SOCIAL / COMMERCE / RUPTURE
Pimkie
Une première rupture conventionnelle collective ?
L'enseigne de prêt-à-porter Pimkie pourrait bientôt mettre en application la loi travail. A l’aide du nouveau dispositif de rupture conventionnelle collectif, 200 postes pourraient bientôt être supprimés.
200 postes seraient dans le viseur de la direction de la chaine de prêt-à-porter Pimkie.
Avec un déficit de 45 millions d'euros, le groupe pourrait bien inaugurer une nouvelle procédure de la réforme du Code du Travail : la rupture conventionnelle collective.
Un plan social déguisé selon les syndicats, qui craignent que les indemnités soient réduites au minimum.
Un plan social déguisé
"Avec le plan de sauvegarde de l'emploi qu'on a eu en 2009, on a pu négocier et obtenir, aussi à travers la grève, 50 000 euros en moyenne par salarié.
Avec la rupture conventionnelle collective, aujourd'hui, on est persuadés que malheureusement, il n'y aura que le légal.
Et le légal veut dire 5 000 ou 6 000 euros par salarié", explique Valérie Pringuez, secrétaire CGT du CE de Pimkie.
La rupture conventionnelle collective est une sorte de plan de départs volontaires qui donne droit à l'assurance chômage.
Elle vise un profil de salariés, mais pas une classe d'âge, comme les seniors.
Sourcing: franceinfo
Profitant des nouvelles dispositions de la Loi travail la direction de la chaîne de prêt-à-porter Pimkie s’apprête à recourir à une procédure de ruptures conventionnelles collectives.
La chaîne de prêt-à-porter féminin Pimkie, qui appartient au groupe Mulliez (Auchan, Décathlon, Saint-Maclou, etc.), s’apprête à présenter à ses salariés un projet de suppressions de postes.
« Ils nous ont annoncé le 19 décembre en comité d’entreprise leur volonté de signer un accord de ruptures conventionnelles collectives », indique Valérie Pringuez (CGT), secrétaire du CE Pimkie PPP, confirmant des informations de la lettre spécialisée Fashion Network.
Permises par la réforme du Code du Travail, ces ruptures de contrat amiables en nombre nécessitent un accord majoritaire avec les syndicats.
Il s’agit d’une forme de plan de départs volontaires hors du cadre d’un plan social.
« Aujourd’hui, il n’est pas imaginable que la CGT signe », poursuit Valérie Pringuez, précisant que les négociations dureront un mois à compter de la présentation du projet en Comité central d’entreprise le 8 janvier.
Pour Maley Upavan (FO), en recourant à cette procédure, la direction entend « s’éviter plein de contraintes » (de reclassement notamment). Selon elle, les salariés « vont payer des impôts plein pot sur leurs indemnités » si le projet aboutit.
« Un trou de 45 M€ »
La responsable CGT explique que cette « annonce de procédure sans dire qui va être touché » a créé « un vent de panique » parmi les salariés. Un chiffre officieux circule de 200 suppressions de postes sur un effectif total de 1.900 salariés en France.
La direction de Pimkie n’a pu être jointe pour commenter ces informations.
Alors que l’enseigne est déficitaire, des groupes de travail associent depuis plusieurs semaines les salariés à l’élaboration du plan de redressement.
Selon la secrétaire du CE, ces groupes ont proposé la fermeture en 2018 de 81 magasins dont 20 en France, puis 40 autres en 2019 en Allemagne, « pays le plus touché ».
Pimkie international va finir l’année avec « un trou de 45 M€ », dont « plus d’1 million pour la France », déficitaire pour « la première année », d’après Maleye Upravan (FO).
L’enseigne compte plus de 700 magasins dans 30 pays et emploie environ 5 200 salariés, selon son site Internet.
Sourcing: Le Parisien
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