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La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
Que signifie communiquer ? demanda le petit prince.
"C'est une chose trop oubliée, ça signifie créer des liens, répondit le renard." Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry
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A 60 milliards d'euros, les liquidités restituées aux actionnaires du CAC 40 dépassent le niveau record de 2007. Elles ont augmenté de 12 % par rapport à l'année dernière. Compte tenu des bons résultats 2019 attendus, les dividendes et les rachats d'actions devraient encore progresser cette année.
En 2019, les champions de la cote parisienne leur ont redistribué plus de 60 milliards d'euros, dont 49, 2 milliards sous forme de dividendes
Les actionnaires des groupes du CAC 40 n'ont jamais été aussi bien rémunérés.
En 2019, les champions de la cote parisienne leur ont redistribué plus de 60 milliards d'euros, dont 49,2 milliards sous forme de dividendes, un record, selon la dernière étude annuelle réalisée par les auteurs de la lettre Vernimmen.net.
Les rachats d'actions, eux, ont atteint 11 milliards d'euros, un montant comparable à celui de 2018.
Ces versements record sont en très nette hausse (+12 %) par rapport à l'année dernière. Il aura fallu attendre 2018 pour que les distributions aux actionnaires approchent à nouveau leurs niveaux de 2007. Cette fois, ils sont largement dépassés.
« Cela rappelle en creux la violence de la dernière crise financière : en 12 ans, les liquidités rendues par les quarante plus grands groupes cotés à Paris ont crû de seulement 0,5 % par an en moyenne », commente Pascal Quiry, professeur à HEC et co-auteur de la lettre spécialisée en finance avec Yann Le Fur.
Un signal positif sur la santé des groupes du CAC 40
Pour lui, cette distribution n'est pas surprenante, «compte tenu des très bons résultats des sociétés du CAC 40 à ce point du cycle. Hors éléments exceptionnels et non récurrents, les résultats nets ont augmenté de 7 % en 2018 ».
Cette année-là, les entreprises ont dégagé un total de 88,5 milliards de profits, selon les chiffres compilés par EY pour « Les Echos » .
L'activité , l'investissement et les marges opérationnelles étaient dans l'ensemble très bien orientés.
Autre signe positif, au-delà du montant absolu de redistributions : en 2018, la part des rachats d'actions est restée relativement modérée. Ils ont été quasiment deux fois moins importants qu'en 2007 : 10,7 milliards contre 19,2 milliards, il y a 12 ans. « Cela montre une meilleure confiance dans l'avenir immédiat, car un dividende se réduit moins aisément qu'un programme de rachat d'actions », analyse Pascal Quiry.
Un dividende ne s'augmente en effet qu'après mûre réflexion. Le risque est trop grand de décevoir les actionnaires en le baissant l'année suivante. Ainsi, lorsque l'environnement s'est dégradé entre 2007 et 2009, les dividendes ont seulement été réduits de 38 à 27 milliards d'euros, alors que les rachats d'actions, eux, ont disparu.
La tendance devrait se poursuivre
« Il est probable que l'an prochain les chiffres que nous publierons seront encore meilleurs compte tenu de la progression des résultats 2019 que l'on entrevoit. » Compte tenu de leur part encore relativement modeste, les rachats d'actions pourraient alors progresser encore plus vite que les dividendes. Ils ne représentent que 18 % du total des redistributions aux actionnaires de 2019. Une proportion inférieure à ce que l'on observait par exemple en 2007, 2008, 2016 et 2018.
Seulement 8 sociétés à l'origine de plus de la moitié des versements
Les dividendes progressent plus vite que les résultats nets
En 2019, les dividendes ont progressé plus vite que les résultats nets courants : +13 % contre +7 %. Les auteurs de l'étude expliquent que 40 % de la hausse des dividendes est liée aux choix de quatre groupes, « trois - Kering, LVMH et L'Oréal - en raison de l'excellence de leurs performances opérationnelles, et un - Engie - en raison d'un effet de rattrapage ». Le groupe énergétique avait réduit son dividende par action de 53 % depuis 2013.
Les taux de distribution (dividendes) des entreprises du CAC 40, eux, restent sables. Le taux moyen a progressé d'un point à 47 %. En tenant compte des rachats d'actions et des dividendes extraordinaires, ce taux de distribution recule légèrement, à 58 %, soit un point de moins qu'en 2018.
Sourcing: Sophie Rolland, journaliste in Les Echos.fr
Publié le 9 janv. 2020 à 6h39 ; Mis à jour le 9 janv. 2020 à 11h07
Et vive le CICE !!
Le Noël des premiers de cordée est plantureux, goûtu, et bien juteux....
Après que la rumeur de nombreux licenciements a fait jour dans la presse, les organisations syndicales ont été reçues ce mardi 6 janvier 2020 sans qu’aucune information concrète ne leur soit délivrée.
Les différentes instances représentatives du personnel vont être convoquées dans la 2e quinzaine de janvier et un comité de groupe se tiendra après le 14 janvier.
Aucun élément précis n’a été communiqué afin de respecter les instances...
Quelle que soit la nature exacte des éléments qui seront présentés, pour FO la priorité sera la défense de l’emploi et de l’employabilité. Une solution négociée collectivement doit être proposée à chaque salarié(e) qui serait impacté(e) par les transformations chez Auchan.
FGTA-FO
AGRICULTURE, ALIMENTATION ET TABACS ET ACTIVITÉS ANNEXES
La confédération FO a pris connaissance des annonces du Premier ministre ce matin
Multilatérale syndicats de salariés, de patrons au ministère du Travail et de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, Laurent Pietraszewski, secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, chargé des Retraites et Olivier Dussopt. Réunion ouverte par Édouard Philippe, Premier ministre, le 7 janvier 2020 au ministère du Travail. (voir photo ci-dessus)
Autant elle entend faire connaître et porter ses revendications sur les sujets à l’ordre du jour des réunions consacrées à l’emploi des seniors, à la pénibilité, au minimum de pension, au financement des retraites, autant elle réaffirme que ces questions ne justifient en rien la remise en cause et la suppression du système de retraites actuel pour aller vers un régime unique par points.
Tout au long des échanges et de ladite concertation depuis 2017 sur le sujet des retraites, FO a mis en avant la nécessité d’apporter des réponses sur ces questions (entrée dans l’emploi des jeunes, CDD et précarité, temps partiel subi, bas salaires, handicap…).
FO avait d’ailleurs déposé formellement ses revendications sur ces sujets comme sur d’autres le 16 octobre, auprès du Haut-Commissaire, puis du Premier ministre le 25 novembre. Ces revendications sont publiques et peuvent être consultées sur le site Internet de FO.
Sur la pénibilité, FO revendique le réexamen des critères et notamment l’intégration des charges lourdes et de l’exposition aux produits chimiques, sans exclure non plus celui des risques psychosociaux. Elle n’entend en aucun cas cautionner à travers cette question, la remise en cause des dispositions existantes dans le secteur public (carrières ou services actifs ou régimes spéciaux).
Sur la question du financement et de l’équilibre du système de retraite, FO réaffirme que la première condition de l’équilibre des retraites par répartition est celle du droit, pour toutes et tous, à un emploi à temps plein, pérenne, de l’entrée dans la vie active à l’âge légal de la retraite. FO entend à ce titre que soient également soumises à évaluation, conditions, contrôles et sanctions les dépenses publiques d’aides aux entreprises (crédits d’impôts et allégements de cotisations).
FO revendique également que soit examinée la négociation de la possibilité d’une augmentation des cotisations telle que suggérée par le Conseil d’orientation des retraites. FO rappelle parallèlement que les régimes complémentaires, dont en premier lieu l’Agirc-Arrco géré par la négociation collective, sont non seulement équilibrés mais disposent de réserves conséquentes.
FO réaffirme aussi son opposition à la mise en œuvre d’un âge pivot, viager ou temporaire. FO ne sera pas dupe d’un affichage de discussions destiné à justifier le projet de régime unique par points.
Aussi, FO appelle solennellement le gouvernement à arrêter le processus législatif et réaffirme son opposition résolue au régime unique par points.
FO constate qu’il a fallu le déclenchement de la grève à compter du 5 décembre et la mobilisation continue et massive à plusieurs reprises pour que le gouvernement concède la nécessité d’aborder ces sujets.
Déterminée à défendre ses revendications, FO renouvelle son appel au renforcement et à l’élargissement de la grève, des mobilisations qui l’accompagnent, notamment les manifestations le 9 janvier.
Société / Réforme / Grève / Retraite par points / Retraites / Syndicat / Manif
COMMUNIQUÉ DE FO
Retraites :
Maintenir et amplifier la mobilisation dès la rentrée et vers le 9 janvier
La confédération FO constate que le Président de la République a confirmé sa volonté de mettre en œuvre le projet du gouvernement d’un « système universel de retraites par points ».
FO s’étonne que les mêmes « éléments de langages » - ou arguments marketing – (justice, progrès social, universalité, équité, …) soient répétés sans relâche, depuis plus de deux ans maintenant, sans qu’ils ne soient démontrés concrètement ni qu’ils aient convaincus.
FO réaffirme que le projet du gouvernement conduit à un régime unique par points sous tutelle de l’État. Demain, les gouvernements auraient entre les mains tous les leviers leur permettant d’agir sur le niveau des pensions et l’âge de départ à la retraite.
FO constate que le Président a confirmé l’instauration d’un âge du taux plein à 64 ans. Outre les valeurs du point, ce sont autant de paramètres supplémentaires sur lesquels les gouvernements pourront agir (borne de l’âge du taux plein, taux du malus, taux du bonus) pour contraindre à de nouveaux reculs de l’âge de départ effectif au risque sinon de voir sa pension baisser.
FO rappelle que le gouvernement avait déjà décidé de désindexer les pensions du régime général de l’inflation pour l’année 2019 et a limité pour 2020, le rétablissement de l’indexation aux pensions inférieures à 2000 € brut.
Quant au système unique par points, FO dénonce les faux arguments mis en avant par le gouvernement. En rien ce système ne favorisera les salariés confrontés aux carrières hachées ou les femmes.
Au contraire, dans la mesure où les pensions ne seront plus calculées sur les meilleures années, il sera plus difficile pour ceux, et plus souvent celles, qui sont justement confrontés aux contrats précaires, à temps partiel subi, aux bas salaires de se constituer un « capital » de points assurant une retraite décente.
L’annulation de la décote à 64 ans, présentée comme la contrepartie à l’âge du taux plein, sera un leurre pour beaucoup si le capital de points ne conduit pas à une pension suffisante à 64 ans.
Quant à la situation des femmes aujourd’hui, il est faux de dire que le système de retraite actuel les pénalise. Si, en effet, leurs pensions sont en moyenne inférieures à celles des hommes, cela ne provient pas du système de retraite qui conduit à un niveau de pension calculé selon les mêmes critères que l’on soit femme ou homme.
Cela est le produit des inégalités de salaires et de carrières plus heurtées et aux plus faibles salaires que subissent plus souvent les femmes. C’est cela qu’il faut corriger et FO ne peut que déplorer que le gouvernement ait, à nouveau, décidé de ne pas revaloriser le Smic au-delà du niveau réglementaire, auquel sont plus souvent confinées les femmes, notamment dans les métiers de services à la personne.
Dans ce contexte, FO réaffirme sa détermination et appelle l’ensemble des salariés à maintenir et amplifier la mobilisation dès la rentrée, nul n’étant épargné.
Tel est le sens de l’appel le 9 janvier à une nouvelle journée de rassemblement de l’ensemble des salariés, femmes, hommes, jeunes, moins jeunes, de tous corps de métiers, public et privé, dans le cadre de la grève lancée depuis le 5 décembre.
Sale temps pour les optimistes pourrait-on penser. Quoique, n’y aurait-il pas quelques raisons de nous réjouir ? C’est ce que nous propose cette revue d’informations dessinées, faisant sienne une volonté de penser à contre-courant, du moins de battre en brèche certaines idées défaitistes.
Car même si le monde peut parfois paraître ne plus tourner tout à fait rond, le c’était mieux avant n’est pas toujours une vérité.
La preuve en cinq thèmes : santé, argent, violence, société, écologie.
Et pour exemple, un petit florilège des bonnes nouvelles, ici et ailleurs : en 2015, 88,5 % de la population mondiale a (enfin) accès à une eau potable contre 81,1 % en 2000 ; en 2018, il y a 34 % de dépôts en moins dans les paradis fiscaux qu’en 2008 ; en 2019, vingt-sept pays autorisent le mariage homosexuel contre un seul en 2001 ; en 2016, il ne reste « que » 263 millions d’enfants non scolarisés dans le monde contre 377 millions en 2000 ; en 2018, 4 % des voitures en Chine sont électriques contre 1,3 % en France.
Nous dirigerions-nous vers une société plus équitable, plus juste, plus tolérante, plus cultivée, plus écolo ?
Les arts graphiques accompagnent parfaitement ce propos : colorés, pleins d’humour, imageant de manière ludique et adaptée le texte, ils apportent une respiration, un coup de peps qui favorisent le sourire.
Seule ombre au tableau : si tout s’arrange, sur quoi va-t-on bien pouvoir râler ?
Oblik, l’info graphique, numéro 3
Tout ne va pas si mal, 50 raisons de garder espoir
Collectif, Alternatives économiques, 143 pages, 17 euros.
Société / PROTECTION SOCIALE / Réforme / Retraite par points / Retraites / Syndicat
Protection sociale
Public-privé, c’est tous ensemble qu’on peut gagner
La confédération FO avait réuni le 12 décembre l’ensemble des fédérations nationales de tous les secteurs d’activité, du privé comme du public, pour faire le point sur la situation. Elles ont décidé alors à l’unanimité, avec le bureau confédéral, d’appeler à une mobilisation massive le 17 décembre.
Que le secrétaire général réunisse toutes les fédérations pour les écouter au milieu d’une mobilisation, c’est une première pour moi et c’était important, explique Dejan Terglav, secrétaire général de la fédération de l’alimentation FGTA-FO.
La rencontre s’est tenue au lendemain du discours du Premier ministre, qui a confirmé sa volonté d’imposer un régime unique de retraite.
Public ou privé, c’est le même combat, même si ce n’est pas la même problématique, estime Sébastien Busiris, secrétaire général de la FEC-FO.
Plus le gouvernement s’explique et plus la mobilisation est forte, personne ne peut croire que sa retraite sera meilleure.
Pour Clément Poullet, secrétaire général de la fédération de l’enseignement (FNEC FP-FO), l’unité de FO est essentielle. Et le gouvernement a beau essayer de diviser les travailleurs et les générations, la force de la confédération c’est de rassembler tous les salariés, explique-t-il. La bataille est engagée avec tous les secteurs contre la liquidation de l’ensemble des régimes.
Même son de cloche chez Philippe Herbeck, secrétaire général de FO-Cheminots. Le gouvernement joue la division mais à FO ça a renforcé l’interpro, ajoute-t-il.
C’est le tous ensemble qui peut nous permettre de gagner contre la réforme. FO est la troisième organisation chez les conducteurs et les contrôleurs, dont au moins les deux tiers se sont mis en grève dès le 5 décembre.
Recentrer le débat sur les régimes spéciaux était de l’enfumage, ajoute le cheminot. Il faut éviter le corporatisme, tout le monde est attaqué.
Forte mobilisation des salariés précaires
La bataille c’est pour les générations futures, estime Bruno Lefebvre, secrétaire général adjoint de FO-Transports. Dans ce secteur, la grève a été particulièrement suivie dans les transports urbains, le transport de fonds et chez les routiers. Patrice Clos, secrétaire général de la fédération, rejette en bloc la réforme qui supprimerait aussi le congé de fin d’activité.
On a un accord sur la pénibilité qui est considéré comme un régime spécial et l’État veut faire en sorte de se désengager, dénonce-t-il.
La grève est aussi enracinée chez les enseignants. Il n’y aura pas de trêve tant qu’il n’y aura pas de retrait, prévient Clément Poullet. Plus personne ne croit Blanquer et ses promesses fumeuses. Après le blocage des salaires et la réforme du bac et du lycée, la rupture est consommée.
Du côté du privé, Dejan Terglav n’a pas souvenir d’une telle mobilisation à la FGTA-FO. Il évoque les AG organisées dans la grande distribution, les grèves particulièrement suivies dans la restauration collective ou l’agroalimentaire.
Tout le monde est prêt à suivre la confédération jusqu’à la victoire, ajoute-t-il.
Sébastien Busiris constate aussi une forte mobilisation chez les plus précaires, notamment les intérimaires, malgré la fragilité de leur statut. Ils sont très anxieux, ils ont déjà subi la réforme de l’Assurance chômage, poursuit-il.
Ils traîneront comme des boulets des années de bas salaires et une carrière hachée. Avec la réforme, c’est forcément de la retraite en moins. Ils pensent que leur avenir vaut la peine de perdre un jour de salaire ou une mission.
Créée en 2011, la Fondation pour les sciences sociales lance chaque année un appel à projets sur une thématique particulière. En 2018, le sujet portait sur les mutations du travail.
Le présent ouvrage regroupe les travaux des chercheurs doctorants lauréats de cet appel et s’inscrit dans les nouveaux champs disciplinaires des sciences sociales qui ouvrent sur des chantiers théoriques innovants.
Ces travaux sont regroupés sous trois thématiques qui évoquent les modifications des conditions de travail en raison des contraintes économiques actuelles (capitalisme et mondialisation, entre autres).
Ainsi, au travers des effets de l’innovation technologique, des nouvelles formes d’organisation du travail et du management, et enfin des mutations des relations au travail, les analyses font état de la crise profonde que traverse ce dernier : un emploi devenu rare ; qui se transforme, et ce dans tous les domaines d’activité, dont les mutations sont souvent subies et conduisent à une détérioration des conditions de travail.
Cette évolution a une incidence sur le droit du travail (précarité, hausse des inégalités, statut indépendant/salarié…) et sur les relations collectives de travail. Les syndicats doivent donc eux aussi faire face à ces mutations et réinventer des moyens d’action et de lutte pour faire aboutir leurs revendications.
Le travail définit l’être humain depuis longtemps : à la lecture des différents articles, on peut se demander à quoi ressemblera le travailleur de demain : un Homme remplacé, augmenté, dominé, réhumanisé ?
De toute évidence, transformé…
Les mutations du travail, sous la direction de François Dubet, Éditions La Découverte, 263 pages, 23 euros.
Sourcing:CORINNE KEFES, in fo.fr
"Toutes les personnes que nous rencontrons dans la vie nous apprennent quelque chose... Certains nous apprennent à ne pas être comme eux".