France - Daniel Roucous - 

 

 

* - Rappel le Blog est dédié au repos dominical pour tous en même temps

 

**-  Les commerces et enseignes, souvent gérés en location gérance exploitent toutes les failles du système, rallongent les amplitudes d'ouverture très au-delà des prescriptions légales, pour forcer la main, et tentent après coup d'obtenir par la loi ce qu'ils mis en place en dehors de celle-ci.

 

NDR

Un accord dérogatoire, qui est venu annuler des dispositions antérieures favorables aux salariés, a été signé dans le groupe Carrefour permettant aux directions de magasins dans les Hypers d'ouvrir les dimanches moyennant quelques  aménagements, sur la base d'une règle procédurale que s'efforce de contourner allègrement les directeurs de magasins bravant la vigilance des élus...

BM

Ouverture des commerces le dimanche : retour à la case départ

LES RAISONS DE FERMER LES MAGASINS LE DIMANCHE:


Bien entendu, tous les arguments sont bons pour nous convaincre du bien-fondé de travailler le dimanche. Cela permettrait de relancer la consommation, et donc alimenterait la croissance.

 

Que nenni, NON! Des études ont bien montré qu'il n'y aura qu'un simple report de la consommation d'une journée sur l'autre.


Les salariés ne doivent pas se laisser abuser. Il est clair qu'une fois que le dimanche sera ouvrable, les employés n'auront plus aucune compensation financière. Il ne leur restera plus que l'obligation de travailler et de se taire.


Pourquoi personne ne parle du modèle ALLEMAND sur le travail du dimanche?????


C'est le pays dont l'économie est la plus compétitive, là où le taux de chômage est le plus bas et les magasins ferment le SAMEDI à 18h00.


En conclusion:

 

Ce n'est pas l'homme qui doit être au service de l'économie, mais c'est à l'économie d'offrir un service aux hommes.

Ouverture des commerces le dimanche : retour à la case départ
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