OFFRE D'EMPLOI
Voici une "offre d'emploi"
Elle propose aux étudiants de travailler 5 heures le dimanche ou 11 heures le samedi :
Un job qualifié de contrat étudiant, notion inexistante en droit du travail !
1)- Soit un job d'une durée de 5 heures par semaine, ou de 11 heures par semaine, qualifié pompeusement d'offre "d'emploi"... !
2)- Pas un mot sur la rémunération : ce sera le SMIC horaire, quand rien n'est précisé, c'est comme ça, Quant aux avantages autres que le salaire, ils ne sont pas mentionnés, ça reste flou.
Pour une offre d'emploi, il doit y avoir mieux pour attirer le chaland, mais vu le taux de chômage, on n'est pas regardant, et puis c'est pour des jeunes, ils prennent ce qui se présente.......!
3)- Pas un mot sur le rappel des protections attachées à un de ces contrats ;
4)- La seule info consiste à inviter les jeunes candidats à contacter "Béatrice"(sic), dont on ignore le titre et la fonction exacte.
Il n'y a plus qu'une relation de gré à gré entre l'étudiant et "Béatrice", pouvant cesser à tout moment, du jour au lendemain. La mort subie !
Cette annonce de Carrefour est très anglo saxonne, où chacun (salarié, patron) se tutoie, s'appelle hypocritement par son prénom, unie dans la même ambition. Pas la même galère !
Il y en a toujours un qui gagne, et un qui perd !
Dans cet abattoir qu'est devenu le monde du travail appeler la chef "Béatrice", la même qui vous dira bientôt, que dehors c'est pas plein, a un goût de fiel et d'entourloupe dans la bouche...!
Ce monde policé, feutré, à l'hypocrisie relationnelle où on vous vire en moins de 10 minutes, le code du travail étant inexistant aux States, au Canada, ou au pays du Brexit...!
Or, comme l'explique Paul Craig Robert, le taux officiel du chômage américain de 5% est un tissu de contre vérités : en réalité, si on tient compte des demandeurs d'emploi découragés depuis plus d'un an, ce taux de chômage s'élève à 23%.
La classe moyenne est en train de basculer dans le chômage et la pauvreté, histoire de faire monter mécaniquement le cours de la bourse.
Idem in Germany, pays de Cocagne du dumping social chers à nos dirigeants, ou les salariés pauvres s'appauvrissent, ou la retraite par capitalisation paupérise les séniors, créant des disparités béantes parmi la population, au gré des funestes réformes HARTZ , tant vantées et sur-vendues, qui n'ont fait que créer plus de pauvreté et de précarité dans la société Allemande.
Il n'y a plus de relation de travail régie par le code du travail, et ce faisant, plus de relation inégalitaire reconnue assumée entre un salarié et un patron, structurant depuis toujours le code du travail.
Le code protège la partie au contrat la plus faible, le salarié, en lui donnant en contre-partie des "droits et avantages sociaux", qui petit à petit disparaissent
Soit la mort programmée de notre code du travail , résultat des dures luttes syndicales et sociales depuis le XIXème siècle..
Mais aussi la dégradation de l'être en rôle (social), réduit à un élément poly-actif de quelques heures, formaté par le seul employeur, pour son seul profit; Place au vide, à la soumission totale de chacun à l'économie, et ses soubresauts habituels..
D'ailleurs, on ne sait plus trop s'il s'agit encore de salariés, tels que définis au code du travail, vu que le code du travail ne s'applique plus. Et qu'en revanche, le travail gratuit, les stages non rémunérés se développent de façon massive, aujourd'hui, la dérégulation devient la règle;
L'Uber pensée, le self emploi, l'auto exploitation s'insinue insidieusement, sournoisement mais sûrement dans les reflexions des conquérants du nouveau monde des exploiteurs, dont le terrain de jeu, leur théâtre à eux n'a aucune limite, morale, géographique, sociale, économique...
Donc, il n'y a plus que des Femmes et des Hommes qui hantent ce bagne muré de ruines, mais bien gardé, que sont les nouvelles entreprises appliquant la doxa de la non règlementation, le non code du travail, le chacun pour soi, le toujours plus pour toujours moins.
Même des emplois qualifiés, ou réputés de par leur spécificité de non délocalisables le sont devenus, notamment par le biais de la location gérance, dont les pseudos employeurs, véritables mafieux, tant dans leur comportement, que dans les méthodes employées, se comportent en esclavagiste des temps jadis, dans un climat de peur, d'harcèlement, de chantage, de mépris et d'intimidation.
La traite négrière d'antan n'a plus besoin de vaisseaux, ni de ports dédiés, la population est sur place, afflue jusqu'au péril de sa propre sécurité, pensant trouver des conditions de vie meilleures, rendue sur place, offerte aux moins disants, qui leur procurera, pour un temps de quoi subsister, puis sera rejetée, de nouveau délocalisée, le dumping social accomplissant ainsi son oeuvre de destruction sociale généralisée..
Le CODE DU TRAVAIL se désagrège sous les coups de boutoir des politiques, des financiers, des entreprises, petites et grandes, des renégats censés le défendre, personne ne le dit clairement préférant parler de rien, de la vacuité du vide, de l'interprétation du néant, des rideaux de fumée ad nauseam, tandis que notre esquif appelé survie, s'enfonce irrémédiablement sans bruit ...!
Résistance !
BM
Sourcing: Très librement adapté, BRIGITTE PASCALL BLOG : LE BLOG DE BRIGITTE
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