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  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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26 septembre 2019 4 26 /09 /septembre /2019 16:33
« Vol au-dessus d’un nid de réserves » Edito de Philippe Pihet

SOCIETE / RETRAITE

 

Philippe Pihet

Editorial de Philippe Pihet

 Secrétaire confédéral au Secteur des Retraites  

 

« Vol au-dessus d’un nid de réserves »

 

  • Le 18 juillet dernier, le Haut-Commissaire à la Réforme des Retraites (HCRR) a rendu public son rapport.

 

Le 12 septembre dernier, au CESE le Premier ministre a validé ce rapport, en lui conférant le statut de propositions gouvernementales.

 

Il n’est pas ici le lieu de revenir sur toutes les raisons qui nous font nous opposer clairement à ce projet, vous avez eu les nombreuses analyses que nous avons faites.

 

Nous devons cependant dénoncer ce projet de réforme sur un aspect qui n’a pas encore été soulevé : dans la centaine de pages du rapport du HCRR, il n’est jamais évoqué l’action sociale !

 

Une audition récente à l’Assemblée Nationale nous a permis de dénoncer ce manque auprès de la représentation nationale, laquelle s’est contentée de reprendre les éléments de langage gouvernemental.

 

Tous les régimes de retraite qui existent aujourd’hui ont une action sociale, pour mémoire, entre la CNAV et l’Agirc-Arrco, il s’agit de plus de 700 millions d’euros par an !

 

Et que dire de la volonté gouvernementale de faire main basse sur les réserves des régimes complémentaires, sur près de 138 milliards d’euros, 70 appartiennent aux salariés du privé.

 

Que l’on se comprenne bien, le Service des Retraites de l’État (SRE), qui n’est pas un régime de retraite au sens technique du terme, ne peut en aucun cas posséder des réserves. Il est donc bien clair que les propos qui suivent ne visent pas les agents de l’État, mais bien l’État employeur qui, au mépris de l’ensemble de ses « salariés » que l’on appelle « agents », rompt le contrat social qui le lie à ses salariés.

 

Un employeur du privé serait déjà devant les juridictions prud’homales !

 

S’il fallait encore une raison pour s’opposer au projet de réforme, l’État veut capter les réserves existantes (Agirc-Arrco, CNRACL et autres régimes) pour lui permettre de ne pas payer sa part employeur lors de l’intégration des primes dans l’assiette de cotisations retraite de la fonction publique.

 

  • Nous avons le devoir de continuer à expliquer, sensibiliser et mobiliser contre ce projet, nous avons le devoir de créer le rapport de force nécessaire pour obtenir gain de cause, à travers l’abandon de ce funeste projet.

 


 

PHILIPPE PIHET

  • Secrétaire confédéral au Secteur des Retraites, de la Prévoyance complémentaire

 

 

 

SECTEUR RETRAITES ACTUALITÉ RETRAITES N°90 Publié jeudi 26 septembre 2019 par Philippe Pihet, 

Secteur Retraites

 

SECTEUR RETRAITES ACTUALITÉ RETRAITES N°90 Publié jeudi 26 septembre 2019 par Philippe Pihet,  Secteur Retraites

« Vol au-dessus d’un nid de réserves » Edito de Philippe Pihet

Billet d'humeur

 

Le nombre d’annuités pour la retraite c’est comme le thermomètre 🌡 :


37,5 c’est bien, mais 42, t’es ......mort

 

(BM)

 

smiley   Blog publication, 26 septembre 2019, 17H44

 

 

 

 

 

 

« Vol au-dessus d’un nid de réserves » Edito de Philippe Pihet
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24 septembre 2019 2 24 /09 /septembre /2019 16:24
(vidéo) - Services à la personne  - Episode 53...

smiley    Blog publication, 24 septembre 2019, 17H27

 

 

 

 

 

 

 

(vidéo) - Services à la personne  - Episode 53...
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23 septembre 2019 1 23 /09 /septembre /2019 16:27
21 SEPTEMBRE EN FORCE POUR NOS RETRAITES  -  (discours d'Yves Veyrier)

21 SEPTEMBRE EN FORCE POUR NOS RETRAITES 

 

Discours d’Yves Veyrier

 

 FO dit stop !


Après un parcours entre Duroc et Denfert-Rochereau, pendant lequel les drapeaux FO ont flotté dans les rues de Paris, tous se sont rassemblé pour écouter le discours du Secrétaire général, diffusé en direct sur les réseaux sociaux.

 

Chères et chers camarades,

 

Nous l’avons proposé, nous l’avons décidé, nous l’avons annoncé, nous l’avons préparé… et nous l’avons réussi !

 

Ce samedi 21 septembre, vous êtes partis dans la nuit, en car, par le train, en voiture, et ce matin en métro et RER pour les plus proches, et vous êtes là !

 

Nous sommes 15 000 camarades, libres, indépendants, fiers, déterminés et combatifs.

 

Nous sommes ici, ce 21 septembre, parce que, toujours, nous avons refusé de nous soumettre, de nous soumettre à la loi d’airain de l’économie réduisant le travail et les travailleurs à une marchandise, et, par voie de conséquence, le salaire et la protection sociale au minimum de subsistance.


Nous sommes ici parce que, militants de l’émancipation, nous avons créé, construit et géré la solidarité ouvrière par la revendication, la négociation des conventions collectives, les statuts et le code du travail, par la protection sociale collective.

 

Nous sommes ici, ce 21 septembre, avec l’ambition de convaincre et d’entraîner les salariés, femmes et hommes, ouvriers, employés, techniciens, cadres, d’entreprises, de l’industrie, des services, des services publics, à entraîner toutes et tous pour la justice sociale, pour le progrès social.

 

Notre slogan, hier, aujourd’hui, demain : pour un vrai travail, un vrai salaire, une vraie protection sociale collective solidaire.

 

 

Et puis, camarades, on parle beaucoup, aujourd’hui, d’environnement, de climat. A juste titre, car il y a urgence, sans aucun doute. Mais, nous le disons, la protection de notre environnement, contre le réchauffement et les dérèglements du climat, passe par la justice sociale. Pour FO il s’agit d’en faire une revendication ouvrière, pour les travailleurs. Pour les jeunes. On ne peut que se féliciter et encourager la jeunesse à s’engager.

 

Avec la Confédération syndicale internationale, les syndicats dans le monde prennent part, soutiennent ou apportent leur considération à cet engagement. Il ne peut y avoir de laisser pour compte. La protection de l’environnement doit aller de pair avec la protection sociale collective.

 

Et nous sommes ici, bien sûr, ce 21 septembre, pour dire encore, haut et fort, que nous sommes déterminés à tout faire pour sauver nos retraites, celles de nos anciens, celles des actifs d’aujourd’hui, celles de nos enfants demain. Car, encore une fois, nous sommes confrontés à un projet de réforme décidé sans prendre l’avis des premiers concernés.

 


 

Depuis 1993, et son mois de juillet funeste, il n’est pas un président et un gouvernement qui n’ait engagé une réforme globale des retraites, réformes qui ont essentiellement eu pour effet de retarder l’âge effectif du droit à la retraite et de contenir, quand ce ne fut pas réduire, le pouvoir d’achat des pensions.

 

Chaque fois le discours était le même. Face aux inquiétudes, aux critiques et aux contestations, on nous assurait qu’il s’agissait de sauvegarder et garantir la pérennité du système.

 

En 2003, le gouvernement, par la voix du ministre des affaires sociales, François Fillon, affirmait, à l’Assemblée nationale, « la réforme prévue est majeure… elle assurera la pérennité de nos régimes de retraites » et elle garantira le financement des retraites d’ici 2020.

 

Mais le même, devenu premier ministre, affirmait, à peine trois ans plus tard, en juillet 2010, « notre système de retraite est aujourd’hui menacé », pour justifier la poursuite de l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge légal de 60 à 62 ans.

 

Il n’aura alors pas fallu attendre quatre ans pour qu’en 2014, la Ministre des affaires sociales, Madame Touraine, à son tour, présente une nouvelle réforme qu’elle disait « structurante » et devant « garantir dans la durée notre système de retraite », cela pour inscrire un allongement supplémentaire de la durée de cotisation.


Nous ne sommes que cinq ans plus tard, et nous sommes, à nouveau, confrontés à un projet réforme.

Si, à l’origine, on voulait nous rassurer, en affirmant que celle-ci ne serait « pas guidée par une logique budgétaire mais une logique d’équité » et ne toucherait « pas à l’âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions », les masques sont vite tombés.

 

 

Force Ouvrière ne s’y était pas trompée, lorsque, dès le départ, elle en a dénoncé le principe et a mis en garde contre les arguments de vente, les slogans marketing, dont celui de système ou régime « universel » et le fameux « un euro cotisé donnera les mêmes droits ».

 

  • FO ne s’y est pas trompée, et pour cause !

 

Si le Haut-commissaire, devenu ministre, a voulu placer en exergue de son rapport une formule de l’ordonnance du 4 octobre 1945, instituant la sécurité sociale, nous lui avons rappelé que notre confédération syndicale, depuis les origines, est partie prenante des systèmes de protection sociale et, en particulier, des systèmes de retraites.


Aussi, camarades, non seulement nous nous estimons légitimes et qualifiés, mais nous n’avons nullement à rougir de ce que nous avons réalisé et des responsabilités que nous avons prises ! Nous pouvons au contraire en être fiers !

 

 

« Nous avons aujourd’hui 42 régimes qui assurent globalement un bon niveau de retraite » : c’est le premier ministre lui-même qui le dit, dans sa déclaration de politique générale, devant le parlement ! Et il a encore ajouté récemment que notre système était envié ailleurs.

  • Alors, pourquoi en changer ? Pourquoi le supprimer ?

 

On nous oppose systématiquement l’argument de l’augmentation de l’espérance de vie pour justifier la nécessité d’allonger la durée d’activité. Mais, justement, camarades, c’est parce que nous avons créé la sécurité sociale, qui permet d’être mieux soignés à égalité, c’est parce que nous avons créé les retraites, qui permettent de ne pas avoir à s’épuiser jusqu’au bout au travail, que l’on vit plus longtemps aujourd’hui.

 

Et, puisque l’on nous oppose souvent des comparaisons avec d’autres pays, notamment en Europe, ne devrions-nous pas nous féliciter que l’espérance de vie en France soit supérieure à la moyenne européenne et que le taux de pauvreté des retraités soit plus faible en France qu’ailleurs en Europe ?

 

  • Devrions-nous culpabiliser, nous en plaindre ?

 

On le sait aussi, l’espérance de vie en bonne santé n’évolue pas dans les mêmes conditions. Elle est aujourd’hui autour de 63 - 64 ans. Alors, bien sûr, cela ne dit pas que l’on tombe gravement malade à 63 ans. Mais on commence à avoir des pépins de santé, qui rendent plus difficile de devoir continuer de travailler.

 

 

 

Et, pour beaucoup, 62 ans c’est déjà trop ! Beaucoup, beaucoup attendent avec impatience le moment de pouvoir enfin s’arrêter.

 

Je pense bien évidement à de nombreuses professions et secteurs d’activité, que vous représentez aujourd’hui, où le travail use prématurément, physiquement et psychologiquement, du fait notamment des conditions de travail, du manque de moyens, de la pression à la compétitivité, d’une organisation du travail sans frontière avec la vie privée.

 

Je pense aux agents publics, qui, d’astreinte, de jour comme de nuit, interviennent, dans des conditions difficiles, parfois dangereuses pour assurer la continuité et la sécurité du service et celle des citoyens usagers.

Mais j’en reviens aux slogans marketing. « Système universel » nous dit-on par comparaison aux régimes existants.

 


 

Précisons les choses. S’il n’y a pas eu universalité dans le régime, cela n’est pas du fait des seuls salariés, loin s’en faut.

 

Et surtout, à brandir ce slogan, on masque une réalité.

 

Cette réalité est que les régimes de salariés, du privé comme du public, ont toujours assurer leur part de solidarité. Ils contribuent de longue date à l’équilibre d’autres régimes, par le biais des transferts financiers, notamment en faveur des régimes agricoles, de salariés comme d’exploitants, et du régime des indépendants. Cette solidarité représente aujourd’hui de l’ordre de 7 à 8 milliards d’euros, chaque année, destinés à compenser les déficits démographiques de ces régimes.

 

S’il est vrai que les droits ne sont pas toujours les mêmes et qu’il y a à améliorer, camarades, on le sait aussi, ce n’est pas en opposant les droits des uns aux autres, ce n’est pas en imposant des reculs de droits aux uns que l’on améliore la situation des autres !

 

Et attention, à brandir à nouveau l’emblème des régimes spéciaux, on masque que ce ne sont pas ces régimes qui sont seuls visés – ils ne représentent qu’une part de la population active et retraitée concernée. Et n’oublions pas que les durées de cotisations sont alignées. Que vous soyez, fonctionnaire, cheminot, électricien, ou salarié du privé, ce sera 43 ans de cotisations pour la génération 1973 si on ne revient pas sur cette disposition ! FO ne l’accepte pas plus aujourd’hui qu’hier. FO appelle à ce que l’on supprime ce nouvel allongement.

 

 

 

Avec le régime unique, ce qui est en cause et sera supprimé, c’est le régime général avec son régime complémentaire qui concernent 18 millions d’actifs et 14 millions de retraités.


Aujourd’hui avec le système de retraite et ses régimes nous avons construit un droit universel à la retraite.

Oui, on peut l’améliorer. Oui on doit l’améliorer.

Mais nous refusons d’aller vers un régime unique par points qui sera sous la coupe des gouvernements.

 

Car la réalité, camarades, est que derrière le slogan du système universel, il y a une conception, claire et affirmée. Elle vise à évincer la négociation collective et la pratique contractuelle – le paritarisme – de la responsabilité et de la gestion de la protection sociale collective.

Il s’agit de parachever ce qui a été engagé depuis les années 90, avec la CSG, puis le plan Juppé, pour la sécurité sociale en matière de santé.

 

 

 

Voyez ce qui vient de se produire pour l’assurance chômage. Le gouvernement a décidé, unilatéralement, de transférer la cotisation salariale sur la CSG au prétexte, là aussi, de l’universalité, avec l’ouverture de droits aux démissionnaires et aux travailleurs indépendants.

Il s’agit en réalité de justifier que les gouvernements, demain, prennent le contrôle et le pouvoir complets de décision. C’est la capacité des syndicats à exercer un contrepoids par la négociation collective sur la part des richesses redistribuée aux salaires et à la protection sociale qui est en cause.


Et les décisions du gouvernement en matière d’assurance chômage, vous les connaissez. Nous nous sommes refusés à les cautionner. Et nous avons eu raison. Car elles conduisent à réduire drastiquement les droits des demandeurs d’emplois, en particuliers des plus précaires, accusés d’être responsables de leur situation ! alors que l’on sait qu’aujourd’hui 87% des embauches se font en CDD et que parmi ces CDD, 30% sont des CDD d’une journée !

 

Pour elles et eux demain – et ils seront nombreux, très nombreux, notamment les jeunes, à en subir les conséquences – l’indemnisation sera plus faible et il sera plus difficile d’y avoir droit.

Ce sont 3,9 milliards d’euros d’économies qui ont ainsi été décrétés par le gouvernement sur les droits des demandeurs d’emplois.

Alors je le dis, à FO, on ne se limite pas à « avoir les nerfs », ou « la boule au ventre ».

 

 

 

A FO, on demeure combatifs. A FO on ne se résigne pas, d’avance, à laisser la voie libre aux gouvernements, au patronat, pour qui aujourd’hui la sécu, l’assurance chômage, les retraites sont toujours trop chères !

Parce que, demain avec le régime unique de retraite par points, l’état, les gouvernements auraient entre les mains tous les leviers d’actions. C’est ce que nous avons appelé la réforme paramétrique permanente….

 

« Réforme paramétrique » car le système serait assis principalement sur la valeur des points.

 

C’est tout le sens du « un euro cotisé donnera les mêmes droits » alors que tout le monde n’est pas dans les mêmes conditions de revenu. La retraite de base ne sera plus, comme aujourd’hui dans le secteur privé, calculée sur les 25 meilleurs années, ou sur les six derniers mois dans la Fonction publique, modes de calculs qui conduisent à un taux de remplacement – le rapport entre la pension et le dernier salaire – qui est égal entre public et privé.


Chacun devra acheter ses points tout au long de sa vie active. Y compris dans les périodes difficiles, quand on a du mal, jeune, à entrer dans la vie active, quand on n’a qu’un petit salaire, un temps partiel imposé ou un petit boulot comme indépendant, par exemple livreur à vélo quand on ne trouve rien d’autre et dans les conditions que l’on sait aujourd’hui !

 

Le nombre de points – le capital que vous vous serez constitué – vous noterez au passage la terminologie ! ce capital, donc, dépendra de la valeur d’achat du point.
Alors, on l’a compris : petit salaire vaudra maigre capital de points et petite retraite ! Beaucoup, si ce n’est tous, vont y perdre.

 

Et, le moment venu, la pension dépendra de la valeur de service au moment de la conversion des points en retraite.

 

Il sera donc aisé pour les gouvernements demain de « jouer » sur les valeurs du point à l’achat comme à la conversion pour agir sur le montant de la pension.
Avec ce système unique par points, l’âge d’ouverture des droits, même maintenu à 62 ans, deviendrait virtuel. Si le montant de la pension ne suffit pas, il faudra poursuivre son activité pour acquérir des points supplémentaires, si tant est que vous serez encore en emploi !

Mais cela ne va pas assez vite sans doute pour le gouvernement.

 

On nous dit qu’il faudra ajouter un âge du taux plein, ou âge d’équilibre ou pivot. Le Haut-commissaire préconise un âge collectif. Tout le monde à 64 ans avec un malus qui amputerait la pension de moins 10% pour celles et ceux qui, y ayant pourtant droit, voudraient partir à 62 ans !

 

 

FO a quitté la concertation en avril dernier parce que justement venait ce débat.

Devant la levée de bouclier, le Président de la République a semblé changer d’avis, indiquant sa préférence pour une durée de cotisation. Mais, dans la foulée, il nomme, le Haut-commissaire, ministre pour conduire la réforme ! Allez comprendre…

 

Quoiqu’il en soit, âge du taux plein ou durée de cotisation, le Premier ministre a été clair : « il faudra travailler plus longtemps ».

Mais, attention, cette réforme pourrait bien devenir « permanente » car les valeurs du point comme l’âge du taux plein ou la durée de cotisation d’équilibre seraient fixés, nous dit le rapport, « au démarrage de la réforme et en l’état des hypothèses actuelles ».

 

Et le pilotage devra respecter une règle d’or révisée ensuite tous les 5 ans !


Au passage, si le Haut-commissaire avait, dans un premier temps, évoqué 63 ans, on est déjà passé, en à peine quelques mois, à 64 ans, et on a entendu récemment le Président vanter les 65 ans en Andorre !

Et cette réforme paramétrique permanente serait « aux mains des gouvernements », car le système universel supprimerait aussi le régime Agirc Arrco, qui est géré par la voie de la négociation collective entre organisations syndicales et d’employeurs et assure une pension complémentaire aux 13 millions de salariés retraités bénéficiaires.

 

Là encore, le rapport est explicite puisqu’il précise que « le cadre du pilotage sera fixé par les lois financières proposées par le gouvernement » et que ce dernier « sera toujours libre de proposer tout projet de réforme ayant des incidences sur les équilibres financiers du système de retraite ».

 


 

On le comprend aisément, les gouvernements demain, auront entre les mains un instrument de gestion budgétaire soumis avant tout aux contraintes financières.
En fait de retraite « plus simple et plus juste », le système universel risque surtout de se traduire par une retraite incertaine, tant quant au niveau de la pension qu’à l’âge de départ effectif, pour tous et au fil du temps !

 

Alors oui mes camarades, je l’ai dit, FO n’ira pas à Canossa, FO n’entend pas cautionner un système qui supprime les régimes existants, ces « régimes qui assurent globalement un bon niveau de retraite ».

 

FO ne s’inscrira pas dans la suppression du code des pensions qui est attaché au statut général de la Fonction publique, FO ne souscrira pas à la suppression du régime des électriciens et gaziers, des cheminots… FO ne cautionnera pas la remise en cause des systèmes de service actif qui compensent la pénibilité du travail dans la fonction et le secteur publics…

FO ne marchandera pas l’éviction des syndicats et de la négociation collective du régime complémentaire Agirc-Arrco et, du même coup, sa disparition et la confiscation des réserves constituées.

 

Nous l’avons aussi dénoncé, à maintes reprises, ce n’est pas d’aujourd’hui. D’ores et déjà, du fait de réformes successives, l’âge effectif de départ en retraite recule. Et nous savons que près de la moitié des salariés qui liquident leurs retraites ne sont plus en activité. Demain celles-ci et ceux-là seraient doublement pénalisés si un système de malus est mis en place. Ils n’auront d’autre choix que de liquider leur retraite, n’étant plus en activité et subiront du même coup le malus sur un niveau de pension réduit !

 

  • Mais cela pose une question majeure, une question politique, celle de la conception du système de protection sociale.

 

Car la signification des réformes dites d’équilibre financier des régimes est qu’il s’agit en réalité de faire porter aux régimes de protection sociale les défaillances accumulées des politiques économiques qui n’ont pas réussi à réduire et résorber le chômage, la précarité et les petits salaires.

Là encore, je ne peux pas ne pas rappeler les propos du premier ministre dans cette même déclaration de politique générale : « nous n’en avons pas fini avec un chômage de masse qui enferme dans la précarité, qui lamine des familles et des territoires ».


C’est cela qu’il faut résoudre, qui relève de la responsabilité des politiques économiques, des gouvernements et des employeurs. Et non pas ajuster la protection sociale à leurs échecs.

 

 

 

 

Car non, nous ne nous satisfaisons pas de pensions qui ne permettent pas de finir les fins de mois. Non, nous ne nous satisfaisons pas que ceux, plus souvent celles, qui subissent les inégalités de salaire et d’emploi, confinés aux petits salaires, au temps partiel subi, aux contrats précaires et aux périodes de chômage, que celles et ceux-là subissent une double peine au moment de la retraite. La retraite unique par points n’y changera non seulement rien mais elle l’aggravera.

 

 

On nous oppose le niveau de la dépense publique. Mais, chaque année ce sont 140 milliards d’euro d’aides publiques aux entreprises – là encore, ce n’est pas moi mais le ministre des compte publics qui l’évalue. Cette année, c’est 40 milliards au titre du CICE, en crédit d’impôt doublé d’allégements de cotisations sociales.

Ce sont autant de recettes fiscales et sociales en moins, autant de difficultés supplémentaires pour la sécurité sociale, pour nos retraites.

 

  • Et pour quel résultat ?
  • A-t-on une évaluation une mesure des emplois sauvegardés ou créés ?
  • Contrôle-t-on l’utilisation de ces aides publiques ?
  • Soumet-on ces aides à des contreparties en termes d’emplois ?
  • Sanctionne-t-on le non-respect des engagements, quand des engagements sont demandés ?

 

Je pense aux salariés de Conforama, de General Electric, d’Ascoval, des compagnies aériennes Aigle Azur et XL Airways, et bien d’autres – dont on ne parle pas, notamment ceux des sous-traitants et des bassins d’emplois concernés, inquiets pour leur devenir.

 

« La pérennité financière du système de retraite par répartition […] suppose de rechercher le plein emploi ».

 

Ce n’est une de mes formules, mais le code de la sécurité sociale qui le dit ! Alors commençons par assurer le plein emploi, par assurer un vrai travail, dès l’entrée dans la vie active et jusqu’au moment de la retraite, commençons par mettre l’économie au service de la justice sociale, et la question de l’équilibre de régimes de protection sociale se posera en d’autres termes.

 

Puisqu’il y a urgence en matière d’environnement et de climat, hé bien que l’urgence porte sur l’investissement, l’innovation, les politiques de développement en matière d’industrie, d’efficacité énergétique et de services qui servent la protection de l’environnement, la réduction du réchauffement climatique et l’adaptation à ses conséquences qui se font déjà sentir. Il y a là des ressources en matière d’emplois et de réduction des inégalités.

Nous l’avons dit souvent, le salaire n’est ni l’ennemi du climat, ni l’ennemi de l’emploi, ni l’ennemi de la protection sociale.

 

 


 

Car c’est aussi le procès fait par le gouvernement quand le premier ministre pointe que « la France est un des rares pays où le niveau de vie des retraités est supérieur à celui de la population ». La réponse ne peut pas être pour FO de réduire le niveau des pensions ! Non. La réponse est celle de l’emploi et de l’augmentation des salaires. Un vrai travail avec un vrai salaire.

Augmenter les salaires, c’est redistribuer la richesse à celles et ceux qui la créent. Augmenter les salaires, c’est réorienter l’économie de la finance vers l’économie réelle pour répondre aux besoins des populations. Augmenter les salaires c’est garantir un meilleur niveau de vie aux salariés, c’est moins d’évasion et d’optimisation fiscales et c’est augmenter les recettes fiscales pour les services publics et les ressources pour le salaire différé et la sécurité sociale.

 

 

 

 

A ce propos, nous l’avons dit : si la prime d’activité pour celles et ceux qui sont au Smic est bienvenue, il n’en demeure pas moins qu’elle démontre que le Smic ne suffit pas pour finir les fins de mois.

 

Et la prime d’activité, financée pour beaucoup par l’impôt et la CSG, c’est autant de salaire que le capital n’a pas à verser. La prime d’activité c’est aussi moins de recettes pour la sécurité sociale.

 

Et quand on nous promet un minimum de pension à 85% du Smic, on ne tient pas compte de la prime d’activité !

 

  • Camarades, leur raison n’est pas la nôtre.

 

Parce que leur raison est d’abord économique. Leur raison a pour maître mot la compétitivité économique. Elle conduit à faire des salaires, des conditions de travail, du code du travail, du service public et de la Fonction publique, de la protection sociale, des variables d’ajustement aux contraintes économiques, celles du marché, de la concurrence à tout prix. C’est le moins disant social, qui protège en réalité avant tout le capital : les dividendes des actionnaires se portent au mieux aujourd’hui. Ils sont revenus au niveau précédent la crise de 2008.

 

Et c’est l’accroissement des inégalités.

 

Car, leur raison c’est la réduction du coût du travail, la non-revalorisation du Smic au-delà du strict minimum, le blocage du point d’indice dans la Fonction publique, la mise en cause des statuts, du statut général de la Fonction publique, la mise en cause des conventions collectives de branches et de leurs garanties.

 

Leur raison, c’est la transformation des cotisations sociales en taxe ou impôt, que ce soit la CSG ou la TVA, qui reposent principalement sur les salariés et leurs familles.
Et nous l’affirmons encore : salariales ou patronales, les cotisations sociales sont nos salaires, notre salaire différé qui justifie la gestion paritaire de la protection sociale collective, qu’elle concerne la santé, le chômage, la santé au travail, le logement, la retraite.

 

Nous n’entendons pas nous en faire déposséder. La sécu, les retraites, elles sont aux salariés, qui se sont battus pour les gagner. Nous entendons bien nous battre pour les garder ! Nous ne voulons pas ouvrir le champ à la capitalisation.


Comme nous continuerons de défendre le service public, la Fonction publique et son statut, contre la précarisation tant des agents que des usagers.

Parce que notre raison est celle de la primauté du social sur l’économique, celle du progrès social. Notre raison est celle de la justice sociale.

Notre raison est celle de l’augmentation des salaires, du Smic à 1450 € net, du dégel du point d’indice.
Notre raison est celle de la protection sociale collective, solidaire entre les générations.

Nous pensons à notre responsabilité pour les générations à venir : FO ne portera pas les stigmates du renoncement.

 

  • Force Ouvrière, FO, est pacifiste, démocratique et profondément républicaine.

 

Nous mettons en garde contre la violence d’un système qui laisse sur le bord de la route, précarise, met en cause les droits sociaux, qui n’écoute ni n’entend les revendications syndicales, même quand elles sont portées par les mobilisations et les manifestations.

 

 

 

 

Force Ouvrière, FO, nous l’affirmons encore, demeure indéfectiblement attachée à la liberté syndicale, à la liberté de négociation collective, à la liberté de manifester – et nous le disons encore haut et fort nous contestons et demandons le retrait de la loi dite anti-casseurs.


Nous n’en sommes pas moins déterminés à nous faire entendre, à ramener nos interlocuteurs à la raison et à la table de la négociation collective, de la pratique contractuelle.

J’en appelle aux pouvoirs publics, au gouvernement.

 

Nous ne vous laisserons pas quitte. Jamais nous ne déserterons. Vous nous trouverez sur votre chemin. Partout et à chaque fois que les intérêts des salariés, leurs droits à la protection sociale, à la retraite, seront en cause, FO sera là, fera connaître ses analyses, ses contestations, ses refus, ses revendications, haut et fort, sans ambiguïté.

 

  • Nous FO, voulons empêcher ce régime unique, étatique, par points.

 

  • Nous, FO, le disons solennellement, notre système de retraite, ses régimes, méritent amplement d’être défendus et, oui, améliorés pour les femmes et les jeunes confrontés à la précarité et aux bas salaires.

 

  • FO, ses syndicats, ses militants et adhérents n’auront pas à se reprocher de n’avoir pas alerté, de n’avoir pas pris leurs responsabilités

 

Ce rassemblement, ce 21 septembre, est réussi. Soyons-en, soyez en fiers. Il ne suffira peut-être pas.

Les journées de manifestations, aussi nombreuses soient elles, n’ont pas toujours suffi dans le passé. Nous le savons et c’est pour cela que nous sommes déterminés.
FO œuvrera à l’unité d’action syndicale la plus large, car sur un tel enjeu elle est nécessaire.

Nous l’avons dit : s’il faut aller à la grève, nous sommes prêts.

Comme le 29 janvier 1995, pour la sécurité sociale, lorsque FO avait pris date.

La grève n’est pas un gros mot. La grève est un droit, un droit constitutionnel républicain, lié à la liberté syndicale, à la liberté de négociation collective.

A nous d’expliquer, d’expliquer encore, de convaincre.

Camarades, vous allez rentrer, reprendre le travail, les réunions syndicales, les réunions d’informations, dans les entreprises, les services publics… Expliquez, convainquez.

Les campagnes dans les entreprises dans les semaines à venir doivent être autant d’occasion de porter haut et fort nos analyses, positions et revendications.
Si nous convainquons, nous serons nombreux, très nombreux et nous pourrons gagner, camarades.

 

Vive la protection sociale collective solidaire !
Vive le syndicalisme libre et indépendant !
Vive la Confédération générale du Travail Force Ouvrière !

 

YVES VEYRIER
Secrétaire général de Force Ouvrière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Blog publication, 23 septembre 2019, 17H55

 

21 SEPTEMBRE EN FORCE POUR NOS RETRAITES  -  (discours d'Yves Veyrier)
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20 septembre 2019 5 20 /09 /septembre /2019 19:37
Absentéisme : le thermomètre grimpe dans le privé

SOCIETE / EMPLOI / Absentéisme / Protection sociale

PROTECTION SOCIALE
 

Absentéisme

 

 Le thermomètre grimpe dans le privé

 

  • Des études récentes affichent un absentéisme dans le privé en hausse, un phénomène concernant toutes les tranches d’âge, mais différemment.

 

En 2018, l’absentéisme dans le secteur privé a augmenté de 16 % depuis 2014 et 3,6% par rapport à 2017, selon une étude du cabinet de conseils aux entreprises Gras Savoye Willis Towers Watson, dévoilée fin août 2019.

 

Cette dernière s’est fondée sur un panel de 546 entreprises (sur 256 054 salariés) à partir des chiffres de la Sécurité sociale, retenant tous les arrêts supérieurs à 3 jours, après les 3 jours de carence de la Sécurité sociale et excluant congés maternité/paternité, congés sabbatiques / non payés, absences injustifiées, congés spéciaux, etc.

 

Pour le baromètre annuel du groupe de conseil Ayming, qui a porté sur plus de 2,2 millions de salariés employés dans le privé et publié le 3 septembre, l’absentéisme a atteint 5,10 % en 2018, soit une hausse de 8 % par rapport au taux 2017.

 

 

 

 

Ce genre d’étude revient chaque année. Cette fois-ci, celle de Gras Savoye souligne que contrairement peut-être aux idées reçues, c’est la tranche d’âge moyen qui voit son absentéisme se dégrader le plus en 5 ans, soit le 30-49 ans.

 

Jeunes et seniors restent cependant les deux tranches d’âge où l’on trouve le plus d’absentéisme, mais de manière différente. Plus d’arrêt mais moins longtemps pour les premiers et inversement pour les seconds.

D’autre part, l’augmentation est plus importante chez les non-cadres (13 %) que chez les cadres (4 %).

 

  • Femmes


L’absentéisme reste toujours plus élevé chez les femmes que chez les hommes, et ce d’environ 50 %, D’après l’étude de Gras Savoye.

Cet écart s’explique en grande partie par les arrêts maladie en période de grossesse (avant le congé maternité).

 

 

 

 

  • Tranche d’âge la plus concernée : entre 30 et 49 ans.
  • Secteurs : la santé, puis le transport ou et le commerce.

 

Ces secteurs sont d’ailleurs particulièrement concernés par l’absentéisme en général, leur taux respectif dépassant largement la moyenne nationale : la santé (61 % de plus que la moyenne nationale, en croissance de 31% sur 5 ans) et le transport et la logistique (55 % de plus que la moyenne nationale, en croissance de 20%).

 

Une étude pour le cabinet Ayming, autre bureau de conseil, soulignant aussi l’an dernier, l’absentéisme féminin, notamment dans les métiers physiques, notait que les raisons invoquées sont la plus forte tendance qu’ont les femmes à développer des maladies chroniques ou des tendinites, mais également une lourde charge de famille.

Dans 80 % des cas, les femmes sujettes à l’absentéisme ont des enfants à charge.

 

  • Monoparentales


Sans surprise, Gras Savoye souligne l’importance des difficultés personnelles dans l’absentéisme, dédouanant ainsi plus ou moins l’entreprise, et pointant les familles monoparentales, davantage susceptibles de multiplier les petits arrêts fréquents.

 

Et l’on sait, d’après l’Insee, que 82 % des familles monoparentales sont constituées d’une mère avec ses enfants. Ayming-AG2R, bien que discrètement, avait, quant à lui, relié l’absentéisme aux postes qu’elles occupent, générateurs de problèmes de santé plus importants, comme les troubles musculosquelettiques (TMS).

 

Déjà en février 2013, la Dares (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) avait écrit que l’absentéisme augmentait fortement avec le niveau d’exposition aux contraintes physiques et psychosociales et, d’autre part, que l’absentéisme maladie suit le rythme des maladies saisonnières.

 

 

  • Présentéisme


La question du coût des indemnités journalières, et donc des arrêts-maladie, est revenue, en août dernier, sur le tapis avec dans le débat des velléités d’instauration d’un « jour de carence d’ordre public » s’appliquant à tous les salariés.

 

A cette occasion, le secrétaire confédéral de FO chargé de la Santé au travail, Serge Legagnoa, avait souligné que l’on ne s’attaquait pas là aux causes qui étaient connues : le recul de l’âge de la retraite, la dégradation des conditions de travail, notamment suite aux dernières « réformes », et une prévention plutôt défaillante.

 

Il avait aussi rappelé que la France détient le record d’Europe de présentéisme, avec, selon une étude de Loudhouse pour le fabricant Fellowes parue en 2017, 62% des employés français se rendant au travail même lorsque leurs performances sont affectées par des problèmes de santé liés à leur emploi.

 

  • Ce qui a aussi un coût.

Sourcing:    MICHEL POURCELOT, in fo.fr

Absentéisme : le thermomètre grimpe dans le privé

smiley   Blog publication, 20 septembre 2019, 20H58

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 septembre 2019 5 20 /09 /septembre /2019 16:36
Agnès Buzyn lance des ateliers de Bricolage !

SOCIETE / SERVICE PUBLIC  / Urgences / Santé

SERVICES PUBLICS ET DE SANTÉ​​​​​​

 

Agnès Buzyn lance des ateliers de Bricolage !

 

  • La ministre de la Santé ne sait plus comment faire pour se sortir du bourbier de la crise des urgences et plus généralement de l’ensemble du secteur sanitaire et médico-social.

 

Elle annonce désormais de nouveaux ateliers sur :

 

▪ la gestion des lits d’aval pour les patients passés par les urgences ;
▪ l’admission directe des personnes âgées dans les services d’hospitalisation ;
▪ le développement des compétences des paramédicaux et la création du métier d’infirmier de pratique avancée aux urgences.

 

Pour la Fédération FO des Personnels des Services Publics et des Services de Santé, ce ne sont pas ces ateliers et le rapport Mesnier-Carli, présenté comme le pacte de refondation des urgences, qui vont résoudre cette crise.

 

En effet, les diverses propositions de la Ministre présentent de nombreuses pistes à l’exclusion de moyens financiers supplémentaires, de recrutement d’effectifs pour soulager les équipes, de réouverture de lits pour diminuer les temps d’attentes sur les brancards et de l’augmentation générale des salaires pour rendre les métiers de la santé attractifs.

 

 

 

 

En outre, les 754 Millions d’euros, échelonnés sur 3 ans, ne sont que des effets d’annonces pour rassurer la population et calmer la communauté hospitalière.

 

Ces crédits ne sont pas des moyens financiers complémentaires pour les hôpitaux, la ministre ayant indiqué qu’ils seront attribués à moyens constants. Autant dire que les hôpitaux seront forcés de faire des économies pour financer cette refondation.

 

  • Mme Buzyn, en
    Mme A. Buzyn, ministre
    instaurant maintenant des ateliers, cherche clairement à gagner du temps, afin que l’application de sa loi « Ma Santé 2022 » dégage des marges de manoeuvre par la fermeture de lits, de services, pour financer les mesures pour les urgences !
  •  
  • Elle déshabille Pierre pour habiller Paul !
  •  

 

C’est pourquoi, une nouvelle fois la Fédération FO des Personnels des Services Publics et des Services de Santé, appelle l’ensemble de ses syndicats, avec les personnels, à continuer d’amplifier les prises d’initiatives et de grèves pour obtenir satisfaction concernant nos revendications (effectifs, salaires, réouverture de lits...).

 

  • Désormais l’heure est aux ateliers de bricolage pour confectionner les banderoles des manifestations.

 

 

 

  • Communiqué de la Fédération FO des Personnels des Services Publics et des Services de Santé
Agnès Buzyn lance des ateliers de Bricolage !

smiley   Blog publication, 20 septembre 2019, 17H48

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Agnès Buzyn lance des ateliers de Bricolage !
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19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 16:07
© Franck CRUSIAUX/REA

© Franck CRUSIAUX/REA

RETAIL / EMPLOI 

PIMKIE
 

La direction de Pimkie International interpellée par l’ensemble des organisations syndicales

 

  • Malgré la mise en place de deux plans de départs volontaires (2010 et 2018), l’enseigne Pimkie peine à se relever.

 

  • En trois ans ce sont trois Directeurs Généraux qui se sont attelés à la tâche.

 

 

La présentation d’un projet intitulé « Plate-forme de la marque » qui doit engager l’avenir de l’entreprise et repositionner l’enseigne, était prévue le 18 septembre 2019. Elle a été différée sans précision de date.

 

Les efforts constamment demandés aux salariés se traduisent par une augmentation forte des arrêts maladie et démissions, dans tous les secteurs de l’entreprise : services centraux, logistique, magasins.

 

 

L’ensemble des organisations syndicales s’est mobilisé ce 17 septembre 2019 pour interpeller la direction sur des conditions de travail tellement dégradées par des réorganisations qui n’en finissent pas et que la santé des salariés est en jeu.

 

  • Au secours, les salariés n’en peuvent plus, était le message porté par tous !

 

A l’annonce d’un troisième déménagement des entrepôts logistique de Neuville en Ferrain annoncé pour 2020, les 96 salariés concernés restent interrogatifs sur leurs futures conditions de travail malgré l’engagement de la direction de maintenir un site français dans un rayon de 15 km de l’existant.

 

  • Ils seront, certes, soulagés de quitter des bâtiments inadaptés à l’activité mais quelles seront les nouvelles organisations et leurs impacts sur leur vie quotidienne ?

 

La Section FEC-FO de Pimkie ainsi que la Section fédérale FO Commerce & VRP rappellent en particulier à la direction son obligation légale de veiller à la sécurité et la santé physique et mentale de ses salariés.

 

Elles dénoncent les entraves faîtes à la vie syndicale dans l’entreprise et se pose la question du bon fonctionnement du CSE (comité social et économique version Macron) qui ne semble pas avoir en face de lui un interlocuteur disposant d’un pouvoir de décision et d’une autorité suffisante pour répondre aux élus et prendre des engagements au nom de l’entreprise.

 

 

 

Communiqué de la FEC-FO - Section fédérale FO Commerce (non alimentaire) & VRP

smiley   Blog publication, 19 septembre 2019, 17H16

 

 

 

 

 

 

 

La direction de Pimkie International interpellée par l’ensemble des organisations syndicales
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19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 10:49
RETRAITE PAR POINTS :   FO dit non, un point c’est tout
RETRAITE PAR POINTS :   FO dit non, un point c’est tout

SOCIETE / RETRAITE - Système

RETRAITE PAR POINTS
 

FO dit non, un point c’est tout

 

  • La loi instaurant un système universel de retraite par points devra être votée en juillet 2020, a annoncé le Premier ministre le 12 septembre, soulignant qu’il faudra travailler plus longtemps ou subir une baisse des pensions.

 

La confédération FO a immédiatement confirmé sa mobilisation du 21 septembre, une première étape pour défendre le système actuel et ses régimes qui assurent déjà un droit universel à la retraite.

 

Au Premier ministre qui a appelé les syndicats à co-construire le nouveau système, Philippe Pihet, secrétaire confédéral chargé des retraites, a répondu par voie de presse : Nous n’avons jamais été des co-législateurs. Le 20 juillet déjà, Yves Veyrier avait prévenu : Nous n’irons pas négocier les réglages d’un système qui supprime les régimes existants.

 

Que c’est joliment dit. Le nouveau système de retraite offrira la possibilité de choisir la date de son départ en fonction de son niveau de retraite, la notion de durée d’assurance s’effaçant derrière celle de points acquis, vante le rapport préparatoire à cette réforme publié cet été et dont l’auteur, Jean-Paul Delevoye, est désormais entré au gouvernement avec son titre de Haut-commissaire aux retraites.

 

 

 

  • Qui fixera la valeur du point ? Et sur quels critères ?

 

M. Delevoye prend soin de souligner que la valeur du point ne pourra pas baisser (en gras dans le texte). La suite laisse apparaître que rien ne le garantit, mais qu’au contraire tout est mis en place pour permettre cette baisse.

 

L’incertitude est érigée en règle quant aux droits qu’il sera possible d’acquérir. Ainsi, dix euros cotisés donneront droit à un point au démarrage de la réforme. La valeur d’un point sera de 0,55 euro, mais là encore  au démarrage de la réforme, et qui plus est  en l’état des hypothèses actuelles, soit une hausse de la productivité du travail de 1,3 % par an.

 

 

 

  • Le véritable objectif : la maîtrise des dépenses publiques

 


Le chapitre « Une gouvernance innovante » commence par rappeler que la retraite représente un quart du total des dépenses publiques. I

l en conclut que la gouvernance du système doit consister à concilier la politique publique des retraites avec la maîtrise des conséquences de cette politique sur la trajectoire des dépenses publiques.

 

M. JP Delevoye

 

M. Delevoye (photo ci-contre) recommande donc d’instaurer une règle d’or d’équilibre du système pluriannuelle (sur cinq ans). Prudent, Jean-Paul Delevoye précise que  l’équilibre financier ne devra pas être vérifié chaque année car le système de retraite doit continuer de jouer un rôle de stabilisateur automatique en cas de choc conjoncturel.

 

Quant au conseil d’administration de la Caisse nationale de retraite, au sein duquel siégeront les syndicats et le patronat, il est bien précisé qu’il devra agir dans le cadre de la trajectoire définie par le Parlement et le gouvernement (…) prévue dans la loi de programmation des finances publiques.

 

 

 

  • Contradictions ou… diversion ?


M. Delevoye a avancé l’idée d’un âge pivot à 64 ans pour pouvoir partir à taux plein. Le président de la République a déclaré préférer un calcul des droits liés à la durée de cotisation plutôt qu’à l’âge. Contradiction, cafouillage, diversion ? Dans les deux cas, le niveau des droits reste dépendant de la valeur du point.

 

De surcroît, le gouvernement pourra présenter au Parlement les modifications ayant trait aux conditions d’ouverture des droits (âge légal, dispositifs de départs anticipés) ainsi qu’aux dispositifs de solidarité (périodes assimilées, droits familiaux, minimum de retraite, etc.).

 

L’application de ces éléments, compte tenu de leur nature, relèvera de la loi et du pouvoir réglementaire.

 

Le secrétaire général de la confédération FO, Yves Veyrier, a ainsi résumé les choses : Les gouvernements auront tout loisir d’agir sur les droits à pension demain, notamment sur le niveau des pensions, et par voie de conséquence sur l’âge effectif auquel chacun n’aura d’autre choix que de se conformer pour bénéficier d’une retraite décente.

 

 

  • Suppression des régimes spéciaux : une demande prioritaire du Conseil européen

 


Enfin, permettre au gouvernement de garder la main en toutes circonstances pour rester dans les clous de l’austérité budgétaire exige aussi de supprimer les quarante-deux régimes de retraite liés à un statut professionnel acquis de haute lutte (comme ceux des agents RATP, des cheminots, des gaziers et électriciens...).

 

Sans oublier le code des pensions pour les fonctionnaires. Ces suppressions constituent une demande prioritaire du Conseil européen (qui réunit les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne), encore renouvelée en juin dernier.

 

 

 

SourcingEVELYNE SALAMERO, in fo.fr

 

Telecharger le dossier retraite en version pdf

RETRAITE PAR POINTS :   FO dit non, un point c’est tout

smiley    Blog publication, 19 septembre 2019, 12H06

 

 

 

 

 

 

RETRAITE PAR POINTS :   FO dit non, un point c’est tout
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19 septembre 2019 4 19 /09 /septembre /2019 09:59
Bienvenue dans le monde du travail Episode 52 : Ce que nous avons gagné, ne le perdons pas ! - Episode 52

Bienvenue dans le monde du travail Episode 52 : Ce que nous avons gagné, ne le perdons pas ! - Episode 52

Bienvenue dans le monde du travail Episode 52: Ce...

« BIENVENUE DANS LE MONDE DU TRAVAIL »


[Vidéo] Ce que nous avons gagné, ne le perdons pas !



Bienvenue dans le monde du travail Episode 52: Ce que nous avons gagné, ne le perdons pas! par Force Ouvrière


Producteur :

 

Force Ouvrière http://www.force-ouvriere.fr Conception, réalisation : Pierre Wolf/SFJ Direction artistique, illustrations et animation 2D : Julie Huguen, studiotricot.com Conception sonore et mixage : Cyrille Louwerier Musique : Brice Cavallero

Bienvenue dans le monde du travail Episode 52: Ce...

smiley     Blog publication, 19 septembre 2019, 11H43

 

 

 

 

 

 

 

Bienvenue dans le monde du travail Episode 52: Ce...
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18 septembre 2019 3 18 /09 /septembre /2019 18:40
Casino, pour sauver l’emploi, FO en appelle au gouvernement
 Fermeture du supermarché Géant Casino de Rennes.

Fermeture du supermarché Géant Casino de Rennes.

Grde distri / EMPLOI / CASINO


Casino

 

Pour sauver l’emploi, FO en appelle au gouvernement
 

 
Le groupe Casino, attaqué en bourse par des fonds prédateurs, vient d’annoncer une nouvelle vague de cession de magasins.

 

De plus, des rumeurs de fusion dans le secteur de la grande distribution font redouter à FO un plan social d’une ampleur jamais vue. Pour sauver l’emploi, la FGTA-FO a demandé au Premier ministre de la recevoir en urgence.

 

Le groupe Casino va mal et les prédateurs de la finance sont à l’affût, alerte la fédération FGTA-FO.

 

 

 

 

 

Cent-dix-huit magasins ont déjà été fermés, 59 points de vente cédés et plus de 2 000 salariés transférés chez ces repreneurs. Fin août, le groupe a annoncé une nouvelle cession d’actifs, magasins et locaux commerciaux notamment, pour un montant de 2 milliards d’euros. L’objectif est de trouver de l’argent frais et de sauver Rallye, la maison-mère, endettée à hauteur de 2.9 milliards d’euros et en procédure de sauvegarde depuis mai dernier, pour une période de 6 mois.

 

La FGTA-FO a envoyé fin août un courrier au Premier ministre, ainsi qu’aux ministres du Travail et de l’Economie, à qui elle demande de la recevoir en urgence. Elle y fait part de son extrême inquiétude à court terme pour l’emploi et les garanties sociales des 75 000 salarié du groupe. Elle demande au gouvernement de faire du dossier Casino une priorité et d’appeler chaque partie prenante (la direction du groupe, les banques et les politiques) à prendre ses responsabilités.

 

 

 

 

Le groupe de grande distribution, qui possède également les enseignes Monoprix, Leader Price ou Cdiscount, fait l’objet d’attaques récurrentes de la part de spéculateurs, des vendeurs à découvert ou shorters, qui parient sur l’effondrement de Casino.

 

La vente à découvert consiste à s’engager à vendre des actions que l’on ne possède pas encore puis de les racheter avant de les avoir payées, en espérant qu’entre temps, leur valeur aura baissé pour empocher une plus-value.

 

90 entreprises françaises dans le viseur des vendeurs à découvert

 


Ces fonds détiennent désormais plus de 20% des parts d’action du groupe selon Laurence Gilardo, secrétaire générale du SNTA-FO, syndicat majoritaire chez Casino.

 

Elle redoute que ces prédateurs, qui se moquent totalement des questions d’emploi, ne prennent la main. Elle rappelle que l’actuel PDG du groupe Casino s’est engagé à ne procéder à aucun licenciement sec en cas de cessions. Tout le personnel est repris, soit en interne, soit reclassé auprès du repreneur, souligne-t-elle. Ce qui ne serait pas le cas avec les prédateurs de la finance.

 

Elle souhaite également que le gouvernement durcisse la législation afin de suspendre la pratique de la vente à découvert pendant quelques mois, le temps que l’entreprise relève la tête. L’Allemagne l’a déjà fait par deux fois pour protéger l’emploi, explique-t-elle.

 

Et il n’y a pas que Casino dans leur viseur, entre 80 et 90 entreprises françaises sont attaquées par ces shorters.

 

JC NAOURI, PDG du groupe Casino

La FGTA-FO s’inquiète aussi de rumeurs de concentration avec d’autres acteurs de la distribution.

 

Elle demande à l’exécutif d’œuvrer pour éviter une fusion des enseignes du secteur.

 

En cas de regroupements, les bassins d’emploi à forte concentration en magasins, et les doublons que constitueront les services centraux et les bases logistiques, seront les premiers concernés par un vaste plan social d’une ampleur encore jamais vue, alerte-t-elle.

 

 

 

 

Sourcing:  CLARISSE JOSSELIN, in fo.fr

Casino, pour sauver l’emploi, FO en appelle au gouvernement

smiley    Blog publication, 18 septembre 2019, 19H53

 

 

 

 

 

 

Le SNTA FO alerte sur la situation depuis longtemps

 

 

Casino, pour sauver l’emploi, FO en appelle au gouvernement
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18 septembre 2019 3 18 /09 /septembre /2019 14:50
Selon une récente étude de la Drees: Obésité et  surpoids des inégalités chez les ados

SOCIETE / ECONOMIE / Inégalités sociales


Le surpoids des inégalités chez les ados

 

Selon une récente étude de la Drees.

 

Obésité et surpoids impactent surtout les enfants des foyers modestes,

 

La prise de poids pendant l’adolescence ne présente rien de pathologique mais il semblerait que pour certains elle apparaisse de manière excessive et inégale.

En classe de troisième, par exemple, la proportion d’obèses chez les enfants de cadres est de 2,7 % contre 7,5% chez ceux des ouvriers, soit presque trois fois plus, selon une enquête de santé concernant l’année scolaire 2016-2017 et publiée le 28 août 2019.

 

Pourtant, d’après cette même étude menée par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), ceux issus des milieux modestes ne mangent pas plus. Ils prennent moins de petit-déjeuner (59% contre 70% chez les enfants de cadres) et vont moins à la cantine, 29% y allant rarement ou même jamais contre 16%.

 

 

les inégalités sociales

 

  • Dès la maternelle…

 


Elle ne fait que confirmer des études précédentes. Une enquête de la Drees réalisée en 2012-2013 pour le ministère de la Santé et parue en 2013, avait révélé qu’en grande section de maternelle, les enfants de cadres étaient seulement 7 % à se trouver en surcharge pondérale et 1 % à souffrir d’obésité contre respectivement 16% et 6 % chez les ouvriers.

 

Elle avait également souligné que seuls 8% des enfants de cadre ont une dent cariée contre 30 % chez les ouvriers. En 2015, une autre étude ciblant cette fois-ci les CM2, avait indiqué que chez les ouvriers un enfant sur cinq avait des dents cariées non soignées, contre moins de un sur dix chez les cadres.

 

  • Ce qu’elle avait pudiquement commenté : les habitudes de vie des enfants des milieux favorisés sont plus propices à la préservation de leur santé.

​​​​​​​

 

 

Sourcing:  MICHEL POURCELOT, in fo.fr

Retrouver le texte complet en version pdf de l'étude de la DREES citée dans l'article

Selon une récente étude de la Drees: Obésité et  surpoids des inégalités chez les ados
Selon une récente étude de la Drees: Obésité et  surpoids des inégalités chez les ados

 Non ce ne sont pas les habitudes de vie des enfants des milieux favorisés qui sont plus propices à la préservation de leur santé, c'est justement le fait que les parents de ces enfants ont accès aux études, aux soins,  à la connaissance, et peuvent acheter des produits de bien meilleurs qualités, qui créent dés le plus jeune âge les conditions d'une meilleure habitude alimentaire, et donc d'une meilleure santé.

 

A contrario, ce ne sont pas les habitudes de vie des enfants les moins défavorisés qui sont plus propices, non seulement à l'obésité, mais aux difficultés d'accès aux soins, aux carences en vitamines et produits frais, sains et naturels, plus chers à acquérir, notamment pour de petits budgets sous le joug des dépenses contraintes (logement, transport....) qui conduit à la (sur)-consommation de produits toxiques pour la santé, (soda, produits gavés à l'huile de palme, au sucre en grosse quantité, la gamme habituelle de la malbouffe, entre autres...) donc d'une espérance de vivre en bonne santé bien moindre. On retrouve ce même constat sur l'âge de l'espérance de vie, moindre dans les catégories ouvriers par rapport aux dirigeants et cadres.
 

L'habitude de vie n'est en rien un choix de vie, mais répond à des critères, définis par les moyens dont on dispose. L'équation, salaire insuffisant, précarité, pauvreté, chomage est créatrice de ces difficultés générant les inégalités constatées dans la société. Lesquelles inégalités tendent à se creuser de plus en plus, suivant ainsi la courbe de la paupérisation de la société, qui s'accroît d'années en années.  

 

Du début de la vie dés la sortie de la maternité et l'entrée dans l'âge scolaire jusqu'à la retraite et la fin de vie, ce sont bien ces critères qui déterminent nos habitudes de vie, qui sont pour la plupart non choisies, mais contraintes et imposées par les situations sociales des uns  et des autres.​​​​​​

 

(BM)

Selon une récente étude de la Drees: Obésité et  surpoids des inégalités chez les ados

smiley   Blog publication, 18 septembre 2019, 16H08

 

 

 

 

 

 

 

Selon une récente étude de la Drees: Obésité et  surpoids des inégalités chez les ados
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