Le Ceta voté à Strasbourg : des euro-députés en canadienne
Manifestation contre le TTIP et le Ceta, le 20 septembre 2016 à Bruxelles, à l’appel notamment des organisations syndicales belges (FGTB, CSC, CGSLB) avec le soutien de la CES.
Le Parlement européen a ratifié, à Strasbourg, le 15 février, le controversé Accord économique et commercial global avec le Canada (AECG), plus connu sous le nom de Ceta, en dépit de sa contestation dans nombre de pays de l’Union européenne.
Le Parlement européen a approuvé le Ceta, accord de libre-échange entre l’UE et le Canada abondamment critiqué par la plupart des candidats à la présidentielle (exception faite d’Emmanuel Macron).
Le Ceta (Comprehensive Economic and Trade Agreement) a été ratifié à une large majorité ce mercredi 15 février au Parlement européen.
Les euro-députés de droite, ainsi que les libéraux et la plupart des socialistes étaient favorables au texte, tandis que les Verts, l’extrême gauche, l’extrême droite et certains socialistes s’y sont opposés. Environ 700 personnes, selon la police, ont manifesté dans Strasbourg contre le Ceta, jusqu’au Parlement européen. Dès mercredi matin, plusieurs dizaines d’autres avaient bloqué en se couchant par terre l’entrée du Parlement.
Les détracteurs du Ceta le jugent antidémocratique, trop favorable aux multinationales, léger sur l’environnement ou encore dangereux pour l’agriculture.
Une vertu véloce : Sans attendre le feu vert des Parlements nationaux, le Ceta devrait malgré tout rapidement entrer en application. Mais il ne le sera que de façon provisoire et partielle.
Une vertu qui ne cache pas sa joie : un argumentaire du gouvernement français se félicite que cette procédure permette de ne pas avoir à attendre que toutes les procédures de ratification nationales, qui s’étalent sur plusieurs années, soient achevées pour bénéficier des effets économiques de l’accord (sic !) Le temps économique et le temps démocratique ne font décidément pas bon ménage pour certains... Qui en ferait bien l’économie.
Sourcing : MICHEL POURCELOT, pour FO Hebdo
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