19 mai...
19 mai 1798
Bonaparte entreprend une expédition en Égypte.
Le 19 mai 1802
En France, création de la Légion d’honneur.
1858, USA :
Massacre du Marais des Cygnes. Au Kansas, 30 pro-esclavagistes fusillent 5 hommes pour seul raison d'être d'un état où l'esclavage est interdit.
1859 :
Paul Broca fonde la Société d'anthropologie de Paris qui sera le lieu d'intenses débats scientifiques sur l'origine de l'homme, les "races", l'intelligence et le fonctionnement du cerveau.
1871 : Le massacre de la Grange-Ory.
Après la reprise de Bagneux par les Versaillais en avril 1871, la Grange-Ory, située sur le territoire de ce village, faisait figure de bastion fortifié avancé du fort de Montrouge. Il était occupé par les Fédérés du 160e bataillon de la Garde nationale. Dans la nuit du 18 au 19 mai, la Grange-Ory fut subitement attaqué par les Versaillais et cela sans que les communards n'aient le temps de réagir.
Pourquoi une telle surprise ?
Tout simplement parce que les Versaillais s'étaient fait livrer le mot de passe du bastion. Mais ce qui fait la particularité de cette attaque, c'est que la "garnison" communarde fut impitoyablement égorgée sur place. On ne fit pas ou peu de prisonniers.
Et ici, contrairement à la semaine sanglante, point de tension des combats de rue, point de risque de mine souterraine, point de rage mal contenue, simplement un assaut bref, et violent rappelant ceux du siège de Sébastopol.
Encore une fois, l'on peut dire que contrairement à juin 1848 qui vit beaucoup de vrais combats mais peu de massacres, mai 1871, vit très peu de combats, mais tant de vrais massacres à froid.
Voici la version de l’agence Havas, Versailles, 19 mai 1871 :
« Dans la nuit de jeudi à vendredi, nos troupes ont surpris les Fédérés entre Arcueil-Cachan et Montrouge. Deux bataillons ont enlevé à la baïonnette la Grange Ory et la maison Plichon, situées près du fort de Montrouge. Les Fédérés endormis ont été massacrés à la baïonnette et sabrés par la cavalerie dans leur fuite désordonnée sur Paris. Les pertes des insurgés s’élèvent à 500 hommes tués ou blessés ; un colonel est parmi les morts. » Une autre version est donnée dans les souvenirs de Jean Allemane (un des futurs fondateurs du Parti socialiste français) repris par Maurice Choury (La Commune au quartier latin, 1961) : « Jean Allemane, en tournée d’inspection des positions tenues par les unités du cinquième dans le secteur de la Grange-Ory est témoin du laisser-aller des officiers, de l’indiscipline et du relâchement de la vigilance de la troupe, qui trouvent presque sous ses yeux, leur sanction dans un guet-apens versaillais. Les défenseurs ouvrent naïvement les bras aux lignards du colonel Boulanger qui s’avançaient vers eux aux cris de « Vive la Commune ! » et posent immédiatement leurs fusils pour les aider à descendre dans la tranchée ; ils sont immédiatement massacrés et sauvagement décapités.»
1874 :
Loi créant l’inspection du travail, interdisant le travail des enfants de moins de douze ans, avec une limite à 6 heures par jour.
Promulgation de la loi sur la durée de la condition du travail des enfants
Cette nouvelle loi comporte certaines améliorations, en principe, de la loi de 1841, notamment : l’interdiction de l‘emploi des enfants de moins de 12 ans dans les manufactures et la prohibition du travail de nuit aux adolescents de 16 ans.
La loi stipule d’autre part, que les enfants de 12 ans ne travailleront que six heures et interdit que les mineurs de 16 ans travaillent dans les fabriques de produits toxiques.
Il est à noter que cette loi de 1874, qui a créé également l’inspection du travail dans les usines, n’était pas toujours respectée par le patronat.
Loi du 19 mai 1874
Sur le travail des enfants et des filles mineures employés dans l’industrie (Bulletin de l’Assemblée nationale, XII, B. CCIV, n°3094)
(Téléchargez le texte ci dessous)
Téléchargez la Loi du19 mai 1874 sur le travail des enfants et des filles mineures dans l'industrie