Des salariés de Leclerc Drive à Nœux-les-Mines seront en grève ce samedi matin.
Leurs griefs : de mauvaises conditions de travail, le manque de personnel, des salaires bas et des pressions.
Les commandes risquent d’être perturbées.
La grève démarrera ce samedi à 9h au Leclerc Drive de Nœux-les-Mines qui gère aussi celui de Bruay.
Le mouvement de grève démarrera ce samedi matin à 9 h. « Nous distribuerons des tracts aux automobilistes », annonce Benjamin Roussey, Nœuxois de 25 ans, embauché il y a trois ans au drive Leclerc en tant qu’employé commercial.
« On veut se faire entendre. »
Les commandes seront donc préparées normalement de 5 h à 9 h par ceux qui sont postés le matin mais après 9 h, il risque d’y avoir quelques perturbations.
Benjamin Roussey espère qu’une bonne dizaine de salariés sur les 21 de la structure, en comptant les contrats étudiants et les CDD, participeront au mouvement. Ce qu’ils dénoncent ?
« De mauvaises conditions de travail. Par exemple, on n’a pas d’équipement pour travailler aux surgelés avec des températures qui vont jusqu’à - 18, - 20º C. Pour attraper les articles, on doit monter sur des racks. On peut se blesser. Il y a déjà eu des chutes. »
Le salarié parle aussi de manque de personnel, « notamment pour le réapprovisionnement. Une seule personne le fait le matin, c’est-à-dire qu’elle reçoit les palettes et met les produits en stock. On l’aide comme on peut mais ça dépend de l’activité. Il manque facilement cinq personnes pour que ça tourne bien ».
« De l’esclavagisme moderne »
Autre revendication, les salaires trop bas. Benjamin Roussey regarde sa dernière fiche de paie : 1 180 € avec quelques heures supplémentaires.
Enfin, il dénonce aussi « des pressions morales pour exiger de la productivité. Quand il y a beaucoup d’activité, on nous dit de faire des heures supplémentaires le jour même sous menace d’avertissement. Ça ne nous dérange pas de faire des heures supplémentaires car elles sont payées. Ce qui nous gêne, c’est que c’est toutes les semaines. Sur notre contrat de travail, on fait 36,45 heures mais des semaines, on atteint 42,45 heures. »
Le drive de Nœux-les-Mines gère aussi celui de Bruay.
« On enregistre 170 à 190 passages par jour. Le week-end, c’est souvent le double. Jeudi dernier, on a eu 272 commandes pour le drive de Nœux et 140 pour celui de Bruay. C’est de l’esclavagisme moderne. On en a marre et on veut le montrer. »
Les grévistes seront accompagnés par un représentant CFDT mais n’ont pas prévenu la direction.
« On voulait que ce soit une surprise. »
La Bataille continue !
commenter cet article …