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  • : La Bataille continue - Le Blog-note InFOrmatif - Un blog d'actualités sociales, juridiques et syndicales pour communiquer, faire connaître et partager nos expériences au service des salariés de la grande distribution et du commerce. En général faire valoir les positions syndicales de FO sur l'actualité sociale, tant Française qu'Internationale.
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25 avril 2020 6 25 /04 /avril /2020 14:41
« Le réveil de l’utopie »     Rêve ou réalité ?

Culture / Livre


[Livre]

 

« Le réveil de l’utopie » 

 

Rêve ou réalité ?
 

  • Le néolibéralisme, qui depuis plus de trente ans s’attaque à tous les fondements sociaux de la planète, plongeant des millions de travailleurs dans l’incertitude et la précarité, est de plus en plus critiqué.
  • Mais cela sera-t-il suffisant pour changer le cours des choses ?

 

Depuis près d’un an, des pays aussi différents que le Chili et l’Irak, la Colombie ou le Liban se révoltent. Il ne s’agit pas seulement de soulèvements d’ordre politique, ethnique ou religieux, mais très largement de mouvements sociaux.

 

Pour les auteurs, l’aspiration à l’émancipation renaît. Jean-Louis Laville est économiste et sociologue, chercheur au CNRS, auteur entre autres de L’Économie sociale et solidaire (Seuil, 2016).

 

Michèle Riot-Sarcey est historienne, spécialiste d’histoire politique et du féminisme.

 

Dans leur introduction, les auteurs soulignent qu’une partie de la population du monde, malgré la répression, s’est dressée contre la violence des pouvoirs et l’omnipotence de l’argent. Et les auteurs de décortiquer les ressorts du néolibéralisme dans des démocraties qui gouvernent « suivant la loi du plus fort ».

 

De la perversité du néolibéralisme


On voit que depuis près d’un an, sur quatre continents, des millions de personnes manifestent pour contester les lois d’airain du capitalisme financier. Malgré ces secousses, l’idée d’une irréversibilité de l’économie néolibérale avec son corollaire, l’assujettissement des citoyens, s’est si bien installée dans les esprits que ces soulèvements paraissent déplacés.

 

En effet, comme le montrent Laville et Riot-Sarcey, quand la révolte se transforme en manifestations, en grèves, en occupations, le pouvoir et ses porte-voix parlent d’expression de corporatismes obsolètes et la résistance ne peut être que la réaction immature d’une population mal informée.

 

C’est ainsi que les syndicats sont aujourd’hui traités de corps intermédiaires ! Intermédiaires de qui, de quoi ?

 

Et quand ils défendent les acquis sociaux chèrement conquis, ils deviennent des corporatistes passéistes. Pour les néolibéraux, le monde du travail ne serait fait que de pleurnichards attardés ne comprenant pas les joies de l’économie ubérisée, notamment !

 

Pour les auteurs : Un mot magique résume l’inanité de notre temps présent, celui de résilience qui sous-entend que l’on peut tout supporter.

 

La CGT-FO, elle, et depuis son origine, a placé la revendication et le refus de l’injustice sociale au cœur de son action.

 

  • Le réveil de l’utopie, Jean-Louis Laville, Michèle Riot-Sarcey ; Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, 2020, 144 pages, 13,90 euros.

 

 

 

​​​​​​​
Sourcing:   CHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr

  • JOURNALISTE L’INFO MILITANTE

 

 

smiley   Blog publication, 25 avril 2020, sad16H21

 

 

 

 

 

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5 avril 2020 7 05 /04 /avril /2020 16:01
[Bandes dessinées] « Intraitable 1 et 2 »

Culture / Littéraire / BD

CULTURE 

 

Bande dessinée

​​​​​​

Bandes dessinées

 

 « Intraitable 1 et 2 »

 

  • Ces deux tomes d’un auteur sud-coréen constituent une plongée dans le combat syndical d’un homme face à un géant mondial français de la grande distribution dans le contexte d’une Corée frappée de plein fouet par la crise financière.

 

Choi Kyu-sok est considéré comme l’un des plus brillants représentants de la BD d’auteur de son pays. Avec ses satires sociales nous sommes loin des mangas japonais pour adolescents. L’auteur est traduit en français depuis le milieu des années 2000. Cette fois, il s’agit de la traduction (par Kette Amoruso) de sa première série, dont un troisième volume est encore à paraître. « Intraitable » a déjà fait l’objet d’une adaptation audiovisuelle en Corée du Sud, sous la forme d’une série télévisée en douze épisodes réalisés par Kim Suk-yoon.

 

La péninsule coréenne a payé la guerre froide au prix fort. Coupée en deux en 1945, elle a vu les grandes puissances (URSS et Chine contre États-Unis sous mandat onusien) s’y affronter de 1950 à 1953, au prix de trois millions de morts.

 

Au nord, une dictature « stalinoïde » folle et paranoïaque continue de régner. Au sud, pendant longtemps le pays était dans la main d’une dictature militaire, marionnette des Américains. Le Sud s’est finalement démocratisé et développé économiquement, mais le contexte social y reste particulièrement rude, d’autant que cette région a été touchée par une grave crise financière dix ans avant celle de 2008.

 

 

 

 

Un combat syndical difficile

 


L’auteur écrit en introduction :

 

  • La lutte des travailleurs est un condensé d’histoires humaines extraordinaires…

 

J’espère néanmoins que mon livre apportera un peu de réconfort à ces combattants dont le courage et la volonté agissent comme des coups de poinçon sur notre société.

Le héros de Choi, Gu Go-shin est une sorte de mercenaire de la défense des travailleurs et du droit syndical.

 

Cette série raconte la lutte des travailleurs chez le numéro un de la grande distribution quand ce dernier a voulu s’implanter à Séoul, d’ailleurs sans succès. À noter que l’auteur prend soin de ne pas citer le nom de l’enseigne, remplacé par « Fourmis » ! Le management y est désastreux : pas de promotion, pas d’augmentation de salaire, harcèlement, dégraissage, utilisation de gros bras puis de la police, interdiction des syndicats, non-respect d’un droit du travail déjà a minima dans ce pays…

 

Ainsi, dans le supermarché, lieu de la BD, quand un employé est sauvé in extremis d’un licenciement abusif, les salariés, qui étaient apeurés et indécis, basculent et commencent à s’organiser. C’est comme cela que Gu, notre justicier, réussit, non sans mal et au péril de sa vie, à mettre sur pied une cellule syndicale d’entreprise, avec comme slogan inlassablement répété :

 

  • « Le syndicat défend les travailleurs ».

 

 

 

 

 

 

Choi Kyu-sok, « Intraitable », tome 1, 2019, 245 pages, 20 euros ; tome 2, 2020, 220 pages, 20 euros, éditions Rue de l’échiquier, Paris.

Troisième tome à paraître dans les prochains mois.

 


 

 

Sourcing:  CHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr 

  • JOURNALISTE L’INFO MILITANTE

 

Libre & Indépendante

 

Intraitable, tel pourrait être l’adjectif qualifiant Gu  Go-shin, militant syndical. Il oeuvre auprès des employés sud-coréens et les épaule dans leurs conflits avec leurs patrons.

 

Choi Kyu-sok raconte ses combats dans Intraitable, une livre politiquement engagé et fort aux éditions Rue de l’échiquier.

 

 

 

GU GO-SHIN, DÉFENSEUR DES TRAVAILLEURS

 


Corée du Sud. Cheon-su est extirpé de sa torpeur par un homme âgé collectant des cartons. A ses côtés, Gu Go-shin tente de le rassurer.

Depuis deux jours, le jeune homme est à la rue. Son patron l’a renvoyé sans lui verser de salaire après qu’il a cassé le scooter de la société.

Gu l’emmène alors manger, puis ensemble, ils se rendent dans le restaurant où Cheon-su travaillait. Son patron ne semble pas très enclin à lui donner sa rémunération. C’était sans compter sur Gu du cabinet de conseil Bujin, défenseur des salariés…

 

LEE AU CŒUR DU TOURBILLON CARREFOUR

 


Lee travaille dans le rayon fruits et légumes d’un Carrefour. Ce jour-là, le patron du magasin vient inspecter le travail de ce groupe. Flanqué de M. Jung, il fait peur à ses salariés.

Quelques minutes plus tard dans le bureau de ce dernier, Lee apprend qu’il doit mener à bien une mission des plus sordides : pousser ses collègues du rayon à la faute ou les harceler afin d’être renvoyés.

Cet ancien caporal dans l’armée sud-coréenne ne l’entend pas de cette oreille. Sa conscience civique refait surface . Son engagement syndical correspond à sa rencontre avec Gu Go-shin…

 

 

ÊTRE INTRAITABLE AVEC LES PATRONS VOYOUS

 


Quel manga ! Politique et engagé, il met en scène le combat des salariés d’un Carrefour contre leur patron. En choisissant ce grand groupe de supermarchés, Choi Kyu-sok  le fait sciemment.

En effet, Carrefour tenta à partir de 1995 de s’implanter en Corée du Sud avec bien peu de réussite. Seulement onze ans après l’ouverture du premier magasin, la firme décidait de vendre ces 32 grandes surfaces pour une somme entre 1.5 et 1.8 milliards d’euros. Alors premier investisseur français dans le pays, il devait faire face à une concurrence acharnée.

  • Intraitable est donc un passionnant récit autour des luttes sociales et syndicales contre cette grosse multinationale.

 

 

GU ET LEE COMBATTANTS DU QUOTIDIEN

 


Pour incarner ce combat, le mangaka (Nouilles Tchajang chez Kana, L’amour est une protéine & Le marécage chez Casterman) a choisi Gu Go-shin, un redoutable négociateur, très (trop ?) sûr de lui, grand connaisseur du code du travail et incorruptible.

 

Sa rencontre avec Lee, ex-soldat et d’une fidèle loyauté à ses camarades de fortune, est le cœur de cet excellent manhwa (manga sud-coréen). L’un est exalté et fort, l’autre est réservé et très réfléchi.

Dans ce premier volume – sur 6 – Choi Kyu-sok revient sur le glissement de Lee vers le syndicalisme et ses premiers pas dans la lutte.

 

D’ailleurs le deuxième chapitre qui termine ce premier volet, décrit avec force des scènes de lutte entre les salariés qui veulent entrer dans le magasin et les services de sécurité, ainsi que les forces de l’ordre. Des planches qui rappellent des moments de combats en France, voire les tensions entre la police et les Gilets jaunes, lors de ces derniers mois.

 

 

LE DESSIN COMME RÉSISTANCE

 


A l’image du poignant Le parfum des hommes de Kim Su-bak (Atrabile) qui montrait le combat entre les salariés malades et Samsung, Intraitable dépeint avec justesse de nouveau un pays ultra-libéral n’ayant pas peur de légitimer la casse sociale pour faire de gros profits.

 

Ainsi par le dessin, Choi Kyu-sok montre la résistance de ces femmes et de ces hommes contre le vrai visage de la finance. Si l’histoire peut paraître sombre, il y a une belle lueur par ces salariés qui ne baissent pas les bras et les deux protagonistes unis dans la lutte.

 

Le trait du mangaka est d’une grande élégance misant sur les cadrages serrés pour rendre au mieux les interactions entre les personnages. Même dans les scènes d’action et de tensions, le dessin est sobre et ne surajoute pas d’artifice.

 

Pour une première série, les éditions Rue de l’échiquier ont misé juste. Intraitable est un excellent manga sur les luttes sociales et la solidarité. Vivement la suite !

 

Sourcing: Article source, posté le mardi 05 novembre 2019 par Damien Canteau
 

 

heart  Blog publication, 05 avril 2020, 17H24

 

 

 

 

 

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14 mars 2020 6 14 /03 /mars /2020 17:46
Regardez « Le Courage de ma mère au Théâtre...

CULTURE  / Théâtre

 

[Théâtre]

 

Le courage de ma mère
 

 

  • Une pièce basée sur un épisode peu connu de la Shoah et qui, c’est entre autres sa singularité, ne se termine pas de façon tragique. Une pièce écrite par György-George Tabori et jouée par Roland Timsit.

 

Cette pièce a été écrite en allemand par Tabori en 1979. Traduite par Maurice Taszman, elle est aujourd’hui mise en scène par David Ajchenbaum. Roland Timsit en est l’unique acteur. La réalisation est signée de la Reine Blanche et de la Cie Les Trois pieds dans la même chaussure.

 

 

Tabori raconte en miniature toute l’histoire de la Shoah : des voisins qui deviennent des ennemis à l’État un danger, à la culpabilité des survivants-rescapés, l’incrédulité de ceux qui sont restés derrière leurs volets clos...

L’auteur parvient à théâtraliser la catastrophe. Elle lui permet également de rendre son horreur réelle, tangible grâce entre autres à un humour noir corrosif. On rit même durant cette pièce, comme tient à le souligner Roland Timsit.

 

Au départ, Tabori a écrit cette pièce pour plusieurs acteurs, mais le metteur en scène David Ajchenbaum a préféré qu’elle ne soit jouée que par un seul. Ainsi, ayant pour partenaires des micros et des accessoires, Roland Timsit invente des univers sonores, et donne voix et corps aux différents personnages du récit.

 

La vie de Tabori (1914-2007) est à l’image de cette pièce : un pied de nez à l’histoire du XXe siècle. Juif hongrois, György naît à Budapest, quatre ans avant la disparition de l’empire bicéphale austro-hongrois. Il est journaliste à Berlin en 1933 au moment de la prise du pouvoir, par les urnes, d’Hitler. Deux ans plus tard, pressentant le pire, il rejoint l’Angleterre, devenant George et prenant la nationalité britannique. Il s’engage alors dans l’armée anglaise. Versé dans la VIIIe armée, il est détaché en Palestine quatre ans avant la création d’Israël.

Bref, Tabori devance les événements historiques de son siècle, d’où sans doute son humour noir, celui d’un témoin arrivé sur les lieux en amont des conflits. En 1971, c’est en Allemagne de l’ouest (RFA) qu’il se réinstalle. Enfin, il sera directeur de théâtres à Vienne entre 1986 et 1990.

 

  • La force de l’histoire et de l’engagement


Tabori raconte l’histoire vraie de sa mère qui, partant faire une partie de cartes chez sa sœur, est raflée par la police hongroise en plein Budapest. Jetée dans un train, elle est déportée vers Auschwitz. Mais à la frontière polonaise, dans un concours de circonstances incroyable, un officier nazi, catholique perturbé, la renvoie à Budapest, pensant hypocritement qu’en sauvant cette Juive, il sauvera peut-être son âme.

 

Alors que le père de Tabori et tout le reste sa famille ont été génocidés, sa mère s’en est sortie et a même corrigé la rédaction de la pièce de son fils.

 

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Hongrie était l’alliée de l’Allemagne nazie, dirigée par l’amiral-régent Horthy. Un comble pour un pays sans accès à la mer et sans Roi ! Alors que le vent tourne et que l’armée rouge est à la reconquête, la diplomatie hongroise prend langue avec l’Angleterre en février 1944. Le 19 mars, l’armée nazie envahit le pays et met en œuvre la solution finale décrétée dès 1942 dans le reste de l’Europe occupée. Plus de 80% de la communauté juive disparaîtra en quelques mois.

 

C’est cette histoire hors normes que porte à lui seul Roland Timsit. Mais cela ne fait pas peur à cet acteur qui est aussi un militant de FO de la FASAP (fédération des Arts, des Spectacles, de l’Audiovisuel et de la Presse) depuis le début des années 1980. Il s’est toujours battu pour les intermittents du spectacle.

 

En 1985, la loi Lang veut stopper le copiage gratuit, sans autorisation des auteurs, des films et des musiques via les magnétoscopes. Elle vise notamment à créer une redevance sur l’achat de supports vierges et de matériels d’enregistrement dont une partie (75%) servira à rémunérer les artistes et producteurs.

 

C’est alors que Roland et d’autres camarades montent au créneau. Pour l’acteur : le copiage est un préjudice pour toute la profession, la redevance devait donc bénéficier à toute la profession.

 

Grâce à leur combat 25% de cette redevance (300 millions d’euros par an), élargie aujourd’hui au copiage informatique, ira aux actions de création. Ces 25% sont gérés par différentes sociétés défendant les auteurs, comme la Sacem, la Procirep, la Sacd... A noter que l’Afoc est aussi partie prenante dans ce combat.

 

 

Le courage de ma mère : 18 mars – 3 mai 2020, théâtre de la Reine Blanche, 2 bis passage Ruelle, 75018 Paris, durée 1h10 ; mercredi, vendredi, dimanche à 19h00, relâche les 29 mars et 1er avril.

Réservation 01 40 05 06 96, reservation@scenesblanches.com.

Tarif : de 10 à 20 €. Le texte de la pièce est publié aux éditions théâtrales.

 


Sourcing:   CHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr

 

 

smiley   Blog publication,  14 mars 2020, 18H11

 

 

 

 

 

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29 février 2020 6 29 /02 /février /2020 17:29
[Anniversaire]     Zorro a 100 ans

CULTURE / Livres / Films / Série

[Anniversaire]

 

Zorro a 100 ans


 

  • Le personnage de Zorro a été créé il y a tout juste un siècle, fruit de l’imagination de l’écrivain américain Johnston McCulley. Mais pas uniquement de l’imagination car ce vengeur du peuple a bel et bien existé.

 

Un cavalier qui surgit hors de la nuit, court vers l’aventure au galop, son nom, il le signe à la pointe de l’épée, d’un Z qui veut dire Zorro. Les paroles de ce générique ont bercé l’enfance, la jeunesse de générations. Mais la majorité ignore que ce personnage de cape et d’épée a vu le jour fin 1919, sous la plume de Johnston McCulley, journaliste américain devenu écrivain à succès.

 

Les personnages de justiciers au grand cœur, redresseurs de torts, historiques ou purement fictionnels sont nombreux. Mais selon les spécialistes de Zorro, universitaires et chercheurs, Zorro est un personnage bien réel. Il s’agit d’un aventurier irlandais du XVIIe siècle, William Lamport.

 

Pour échapper à l’occupation et l’oppression anglaise, il quitte son île pour le Mexique où il prend le nom de Guillen Lombardo. Séduit par la culture indigène, il est vite révolté par les violences quotidiennes qu’infligent aux Indiens et aux « Négros », les envahisseurs espagnols. L’Irlando-mexicain va donc soutenir ces populations, dans la lignée des bandits d’honneur corses et des Balkans ottomans. Une sorte d’ancêtre du mouvement zappatiste du Chiapas.

 

  • Livres, films, série

 

McCulley publie ses trois romans sur Zorro de 1919 à 1935. En France, dès 1959, les éditions Hachette éditent le vengeur masqué dans ses Bibliothèques rose et verte pour la jeunesse. Rapidement, le cinéma s’empare de Zorro avec la sortie dès 1920 du Signe de Zorro de Fred Niblo, avec Douglas Fairbanks dans le rôle. Depuis, ce ne sont pas moins de 55 films qui vont vanter la gloire du cavalier en noir, sous les traits d’Alain Delon, d’Antonio Banderas, entre autres.

 

Mais ce n’est pas le grand écran qui va faire la gloire du vengeur des pauvres. C’est en effet une série produite par les studios Disney (78 épisodes de 1947 à 1961) qui va marquer des générations de spectateurs à travers le monde.

En scène, on retrouve les inoubliables Guy Williams en Don Diego de la Vega, Gene Sheldon en Bernardo et le savoureux Henry Calvin en sergent Garcia.

 

 

Ce trio, à la fois intrépide, attachant et comique va faire de cette série une icône culturelle majeure à travers des décennies au même titre que Superman ou Tarzan. D’ailleurs on peut encore aujourd’hui même regarder Zorro sur une chaîne de la TNT française.

 

Zorro et sa symbolique restent de nos jours un sujet inépuisable. Que ce soit en Amérique latine ou en Asie du Sud-Est, de nouvelles séries lui ont été consacrées et récemment tournées.

D’ailleurs, l’acteur mexicain Gaël Garcia Bernal se glissera prochainement dans la peau du héros dans une nouvelle version futuriste du mythe, intitulée « Z » (rien à voir avec Costa-Gavras !), réalisé par Jonas Cuaron.

 

 

 

 

Sourcing:   CHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr

 

smiley   Blog publication, 29 février 2020, 17H42

 

 

 

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15 février 2020 6 15 /02 /février /2020 15:48
[Livre]     Le social et le politique, un éclairage sur la démocratie sociale

Culture / Syndicat / Paritarisme 

 

[Livre]

 

Le social et le politique, un éclairage sur la démocratie sociale
 

 

  • Qui doit produire les normes sociales en France ? L’État, les partenaires sociaux ? Ces questions, les mouvements sociaux contre la réforme du Code du travail hier et sur les retraites aujourd’hui, en montre la brûlante actualité.

 

Il s’agit d’un ouvrage collectif rédigé par dix-neuf auteurs, essentiellement des historiens, sociologues, juristes, anciens conseillers de ministres, ainsi que le directeur du bureau de l’OIT pour la France.

 

Longtemps en France, le politique et les partenaires sociaux ont relevé d’un rapport de subordination : le politique croyant en sa toute-puissance et l’État décidait, intervenant systématiquement dans le domaine social et dans les relations professionnelles. Longtemps aussi, une défiance mutuelle a régné entre syndicats et représentants du patronat.

 

Le paritarisme, cher à la CGT-FO, est régulièrement attaqué par les différents gouvernements.

 

L’actuel traite les syndicats de « corps intermédiaires », terme passe-partout, bouche-trou et qui ne veut pas dire grand-chose ! Ces « corps intermédiaires » n’auraient qu’à se mettre à genoux comme des vassaux ?

 

A l’évidence, les travailleurs ne l’entendent pas de la sorte. Ils se permettent même de sortir massivement dans les rues contre le projet sur les retraites. Ils contestent comme ils l’avaient fait en 1995, puis contre le CPE puis encore contre les lois El Khomri.

 

 

 

 

  • Les nouveaux rapports de la démocratie sociale et du politique

 

Cet ouvrage est divisé en cinq parties :

 

« Démocratie sociale et démocratie représentative »,

« La démocratie sociale en Europe et ailleurs »,

« La démocratie sociale en pratique : un reflet de la démocratie politique ? »,

« La démocratie sociale face au législateur »,

« Des lendemains qui chantent ? ».

 

La troisième partie est la plus intéressante pour les syndicalistes car elle aborde des questions fondamentales : participation des salariés, négociation collective, gouvernance d’entreprise, réforme de la représentativité syndicale, référendum d’entreprise, participation des salariés à la gestion des entreprises.

 

L’ouvrage revient sur le contexte qui a marqué la société française de 1945 aux années 1980, façonné par deux traits essentiels : l’intervention systématique de l’État dans le domaine social et dans les relations professionnelles ainsi que les relations entre employeurs et syndicats empreintes d’une défiance mutuelle.

 

L’intervention du politique et le rôle conféré à l’État pendant les Trente Glorieuses sont largement dus à un héritage historique majeur, celui du programme du Conseil national de la résistance (CNR).

 

  • Ce programme a été le socle, la base des progrès et acquis des travailleurs de notre pays.
  •  
  • C’est justement ce programme du CNR qui est aujourd’hui attaqué frontalement.
  •  
  • La bataille pour la sauvegarde de nos systèmes de retraites est essentielle. Elle l’est aussi plus largement pour la préservation de tout l’édifice de la démocratie sociale.

 

  • Le social et le politique, sous la direction de Guy Groux, Richard Robert, Martial Foucault. Paris, CNRS éditions, 2020, 264 p.

 


Sourcing:    CHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr

[Livre]     Le social et le politique, un éclairage sur la démocratie sociale

smiley   Blog publication, 15 février 2020, 15H58

 

 

 

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3 janvier 2020 5 03 /01 /janvier /2020 14:33
IDÉES  / Livre    Des lendemains qui chantent ?

Idées / Livre

 

IDÉES  / Livre

 

Des lendemains qui chantent ?

 

  • Créée en 2011, la Fondation pour les sciences sociales lance chaque année un appel à projets sur une thématique particulière. En 2018, le sujet portait sur les mutations du travail.

 

Le présent ouvrage regroupe les travaux des chercheurs doctorants lauréats de cet appel et s’inscrit dans les nouveaux champs disciplinaires des sciences sociales qui ouvrent sur des chantiers théoriques innovants.

 

Ces travaux sont regroupés sous trois thématiques qui évoquent les modifications des conditions de travail en raison des contraintes économiques actuelles (capitalisme et mondialisation, entre autres).

 

Ainsi, au travers des effets de l’innovation technologique, des nouvelles formes d’organisation du travail et du management, et enfin des mutations des relations au travail, les analyses font état de la crise profonde que traverse ce dernier : un emploi devenu rare ; qui se transforme, et ce dans tous les domaines d’activité, dont les mutations sont souvent subies et conduisent à une détérioration des conditions de travail.

 

Cette évolution a une incidence sur le droit du travail (précarité, hausse des inégalités, statut indépendant/salarié…) et sur les relations collectives de travail. Les syndicats doivent donc eux aussi faire face à ces mutations et réinventer des moyens d’action et de lutte pour faire aboutir leurs revendications.

 

Le travail définit l’être humain depuis longtemps : à la lecture des différents articles, on peut se demander à quoi ressemblera le travailleur de demain : un Homme remplacé, augmenté, dominé, réhumanisé ?

 

  • De toute évidence, transformé…

 

 

 

  • Les mutations du travail, sous la direction de François Dubet, Éditions La Découverte, 263 pages, 23 euros.

 


Sourcing:  CORINNE KEFES, in fo.fr

 

IDÉES  / Livre    Des lendemains qui chantent ?

"Toutes les personnes que nous rencontrons dans la vie nous apprennent quelque chose... Certains nous apprennent à ne pas être comme eux".

Jack London

enlightened   Blog publication, 03 janvier 2020, 14H47

 

 

 

IDÉES  / Livre    Des lendemains qui chantent ?
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1 janvier 2020 3 01 /01 /janvier /2020 16:21
Livre,   Jeux de mots et autres malices

IDÉES /  Livre

 

Idées / [Livre]

 

Jeux de mots et autres malices

 

  • Avis aux amateurs avertis, vous allez trouver au fil de ces pages tout un florilège de curiosités issues de la langue française. Comme dans un sac à malices, vous pourrez piocher des mots et leur sens, des expressions et leur vocabulaire, et découvrir la richesse de notre idiome, ce qui en fait le sel.

 

Mieux vaut s’accrocher néanmoins car entre les exceptions qui confirment la règle, les expressions et proverbes imagés, les étrangetés diverses et variées, les jeux sur la langue, les mots venus d’ailleurs, la ponctuation et les registres insolites ou encore les figures de style, nous voilà embarqués dans une bien belle galère intellectuelle.

 

On en ressortira amusé et étourdi, plein de nouveaux mots et de doubles sens, ayant percé le mystère du pangramme, de l’anagramme, du tautogramme ou du lipogramme. Alors, plus fou ou plus sage, plus savant sûrement, homophones, paradoxes, aptonymes ou oxymores n’ont qu’à bien se tenir, on est prêt à les entendre.

 

 

  • La langue sur le bout des doigts, Marc Hillman, Éditions Librio-Flammarion, 140 pages, 3 euros.

 

 


Sourcing:  CORINNE KEFES, in fo.fr

 

 

 

heart   Blog publication, 1er janvier 2020, 16H30

 

 

 

Livre,   Jeux de mots et autres malices
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27 décembre 2019 5 27 /12 /décembre /2019 14:42
[Livre]     Dis-moi ce que tu dessines, je te dirai qui tu es

Syndicat / Culture / Histoire / Livre / Idées

 

IDÉES

 

[Livre]

 

Dis-moi ce que tu dessines, je te dirai qui tu es

 

  • C’est avec une approche de sociologue que l’auteur entreprend une étude assez unique sur le dessin de presse syndicale. Mais pas que : c’est aussi avec le regard d’un spécialiste du syndicalisme et du monde ouvrier qu’il analyse, en quantité et en qualité, cette production particulière.

 

L’auteur donne la parole à l’ensemble des acteurs de la presse syndicale (dessinateurs, maquettistes, responsables des revues, responsables syndicaux), considère les conditions de production des dessins et, par une analyse statistique et iconographique, détermine les thématiques exploitées et leur évolution dans le temps.

 

Sur cinquante ans, à travers 300 dessins et 56 illustrateurs, il brosse le tableau d’un monde en profonde mutation. Alors qu’au départ le dessin de presse syndicale revendique une contestation, une lutte (contre le capitalisme, les patrons, le profit, la classe dirigeante), il perd peu à peu de son impact, remplacé par la photo. Il est également moins présent dans le traitement « web » de l’information, édulcoré dans son sujet et son traitement par une certaine censure interne.

 

Cette situation impacte directement les dessinateurs qui voient leurs conditions de travail se dégrader : ils sont de plus en plus précaires du point de vue de leur statut comme de leur rémunération, de moins en moins libres dans leur création, isolés de la rédaction.

 

Parce qu’en cinquante ans le syndicalisme a changé, la lutte s’est atténuée ou a pris d’autres visages, le dessin comme expression de la culture ouvrière subit et révèle cette évolution.

 

Les dessinateurs du peuple, 50 ans de dessins dans la presse syndicale, CFDT – CGT – CGT-FO, Henri Pinaud - Éditions Le livre d’art, 239 pages, 32 euros.

 

 


 

Sourcing:   CORINNE KEFES, in fo.fr

 

 

heart   Blog publication,  27 décembre 2019, 15H06

 

 

 

[Livre]     Dis-moi ce que tu dessines, je te dirai qui tu es
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10 novembre 2019 7 10 /11 /novembre /2019 16:57
Expo - Livre,    " Unsung Heroes "    Héroïnes méconnues, elles brisent le silence 

CULTURE  / Exposition / Livre

 

 " Unsung Heroes "

 

Héroïnes méconnues, elles brisent le silence 


 

  • Médecins du Monde, avec le photographe Denis Rouvre, présente une exposition photographique agrémentée d’un livre, texte et photos, de soixante portraits de femmes de par le monde.

 

 

Ces soixante femmes retenues sur une centaine d’entretiens, ont été rencontrées dans neuf pays, essentiellement en Afrique noire, mais aussi au Népal et au Liban.

 

Des femmes rencontrées sur le terrain où Médecins du Monde mène ses programmes humanitaires. Toutes racontent les violences institutionnelles, sociétales, domestiques, morales et physiques auxquelles elles sont exposées.

 

« Unsung Heroes » donne à voir et à entendre l’injustice faite aux femmes à travers le monde. Mais aussi leur acte de résistance, leur engagement, leur volonté de faire évoluer les consciences et de défendre leurs droits bafoués.

 

 

« Unsung Heroes », c’est une chambre d’écho où se répercutent les messages d’espoir de millions de femmes et où l’on entend, pour peu que l’on veuille écouter, le murmure du changement, la transformation non seulement souhaitable, mais indispensable si femmes et hommes, donc l’Humanité entière ne veut pas sombrer dans la barbarie néolibérale, religieuse, militaire...

 

  • De l’importance des témoignages

 

Le photographe Denis Rouvre résume son travail : Pendant huit mois, dans neuf pays à travers le monde, elles ont été plus de cent à me faire confiance, à m’accepter derrière le micro, derrière l’objectif. Malgré la barrière de la langue, les codes culturels et les épreuves personnelles, ces femmes ont libéré leur histoire.

 

Le prix Nobel de la paix, gynécologue, le docteur Denis Mukwege, précise : S’attaquer physiquement ou moralement à une femme, c’est s’en prendre au fondement même de la vie et cela revient à mes yeux à attenter à l’Humanité elle-même.

 

Certaines photos sont assez dures. Nous sommes loin des images de la fashion week. Mais ce travail est salutaire à l’heure où les acquis sociétaux et économiques des femmes sont remis en cause.

 

L’inégalité salariale, si elle n’est pas du même ordre chez nous et reste un sujet important, est encore énorme dans la majorité des pays de la planète. Le droit à l’avortement est frontalement attaqué aux États-Unis et dans nombre d’anciennes « démocraties populaires », comme les très catholiques Pologne, Croatie, Slovaquie.

 

L’obscurantisme, toujours combattu par le mouvement syndical mondial, est de nouveau à la contre-offensive, sans compter l’émergence du communautarisme, du néonazisme et du néofascisme.

 

 

 

 

  • Du 9 au 27 novembre 2019, Espace culturel municipal, Espace Saint Rémi, 4 rue Jouannet, Bordeaux. Du mardi au dimanche, 11h-18h.

 

  • Commissaires de l’exposition Fanny Dupêchez et Pascal Michaut.

 

  • Parution du livre Unsung Heroes, éditions Textuel, novembre 2019.

 


Sourcing: CHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr

  

Médecins du Monde est une ONG médicale de solidarité internationale créée en 1980. Elle intervient en France et à l’international, afin de soigner les populations les plus vulnérables, les victimes de conflits armés, de catastrophes naturelles, celles et ceux qui n’ont pas accès aux soins, celles et ceux que le monde oublie peu à peu.

 

Association humanitaire indépendante, Médecins du Monde agit au-delà du soin.

 

Elle dénonce les atteintes à la dignité et aux droits humains et plaide pour améliorer la situation des personnes vulnérables. Elle milite pour un monde où tous les obstacles à la santé auront été abolis, un monde où la santé sera reconnue comme un droit fondamental et universel.

 

En 2019, Médecins du Monde a plus de soixante programmes dans près de cinquante pays.

 

Depuis juin 2018, le Docteur Philippe de Botton est le président de Médecins du Monde.

Novembre, mois sans tabac

 

 

 

 

heart   Blog publication, 10 novembre 2019, 17H26

 

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20 octobre 2019 7 20 /10 /octobre /2019 11:29
L’Ecran rouge.     Syndicalisme et cinéma de Gabin à Belmondo

Culture / Livre /  Cinéma

 

CINÉMA

 

L’Ecran rouge.

 

Syndicalisme et cinéma de Gabin à Belmondo

 

  • Ce livre est un ouvrage collectif réunissant 18 auteurs sous la direction de Tanguy Perron, historien de l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales, Paris), spécialiste des rapports entre le mouvement ouvrier et le cinéma.

 

Il a eu la très bonne idée de se faire préfacer par Costa-Gavras, cinéaste grec que l’on ne présente plus et qui a toujours dénoncé les dictatures, tant à l’Ouest (Z, État de siège), qu’à l’Est (L’aveu). Gavras est un enfant de la guerre civile grecque (1946-1949) et un combattant acharné de la dictature des colonels (1967-1974), mais aussi un fin connaisseur de la société française.

 

Sa préface est un excellent résumé du sujet : Il n’est pas nécessaire de rappeler la place unique et privilégiée qu’occupe le cinéma français dans le monde. À quoi tient son rayonnement ? À un exceptionnel système de financement public, à l’existence de grandes écoles de cinéma, du festival de Cannes, du régime de l’intermittence.

Et d’ajouter très justement : Le Front populaire ne se résume d’ailleurs pas à la conquête de formidables acquis sociaux (la réduction du temps de travail, le droit aux congés payés, les conventions collectives), il fut aussi une période d’émancipation sociale et culturelle : pour la première fois, le peuple eut la possibilité de se voir à l’écran.

 

Pour la première fois aussi, les spectatrices et spectateurs plébiscitèrent un acteur, Jean Gabin, qui incarna avec tant de talent un chômeur, un cheminot ou un métallo, tandis que le mouvement syndical se mettait à produire des films pour montrer au peuple son histoire.

 

  • De la « vieille maison » au noyautage communiste

 

L’ouvrage est divisé en quatre parties chronologiques : Front populaire, guerre-résistance, libération, guerre froide.

Durant le Front populaire, la CGT de Léon Jouhaux eut un rôle important dans l’organisation des travailleurs du cinéma, mais aussi dans l’apparition du monde ouvrier à l’écran. Si durant l’occupation, nombre de grands acteurs français iront se promener, tous frais payés, à Berlin, les syndicalistes du monde du cinéma, eux, passeront à la résistance.

N’oublions pas que le premier festival de Cannes aurait dû avoir lieu en 1939 pour contrer le festival de Venise mussolinien.

 

Mais à la libération, les choses vont se gâter. Le parti communiste français reçoit l’ordre de Staline de ne pas prendre le pouvoir politique, mais d’étendre son influence. Pour ce faire, il va faire main basse sur la majorité de la CGT, mais aussi s’implanter dans le monde des arts et chez les intellectuels.

C’est ce que l’on appelle « les compagnons de route ».

 

La jeune CGT-FO ayant peu de militants dans ce monde, elle sera longtemps mise à l’écart et avoir une influence réduite, d’autant que les communistes vont utiliser la tentative de « colonisation » du cinéma français par Hollywood.

 

C’est ainsi que l’on verra nos grands acteurs, non plus prendre le chemin de Berlin, mais celui de Moscou, tous frais payés là encore. Il faudra attendre l’écrasement du printemps de Prague en août 1968 pour que les yeux s’ouvrent, avec vingt ans de retard.

 

  • L’Ecran rouge.

Syndicalisme et cinéma de Gabin à Belmondo. Sous la direction de Tangui Perron, préface de Costa-Gavras,

Les éditions de l’Atelier, 2018, 240 p.

 

SourcingCHRISTOPHE CHICLET, in fo.fr

L’Ecran rouge.     Syndicalisme et cinéma de Gabin à Belmondo

 

 

 

smiley   Blog publication, 20 octobre 2019, 12H38

 

 

L’Ecran rouge.     Syndicalisme et cinéma de Gabin à Belmondo
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