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18 janvier 2017 3 18 /01 /janvier /2017 20:14
Auchan City Tourcoing : la CGT interpelle le gouvernement sur les fausses couches au travail
Auchan City Tourcoing :
La CGT interpelle le gouvernement sur les fausses couches au travail

La CGT Commerce et Services a interpellé mercredi le gouvernement pour demander une "meilleure protection des femmes enceintes" après des cas de fausse couche sur le lieu de travail.
 

 
 
 
"Au XXIe siècle, les femmes ne devraient pas mettre leur grossesse en danger à cause de leurs conditions de travail", souligne la CGT dans un communiqué, en interpellant les ministres des Droits des femmes Laurence Rossignol et du Travail Myriam El Khomri.

 

La fédération demande aux deux ministres de "faire intervenir l'Inspection du travail" à Auchan, où une caissière a récemment fait une fausse couche, et O'Marché Frais, où une caissière a été "licenciée" après avoir fait, elle aussi, "une fausse couche sur son lieu de travail", selon la CGT.

 


A Auchan City à Tourcoing, une caissière, enceinte de trois mois, a fait en novembre une fausse couche sur son lieu de travail. L'inspection du travail a été saisie en décembre et une plainte contre X pour "non-assistance à personne en danger" a été déposée au parquet de Lille.

 

 

Au supermarché O'Marché Frais à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), une caissière enceinte de quatre mois et demi, a perdu les eaux en juin "en portant une pastèque sur le tapis de caisse" selon la pétition mise en ligne sur le site change.org par le syndicat CGT de La Courneuve.
Hospitalisée, la jeune femme a perdu son bébé puis a été licenciée "sous prétexte d'erreurs de caisse", "à peine un mois après son retour au travail", rapporte le syndicat qui réclame sa réintégration.

 

 

Selon la secrétaire générale du syndicat, interrogée par l'AFP, la jeune femme s'apprête à déposer un dossier aux prud'hommes et essaie de faire reconnaître sa fausse couche comme accident du travail auprès de l'assurance maladie.

 

 

La fédération souligne qu'elle avait adressé le 28 novembre un courrier à Mmes Rossignol et El Khomri.
A ce jour, "nous n'avons toujours reçu aucune réponse" des deux ministres, a précisé à l'AFP Ambre Danquigny.
La situation de ces deux femmes "dissimule des centaines d'autres cas similaires qui sont inacceptables", écrit la CGT qui demande au gouvernement de "mettre en place les dispositifs nécessaires à une meilleure protection des femmes enceintes".

 

Sourcing:     Franceinfo.fr

Condition de travail indigne, les Femmes enceintes en danger dans la grde distri, dont notamment chez Auchan !

Condition de travail indigne, les Femmes enceintes en danger dans la grde distri, dont notamment chez Auchan !

Auchan City Tourcoing : la CGT interpelle le gouvernement sur les fausses couches au travail
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18 janvier 2017 3 18 /01 /janvier /2017 18:47
J-C Mailly : « L’industrie a un avenir et il doit être prioritaire »
L’industrie a un avenir et il doit être prioritaire.

L’industrie a un avenir et il doit être prioritaire.

J-C Mailly :    « L’industrie a un avenir et il doit être prioritaire »

L’industrie doit continuer à tenir une place économique majeure. Les pouvoirs publics ont, en la matière, un rôle essentiel : avoir une vision construite à moyen et long terme, conditionner et cibler les aides accordées, préserver des secteurs ou entreprises dont l’activité est considérée comme stratégique.

 

 

Des choses ont été faites ces dernières années, même si elles sont perfectibles : création (demande de FO) de la Banque publique d’investissement, mise en place du Conseil national de l’industrie et de ses filières, programmes d’avenir.

 

 

Des erreurs ont aussi été commises, tel l’octroi du CICE et du pacte de responsabilité sans obligation de contreparties.
On se souvient également de la gestion par les pouvoirs publics des dossiers d’Arcelor à Florange ou d’Alstom.

 

 

Aujourd’hui, un autre dossier est emblématique : les chantiers navals STX à Saint-Nazaire.
C’est un secteur stratégique que l’État ne doit pas délaisser en prenant le risque de faire entrer un actionnaire ne présentant pas toutes les garanties pour la pérennisation du savoir-faire, de la fabrication et des emplois.

 

 

C’est pourquoi, aujourd’hui actionnaire à hauteur de 33 % (minorité de blocage), il serait utile que l’État monte à nouveau au capital pour atteindre 51 %, en application du décret dit « décret Montebourg ».

 

 

Il s’agit non seulement d’un secteur sensible, mais d’une entreprise au carnet de commandes bien rempli, avec un personnel compétent et qui pourrait par ailleurs jouer un rôle clé demain dans la création d’une nouvelle filière, revendiquée par Force Ouvrière : la filière de déconstruction.

 

 

Nous savons construire des bateaux ou des avions et leur déconstruction se fait dans des conditions sociales et environnementales inacceptables, à l’autre bout du monde.
Cette filière constituerait une nouvelle activité porteuse de valeur ajoutée et d’emplois.

 

 

L’industrie a un avenir et il doit être prioritaire.

 

 

Force Ouvrière, dans son rôle, s’y engage par ses positions, par ses revendications, par ses interventions et dans la négociation, comme nous venons encore de le montrer dans l’automobile.
C’est l’alliance entre notre liberté, notre indépendance et notre responsabilité. 

 

JEAN-CLAUDE MAILLY

 

Documents joints ci dessous

Editorial de Jean-Claude Mailly - FO Hebdo 3226
17 JANVIER PDF133.4 KO

 

 

 

Documents joints ci dessus Editorial de Jean-Claude Mailly - FO Hebdo 3226 17 JANVIER PDF133.4 KO

Donald Trump inquiète les syndicats états-uniens

Donald Trump inquiète les syndicats états-uniens

Donald Trump inquiète les syndicats états-uniens

Dans ses entreprises, Donald Trump a régulièrement combattu les syndicats.
 
LIBÉRALISME 
En matière sociale, il privilégie les bas salaires et la déréglementation.
J-C Mailly : « L’industrie a un avenir et il doit être prioritaire »
J-C Mailly : « L’industrie a un avenir et il doit être prioritaire »
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18 janvier 2017 3 18 /01 /janvier /2017 17:13
Conférence de presse pour la défense de la maison des syndicats de l’Essonne le 17 janvier 2017. Climat glacial à Évry (Essonne) où sept organisations syndicales, dont FO, sont menacées d’expulsion par le conseil départemental.

Conférence de presse pour la défense de la maison des syndicats de l’Essonne le 17 janvier 2017. Climat glacial à Évry (Essonne) où sept organisations syndicales, dont FO, sont menacées d’expulsion par le conseil départemental.

Les organisations syndicales ont fait le point sur l’épineux dossier de leur déménagement

Les organisations syndicales ont fait le point sur l’épineux dossier de leur déménagement

Evry : unis, les syndicats ne veulent pas lâcher leur Bourse du travail
Suivre le lien, pour retrouver les dernières infos sur le sujet:
http://www.force-ouvriere.fr/maison-des-syndicats-d-evry-fo-mobilise-pour-defendre-le-bien
 
À défaut de présenter un plan d’action, les syndicats affichent leur union. Ce mardi, l’intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa et FSU a réuni ses adhérents dans ses locaux de la Bourse du travail à Evry.
Devant une soixantaine de personnes, les sept organisations ont fait le point sur un épineux dossier qui pourrait conduire à leur déménagement forcé avant la fin du mois de juin.

L’échéance est écrite noir sur blanc dans un courrier du propriétaire, le conseil départemental, daté du 9 décembre dernier.
« Il faudrait 6 M€ pour remettre le bâtiment aux normes, justifie son président François Durovray (LR). Nous avons donc choisi de le vendre et de reloger les syndicats ailleurs ».
Problème, les locaux de rechange sont jugés « incompatibles avec leur activité » par les syndicats.

Pour couper court aux rumeurs qui prétendaient que l’agglomération Grand Paris Sud aurait des vues sur ce bâtiment — pour le réaménagement de la place des Terrasse et des Arènes de l’Agora —, le président de l’agglo, Francis Chouat (PS), a apporté son soutien aux organisations syndicales.
« C’est un non-sens, la maison des syndicats a d’autant plus sa place dans un centre-ville rénové », a précisé l’élu.

 

Pour sa part, François Durovray soutient que le département « est prêt à accompagner les syndicats pour rendre les nouveaux locaux fonctionnels » et que « l’occupation à titre gracieux sera renouvelée ».
 

 

Sourcing: leparisien.fr     /  Florian Garcia



 

Evry : unis, les syndicats ne veulent pas lâcher leur Bourse du travail
Evry : unis, les syndicats ne veulent pas lâcher leur Bourse du travail
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18 janvier 2017 3 18 /01 /janvier /2017 13:52
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18 janvier 2017 3 18 /01 /janvier /2017 09:57
Auchan, « la vie, la vraie »… !

Auchan, « la vie, la vraie »… !

Auchan : il ne fait pas bon être enceinte pour le management

Auchan, « la vie, la vraie »…
Derrière ce slogan commercial, le quotidien de travail des salariés de cette enseigne de la grande distribution appartenant à la famille Mulliez (une des plus grosses fortunes de France estimée à 37 milliards d’euros) n’a rien d’idyllique.
De récentes affaires médiatisées par les syndicats, dont FO, illustrent la dure réalité de travail des salariés soumis à des méthodes managériales virant à la tyrannie et à la maltraitance.

 

 

NDR:   (Notre blog a largement relaté cette sordide actualité dont ont été victimes quelques salariés de cette enseigne de distribution. Le sinistre de situation fait ressortir l'absence totale de management responsable de la part de la hiérarchie dont l'aspect humain n'a pas du être intégré au cursus de formation de l'encadrement.

Il convient d'ajouter à ce triste constat les salariés victimes du process de management des gérants de l'enseigne A2Pas, que FO défend au Cph pour un certain nombre d'entre eux, et dont notre Blog s'est largement fait l'écho. )   - BM

 

 - Liens:  retrouvez qq articles sur le sujet, sur notre Blog (à caractère non exhaustif) 

 

 http://foed.over-blog.com/2017/01/management-en-panne-la-grde-distri-dans-tous-ses-etats.html

http://foed.over-blog.com/2017/01/auchan-city-tourcoing-temoignages-de-salaries-accablant.html

http://foed.over-blog.com/2017/01/auchan-decidement-la-direction-martyrise-ses-salariees-enceintes.htm

 

 

 

A Tourcoing près de Lille, c’est une jeune caissière de 23 ans employée chez Auchan en contrat de professionnalisation dans un supermarché qui a fait une fausse-couche sur son lieu de travail le 22 novembre.

 

 

Enceinte de trois mois, supportant une grossesse difficile, la jeune femme explique qu’en poste à sa caisse, elle avait demandé à plusieurs reprises à sa hiérarchie de lui accorder des pauses afin de se rendre aux toilettes. Elle est victime de fortes douleurs et fait une hémorragie… Sa hiérarchie lui refuse toutefois le droit de quitter sa caisse explique la jeune employée.

 

 

Depuis, elle a porté plainte pour non-assistance à personne en péril et mise en danger par non-respect d’une obligation de prudence ou de sécurité.
L’inspection du travail a été saisie de l’affaire et une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Lille.
La direction du magasin affirme de son côté que la jeune femme n’a sollicité aucune pause.
S’appuyant sur les conclusions de l’enquête réalisée par le CHSCT, la Direction assure qu’il n’y a « aucune faute ou erreur » à imputer à la hiérarchie. Elle remarque seulement que « la proximité managériale aurait pu être, sur ce cas précis, plus forte ».

 

 

Sur un autre cas, la proximité n’a pas manqué. Ainsi, en juillet dernier, une cliente est interpellée à la sortie du magasin pour le vol d’une boite de sauce tomate. Elle met en cause une caissière de 41 ans, affectée aux caisses minute (scan des achats par le client).
Accusée d’avoir « intentionnellement fraudé », la salariée est mise à pied à titre conservatoire pour faute grave puis licenciée pour ce préjudice de… 85 centimes. Elle sera finalement réintégrée, la cliente ayant avouée le vol.

 

« L’inhumanité en action »

 

 

Autre magasin Auchan, autre affaire, récente, pour une salariée.
C’est le syndicat FO du site (majoritaire avec 67% des voix aux dernières élections professionnelles) qui a révélé en ce mois de janvier cette affaire sinistre et pris la défense de la jeune femme.

 

L’histoire se déroule en décembre dans le sud de la France, dans le département du Vaucluse, dans la ville du Pontet. « Une nouvelle fois, l’inhumanité est en action chez Auchan » fulmine FO.

 

L’hypermarché Auchan de 18 000 m2 et qui compte 600 salariés est le plus gros employeur du département. Le salaire moyen au Pontet est d’environ 1550 euros brut/mois.
« La participation des salariés a été divisée par deux en cinq ans. Les hausses de salaires sont faibles, de l’ordre de 0.5%/an. Les salariés ne reçoivent plus qu’une prime, en mars, hors de la prime annuelle (sorte de 13e mois, Ndlr) ».

 

En parallèle à cette situation, le site Auchan du Pontet bénéficie de 840 000 euros par an au titre du CICE (le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi).
Au plan national, Auchan bénéficie de 68 millions par an au titre du CICE indique Pascal Saeyvoet le délégué central FO d’Auchan.
Avec 18% des voix, FO est le 2e syndicat au plan national chez Auchan (60 000 salariés dont 10 000 CDD).

 

 

« Signe et dégage »

 

 

En quoi la récente affaire d’Auchan Le Pontet apparaît-elle inhumaine ?
Explications.
Une des caissières, une jeune femme de 19 ans est sous contrat de qualification professionnelle (CQP) depuis le 24 octobre et ce jusqu’au 5 mai.
Jean-Michel Prud’homme, le délégué syndical FO du site explique ce qu’était son statut et ses conditions de travail.
« Elle travaille alors 35 heures par semaine. Titulaire d’un bac, elle est payée 80% du smic soit 6.60 euros/h. Au plan de ses horaires, on constate qu’elle a parfois travaillé après 21h30 » indique le syndicat FO.

 

Le 22 décembre, cette salariée informe sa hiérarchie, son « chef de secteur caisse », qu’elle est enceinte, de sept mois. La jeune femme expliquera ensuite que la responsable lui a alors tendu une feuille et déclaré « signe et dégage ».
Impressionnée, la salariée signe et s’en va. Elle vient de signer sa démission.
Informé, le délégué syndical FO, Jean-Michel Prud’homme rencontre alors la direction du magasin. Celle-ci l’informe que la salariée aurait commis des irrégularités sur sa caisse. Il n’y a toutefois aucune procédure disciplinaire engagée. L’affaire est floue, si floue que la direction appelle l’employée pour l’informer qu’elle est réintégrée. Point final ? Non.
Le 24 décembre, alors que la jeune caissière vient de reprendre son poste, la direction lui annonce qu’elle est visée par une procédure pour faute assortie d’un entretien d’où peut découler un licenciement. Joyeux noël.

 

« L’attitude de la Direction est incohérente »

 

 

Le 26 décembre, la direction lui annonce qu’elle peut partir en congé pour maternité. Logique. L’accouchement est prévu pour le 5 ou 6 février. Le 27 décembre, autre annonce. La direction l’informe que la procédure contre elle est caduque et qu’en conséquence il n’y aura pas d’entretien.
Le 28 décembre, la jeune femme accouche en urgence.

 

 

« La situation de stress et d’angoisse peut être une des causes de cet accouchement prématuré estiment des médecins avec lesquels nous nous sommes entretenus » indique Jean-Michel Prud’homme. Par ailleurs s’irrite le militant « la réputation de cette jeune fille a été salie par la Direction dont l’attitude a été totalement incohérente. On ne peut tolérer cela ».

 

 

Au cours de cette affaire, FO a fait une lettre à la Direction en pointant les problèmes de management dans l’entreprise. Le syndicat qui a alerté le ministère du Travail a aussi saisi l’Inspection du travail mais n’a toujours pas de réponse. Cela inquiète le syndicat.
« Cela fait des années que nous alertons l’Inspection du travail pour des problèmes de management. En quatre ans, trente saisines sont toutefois restées sans réponse ».

 

 

Un management défaillant

 

 

Alors que le père de la jeune caissière, reçu ce 17 janvier par la Direction d’Auchan Le Pontet, envisageait ces derniers jours d’engager une procédure en justice contre le magasin, le syndicat FO cherche toujours de son côté à démêler cette affaire, notamment au plan de prétendues irrégularités commises par cette caissière.

 

 

« Nous avons demandé à la Direction d’avoir accès aux données des caméras de vidéosurveillance… Or, nous attendons toujours » ironise Jean-Michel Prud’homme. La direction explique-t-il disposait d’un délai de quinze jours pour conserver les données de vidéosurveillance et au besoin saisir le procureur de la République pour une procédure. Ce qu’elle n’a pas fait.

 

 

Pour le militant, les accusations menées par Auchan visent surtout à détourner l’attention du vrai problème : le management. Un management souvent défaillant explique en substance le délégué central FO d’Auchan Pascal Saeyvoet. « Chez Auchan, l’activité de RH (ressources humaines) ne constitue pas un vrai métier, cela relève d’une promotion interne » regrette-t-il.

 

 

Cette situation a des conséquences « les personnes de ces services ont des problèmes de compétences. Ils méconnaissent le droit, tentent de faire pression, de s’immiscer parfois dans le fonctionnement des instances des salariés… ».

 

 

Bénéfices vs restructurations

 

 

Ces services « n’accompagnent pas les managers lesquels ont peur de contredire les directeurs de magasins… Lesquels ont eux-mêmes des objectifs commerciaux à atteindre. Quant aux employés, ils n’ont aujourd’hui que le droit de dire « oui » et surtout pas d’être des contestataires ».
Illustration des difficultés vis-à-vis du dialogue social dans le groupe, une élue FO d’un magasin Auchan du Rhône est ainsi en arrêt maladie, pour dépression indique Pascal Saeyvoet.

 

 

Ces ambiances pour le moins délétères sont exacerbées par un contexte de restructuration. « Depuis 2002, il y a eu au moins quatre plans dits de transformation ». Ces plans « en clair des PSE » ont conduit à la suppression de 10 000 postes équivalent temps plein. Le dernier en date (Pacte 2014-2016) a induit le départ d’un millier de cadres.

 

 

Auchan va-t-il donc si mal ? Pas vraiment.
Si Auchan France qui détient 140 sites (hypermarchés, logistique, SAV) « connaît des difficultés depuis trois ans » explique Pascal Saeyvoet, en revanche, à l’étage au-dessus, le groupe Auchan se porte bien.
« Il a ainsi dégagé 600 millions de bénéfices en 2015 » relève le militant précisant par ailleurs que « les bénéfices des diverses entreprises (y compris hors Auchan) détenues par la famille Mulliez ont rapporté à cette dernière 1 665 millions en 2015 ».

 

 

FO conteste les ouvertures du dimanche

 

 

Malgré cette situation confortable du groupe, les projets de restructuration se poursuivent chez Auchan France constate FO. Actuellement le syndicat s’inquiète d’un projet, annoncé dès l’an dernier, visant à supprimer 20% des postes d’hôtesses de caisse (actuellement 12 000).
A ces postes supprimés se substitueraient des caisses automatiques.

 

 

FO conteste aussi actuellement l’ouverture des magasins le dimanche. « A ce jour trente magasins ouvrent le dimanche » indique Pascal Saeyvoet. Dimanche 22 janvier, on en un de plus : l’hyper Auchan V2 de Villeneuve d’Ascq près de Lille. FO appelle, y compris les clients, à un rassemblement de protestation dès 10h devant le magasin.

 

 

Au Pontet dans le Vaucluse, hors l’affaire de la jeune caissière, les militants FO guettent une décision de la Cour de Cassation.
Protestant contre l’ouverture du magasin tard le soir, le syndicat avait contesté devant la justice la mise en œuvre du travail de nuit (légalement de 21h à 6 heures) et ses modalités devant la justice.
La vie chez Auchan n’est pas un long fleuve tranquille pour les salariés. (Ni pour leurs représentants!)   - BM

 

 

Sourcing:   FO Hebdo / VALÉRIE FORGERONT

 

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Auchan : il ne fait pas bon être enceinte pour le management
FO conteste les ouvertures du dimanche
FO conteste les ouvertures du dimanche

FO conteste les ouvertures du dimanche

La vie chez Auchan n’est pas un long fleuve tranquille pour les salariés. (Ni pour leurs représentants!)   - BM  (Merci Honoré)

La vie chez Auchan n’est pas un long fleuve tranquille pour les salariés. (Ni pour leurs représentants!)   - BM (Merci Honoré)

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 16:10
T Légère augmentation (arachnéenne) du smic pour tous les salariés du particulier employeur
La hausse du Smic de 0,93 % à compter du 1er janvier 2017 entraîne l’augmentation de la rémunération des Salariés du particulier employeur.

La hausse du Smic de 0,93 % à compter du 1er janvier 2017 entraîne l’augmentation de la rémunération des Salariés du particulier employeur.

Légère augmentation du SMIC pour tous les salariés du particulier employeur

La hausse du Smic de 0,93 % à compter du 1er janvier 2017 entraîne l’augmentation de la rémunération des Salariés du particulier employeur.

 

 

Ce qui signifie qu’en incluant 10 % des congés payés, les salariés devraient désormais toucher au minimum 10,74 € brut/ heure soit 8,19 € net/heure. Bien entendu, ces mesures valent sur tout le territoire à l’exception des départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle où le salaire net reste fixé à 8,03 € de l’heure.

 

Rappelons enfin que tous les particuliers employeurs bénéficient d’un crédit d’impôt incitatif de 50 % ce qui n’était pas le cas avant puisque la mesure était réservée exclusivement au particuliers les plus fortement imposés.
FO a négocié la CCN des salariés du particulier employeur

FO a négocié la CCN des salariés du particulier employeur

T Légère augmentation (arachnéenne) du smic pour tous les salariés du particulier employeur
T Légère augmentation (arachnéenne) du smic pour tous les salariés du particulier employeur
T Légère augmentation (arachnéenne) du smic pour tous les salariés du particulier employeur
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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 09:48
Les oubliés du management

Les oubliés du management

Les oubliés du management
 Le drame de la fausse couche d'une caissière d'Auchan soulève des questions sur l'encadrement des employés dits « d'exécution » dans le secteur.

 

 

Notre Blog a relaté et fait valoir ce fait.

 

http://foed.over-blog.com/2017/01/auchan-city-tourcoing-temoignages-de-salaries-accablant.html

http://foed.over-blog.com/2017/01/auchan-decidement-la-direction-martyrise-ses-salariees-enceintes.html

Le 22 novembre, une jeune femme de vingt-trois ans en contrat de professionnalisation dans un supermarché Auchan City de Tourcoing fait une fausse couche sur son lieu de travail.
La CGT pointe la responsabilité de l'enseigne qui serait restée sourde aux demandes d'aménagement des horaires de la caissière, des faits démentis le 10 janvier par la direction d'Auchan City, sur la foi de deux enquêtes internes, dont l'une menée par le CHSCT.
L'avocat du syndicat, Ioannis Kapopolous, a néanmoins déposé plainte le même jour pour « non-assistance à personne en péril et mise en danger par non-respect d'une obligation de prudence ou de sécurité ».
Par ce motif à rallonge, l'homme de loi cible la problématique des oubliés du management et de leurs conditions de travail. Une problématique qu'entendaient aussi pointer, vendredi dernier, les salariés d'Auchan de la région parisienne et du Nord de la France, qui protestaient contre la montée en puissance des caisses automatiques.

 

Peu d'innovations au service des caissières

 

 

« L'obligation a minima de l'employeur est d'assurer la sécurité du salarié », rappelle Audrey Ballu-Gougeon, avocate en droit social.
Or ce drame révèle de sérieux manquements dans la chaîne hiérarchique. 
 
De son côté, Jean-François Amadieu, professeur en sciences de gestion à Panthéon-Sorbonne, rappelle que les batteries de caisses, imaginées sur un modèle taylorien, n'ont guère évolué depuis l'invention des supermarchés. «
Les employées - le métier est quasi exclusivement féminin - sont placées sous un double contrôle technique et managérial, filmées par des caméras, surveillées par un chef de caisse attendu sur le respect des cadences », poursuit le sociologue.

 

Alors que les conditions du travail à la chaîne se sont améliorées dans l'automobile notamment grâce à la robotique, celles des hôtesses de caisse ont peu bénéficié d'innovations technologiques, en dehors du scanning automatique.  - (Procédé dont il faudra re-parler, sur d'une part les conditions de travail de ces postes, corrélé aux suppressions d'emploi qu'il génère - BM)
Dépendantes des flux de produits, les caissières ne peuvent s'absenter de leur poste, ni se dégourdir les jambes, et encore moins décider de leurs pauses, programmées par la hiérarchie selon les pics d'affluence.
Le sociologue compare ces systèmes organisationnels à ceux des centres d'appels « dont les effets insidieux ont pourtant été démontrés par la science ». Dans son livre-reportage « Encaisser ! Enquête en immersion dans la grande distribution » (Editions La Découverte), la chercheuse au CNRS Marlène Benquet approuve et décrit « des conditions de travail durcies, les grands noms de la grande distribution n'ayant plus rien à voir avec les épiciers à l'origine de ces empires financiers ».

 

 

La problématique de la formation…

 

 

Le modèle économique de la grande distribution a changé du tout au tout ces trente dernières années.
« A une génération de managers distingués par leur carrière interne succèdent des profils plus diplômés qui perçoivent leur présence dans l'entreprise comme transitoire », décrit Marlène Benquet dans « Les Damnées de la caisse » (Editions du Croquant).
En appui sur des marges de plus en plus contraintes, la grande distribution, sous forte pression concurrentielle, est passée d'un mode de gestion bienveillant - et un brin paternaliste - à un management basé sur une « hyper-rationalisation » des méthodes de travail et un pilotage par indicateurs de rentabilité et de flexibilité hérités de l'industrie lourde.

 

 

A ce titre, l'exemple des mesures d'économies menées chez Auchan est parlant.

 

Si les caissières sont en sous-effectif chronique, les managers ont également vu leurs rangs fondre.
Depuis 2014, le groupe a supprimé 800 postes d'encadrement en magasin, un plan qui n'a sans doute pas facilité le quotidien du responsable de caisse. Gestion des temps partiels subis et de l'absentéisme élevé, celui-ci n'a pas le poste le plus facile.

 

« Facteur aggravant, la priorité d'un manager débordé ne sera pas forcément d'investir de son temps pour intégrer un nouvel entrant, dont on ignore s'il restera », souligne Denis Monneuse, sociologue, auteur du « Silence des cadres » (Vuibert).

 

 

Si la grande distribution a fait de l'ascenseur social sa meilleure « promesse employeur », l'engagement d'une formation régulière n'est pas toujours tenu.
La chef de caisse pointée du doigt dans l'affaire Auchan - vraisemblablement une ex-hôtesse de caisse - était sans doute peu armée pour faire face au turnover, gérer de multiples inexpériences et statuts (temps partiels, intérimaires, alternants), et préparer les retours de congés maladie - ce qui était précisément le cas de la jeune alternante de Tourcoing.

 

… et de la communication

 

 

Conscientes du défaut de communication avec les équipes, certaines enseignes encouragent le chef de caisse à se positionner en « allié ».
« En invitant les employées à partager leurs problèmes familiaux, en célébrant les anniversaires, le manager constate instantanément un absentéisme plus faible », observe Denis Monneuse.
« L'entreprise ne reconnaissant pas spontanément la fragilité, c'est au responsable de déroger aux règles écrites pour faire preuve de compréhension et accorder d'éventuelles pauses supplémentaires », complète Jean-François Amadieu.

 

 

Chez Carrefour, ce sont les horaires en îlots qui alimentent la solidarité.
Le système consiste à laisser les hôtesses se positionner, trois semaines à l'avance, sur les plages horaires correspondant à leurs contraintes, avec la possibilité de ne pas travailler certains jours. « Il ne s'agit pas d'autonomie organisationnelle mais d'un collectif de travail qui, sur le modèle développé par les infirmières à l'hôpital, permet aux caissières d'échanger leurs horaires de travail entre elles et de se responsabiliser », détaille Denis Monneuse.

 

C'est une compensation des horaires irréguliers, décalés, des salaires modestes et des faibles perspectives d'évolution, qui est également déployée chez Auchan. « Même si le cadre juridique existe, il existe fréquemment un écart entre l'accord paraphé et les pratiques terrain », modère Audrey Ballu-Gougeon.

 

 

Mobilité et apprentissage

 

 

Carrefour pratique également la polyactivité qui permet de revaloriser un temps partiel hebdomadaire de 30 à 35 heures en effectuant les heures complémentaires dans un autre service.
En l'occurrence, les hôtesses de caisse renforcent les effectifs des rayons.
Cette pratique est présentée comme un mode d'apprentissage d'un second métier, Carrefour offrant des possibilités de mobilité y compris pour ces emplois d'exécution.
Ikea pratique également cette formule en attribuant plusieurs tâches (caisse, stocks, accueil, etc.) au sein d'une même journée afin de rompre la monotonie et limiter l'apparition de troubles musculo-squelettiques.

 

Cette organisation est aussi en vigueur chez Lidl*.
Les employés tournent entre la caisse, la boulangerie et les rayons. Nul n'est affecté exclusivement à un poste. « Progresser professionnellement est une opportunité donnée à chacun », énonce François Leroux, DRH France, qui annonce 1.500 promotions en 2016 sur un effectif de 25.000 salariés. Chez Lidl, la formation commence dès la journée d'intégration et permet à chaque arrivant, quel que soit son statut, de découvrir l'organigramme et les règles d'hygiène et de sécurité. « Plus on monte dans la hiérarchie, plus la formation des managers - y compris celle du chef de caisse - se spécialise (droit commercial, social, syndical) », développe le DRH qui a tiré les leçons du passé. Longtemps pointé pour ses méthodes brutales, Lidl a tourné le dos il y a deux ans au hard discount et au travail précaire. 80 % des employés sont engagés en CDI et le groupe vise les 100 % en 2020. De l'avis des syndicats, le dialogue social est « reparti ». Parmi les 1.500 chefs de magasin, 365 sont d'anciennes caissières.

Sourcing : Les Echos / MARIE-SOPHIE RAMSPACHER 

 

En savoir plus sur http://business.lesechos.fr/directions-ressources-humaines/ressources-humaines/harcelement-au-travail/0211685246210-les-oublies-du-management-304575.php?yKdbTftsmreT1Bh6.99

 

* Ceci résulte du système de gestion des petites surfaces, issu du modèle du HD, basé exclusivement sur la polyvalence, entraînant la polyactivité. Toutes les enseignes dites de proximité, et de faibles surfaces pratiquent de même. Lidl n'a en rien le monopole de ce système. Il faut savoir aussi que cette méthode de management entraîne de facto l'impossibilité de reclassement des salariés en situation d'inaptitude.

Lorsque l'on connaît  le taux d'occurence et de gravité des AT dans ces types de commerce, corrélé aux MP, cela laisse sur le carreau un nombre conséquent de salariés. La grande distribution état un des mauvais élèves de la classe en matière de prévention des risques, notamment et plus particulièrement les gérants et autres locataires gérants de ces petites surfaces qui arborent les noms des plus grandes enseignes sur leurs façades, qui n'ont en interne dans leur commerce respectif aucune représentativité syndicale, aucun contrepoid, dont un Chsct qui pourrait établir le respect de quelques règles. - BM

Management en panne, la Grde distri dans tous ses états !
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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 08:42
les travailleurs doivent construire un mouvement basé sur la solidarité, le partage de la prospérité et le rejet de ce type de rhétorique.

les travailleurs doivent construire un mouvement basé sur la solidarité, le partage de la prospérité et le rejet de ce type de rhétorique.

L’AFL-CIO démonte le mythe du sauveur suprême

Cathy Feingold, responsable du secteur international de la centrale syndicale américaine AFL-CIO, livre ici quelques éléments de la situation à laquelle sont confrontés les salariés aux États-Unis.

 

 

Donald Trump se présente comme le sauveur des travailleurs américains. Qu’en pensez-vous ?

 

 

Cathy Feingold :
Les accords de libre-échange ont sérieusement sapé la production américaine, dont l’automobile.

 

Les travailleurs en ont donc tout naturellement assez que rien ne change, ce qui a permis à M.Trump de s’appuyer sur leur souffrance, bien réelle. Le développement de notre secteur industriel et la création d’emplois de qualité est un objectif des syndicats américains.
Nous soutiendrons les stratégies en faveur d’une industrie forte et du travail décent.

 

Mais à ce jour, il apparait que la rhétorique et la stratégie de M.Trump pour garder les emplois aux États-Unis reposent sur l’intimidation publique et la casse des syndicats, le maintien des bas salaires, la déréglementation et la diminution des impôts pour les riches.

 

Si la nouvelle administration ne soutient pas de fortes protections pour les travailleurs et un fort investissement dans l’industrie, cela sapera les fondements de la démocratie américaine.

 

 

Pouvez-vous nous donner quelques exemples concrets de contradictions de la part de Donald Trump ?

 

 

Cathy Feingold :

 

Le milliardaire explique qu’il comprend les problèmes des travailleurs. Mais ceux qui ont travaillé dans les entreprises de Trump ces dernières décennies racontent une autre histoire.
Il a régulièrement trompé les salariés, en se déclarant en faillite pour ne pas avoir à payer leurs salaires. Il a combattu les syndicats dans ses hôtels et ses casinos et n’a cessé de répéter que nos salaires étaient trop élevés.

 

Durant sa courte carrière politique, il s’est mis à attaquer des gens qui font simplement leur métier, comme des journalistes, ainsi que des dirigeants syndicaux qui dénoncent ses déclarations mensongères.

 

On a pu voir récemment un exemple évident de cette tendance, quand le Président élu Trump a attaqué via twitter le président du syndicat de la métallurgie USW Local 1999, Chuck Jones, parce que ce dernier avait réfuté les déclarations de Trump sur le nombre d’emplois que l’Entreprise Carrier allait soit disant maintenir aux États-Unis.

 

En réalité, il s’agissait pour Trump, pour apparaitre comme l’unique sauveur, de faire pression sur Carrier, en écartant les syndicats, et il a donc considérablement exagéré auprès des média le nombre d’emplois sauvés.

 

 

Est-il exact que le nouveau Président veut déréglementer le marché du travail et diminuer les impôts des entreprises ?

 

 

Cathy Feingold :
Dans l’immédiat, on ne sait pas encore exactement quelle sera la politique économique de M.Trump, mais avec le contrôle des deux chambres législatives par les Républicains, il est probable que le gouvernement fédéral fera avancer les propositions qui bénéficieront au 1% de la population la plus aisée.

 

Il y a longtemps que les Républicains veulent réduire les impôts des entreprises et le financement de Medicare et Medicaid (les programmes d’aide sociale pour la vieillesse et la santé, ndlr).

 

Ils visent de surcroît la « loi sur la protection des Patients et les soins abordables » (Obamacare), ce qui pourrait priver des millions d’Américains de couverture santé.

 

 

Que pensez-vous de sa position sur le commerce international ?

 

 

Cathy Feingold :
Bien avant que M.Trump ne vise la présidence, le mouvement syndical avait compris ce que notre politique commerciale entraîne pour les travailleurs.
Nos stratégies commerciales néo libérales ont été un échec, et nos syndicats se sont opposés aux législateurs républicains mais aussi à de nombreux démocrates.

 

M.Trump dit qu’il veut se battre pour des accords commerciaux qui placent les travailleurs au premier rang. Le président de l’AFL-CIO Richard Trumka, a déclaré : s’il est disposé à travailler avec nous, en cohérence avec nos valeurs, nous sommes prêts à travailler avec lui.

 

Nous avons élaboré un projet de renégociation du NAFTA -une des promesses de campagne de M.Trump- qui donnerait la priorité aux droits du travail et aux investissements pour de bons emplois.

 

 

Que pensez-vous des différents ministres nommés ?

 

 

Cathy Feingold :
Globalement, les nominations démontrent que le Président-élu Donald Trump ne représente pas les valeurs et les enjeux que les électeurs de la classe ouvrière jugent importants. 

Son candidat au ministère de l’Économie et des Finances, Steven Mnuchin, est un milliardaire qui s’est enrichi en expulsant de leurs maisons des familles de travailleurs.
Tom Price, veut privatiser Medicare et supprimer la couverture de soins pour des millions d’Américains.

 

Le Sénateur Jeff Sessions, pressenti pour être ministre de la Justice, est coutumier des propos racistes et a à son actif un record de violations des libertés civiques, y compris le droit de vote.
Quant à la nomination du P-DG de la restauration rapide Andy Puzder pour le ministère du Travail, cela revient à prétendre qu’il fera respecter des lois, que ses propres entreprises violent régulièrement : c’est une insulte aux travailleurs.

 

 

Comment faire face à la politique de Donald Trump vis-à-vis de la population la plus vulnérable ?

 

Cathy Feingold :

 

M.Trump a fait campagne sur les expulsions massives, l’édification de murs, le fichage obligatoire de tous les musulmans et la répression des communautés de couleur.
Ces propositions sont une violation de nos principes fondateurs et de notre humanité.
Sa rhétorique a inspiré des menaces réelles et sérieuses ainsi que des agressions physiques, commises par des partisans trop zélés, mais il reste silencieux et encourage ce type de comportements.

 

L’AFL-CIO s’est déjà fortement opposée à l’application par l’administration Obama d’une politique d’immigration sévère.

 

M.Trump menace de faire pire, de multiplier et d’accélérer les expulsions, d’envoyer des policiers armés dans nos quartiers et sur nos lieux de travail, d’arrêter les membres de nos syndicats et de nos communautés.

 

 

Au lieu de construire des murs, les travailleurs doivent construire un mouvement basé sur la solidarité, le partage de la prospérité et le rejet de ce type de rhétorique.

 

 

Sourcing:  FO Hebdo / EVELYNE SALAMERO

#LoiTravail­FOditNON

FO : j’adhère !
FO Force Ouvrière, La force syndicale

Ses propositions sont une violation de nos principes fondateurs et de notre humanité. C’est une insulte aux travailleurs.
Ses propositions sont une violation de nos principes fondateurs et de notre humanité. C’est une insulte aux travailleurs.

Ses propositions sont une violation de nos principes fondateurs et de notre humanité. C’est une insulte aux travailleurs.

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16 janvier 2017 1 16 /01 /janvier /2017 20:38
Donald Trump nomme un gouvernement à son image, du fric, du fric et du succès...

Donald Trump nomme un gouvernement à son image, du fric, du fric et du succès...

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14 janvier 2017 6 14 /01 /janvier /2017 09:54
Mikyung Ryu, de la confédération KCTU, a raconté à FO le combat de son organisation lors d’une réunion de l’OIT pour la région Asie-Pacifique en décembre dernier.

Mikyung Ryu, de la confédération KCTU, a raconté à FO le combat de son organisation lors d’une réunion de l’OIT pour la région Asie-Pacifique en décembre dernier.

Corée du Sud, drapeau

Corée du Sud, drapeau

Une réforme du travail pour des patrons corrompus en Corée du Sud
La répression contre les syndicats s’est beaucoup amplifiée ces derniers mois en Corée.
Pourquoi ?

 

Mikyung Ryu :
"Toutes nos manifestations sont pacifiques. Mais, comme en France, le gouvernement essaye de faire croire que les syndicalistes sont des casseurs, alors qu›il s›agit de groupes externes qui ont infiltré nos cortèges. En juillet 2016, le président de la KCTU a été condamné à cinq ans de prison et le procureur a fait appel pour en obtenir huit".

 

À quoi vous opposez-vous ?

 

Mikyung Ryu :
"Le projet de réforme du travail facilite les licenciements, l’augmentation du temps de travail, le travail précaire et introduit un système salarial fondé sur le mérite.
Le gouvernement l’a déposé au Parlement alors qu’il venait tout juste de signer un accord triparti avec les interlocuteurs sociaux qui allait dans le sens contraire ! Les manifestations syndicales ont donc culminé en novembre dernier.
Environ sept cents personnes ont été condamnées à des peines variées pour troubles à l’ordre public.
La KCTU prévoit de saisir le système de contrôle et de supervision de l’OIT sur les droits du travail, les normes étant clairement violées."

 

 

Vos manifestants protestent aussi contre la corruption.
Qu’en est-il ?

 

 

Mikyung Ryu :
"Les scandales de corruption ont éclaté en septembre 2016, impliquant directement la présidente – qui a d’ailleurs été destituée le 9 décembre dernier – et toutes les grosses entreprises, notamment Samsung.
Ces mêmes entreprises ont contribué à la rédaction de la nouvelle législation sur le travail et vont jusqu›à demander la suppression des syndicats".
Propos recueillis par Marjorie Alexandre / FO Hebdo

 

 

Focus :
« D’immenses profits capturés par une minorité » 

En ce début d’année, par centaines de milliers, les Coréens, notamment à l’appel des confédérations syndicales, continuent de manifester tous les samedis, comme depuis des mois.

 

Ils s’opposent au gouvernement et aux « chaebols » (conglomérats d’entreprise), impliqués ensemble dans un scandale de corruption sans précédent.
Les « chaebols », parmi lesquels Samsung et Hyundai, réalisent d’immenses profits capturés par une minorité de familles, dénonce le TUAC (Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE).
Carte géographique d e la Corée du Sud

Carte géographique d e la Corée du Sud

Les deux sociétés citées dans l'article faisant parties des"chaebols"
Les deux sociétés citées dans l'article faisant parties des"chaebols"

Les deux sociétés citées dans l'article faisant parties des"chaebols"

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